La République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo ont été appelées à l’unisson pour un avenir économique commun, samedi, lors du lancement de DiapoBoost, un sommet inédit organisé simultanément à Kinshasa et Brazzaville, deux capitales les plus proches du monde.
« C’est un symbole fort d’unité et de coopération régionale qui a été posé aujourd’hui à Kinshasa, capitale de la RDC », a déclaré Thierry Moungala, ministre de la Communication et Médias de la République du Congo, présent à Kinshasa à la cérémonie d’ouverture.
« J’appelle le gouvernement de nos deux pays à intensifier des échanges culturels, humains et politiques entre les deux rives du fleuve Congo, notre frontière naturelle, et entre d’autres pays africains », a-t-il dit.
Dans son allocution, le ministre n’a, cependant, pas caché son regret face à ce qu’il a considéré comme une opportunité mal exploitée par les deux pays.
« J’ai l’impression que le slogan qui consiste à dire que nous sommes les deux capitales les plus proches du monde, nous ne l’appliquons pas en réalité. Nous avons souvent l’impression qu’elles se tournent le dos, alors qu’en réalité elles devraient communier devant la majesté du fleuve qui nous sépare naturellement. Ces mots forts résonnent comme un appel à l’action pour les gouvernants et les sociétés civiles des deux Congo », a ajouté Thierry Moungala.
Le sommet DiaspoBoost, et son volet DiaspoSummit, se veut justement un espace de dialogue et de propositions concrètes visant à renforcer les liens historiques, culturels et sociaux entre les peuples congolais des deux rives.
Le ministre Moungala a, par ailleurs, indiqué que l’événement dont la première phase s’est tenue au Centre culturel et artistique des pays de l’Afrique centrale à Kinshasa, réunit des représentants de la diaspora, des artistes, des intellectuels et des décideurs politiques autour des thématiques liées à l’identité partagée, à la mobilité entre les deux capitales, à l’intégration régionale et au rôle moteur de la culture dans le rapprochement des peuples ainsi que dans l’investissement.
Pour ce membre du gouvernement du Congo-Brazza, en effet, il est crucial de capitaliser sur le ressenti des populations, sur leur désir profond de rapprochement afin de construire des politiques publiques qui favorisent une réelle intégration.
« L’aspect culturel, lié à la nécessité de connaître l’autre, de se rapprocher de l’autre, tous ces éléments doivent permettre aux gouvernements de proposer des pistes d’actions concrètes », a-t-il insisté.
Le DiaspoSummit, a-t-on noté, s’est poursuivi jusqu’au dimanche 11 mai, à Brazzaville. Ces jours de réflexion et d’échanges ont été ponctués de panels, d’ateliers thématiques et d’activités culturelles qui ont mis en lumière la richesse du patrimoine commun et les initiatives de la diaspora en faveur d’une Afrique centrale plus soudée.
Notons que, par cette initiative ambitieuse de Stéphanie Kimbulu, DiadpoBoost espère faire de Kinshasa et Brazzaville les piliers d’un modèle de coopération transfrontalière en Afrique fondé sur la fraternité, la culture et l’avenir partagé.
ACP/C.L./CC