RDC : la grève des enseignants prend une tournure politique



Le mouvement de grève est observé dans plusieurs provinces : Kinshasa, Kasaï oriental, Sud-Kivu, Nord-Kivu, Lualaba, Haut-Katanga. La sénatrice Francine Muyumba du FCC initie une question orale avec débat au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique. Tony Mwaba devra s’expliquer sur la sanction extrême infligée aux enseignants qui ont décrété la grève qui dure depuis la rentrée scolaire le 4 octobre dernier. Ils ont décidé d’aller en grève pour réclamer l’amélioration de leurs conditions salariales. A la tête de ce mouvement, les enseignants des écoles conventionnées catholiques.

Face à cette fronde, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique a suspendu les discussions avec les syndicats des enseignants, avant de se raviser quelques jours plus tard. Tony Mwaba Kazadi a entretemps suspendu la paie des grévistes et a fait remplacer ces derniers par des non-grévistes.

Selon le secrétaire général du syndicat des enseignants catholiques, Jean-Bosco Puna (photo), il s’agit d’une violation grave de la Constitution. Jean-Bosco Puna se réserve le droit de porter plainte contre le ministre Tony Mwaba. Pour lui, la grève doit continuer jusqu’à la satisfaction totale des revendications.

L’affaire prend désormais une tournure politique. La sénatrice Francine Muyumba, du Front commun pour le Congo, a initié une question orale avec débat. Francine Muyumba veut, dit-elle, s’assurer de la légalité de la démarche du ministre Mwaba.

D’autres voix se sont élevées un peu partout à travers le pays. L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, notamment, appelle le gouvernement à éviter une année scolaire chaotique.

Kamanda wa Kamanda Muzembe

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Ali Kalonga

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