Le Président kenyan William Ruto a, dans une interview accordée à Jeune Afrique et The Africa Report, soutenu que la crise sécuritaire dans la partie Est de la RDC -République Démocratique du Congo- et les tensions actuelles entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame ne pourront se résoudre que par une solution congolaise. 

"En tant que chefs d'État, lors d'une réunion, nous avons demandé : le M23, les membres de ce groupe sont-ils des Rwandais ou des Congolais ? Et la RDC nous a dit : ces sont des Congolais. Fin du débat", a-t-il expliqué.

Le Président kenyan s'est, ensuite, interrogé sur le fait que si les membres du M23 sont des Congolais, comment est-ce que cela pourrait bien être un problème du Rwanda ou de Paul Kagame.

Il importe de souligner que par ces mots, le Président kenyan William Ruto a dédouané son homologue rwandais, pourtant accusé par plusieurs pays d'être l'un des cerveaux moteurs de la crise sécuritaire longtemps constatée dans l'Est de la RDC.

Fadi Lendo



La Police nationale congolaise (PNC) et les Forces armées de la RDC ont lancé la nuit de ce mardi 21 mai 2024 des patrouilles mixtes sur toute l’étendue de Kinshasa au lendemain de la tentative de coup d'Etat. Cette décision a été prise au cours d'une réunion de sécurité tenue par le commissaire général de la police nationale congolaise, Benjamin    Alongaboni et le commandant régional des FARDC.

Pour le commissaire provincial de la police nationale congolaise, Blaise Kilimbalimba qui lancé officiellement ces patrouilles, l’objectif est de renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens dans le contexte du putsch manqué. Il s'agira aussi de lutter contre l’assainissement contre les marchés pirates ainsi que les nuisances sonores .

En même temps, il y a quelques quelques semaines, le ministre national de l'intérieur avait lancé, toujours à Kinshasa, l'opération “Panthère noir” qui vise à réduire l'insécurité via la track des délinquants “Kuluna”.

Ce dimanche 19 mai, le porte-parole des forces armées de la République Démocratique du Congo le Général de brigade Sylvain Ekenge a annoncé sur les antennes de la radiotélévision nationale congolaise (RTNC), que le pays a fait face d’une tentative de coup d’Etat manqué au palais de la nation à Kinshasa menée par un groupe d’hommes lourdement armés dont le chef aurait été battu et plusieurs appréhendés.

Selon des sources, ces partisans du coup d’Etat ont également attaqué la résidence de l’ancien Vice-Premier Ministre, ministre de l’Économie nationale et candidat à la présidence de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, causant la mort de deux policiers commis à sa garde.

Pour sa part, le Gouvernement de la République a rassuré que les mesures ont été prises pour renforcer la sécurité des institutions du pays et des officiels.

actualite.cd/CC



Un coin de voile vient d'être levé sur la composition du ticket de l'Union sacrée de la nation pour le bureau définitif de l'Assemblée nationale.

Ainsi donc, Vital Kamerhe est confirmé candidat unique au perchoir de l'Assemblée nationale, et Tshilumbayi pour le poste de premier vice-président.

Christophe Mboso, ancien speaker de la chambre basse du Parlement et actuel doyen du bureau d'âge, est maintenu pour le fauteuil de 2ème vice-président.

Jacque Djoli reste candidat rapporteur tandis que le poste de rapporteur adjoint revient à l'opposition.

Chimene Polipoli de l'AFDC-A est confirmée pour le poste de questeur.

Caroline Bemba est quant à elle écartée du ticket, alors qu'elle était candidate au poste de questeur adjoint. Elle est remplacée par Grâce Neema de l'AAAP de Tony Chiku.

EW



Après plusieurs reports, l'élection et l'installation du bureau définitif de l'Assemblée nationale interviendront ce mercredi 22 mai 2024 au Palais du Peuple. L'annonce a été faite par Nzuzi Umba Percy première secrétaire du bureau provisoire de l'Assemblée nationale dans un communiqué ce mardi 21 mai 2024 dans la soirée. Cette nouvelle date intervient après l'harmonisation des candidatures au sein de la majorité parlementaire conformément aux instructions de Félix Tshisekedi autorité de référence de l'union sacrée de la nation sa famille politique.

Cependant, il ressort de ce nouveau ticket le regroupement politique alliance des acteurs attachés au peuple (AAAP) de Tony Kanku a obtenu le poste de questeur adjoint pour le bureau définitif de l’Assemblée nationale en remplacement de Caroline Bemba du Mouvement de Libération du Congo ( MLC). Selon le député national, Steve Mbikayi Mabuluki qui l’annonce, il a été demandé à leur regroupement de choisir une candidate ressortissant de la grande orientale. N’ayant pas un tel profil, AAAP a coalisé avec le regroupement coalition des démocrates (CODE) de Jean Lucien Bussa Tongba qui a présenté la candidature de Grâce Neema Paininye (photo ci-dessus), élue du territoire d’Ango (Bas-Uele).

La mise en place du bureau définitif est la dernière mission du bureau provisoire que conduit Christophe Mboso N'kodia Pwanga. Elle est une étape importante en ce que le bureau définitif permettra à ce que l’Assemblée nationale joue son rôle dans les «urgences» du pays notamment sur la situation sécuritaire, socioéconomique du pays mais aussi l'investiture de la prochaine équipe gouvernementale.

Clément MUAMBA



Contrairement aux rumeurs relayées sur les réseaux sociaux et par certains médias, aucune opération de bouclage visant l'ensemble de la ville de Kinshasa n'est envisagée. C'est le démenti apporté par le vice-premier ministre de l'Intérieur, Peter Kazadi.

Le patron de la territoriale invite, par ailleurs, la population kinoise à vaquer librement à ses occupations sans entrave.

Pour rappel, la RD-Congo, particulièrement la ville province de Kinshasa, a vécu sous une très forte tension, dimanche dernier, à cause du coup d'État déjoué par les Forces armées.

opinion-info.cd/CC



Kinshasa a été le théâtre d’une tentative de coup d’État spectaculaire impliquant des assaillants armés qui ont attaqué la résidence de Vital Kamerhe et pénétré brièvement au Palais de la Nation. Un témoignage exclusif recueilli par POLITICO.CD révèle la confusion et la panique qui ont régné parmi les forces de sécurité lors de cet incident, mettant en lumière des défaillances préoccupantes dans la protection des institutions de la RDC.

Dans les premières heures de la matinée, une tentative de coup d’État s’est déroulée au Palais de la Nation, le Bureau officiel du Président de la République Démocratique du Congo. Un membre de la Garde Républicaine, ayant requis l’anonymat, a confié à POLITICO.CD le récit des événements chaotiques qui ont marqué cette journée fatidique.

Selon le témoignage parvenu à POLITICO.CD, tout a commencé vers 4h20 du matin. La garde en poste au Palais de la Nation a aperçu trois ou quatre véhicules, dont une jeep de la police en tête, approcher des barrières. Pensant qu’il s’agissait de véhicules autorisés, les gardes ont ouvert les barrières et la grande porte intérieure de l’enclos.

« Les véhicules se sont engouffrés dans le parking central, s’arrêtant près de l’entrée de la rotonde, » raconte la source. « Quelques coups de feu ont été tirés en l’air, et il est rapidement devenu clair que nous avions laissé entrer des forces hostiles. »

Pris de panique en réalisant l’ampleur de leur erreur, les gardes ont abandonné leurs postes et ont pris la fuite en direction de l’hôtel Pullman, espérant rejoindre une autre unité de la Garde Républicaine qui protégeait le Président Félix Tshisekedi. Ce dernier avait passé la soirée au Grand Hôtel pour l’anniversaire de son neveu et garde du corps, Tabu Eboma. Malheureusement, ils sont arrivés trop tard; le Président Tshisekedi avait déjà quitté les lieux vers 4h30 avec son escorte.

Des renforts ont été appelés depuis le Camp Tshatshi, comprenant des unités d’artillerie qui ont initialement pris position en face du Palais de Justice. Ils ont commencé à lancer des projectiles, dont l’un aurait traversé le fleuve Congo. La confusion était accentuée par le fait que les gardes en fuite et les renforts étaient principalement composés de nouvelles recrues provenant d’une seule province, affrontant leur premier véritable combat.

« Ils étaient des amateurs, pratiquement des civils, » a déclaré la source. « Même les renforts étaient inexpérimentés, et par peur, ils ont commencé à tirer des mortiers vers le Palais de la Nation.« 

L’unité de renfort, incluant l’agent qui a témoigné auprès de POLITICO.CD, est arrivée vers 6h30 du matin. Ils ont évalué la situation et établi un plan d’attaque pour déloger les assaillants. À la grande surprise de l’agent, la majorité des assaillants, environ une quarantaine d’hommes, n’étaient pas armés, et leur chef se comportait comme s’il était invincible.

« Leur chef se comportait comme si rien ne pouvait lui arriver, » a souligné la source. « Il a été abattu par un de mes collègues, une balle dans le ventre. Ce n’est qu’à ce moment-là que le reste du groupe a réalisé le danger et a pris la fuite vers le fleuve. Nous les avons poursuivis et neutralisés.« 

L’attaque s’inscrit dans une série d’événements troublants pour la République Démocratique du Congo. Benjamin Zalman-Polun, un entrepreneur américain, et Christian Malanga, un opposant politique congolais, sont parmi les figures clés impliquées dans cette tentative de coup d’État. Les motivations et les commanditaires de cette opération restent flous, bien que des spéculations pointent vers des intérêts miniers et des alliances internationales douteuses.

L’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a exprimé sa préoccupation face à l’implication de citoyens américains dans cette tentative de coup d’État. « Je suis choquée par les événements de ce matin et très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués. Soyez assurés que nous coopérerons avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible alors qu’elles enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans des actes criminels.« 

Le témoignage de l’agent de la Garde Républicaine, recueilli par POLITICO.CD, ont été corroborés par plusieurs sources au sein des Services de sécurité, notant cependant « certaines incohérences ». « Il y a des petites choses qui ne sont pas vraies. D’autant plus qu’il y avait deux groupes d’assaillants, dont un était déjà derrière le Palais de la Nation dans les marecages. Mais le reste est fidèle aux événements« , nous explique un haut gradé qui a requis l’anonymat.

Cette tentative de coup d’État a plongé Kinshasa et le reste du pays dans l’inquiétude, tandis que le gouvernement cherche à renforcer ses défenses pour éviter qu’une telle brèche ne se reproduise.

politico.cd/CC



Le Vice-premier ministre en charge de l'Intérieur et Sécurité sortant, Peter Kazadi, a, ce mardi 21 mai, laissé entendre que l'entrée des assaillants armés, auteurs de la tentative de coup d'État raté le dimanche 19 mai à Kinshasa, prouve à suffisance qu'il y a eu une certaine complicité, pour que ces derniers arrivent jusque dans la capitale congolaise, siège des institutions.

Le VPM a déclaré que le problème d'infiltration au niveau des institutions n'est plus à démontrer.

"Nous savons qu'ils n'ont pas agi seuls. Il y a certainement des correspondants qui sont dans nos rangs quelque part", a-t-il souligné.

Il a, tout de même, renseigné que ces gens sont entrés dans la province du Kongo central par l'Angola.

Tout en rappelant que les enquêtes sont en cours, afin que les complices répondent de leurs actes devant les instances judiciaires, le VPM Peter Kazadi a souligné que ces récents événements doivent interpeler plus d'un Congolais.

Fadi Lendo



Le concert événement de la star gospel congolaise Moïse Mbiye, qui a rassemblé plus de 130 000 personnes dimanche dernier au Stade des Martyrs de Kinshasa, a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Et c’est en particulier l’entrée spectaculaire de l’artiste qui a fait débat.

Lors de son arrivée sur scène, Moïse Mbiye a en effet été précédé par un groupe de jeunes danseurs habillés en blanc et munis de lampes torches. Cette mise en scène, aux allures quasi-rituelles, a choqué une partie du public.

« On dirait un rituel, c’est effrayant ! », a notamment réagi un internaute sur les réseaux sociaux.

Certains ont même établi des parallèles avec des pratiques occultes, ce qui a suscité de vives critiques.

Mais d’autres internautes ont pris la défense de Moïse Mbiye, affirmant qu’il s’agissait simplement d’un spectacle pyrotechnique impressionnant, dans la lignée des grands shows internationaux.

 

« C’est juste un numéro de danse et de lumière pour mettre l’ambiance, rien de plus. Pourquoi toujours voir le mal partout ? », a rétorqué un fan de l’artiste.

Au-delà du débat esthétique, cette polémique révèle les sensibilités et les interprétations divergentes au sein du public congolais, notamment sur les questions de spiritualité et de religion.

Pasteur de l’église Cité Bethel, Moïse Mbiye est une figure respectée du christianisme dans le pays. Mais son style musical et son apparence vestimentaire moderne suscitent parfois l’incompréhension d’une frange plus conservatrice des croyants.
 
Cette controverse autour de l’entrée du concert montre que l’artiste doit composer avec ces attentes et ces perceptions du public, tout en conservant sa propre vision artistique. Un équilibre délicat à trouver pour rester fidèle à son message tout en séduisant le plus grand nombre.
 
mbote/CC

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Ali Kalonga

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