Le Dr Jean-Jacques Muyembe a assuré, mercredi 4 mai, que l’épidémie d’Ebola n’effraie plus, en RDC.
Cet épidémiologue l’a dit au cours du point de presse organisé, à Kinshasa, par l’ambassadeur des Etats-Unis sur la campagne contre la Covid-19.
« Ebola n’est plus cette maladie qui nous effraie. Nous avons le vaccin, nous avons également deux molécules pour traiter les malades. Ceux qui présentent les symptômes, on peut les traiter et les guérir. Une des molécules appelée Ebanga que nous avons développée avec nos collègues des Etats-Unis », a assuré le Dr Muyembe.
Il a aussi révélé que grâce au vaccin et aux deux molécules trouvées, cette maladie peut être traitée et guérir:
« Nous pensons que cette épidémie sera vite contrôlée si l’on détermine l’origine de cette maladie. On parle de premier cas qui était venu de Boende. Nous ne savons pas s’il a été infecté à Boende ou à Mbandaka. Ça c’est la question fondamentale. Les épidémiologistes sont en train de travailler ».
Le Dr Muyembe renseigne en outre qu’à l’heure actuelle, le défi majeur est la vaccination au tour des cas détectés.
Des assurances de cet épidémiologue arrivent pendant que le pays a enregistré un troisième cas confirmé d’Ebola à Mbandaka (Equateur).
Ce troisième malade est admis depuis hier jeudi au centre de traitement d’Ebola (CTE).
radiookapi.net/CC
Un troisième cas confirmé de la maladie à virus Ebola a été notifié dans la ville de Mbandaka, en province de l'Équateur le mercredi 04 mai 2022.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui rapporte la nouvelle sur Twitter ce jeudi, affirme qu'il s'agit d'un homme âgé de 48 ans qui était en contact avec le premier cas décédé il y a quelques jours.
« Les autorités sanitaires ont notifié un 3e cas confirmé d'Ebola à Mbandaka le 04 mai. L'homme âgé de 48 ans était un contact à haut risque du 1er cas. Les intervenants ont identifié 444 cas contacts et poursuivent la surveillance de leur état de santé », écrit l'OMS.
Pour rappel, c'est le 22 avril dernier que cette nouvelle épidémie de la maladie à virus Ebola a été déclarée dans la province de l'Équateur par le ministre congolais de la Santé publique. Il s'agit de la 14e épidémie qui frappe la République démocratique du Congo, la vaccination a déjà débuté dans la région pour contenir la maladie.
Glody Murhabazi
L’hôpital de référence de Panzi et l’Université de Kinshasa (UNIKIN), à travers le département de gynécologie obstétrique de sa faculté de médecine, ont convenu mardi, de travailler en partenariat pour renforcer la généralisation de la prise en charge des cas des fistules en RDC. Il sera question, pour les deux parties, de développer un partenariat dans les domaines de formation des médecins et des spécialistes en gynécologie obstétrique pour que toute la République bénéficie des services médicaux de qualité. « Je crois au département de gynécologie obstétrique de l’UNIKIN pour joindre notre formation médicale et répondre aux besoins de la population », a indiqué le directeur de l’hôpital de Panzi, le Dr Denis Mukwege.
Pour le recteur de l’UNIKIN, le Pr Jean-Marie Kayembe Ntumba, ce partenariat est déjà en œuvre dans le fait de voir le Dr Denis Mukwege accepter de dispenser une leçon pendant plus d’une heure à l’intention des apprenants de la faculté de médecine.
D’autres leçons de gynécologie, a-t-il dit, seront également dispensées en vue de former la jeunesse qui devra se déployer en dehors de la partie Est du pays, dans d’autres provinces pour renforcer cette prise en charge des femmes souffrant de fistules. Il a salué l’invitation du Dr Mukwege sur la nécessité de développer la recherche sans laquelle on ne peut pas rendre les services de qualité à la Nation.
« La fistule traumatique uro-génitale et génito-digestive basse »
Le Dr Denis Mukwege, professeur et gynécologue, a animé à cette occasion, une conférence dans l’auditoire Monekosso à l’UNIKIN, sous forme d’une leçon magistrale sur « la fistule uro-génitale et génito-digestive basse».
Il a exposé, à l’intention des professeurs et des apprenants de la faculté de médecine, les différents types de fistules, ainsi que les réparations et opérations de nombreuses patientes réalisées à l’hôpital de Panzi, pour sauver la vie de nombreux enfants parfois âgés de moins de cinq ans, et de femmes victimes des violences sexuelles ou viols. Avant de réaliser cette intervention chirurgicale, a-t-il dit, il faut être sûr à plus de 80 %, de la stratégie de l’opération. De 1999 à 2021, l’équipe de chirurgie de l’hôpital de Panzi, a-t- il indiqué, a opéré 7.859 patientes porteuses des fistules uro-génitales et digestives basses après les viols, issues de plusieurs provinces.
Le Dr Denis Mukwege a esquissé le rôle important de psychologue dans cette équipe pour remonter le moral de ces femmes traumatisées et des fois rejetées par leurs maris et par la société. Auparavant, le secrétaire général à la recherche de l’UNIKIN, le Pr Antoine Tshimpi, et le doyen de la faculté de médecine, le Pr Roger Mbungu, avaient circonscrit le sens de la collaboration et du partenariat à développer qui sera focalisée sur la femme congolaise. L’hôpital de Panzi est basé à Bukavu dans la province du Sud-Kivu, rappelle-t-on.
Stéphie MUKINZI M & ACP/CC
Environ 129.000 nouveau-nés de la province du Kasaï-Oriental n'ont pas reçu le vaccin BCG qui les protègent contre la tuberculose au cours de l'année 2021.
Le médecin chef d’antenne du Programme élargi de vaccination (PEV) de Mbuji-Mayi, le docteur Ignace Mwanza a, lors d'une séance de formation et sensibilisation avec les organisations de la société civile le mercredi 27 avril 2022, indiqué que ce constat a été fait grâce aux différents rapportages des zones de santé.
« Tout est parti du constat qui a été fait en rapport avec la vaccination de routine au niveau de la province du Kasaï-Oriental ; après un état de lieu qui avait été fait en décembre 2021 grâce aux différents rapportage des données de 2021 qui ont fait état de faible couverture sur certains antigènes à travers certaines zones de santé. Avec un constat de nombre augmenté des enfants qui n'ont pas été atteint par le vaccin contre la tuberculose à travers le vaccin BCG. On a enregistré environ 129.000 enfants qui n'ont pas été atteint », a-t-il déclaré.
Rappelons que la province du Kasaï-Oriental avait connu une rupture de stock du vaccin BCG pendant près de six mois dans la période comprise entre fin d'année 2020 et le début de l'an 2021.
Le chef d'antenne du Programme élargi de vaccination (PEV) au Kasaï-Oriental a, lors de ces échanges avec les organisations, sollicité la collaboration de tous pour que les enfants qui ont raté le BCG puissent être récupérés.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi
A Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, le mois d’avril est compté parmi les mois à fréquence élevée des pluies. Ce quatrième mois de l’année marque aussi l’apparition des différents fruits sur le marché. Ce sont des fruits à pépins tout comme ceux à noyau.
Un sondage réalisé par les Nations-Unies, à travers la commission économique pour l'Afrique, sur le taux de consommation des fruits en milieu rural comme urbain en RDC, note une extrême faiblesse de la consommation congolaise. Ce qui permet de penser que les besoins réels en fruits sont loin d'être satisfaits.
A cet effet, ACTUALITE.CD s'est entretenu avec Evariste Kintoki Makelele. Il est diététicien, nutritionniste et chef de travaux au département de nutrition à l'Université pédagogique Nationale (UPN). Il aborde les questions liées à la consommation des fruits à pépins et à noyau soulignant leurs vertus et bienfaits dans la santé humaine.
D'après Evariste Kintoki, la consommation de fruits à pépins comme à noyau est importante pour l'alimentation humaine, dans la mesure où ils sont riches en fibres alimentaires, en sels minéraux, et en vitamines notamment A et C. Bien plus, cela permet une bonne digestion.
« Les fruits sont très importants dans la consommation alimentaire parce que les fruits sont riches en fibre alimentaire, en sels minéraux et en vitamines. La fibre alimentaire qui est dans le fruit nous aide pour une bonne digestion. Quand vous consommez régulièrement des fruits, vous allez réaliser une bonne digestion. Et en réalisant une bonne digestion, vous prévenez la constipation, les hémorroïdes voire le cancer », a-t-il fait savoir.
La consommation de fruits prévient aussi plusieurs maladies telles que celles cardiovasculaires.
« Les fruits sont riches en sels minéraux comme le magnésium. Il y a aussi le potassium. Ce sont des minéraux très importants pour le fonctionnement du corps humain et le fonctionnement du cœur. Quand on mange régulièrement des fruits, le cœur aussi va bien fonctionner. Dans les fruits, il y a la vitamine A et C. Ce sont des antioxydants qui rajeunissent les cellules et retardent le vieillissement cellulaire, ensuite ça permet un bon fonctionnement cellulaire. La vitamine A consolide le système immunitaire. Il va prévenir beaucoup de maladies, même les maladies cardiovasculaires parce que la fibre alimentaire diminue la dissolution des glucides (...) », a renchéri M. Kintoki.
Pour ce diététicien, il faut consommer les fruits de façon régulière au moins 3 fois par jour afin d’avoir une alimentation complète. Par contre, il défend une consommation excessive étant donné que cela peut aussi nuire à la santé.
« Il faut consommer des fruits chaque jour. Il en faut 3,4 ou 5 par jour. A chaque repas, il faut prévoir un fruit pour avoir une alimentation complète. Dans les fruits, c'est là qu’il y a des vitamines, des minéraux, également la fibre alimentaire. Quand vous êtes à table et que vous ne mangez pas les fruits, c'est que votre alimentation n'est pas complète », dit-il.
Et d’ajouter :
« Il ne faut pas exagérer avec la consommation des fruits parce que si vous consommez une quantité excessive par exemple la banane, en ce moment-là, vous vous exposez à la constipation. La banane est riche en potassium (...). Et si vous consommez les oranges d'une façon excessive, vous vous exposerez à la diarrhée. Il faut donc manger les fruits avec modération. J'ai dit de consommer 5 fruits par jour, il ne faut pas aller au-delà, 1 le matin, 2 à midi et 2 autres le soir ».
La non habitude de la consommation régulière de fruits expose à la constipation, à la carence des sels minéraux et autres vertus tels que la fibre alimentaire et vitamines A et C, qui sont nécessaires pour le fonctionnement du corps humain. En outre, cette non habitude expose à des maladies cardiovasculaires et autres maladies comme le cancer, le diabète et l'hypertension. Ce qui prouve à suffisance que la consommation des fruits est très indispensable dans la vie humaine.
Quelques fruits à pépins et à noyau sont la pomme, l'orange, la mandarine, la papaye, la mangue, le pamplemousse, l'avocat, la fraise, la mûre, le kiwi, le citron, le datte, la figue, la framboise, le Goyave, le Mangoustan, le Melon, etc.
Ghislaine KANDA
Les urines humaines sont devenues de plus en plus rares à Shasha, une agglomération du groupement Mupfuni Shanga, chefferie des Bahunde en territoire de Masisi au Nord-Kivu. Il faut 12.000Fc pour obtenir 20 litres.
Depuis maintenant quelques mois, elles sont vendues à des agriculteurs de cette communauté qui les emploient comme engrais chimiques dans leurs champs, renseigne Paul Kanyama, spécialiste dans cette pratique, également président du comité de santé du centre de santé de Shasha, cité par nos confrères de la Radio Communautaire La Voix de Virunga.
Celui-ci qualifie de réussite cette pratique qui donne un résultat de production incroyable au point que tous les agriculteurs s'y sont déjà lancés.
« On utilise les urines d'une personne dans nos champs, on conserve ces urines pendant deux semaines, trois semaines ou un mois pour les verser dans le champ improductif, après avoir labouré, on verse quelques urines, une fois fini à planter la culture, on les verse encore et croyez-moi la production devient inimaginable à la récolte » nous confie Paul Kanyama.
Il invite toute personne intéressée par ce projet de venir à Shasha et fournir en quantité ses urines car c'est devenu difficile d'en obtenir en grande quantité.
« Vous regardez, pour avoir un bidon d'urines humaines ce n'est pas facile, pour moi et même les autres, on achète un bidon de 20 litres à 12.000Fc, ça coûte cher mais c'est très très efficace » indique-t-il.
Paul Kanyama sollicite l'appui du gouvernement congolais et des organismes nationaux ou internationaux de venir en aide aux agriculteurs de Shasha afin de développer cette pratique qui ne cesse de montrer son efficacité dans la production alimentaire.
Stella Ungaro
Le ministre de la santé publique, hygiène et prévention a lancé un message à la population congolaise à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du paludisme, ce lundi 25 avril.
En effet, pour cette année, le thème retenu est « innover pour réduire la charge du Paludisme et sauver des vies », qui est une recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à innover pour trouver des nouvelles approches de lutte anti-vectorielles, de nouveaux outils de lutte, de produits de diagnostic, des nouveaux médicaments antipaludiques, et d’autres outils en vue d’accélérer les progrès contre cette maladie.
« Il découle explicitement de cette thématique, la focalisation d’une attention soutenue sur le paludisme, et les moyens conséquents dans la recherche et le nouveau traitement pour arriver à bout de cette maladie. C’est dans cette logique que s’inscrit le tout premier vaccin recommandé pour lutter contre le parasito-humaine, le RTSS cité aujourd’hui comme un exemple d’innovation en action et une avancée scientifique dans la lutte contre la Paludisme », a dit le ministre Jean-Jacques Mbungani.
L’OMS avait annoncé, le jeudi 21 avril dernier, que plus d'un million d'enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi, ont désormais reçu, grâce à un programme pilote, au moins une dose du premier vaccin antipaludique.
« L’ajout de ce vaccin aux autres outils de lutte contre le paludisme recommandé pourrait permettre d’éviter de millions de cas de paludisme et remettre la lutte antipaludique sur une bonne voie. C’est un défi qui est lancé aux scientifiques congolais engagés dans la lutte contre le paludisme si nous tenons, d’une part à l’atteinte des objectifs fixés à l’horizon 2030 c’est-à-dire l’enregistrement de moins de cas, d’envisager l’élimination ; et d’autres part, matérialiser la couverture de santé universelle », a ajouté le ministre de la santé congolais.
La malaria (autre nom du paludisme), a causé en 2020 le décès de 627.000 personnes dans le monde, selon une estimation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La même année, 241 millions de cas de paludisme ont été enregistrés dans le monde, selon l'OMS. Le nombre de décès a progressé de 12% sur 12 mois en raison surtout de "perturbations" dans l'accès au soin, liées à la pandémie de Covid-19.
Thérèse Ntumba
Le gouvernement de la République a déclaré officiellement la résurgence de la maladie à virus Ebola dans la province de l'Equateur (Ouest du pays). Il s'agit d'un étudiant (31 ans), hospitalisé en date du 19 Avril 2022 à l'Hôpital Général de Wangata, décédé dans un tableau hémorragique le 21 Avril 2022, dit le communiqué signé par le ministre de la santé.
"Il s'agit d'un étudiant de 31 ans, hospitalisé en date du 19 Avril 2022 à l'Hôpital Général de Wangata, décédé dans un tableau hémorragique le 21 Avril 2022 au Centre de Traitement Ebola (CTE) de l'HGR Wangata. Un prélèvement sanguin puis un Swab ont été effectués à la même date par l'équipe de l'HGR Wangata, testés à Mbandaka et au CTE Wangata. Les 2 échantillons ont été testés positifs à Mbandaka puis envoyés à l'INRB Kinshasa pour contrôle qualité et le résultat est revenu aussi positif au virus Ebola", a déclaré Dr Jean-Jacques Mbungani, ministre de la santé.
A ce stade, le gouvernement note environ 74 cas contacts du nouveau cas confirmé déjà pré listés.
"Les équipes de la Division provinciale de santé et de la zone de santé de Wangata sont déjà sur le terrain pour mener les activités de riposte, notamment le listage et le suivi d'environ 74 contacts à ce jour et la décontamination des formations sanitaires et des ménages est en cours”, a ajouté le ministre.
Dr Mbunga qui invite la population de Mbandaka à s'impliquer à la réponse, suggère aussi de mettre en pratique “l'expérience avérée de la gestion de maladie à virus Ebola lors de récentes épidémies” connues dans la même province.
C’est la nouvelle série après les épidémies de 2018 (130 cas) et de 2020 (54 cas) à l’Equateur. Il s’agit de la 14e épidémie d’Ebola connue en République démocratique du Congo depuis 1976.
Clément MUAMBA