Plusieurs millions de citoyens vivent une situation humanitaire inquiétante liée à l'activisme des mouvements rebelles en Ituri, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Dans son rapport du 23 février 2022, l'ONU fait mention de nombreuses attaques armées qui ont contraint les populations à fuir leurs régions. Une situation qui s'est considérablement détériorée au cours de 2 dernières années.
« Depuis le mois d'octobre en particulier, plusieurs attaques de grande ampleur contre les populations civiles, y compris sur les sites des personnes déplacées ont entraîné des mouvements importants des populations. L'insécurité alimentaire affecte près de 3 millions de personnes, notamment dans le territoire de Djugu dont 20% de la population se trouvent en phase d'urgence. La malnutrition aiguë sévère affecte plus de 5.000 enfants de moins de 5 ans », lit-on dans le document.
Par ailleurs, le rapport onusien décrit les conditions difficiles endurées par les femmes enceintes dans la même contrée. A cause de la même insécurité, ajoute-t-il, près de 300 écoles ont également été détruites.
« Près de 48 mille femmes enceintes risquent d'accoucher en situation de déplacement, s'exposant aux complications qui aggravent la morbidité maternelle et néonatale déjà trop élevées dans cette province. 290 écoles ont été détruites ou endommagées depuis le début de la crise », souligne l'ONU.
L'Ituri est l'une des provinces les plus instables du pays sur le plan sécuritaire. Tout comme le Nord-Kivu, la province de l'Ituri a été placée sous état de siège depuis le 6 mai 2022 par le président Tshisekedi.
Isaac Kisatiro
Trois (3) creuseurs sont morts asphyxiés dans le carré minier de Kalinji (groupement Butuzi) dans la chefferie de Kaziba en territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu. Selon les sources locales, l'incident a eu lieu dans la nuit du mardi à ce mercredi 2 mars.
« Il y a eu un éboulement dans un carré minier dans notre groupement. On a enregistré 3 morts », selon David Mageje Bahati, un habitant du milieu.
Les trois corps ont été retirés dans la matinée de ce mercredi selon d’autres sources.
« Les creuseurs se sont retrouvés bloqués à l'intérieur. Recherchés par leurs confrères, ils ont retrouvé 3 morts. Vu qu'ils étaient nombreux, les recherches se poursuivent », a fait savoir Charles Irenge, un journaliste de la place
Ces recherches visent à trouver d'autres corps enfouis, signalent les sources locales.
Justin Mwamba
Deux jours de conférence sont organisés par la faculté de médecine de l’université de Lubumbashi en collaboration avec l’hôpital de Panzi, le Centre médical de la communauté (CMC) et l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Le 01 mars, les étudiants vont suivre pendant toute la journée, des séances animées par des professeurs, des médecins et des experts notamment le Dr. Denis Mukwege qui va aborder la prise en charge des fistules traumatiques uro-génitales et génito-digestive basses.
« Ces formes de fistules font partie des destructions génitales causées par le viol avec extrême violence. Il y aura aussi la classification scientifique des fistules traumatiques sur les corps des bébés et des enfants. Ce sera une conférence essentiellement scientifique », explique le service de communication du Dr. Mukwege.
Lors de la première journée, les étudiants en médecine au sein de l’Université de Lubumbashi vont assister à la retransmission en direct d’une intervention chirurgicale qui sera faite depuis le CMC. D’autres cours de chirurgie tels que la chirurgie digestive et la chirurgie gynécologique par voie laparoscopique seront donnés.
Aussi appelées cœlioscopie ou célioscopie, également laparoscopie, il s’agit d’une technique mise au point dans les années 70 par des médecins. La laparoscopie consiste à pratiquer de petites incisions sur la paroi abdominale afin d’y introduire un endoscope, petit tube souple muni d’une source lumineuse et d’une mini-caméra à l'effet grossissant, ainsi que d’éventuels instruments chirurgicaux en cas de laparoscopie opératoire renseigne le site des cliniques universitaires Saint Luc.
Le 02 mars, un public d’environ 1.000 personnes est attendu pour la grande conférence gratuite sur le « Viol utilisé comme arme de guerre ». Le Dr Mukwege va y parler de son plaidoyer pour la justice, contre l’impunité, il va également aborder le rapport Mapping.
Prisca Lokale
La RDC figure parmi les cinq pays africains choisis pour co-préparer, du 23 au 24 février par visioconférence, la 7e reconstitution du Fonds mondial pour la période 2023-2024 dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le VIH/Sida et la tuberculose.
Selon la plateforme des organisations de la société civile congolaise engagées dans le plaidoyer en faveur de ce fonds, les autres pays du continent sont le Kenya, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Rwanda.
Pour le coordonnateur national des Amis de Damien et de Stop tuberculose, Maxime Lungu, le Fonds mondial est le plus grand partenaire de la République démocratique du Congo dans la lutte contre ces maladies avec des retombées positives :
« Alors, les retombées, oui. Il faut parler en termes d’augmentation des vies sauvées. Le VIH n’est plus vraiment un problème. Il y a même des tests volontaires qui se font. D’ailleurs, avant c’était vraiment des tests obligatoires, après des tests conseillés. Mais aujourd’hui, le test Vih, c’est volontaire. Et même pour la tuberculose, la stigmatisation diminue. Le Fonds mondial est un grand partenaire. Par exemple, en ce qui concerne la prise en charge de la tuberculose, le Fonds mondial contribue à la hauteur de 75% des médicaments antituberculeux en RDC, alors que nous avons en moyenne, par an, plus de 20 000 malades de la tuberculose, en moyenne par an ».
D’après lui, la RDC avait contribué, une grande première, jusqu’à 6 millions de dollars américains à la 6e reconstitution du Fonds mondial pour la période 2021-2023.
La société civile congolaise s’en félicite et encourage le gouvernement congolais à contribuer davantage.
Le programme des travaux prévoit d’ailleurs une prise de parole du Président Félix Tshisekedi aux travaux préparatoires de la 7e reconstitution.
radiookapi.net/CC
Plus de 700 enfants souffrent de rougeole dans la province du Kwango depuis le début de l’année 2022. Le médecin épidémiologiste de la division provinciale de la santé du Kwango, Dr François Mwakisenda l’a annoncé jeudi 17 février. Selon lui, la zone de santé de Kitenda est la plus touchée avec plus de 730 cas, suivie de Popo kabaka qui a enregistré 24 cas et celle de Panzi avec 4 cas.
D’après Dr François Mwakisenda, l’insuffisance des intrants ne facilite pas la prise en charge de ces nombreux cas de rougeole au Kwango.
Il sollicite l'appui des autorités et des partenaires afin de sauver la vie des enfants de cette partie du pays :
« Pour la zone de santé de Kitenda où il y a plus de cas, l’équipe de MSF qui est parti riposter contre la rougeole a laissé un kit dans cette zone pour la prise en charge mais, malheureusement, les zones ne sont pas appuyées et dès que ce kit se termine ils[les médecins] ne seront pas en mesure de prendre en charge les enfants. Les autres zones ne sont même pas prises en charge. Aucun partenaire ne prend en charge ce programme, raison pour laquelle il serait mieux d’organiser une campagne pour vacciner tous les enfants, en même temps, contre la rougeole. Si le gouvernement pouvait nous doter des intrants pour lutter contre cette maladie ce seraient les bienvenus »
Ce médecin épidémiologiste de la division provinciale de la santé du Kwango appelle les parents à respecter le calendrier vaccinal de leurs enfants pour les protéger contre les maladies évitables par la vaccination.
radiookapi.ne/CC
Six pays d'Afrique ont été choisis pour héberger leur propre production de vaccins à ARN messager (ARNm), en tant que premiers bénéficiaires du programme mondial de l'OMS de production de ces vaccins, a-t-elle annoncé vendredi.
L'Afrique du Sud, l'Egypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie ont été choisis par l'Organisation mondiale de la santé afin de permettre au continent africain, qui a souffert d'un accès restreint aux vaccins anti-Covid, de fabriquer ses propres vaccins pour lutter contre la pandémie de coronavirus mais aussi d'autres maladies.
"La pandémie de Covid-19 a montré mieux que n'importe quel autre événement que s'en remettre à une poignée d'entreprises pour fournir des biens publics mondiaux est restrictif et dangereux", a déclaré le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La meilleure façon de faire face aux urgences sanitaires et de parvenir à une couverture sanitaire universelle est d'accroître considérablement la capacité de toutes les régions à fabriquer les produits de santé dont elles ont besoin", a-t-il ajouté.
M. Tedros n'a cessé de réclamer un accès équitable aux vaccins afin de venir à bout de la pandémie et il s'insurge régulièrement contre le fait que les nations riches se soient accaparé les doses pour elles-mêmes, laissant ainsi l'Afrique sans grand accès à la vaccination. Une cérémonie marquant l'annonce du transfert de technologie de l'ARNm doit avoir lieu vendredi à Bruxelles lors du sommet entre l'Union européenne et l'Union africaine.
"Nous avons beaucoup parlé de la production de vaccins ARNm en Afrique. Mais ceci va encore plus loin. Il s'agit d'une technologie ARNm conçue en Afrique, menée par l'Afrique et appartenant à l'Afrique", a estimé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
- Savoir-faire - Actuellement, 1% seulement des vaccins utilisés en Afrique sont produits sur ce continent de quelque 1,3 milliard d'habitants.
En 2021, l'OMS a soutenu un laboratoire de technologie ARNm en Afrique du Sud pour aider les fabricants des pays à revenus faibles ou intermédiaires à produire leurs propres vaccins.
Le rôle du programme mondial de l'OMS est de veiller à ce que les fabricants de ces pays disposent du savoir-faire nécessaire pour produire des vaccins à ARNm à grande échelle et conformément aux normes internationales.
Utilisée dans les vaccins anti-Covid de Pfizer-BioNTech et de Moderna, la technologie de l'ARNm provoque une réponse immunitaire en livrant aux cellules humaines des molécules génétiques contenant le code d'éléments clefs d'un agent pathogène.
Les nouvelles unités de productions en Afrique, destinées tout d'abord à lutter contre le Covid-19, pourront fabriquer d'autres vaccins et produits, tels que l'insuline pour traiter le diabète, des médicaments contre le cancer et, potentiellement, des vaccins contre des maladies comme le paludisme, la tuberculose et le VIH.
L'objectif ultime du programme est d'étendre la capacité de production nationale et régionale à toutes les technologies de la santé.
- "Respect mutuel" - L'OMS a déclaré qu'elle travaillerait avec les six premiers pays choisis pour élaborer une feuille de route en matière de formation et de soutien afin qu'ils puissent commencer à produire des vaccins le plus rapidement possible. La formation doit commencer en mars.
Le centre sud-africain produit déjà des vaccins ARNm en laboratoire et est en train de passer à l'échelle commerciale.
Pour le président sud-africain Cyril Ramaphosa, l'annonce de vendredi "signifie le respect mutuel, la reconnaissance mutuelle de la pierre que nous pouvons tous apporter à l'édifice, l'investissement dans nos économies, l'investissement dans les infrastructures et, à bien des égards, rendre au continent ce qui lui revient".
Le président français Emmanuel Macron a déclaré de son côté que le soutien à la souveraineté sanitaire de l'Afrique était l'un des principaux objectifs du lancement de la production locale, "pour donner aux régions et aux pays les moyens de se prendre en mains, pendant les crises et en temps de paix".
Plus de 10,4 milliards de doses de vaccin anti-Covid ont été administrées dans le monde, et près de 62% de la population mondiale a reçu au moins une injection.
Cependant, seuls 11,3% des Africains avaient été complètement vaccinés au début du mois de février.
AFP avec ACTUALITE.CD/CC
L'UE a réitéré lundi son opposition à une levée des brevets sur les vaccins anti-Covid, à trois jours d'un sommet avec l'Union africaine (UA) qui a fait du sujet une de ses priorités.
"Nous ne voulons pas remettre en cause un système de propriété intellectuelle qui permet l'innovation et qui a permis notamment d'avoir très rapidement un vaccin pour l'humanité en ce qui concerne le Covid-19", a déclaré le ministre délégué français au Commerce extérieur, Franck Riester, à l'issue d'une réunion à Marseille (sud de la France) avec ses homologues de l'UE.
"Nous pensons que c'est important qu'il y ait un accès à tous pour le vaccin et que les pays qui le souhaitent puisse produire les vaccins eux-mêmes sur leur territoire. Nous pensons que jamais la propriété intellectuelle doit être un frein à cette capacité", a-t-il toutefois souligné.
Les 27 Etats membres de l'UE, dont la France, ont apporté lundi leur soutien à une proposition de la Commission pour faciliter l'accès à des licences volontaires, des autorisations accordées à des entreprises pour fabriquer et exporter des vaccins, qui resteront protégés par des brevets.
Plusieurs pays émergents, dont l'Inde et l'Afrique du Sud, appellent à un abandon temporaire des protections de la propriété intellectuelle pour les vaccins dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Ils estiment qu'une telle mesure stimulerait la production au niveau mondial et contribuerait à remédier aux inégalités d'accès entre nations riches et pauvres.
Les membres de l'UA souhaiteraient inclure cette demande dans les conclusions du sommet avec l'UE prévu jeudi et vendredi à Bruxelles. "L'Union africaine (...) demande instamment à l'Union européenne de s'engager de manière constructive vers la conclusion d'une dérogation ciblée et limitée dans le temps", indique un document vu par l'AFP.
Fin janvier, la directrice générale de l'OMC, Ngozi Okonjo-Iweala avait déclaré qu'un compromis entre pays riches et en développement pourrait être trouvé au sein de cette organisation internationale dans "les prochaines semaines" sur une levée des brevets. Mais lundi, les ministres de l'UE ont déclaré qu'ils espéraient un accord à l'OMC au plus tôt en juin.
"La levée des brevets n'est pas "la solution miracle" pour développer rapidement la capacité de production locale. Elle pourrait également avoir des conséquences négatives importantes sur le financement de l'innovation", avait déclaré la semaine dernière à l'AFP la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
"L'octroi de licences volontaires (accordées par des laboratoires pour que leur vaccin soit produit par d'autres, NDLR) est le meilleur moyen de garantir le transfert nécessaire de technologie", avait-elle ajouté.
AFP avec ACTUALITE.CD/CC
Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean- Jacques Mbungani, séjourne depuis ce samedi dans la province du Sud-Ubangi où il va faire un état de lieu des structures sanitaires. Il a été accueilli par une foule.
« Je suis venu aider les formations médicales, je ne suis pas venu les mains vides (...) Le Sud-Ubangi a un ministre de la santé et il n'est pas normal que la situation sanitaire soit catastrophique, nous sommes appelés à développer le Sud-Ubangi. C'est pourquoi, nous avons inscrit dans le programme de 145 territoires de réhabiliter et d'équiper les infrastructures sanitaires en RDC », a déclaré le ministre Jean-Jacques Mbungani.
Face aux cris de la foule, il a promis de s'investir personnellement pour que le corps soignant puisse être rétabli dans ses droits.
« Je vais me battre personnellement pour l'alignement de corps soignant dans la prime de risque », a déclaré le ministre Jean-Jacques Mbungani.
Étant originaire du Sud-Ubangi, il a appelé les "Sud-Ubangiens" à militer pour la paix et l'unité pour mériter le respect des autres provinces de la République démocratique du Congo.
Il sied de noter que le ministre Jean-Jacques Mbungani a clôturé son meeting en remerciant le Président de la République pour avoir pensé au Sud-Ubangi en lui donnant le ministère de la santé.
Par la même occasion, il a également exprimé sa gratitude à Jean Pierre Bemba, président du MLC, pour son choix porté sur sa personne pour diriger le ministère de la Santé dans le pays.
Alexandre MAWELU, à Gemena