4.476 cas de tuberculose ont été recensés dans la province du Maniema au cours de l’année 2021 dont 96% ont déclaré avoir terminé le traitement avec succès.
Pour Docteur Ngongo Raphaël, coordonnateur provincial du Plan National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) qui a livré cette information à la presse, le mercredi 23 mars courant, le gap pour le dépistage est de 30% à rechercher chaque année.
« En 2021, nous avons eu à enregistrer 4.476 cas de tuberculose sensible et 20 cas de tuberculose pharmaco résistant qui ont été mis en traitement. Sur le plan de succès nous avons atteint l’objectif fixé par le niveau national et l’OMS, mais pour le dépistage, nous sommes en deçà de normes de l’OMS. Nous avions diagnostiqué 46% de cas incidents attendus, ce qui correspond à 65,7% de la cible donc nous avons un gap 30% », a dit docteur Ngongo Raphaël à la presse locale.
De son coté, Kibungi Mutangu Junior, ministre provincial de la santé, la lutte contre la tuberculose demande l’investissement financier non seulement du gouvernement central mais aussi de ses partenaires techniques et financiers.
Il sied de rappeler que le Maniema ne dispose pas de plusieurs centres de dépistages notamment dans les territoires, ce qui rend parfois la tâche difficile au personnel soignant de rencontrer les malades souffrant de cette pathologie.
Morisho Tambwe, à Kindu
Deux ingénieures congolaises ont procédé ce vendredi 04 mars dernier à la présentation officielle d'un prototype de respirateur made in Congo, appelé "respirateur d'espoir". L'œuvre a été réalisée conjointement par leurs équipes à savoir, Investing in People et Women’s Technology.
Lors de son intervention, la Cheffe du Département anesthésie et réanimation des Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK) a relevé le fait que seulement deux respirateurs restent fonctionnels aux CUK, malgré le nombre important des patients nécessiteux, avant de saluer cette nouvelle initiative.
" Nous avons longtemps souffert ! Dans l'unité de réanimation des cliniques universitaires, nous n'avons actuellement que deux appareils qui peuvent fonctionner. Nous avons parfois 8 malades ou 4, qui nécessitent d'être branchés au respirateur, mais on ne peut y mettre que 2 malades. On tâtonne pour le reste. Nous pensons que ces deux équipes peuvent déjà nous aider à voir comment récupérer ces machines ", a expliqué Berthe Baraiga.
Raïssa Malu est revenue sur les quatre parties dans le développement d'un respirateur d'urgence. La partie mécanique, qui consiste à maîtriser le mode d'actionnement et le moteur de la machine, la phase électrique qui est la phase intelligente du respirateur, la plomberie, partie qui permet de relier le respirateur au patient, enfin, la gestion des risques, partie capable d'envoyer des signalements clairs aux médecins lorsqu'il y a dysfonctionnement, lorsque le patient reprend sa respiration naturelle ou s'il a un comportement qui le met en danger.
" Tout le processus nous a pris deux ans", a-t-elle souligné.
Sur place, une démonstration à été faite appuyée par les explications de Thérèse Kirongozi. Elle a également signifié la particularité du respirateur qui peut fonctionner avec une électricité en basse tension.
"Nous savons que dans certains villages de la RDC, il y a un problème permanent d'électricité. Nous avons pu travaillé sur ces machines pour qu'elles puissent s'adapter à des situations complexes. C'est-à-dire que nos machines peuvent fonctionner avec 12 Volts. Même une batterie de 15A peut faire fonctionner le respirateur. Nous avons aussi adapté ces machines aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé, l'âge et le poids du patient ont été pris en compte(...)" a-t-elle ajouté.
Il est à noter que cette activité a eu lieu en marge de la journée mondiale de l'ingénierie pour le développement durable. Thérèse Kirongozi est à la base des robots roulages qui régulent la circulation dans la ville de Kinshasa. Mathématicienne et Physicienne, Raïssa Malu a mis en place la semaine de la Science, elle a accompagné le mandat de la RDC à l'Union Africaine.
Prisca Lokale
Plusieurs millions de citoyens vivent une situation humanitaire inquiétante liée à l'activisme des mouvements rebelles en Ituri, dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Dans son rapport du 23 février 2022, l'ONU fait mention de nombreuses attaques armées qui ont contraint les populations à fuir leurs régions. Une situation qui s'est considérablement détériorée au cours de 2 dernières années.
« Depuis le mois d'octobre en particulier, plusieurs attaques de grande ampleur contre les populations civiles, y compris sur les sites des personnes déplacées ont entraîné des mouvements importants des populations. L'insécurité alimentaire affecte près de 3 millions de personnes, notamment dans le territoire de Djugu dont 20% de la population se trouvent en phase d'urgence. La malnutrition aiguë sévère affecte plus de 5.000 enfants de moins de 5 ans », lit-on dans le document.
Par ailleurs, le rapport onusien décrit les conditions difficiles endurées par les femmes enceintes dans la même contrée. A cause de la même insécurité, ajoute-t-il, près de 300 écoles ont également été détruites.
« Près de 48 mille femmes enceintes risquent d'accoucher en situation de déplacement, s'exposant aux complications qui aggravent la morbidité maternelle et néonatale déjà trop élevées dans cette province. 290 écoles ont été détruites ou endommagées depuis le début de la crise », souligne l'ONU.
L'Ituri est l'une des provinces les plus instables du pays sur le plan sécuritaire. Tout comme le Nord-Kivu, la province de l'Ituri a été placée sous état de siège depuis le 6 mai 2022 par le président Tshisekedi.
Isaac Kisatiro
Trois (3) creuseurs sont morts asphyxiés dans le carré minier de Kalinji (groupement Butuzi) dans la chefferie de Kaziba en territoire de Walungu dans la province du Sud-Kivu. Selon les sources locales, l'incident a eu lieu dans la nuit du mardi à ce mercredi 2 mars.
« Il y a eu un éboulement dans un carré minier dans notre groupement. On a enregistré 3 morts », selon David Mageje Bahati, un habitant du milieu.
Les trois corps ont été retirés dans la matinée de ce mercredi selon d’autres sources.
« Les creuseurs se sont retrouvés bloqués à l'intérieur. Recherchés par leurs confrères, ils ont retrouvé 3 morts. Vu qu'ils étaient nombreux, les recherches se poursuivent », a fait savoir Charles Irenge, un journaliste de la place
Ces recherches visent à trouver d'autres corps enfouis, signalent les sources locales.
Justin Mwamba
Deux jours de conférence sont organisés par la faculté de médecine de l’université de Lubumbashi en collaboration avec l’hôpital de Panzi, le Centre médical de la communauté (CMC) et l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Le 01 mars, les étudiants vont suivre pendant toute la journée, des séances animées par des professeurs, des médecins et des experts notamment le Dr. Denis Mukwege qui va aborder la prise en charge des fistules traumatiques uro-génitales et génito-digestive basses.
« Ces formes de fistules font partie des destructions génitales causées par le viol avec extrême violence. Il y aura aussi la classification scientifique des fistules traumatiques sur les corps des bébés et des enfants. Ce sera une conférence essentiellement scientifique », explique le service de communication du Dr. Mukwege.
Lors de la première journée, les étudiants en médecine au sein de l’Université de Lubumbashi vont assister à la retransmission en direct d’une intervention chirurgicale qui sera faite depuis le CMC. D’autres cours de chirurgie tels que la chirurgie digestive et la chirurgie gynécologique par voie laparoscopique seront donnés.
Aussi appelées cœlioscopie ou célioscopie, également laparoscopie, il s’agit d’une technique mise au point dans les années 70 par des médecins. La laparoscopie consiste à pratiquer de petites incisions sur la paroi abdominale afin d’y introduire un endoscope, petit tube souple muni d’une source lumineuse et d’une mini-caméra à l'effet grossissant, ainsi que d’éventuels instruments chirurgicaux en cas de laparoscopie opératoire renseigne le site des cliniques universitaires Saint Luc.
Le 02 mars, un public d’environ 1.000 personnes est attendu pour la grande conférence gratuite sur le « Viol utilisé comme arme de guerre ». Le Dr Mukwege va y parler de son plaidoyer pour la justice, contre l’impunité, il va également aborder le rapport Mapping.
Prisca Lokale
La RDC figure parmi les cinq pays africains choisis pour co-préparer, du 23 au 24 février par visioconférence, la 7e reconstitution du Fonds mondial pour la période 2023-2024 dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le VIH/Sida et la tuberculose.
Selon la plateforme des organisations de la société civile congolaise engagées dans le plaidoyer en faveur de ce fonds, les autres pays du continent sont le Kenya, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Rwanda.
Pour le coordonnateur national des Amis de Damien et de Stop tuberculose, Maxime Lungu, le Fonds mondial est le plus grand partenaire de la République démocratique du Congo dans la lutte contre ces maladies avec des retombées positives :
« Alors, les retombées, oui. Il faut parler en termes d’augmentation des vies sauvées. Le VIH n’est plus vraiment un problème. Il y a même des tests volontaires qui se font. D’ailleurs, avant c’était vraiment des tests obligatoires, après des tests conseillés. Mais aujourd’hui, le test Vih, c’est volontaire. Et même pour la tuberculose, la stigmatisation diminue. Le Fonds mondial est un grand partenaire. Par exemple, en ce qui concerne la prise en charge de la tuberculose, le Fonds mondial contribue à la hauteur de 75% des médicaments antituberculeux en RDC, alors que nous avons en moyenne, par an, plus de 20 000 malades de la tuberculose, en moyenne par an ».
D’après lui, la RDC avait contribué, une grande première, jusqu’à 6 millions de dollars américains à la 6e reconstitution du Fonds mondial pour la période 2021-2023.
La société civile congolaise s’en félicite et encourage le gouvernement congolais à contribuer davantage.
Le programme des travaux prévoit d’ailleurs une prise de parole du Président Félix Tshisekedi aux travaux préparatoires de la 7e reconstitution.
radiookapi.net/CC
Plus de 700 enfants souffrent de rougeole dans la province du Kwango depuis le début de l’année 2022. Le médecin épidémiologiste de la division provinciale de la santé du Kwango, Dr François Mwakisenda l’a annoncé jeudi 17 février. Selon lui, la zone de santé de Kitenda est la plus touchée avec plus de 730 cas, suivie de Popo kabaka qui a enregistré 24 cas et celle de Panzi avec 4 cas.
D’après Dr François Mwakisenda, l’insuffisance des intrants ne facilite pas la prise en charge de ces nombreux cas de rougeole au Kwango.
Il sollicite l'appui des autorités et des partenaires afin de sauver la vie des enfants de cette partie du pays :
« Pour la zone de santé de Kitenda où il y a plus de cas, l’équipe de MSF qui est parti riposter contre la rougeole a laissé un kit dans cette zone pour la prise en charge mais, malheureusement, les zones ne sont pas appuyées et dès que ce kit se termine ils[les médecins] ne seront pas en mesure de prendre en charge les enfants. Les autres zones ne sont même pas prises en charge. Aucun partenaire ne prend en charge ce programme, raison pour laquelle il serait mieux d’organiser une campagne pour vacciner tous les enfants, en même temps, contre la rougeole. Si le gouvernement pouvait nous doter des intrants pour lutter contre cette maladie ce seraient les bienvenus »
Ce médecin épidémiologiste de la division provinciale de la santé du Kwango appelle les parents à respecter le calendrier vaccinal de leurs enfants pour les protéger contre les maladies évitables par la vaccination.
radiookapi.ne/CC
Six pays d'Afrique ont été choisis pour héberger leur propre production de vaccins à ARN messager (ARNm), en tant que premiers bénéficiaires du programme mondial de l'OMS de production de ces vaccins, a-t-elle annoncé vendredi.
L'Afrique du Sud, l'Egypte, le Kenya, le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie ont été choisis par l'Organisation mondiale de la santé afin de permettre au continent africain, qui a souffert d'un accès restreint aux vaccins anti-Covid, de fabriquer ses propres vaccins pour lutter contre la pandémie de coronavirus mais aussi d'autres maladies.
"La pandémie de Covid-19 a montré mieux que n'importe quel autre événement que s'en remettre à une poignée d'entreprises pour fournir des biens publics mondiaux est restrictif et dangereux", a déclaré le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La meilleure façon de faire face aux urgences sanitaires et de parvenir à une couverture sanitaire universelle est d'accroître considérablement la capacité de toutes les régions à fabriquer les produits de santé dont elles ont besoin", a-t-il ajouté.
M. Tedros n'a cessé de réclamer un accès équitable aux vaccins afin de venir à bout de la pandémie et il s'insurge régulièrement contre le fait que les nations riches se soient accaparé les doses pour elles-mêmes, laissant ainsi l'Afrique sans grand accès à la vaccination. Une cérémonie marquant l'annonce du transfert de technologie de l'ARNm doit avoir lieu vendredi à Bruxelles lors du sommet entre l'Union européenne et l'Union africaine.
"Nous avons beaucoup parlé de la production de vaccins ARNm en Afrique. Mais ceci va encore plus loin. Il s'agit d'une technologie ARNm conçue en Afrique, menée par l'Afrique et appartenant à l'Afrique", a estimé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
- Savoir-faire - Actuellement, 1% seulement des vaccins utilisés en Afrique sont produits sur ce continent de quelque 1,3 milliard d'habitants.
En 2021, l'OMS a soutenu un laboratoire de technologie ARNm en Afrique du Sud pour aider les fabricants des pays à revenus faibles ou intermédiaires à produire leurs propres vaccins.
Le rôle du programme mondial de l'OMS est de veiller à ce que les fabricants de ces pays disposent du savoir-faire nécessaire pour produire des vaccins à ARNm à grande échelle et conformément aux normes internationales.
Utilisée dans les vaccins anti-Covid de Pfizer-BioNTech et de Moderna, la technologie de l'ARNm provoque une réponse immunitaire en livrant aux cellules humaines des molécules génétiques contenant le code d'éléments clefs d'un agent pathogène.
Les nouvelles unités de productions en Afrique, destinées tout d'abord à lutter contre le Covid-19, pourront fabriquer d'autres vaccins et produits, tels que l'insuline pour traiter le diabète, des médicaments contre le cancer et, potentiellement, des vaccins contre des maladies comme le paludisme, la tuberculose et le VIH.
L'objectif ultime du programme est d'étendre la capacité de production nationale et régionale à toutes les technologies de la santé.
- "Respect mutuel" - L'OMS a déclaré qu'elle travaillerait avec les six premiers pays choisis pour élaborer une feuille de route en matière de formation et de soutien afin qu'ils puissent commencer à produire des vaccins le plus rapidement possible. La formation doit commencer en mars.
Le centre sud-africain produit déjà des vaccins ARNm en laboratoire et est en train de passer à l'échelle commerciale.
Pour le président sud-africain Cyril Ramaphosa, l'annonce de vendredi "signifie le respect mutuel, la reconnaissance mutuelle de la pierre que nous pouvons tous apporter à l'édifice, l'investissement dans nos économies, l'investissement dans les infrastructures et, à bien des égards, rendre au continent ce qui lui revient".
Le président français Emmanuel Macron a déclaré de son côté que le soutien à la souveraineté sanitaire de l'Afrique était l'un des principaux objectifs du lancement de la production locale, "pour donner aux régions et aux pays les moyens de se prendre en mains, pendant les crises et en temps de paix".
Plus de 10,4 milliards de doses de vaccin anti-Covid ont été administrées dans le monde, et près de 62% de la population mondiale a reçu au moins une injection.
Cependant, seuls 11,3% des Africains avaient été complètement vaccinés au début du mois de février.
AFP avec ACTUALITE.CD/CC