Une question écrite adressée au président de la Commission Électorale Nationale Indépendante Dénis Kadima a été déposée au bureau de l'Assemblée nationale. Il s'agit d'une initiative du député national Jean-Louis Kalamba Ngindu qui veut avoir des plus amples informations sur report sine die des élections des conseillers urbains, des bourgmestres et bourgmestres adjoints prévues le 19 juin de l'année en cours.

L'élu de la circonscription électorale de Lubumbashi (Haut Katanga) déplore le non-respect par la CENI de sa propre programmation, et l’habitude d’annoncer le report intempestif des scrutins à la veille des échéances prévues.

"Il y a des plaintes de la population en particulier les plaintes des candidats bourgmestres et bourgmestres adjoints et des candidats conseillers urbains lesquels ont été convoqués, ils ont été enregistrés pour les élections qui devraient avoir lieu depuis le mois de juin, ils ont déposé leurs dossiers, il y en a qui ont été déclarés recevables parce que leurs dossiers étaient conformes, une date a été prévue pour les élections, à 4 ou 5 jours des élections de ces élections, il y a un communiqué qui reporte les élections et ça c'est quelque chose qui n'a pas plu à beaucoup de congolais. Pourquoi la Commission Électorale Nationale Indépendante reporte toujours ces élections à quelques jours ou à une semaine et la raison avancée serait une contrainte financière alors que la contrainte financière s'observe deux ou trois mois avant, ce n'est pas à une semaine qu'on peut dire qu'on manque les moyens pour organiser les élections. Je veux savoir la raison pour laquelle la CENI n'a pas organisé les élections", a-t-il expliqué à ACTUALITE.CD ce mercredi 17 juillet.

Conformément aux dispositions du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Kalamba Ngindu a indiqué que le président de la CENI dispose de 10 jours pour répondre à sa question écrite. En cas de non satisfaction, il n'exclut pas l'option de saisir également les membres du gouvernement censés financer le processus électoral en République Démocratique du Congo.

"Cette question écrite a été déjà transmise à la CENI par le biais de l'honorable 2eme vice-président de l'Assemblée nationale et il a été accordé à la Commission Électorale Nationale Indépendante 10 jours pour pouvoir répondre à cette question écrite. De sa réponse, nous nous allons continuer notre bataille pour que nous puissions interpeller cette fois-ci celui qui doit financer les élections, c'est-à-dire le gouvernement à travers les ministres des finances et celui de budget pour que très vite la CENI ait des moyens et que les élections aient lieu, c'est ce que nous attendons de cette question écrite", a souligné l'élu de Lubumbashi.

Dans un communiqué, la CENI avait annoncé le report sine die, des élections des conseillers urbains, bourgmestres et bourgmestres adjoints prévues le 19 juin 2024. Selon la commission électorale, ce report est consécutif à des contraintes d'ordre financier liées à l'organisation matérielle des scrutins. Ces scrutins font suite aux élections municipales du 20 décembre 2023.

Après les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales de décembre 2023, la CENI éprouve d'énormes difficultés financières pour son fonctionnement et tenir son propre calendrier. Avant d'arriver à l'organisation des élections des sénateurs et gouverneurs, la CENI a eu à modifier son calendrier à plusieurs reprises.

Clément MUAMBA



À quelques jours seulement de son grand concert prévu le 27 juillet au stade des Martyrs de Kinshasa, la production de l’événement prend désormais forme concrètement.

Le gigantesque podium promis à Mike Kalambay est désormais installé au centre de la pelouse. Une scène impressionnante pour porter haut les louanges du Christ.

Autre bonne nouvelle, l’artiste nigérian Chidinma, invitée pour l’occasion, va arriver à Kinshasa bientôt. La star de l’afropop gospel partagera la scène avec le célèbre pasteur congolais.
 
Côté public, l’engouement ne faiblit pas. Les billets mis en vente sur le site Ticketnayo rencontrent se vendent rapidement.

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce concert une réussite mémorable. Mike Kalambay promet d’offrir à ses nombreux fidèles un spectacle à la hauteur de leur ferveur, entre chants, danses et témoignages édifiants.

La date du 27 juillet approchant à grands pas, les admirateurs du célèbre chantre commencent à vibrer à l’idée de cette soirée de louange grandiose au stade des Martyrs. Un événement qui s’annonce comme l’un des moments forts de l’année à Kinshasa.
 


La ministre des Affaires foncières, Acacia Bandubola Mbongo et  son homologue de l’urbanisme et habitat, Crispin Mbadu, ont tenu une réunion évaluative sur les avancées relatives au projet « Cité du fleuve », ce mardi 16 juillet 2024 à Kinshasa.
 
Exploitant 400 hectares tout au long du fleuve, dans la commune de Limeté, ce projet est parti d’un contrat signé entre l'État congolais et la société Hawkwood en 2009.

Le ministre des Affaires foncières, Acacia Bandubola Mbongo a fait part des objectifs de cette rencontre en mettant l’accent sur les études faites sur le site, qui, à l’en croire, n'est pas à l'abri des inondations.

Le ministre de l'Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, déplorant le non-respect du protocole d'accord de 2009 et le trafic d’influence autour de ce projet, a également renseigné que ledit contrat ne prévoit pas de morcellement, moins encore de mutations.

Le conservateur des titres immobiliers de la commune de Limété, Walter Nshimba,  a, quant à lui, souligné qu’il y a une confusion au niveau des titres immobiliers, rendant ainsi difficile la mise  à jour du site, 15 ans après.

Par ailleurs, le chef de division de cadastre de la commune de Limete, Ir Robert Kalamba Wa Kalembo accuse la société Hawkwood d'empêcher l’accès aux services de l’État à la partie construite du site.

À l’issue de cette rencontre, Acacia Bandubola Mbongo a promis de travailler pour l'intérêt commun afin de respecter le protocole d’accord, sans pour autant nuire aux intérêts des investisseurs.

Il sied de signaler que les parties prenantes attendent un rapport détaillé de la Société Hawkwood.

Grâce Kenye



Dans un communiqué officiel publié ce lundi 15 juillet 2024, le cabinet du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, annonce qu'aucun dossier pénal n'a été initié à l'encontre de l'artiste Koffi Olomide.

Le ministère de la Justice précise également qu'aucune perquisition n'avait été effectuée au domicile du patron du groupe Quartier Latin en relation avec cette affaire, et que ce dernier conserve sa liberté de mouvement, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

« Son Excellence Monsieur le ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux tient à fixer l'opinion publique qu'il n'existe à ce jour aucun dossier pénal ouvert à charge de l'artiste musicien Koffi Olomide en rapport avec sa récente intervention lors d'une émission sur la chaine nationale. De même, aucune perquisition n'a été opérée au domicile de l'intéressé en rapport avec ce dossier. Monsieur Koffi Olomide demeure donc libre de ses mouvements tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays », peut-on lire dans ce communiqué.

En ce qui concerne l'invitation de K. Olomide au parquet général près la cour de cassation, le ministère de la Justice explique que cette démarche avait un objectif pédagogique.

L'artiste, actuellement en séjour en Afrique du Sud, a été représenté par ses avocats lors de sa convocation ce lundi.

Cette invitation est intervenue après les déclarations du chanteur congolais lors de son passage à l'émission « Le panier » diffusée sur la télévision publique, où il a exprimé son opinion sur l'agression rwandaise que subit la RDC, en soulignant les difficultés de l'armée congolaise à y faire face.

Ces propos ont suscité des réactions dans l'opinion publique, et Koffi Olomide a été aussi convoqué par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC) pour une séance pédagogique.

Merveil Molo



Christian Malanga, cerveau de la tentative du coup d'État du 19 mai 2024 en République démocratique du Congo, portait une carte d'électeur sous le nom de David Kumasamba. C'est avec cette carte qu'il s'est enregistré à l'auberge chez Momo où il a été logé, lui et les autres assaillants, avant le putsch manqué.

C'est ce qu'ont affirmé les propriétaires de cette auberge, Mata  Maguy et Ephraïm devant les juges du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe qui statuent sur cette affaire, à l'audience de ce lundi 15 juillet, à la prison militaire de Ndolo.

Ce couple qui a été arrêté le même 19 mai, après le coup d'État manqué, et qui comparaît parmi les 51 prévenus accusés, est poursuivi pour financement du terrorisme. Le ministère public l'accuse d'avoir logé, nourri et accordé des facilités aux assaillants avant l'opération.

Répondant aux questions des juges, Mata Maguy et son mari disent avoir reçu Christian Malanga comme tous les autres clients de l'auberge. Ils soutiennent n'avoir jamais eu un contact auparavant et n'avoir jamais été au courant d'un quelconque projet de renversement du régime en place.

"Je ne l'ai pas connu comme Christian Malanga. Il s'est présenté comme David Kumasamba. C'est à ce nom-là qu'il a été enregistré, après nous avoir brandi sa carte. C'est un commissionnaire du nom de Charles qui l'a amené. J'étais à la maison quand Olga, la femme qui s'occupe de guest house, m'a  appelé pour dire qu'il y a un client. Arrivé sur place,  M. David a apprécié l'endroit et m'a dit que son fils venant des USA allait le rejoindre avec ses deux amis. Son séjour allait du 23 avril au 23 mai à 12 h. Quelques jours après, M. David a été rejoint par les deux blancs en plus de son fils. On ne s'est jamais appelé. Il me faisait juste des notes vocales pour se plaindre de l'absence de l'électricité à l'auberge. Ni Olga, ni les autres agents, n'avaient remarqué un mouvement suspect de sa part ", a déclaré Mata Maguy.

Interrogé, son mari Ephraïm a aussi rejeté l'accusation selon laquelle il aurait financé le mouvement New Zaïre. Il dit n'avoir jamais eu un quelconque contact avec Christian Malanga. La seule fois où il lui a écrit au téléphone, c'était à cause des notes vocales qu'il envoyait à sa femme sur un ton élevé, à cause du manque d'électricité dans l'auberge.

" Même si je devrais jeter l'argent, ce n'est pas en finançant le terrorisme. Si le travail était bien fait au départ, je ne devrais même pas être là. Surtout, pas tous les deux avec ma femme. Vous avez mon téléphone. Vous pouvez vérifier et vous verrez qu'on n'a aucun contact avec David Kumasamba. La seule fois où j'ai eu à communiquer avec lui au téléphone, c'était pour réagir parce qu'il envoyait des audios à madame avec un ton inacceptable de mon point de vue. Je lui ai fait un message WhatsApp. Je lui ai dit que nous étions prêts à lui restituer son argent pour libérer la maison. Aucune fois, on ne lui a accordé un avantage quelconque ", a-t-il soutenu.

Selon le prévenu Ephraïm, la seule fois où il a parlé de vive voix avec Christian Malanga, c'était lors d'un karaoké organisé à l'espace Chez Momo. Il a affirmé que Christian Malanga lui a dit qu'il avait des activités minières au Kongo Central qui justifiaient son choix de loger à l'UPN plutôt qu'au centre-ville.

" Je l'ai vu pour la première fois le jour où il y a eu karaoké chez Momo. C'était la première fois qu'on le faisait malheureusement, ça a été la dernière. David Kumasamba était là avec des jeunes gens et nous les avait présentés. Je peux me rappeler que je lui ai posé la question de savoir pourquoi il a choisi d'être à l'UPN, pendant que c'est loin de la ville. Il m'avait dit qu'il avait des activités minières dans la province du Kongo Central et qu'il avait choisi d'être excentré de la ville", a-t-il ajouté.

Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a aussi interrogé au cours de cette audience deux  serveuses de l'auberge Chez Momo. Elles ont affirmé n'avoir jamais remarqué un mouvement bizarre de la part de Christian Malanga durant tout son séjour, voire la journée du 18 mai 2024.

Même réaction chez le gérant de l'espace Chez Momo. Il a cependant reconnu avoir été alerté par un cousin à lui avec qui il dormait la nuit du 18 au 19 mai de la présence de beaucoup de gens dans la parcelle, sans avoir eu le courage d'en parler aux propriétaires de l'établissement aussitôt.

Prenant la parole, le ministère public a persisté que les prioritaires de Chez Momo ont hébergé et financé la bande de Christian Malanga tout en étant conscients du projet du coup d'État.

Le Tribunal a bouclé la comparution de ces quatre prévenus en renvoyant la prochaine audience au vendredi 19 juin prochain pour la poursuite de l'audition d'autres prévenus.

ODN



Le Vice-premier ministre de l'Intérieur, Jacquemain Shabani, a annoncé pour bientôt les conclusions des travaux du Conseil de défense nationale, actuellement en réunion sous la direction du chef de l'État, Félix Tshisekedi. Ces conclusions, indique le VPM Shabani, prendront en compte la stratégie offensive de l'Armée congolaise face à la crise sécuritaire dans la partie orientale de la RDC.

Intervenant devant la presse lors de la clôture de son séjour dans la partie est de la RDC, Jacquemain Shabani a loué les efforts des FARDC, mais également à reconnu les difficultés éprouvées par l'Armée, pour booter l'ennemi hors du territoire national, à cause, notamment, de l'infiltration.

"La République démocratique du Congo n'a jamais pris en charge l'Armée comme cela est fait actuellement. Les moyens sont mis à disposition. C'est vrai que nous avons quelques difficultés en termes organisationnel et stratégique. Cela est dû aux effets de différentes infiltrations, qui sont la conséquence de cette politique réfléchie au niveau extérieur et en international, pour faire de notre Congo un bien de certaines puissances extérieures", a-t-il fait savoir. 

Le VPM de l'Intérieur a profité de l'occasion pour rappeler l'objectif principal de l'Armée, celui d'instaurer la paix et de mettre fin à cette guerre. "Nos forces de sécurité sont sur un terrain d'opération, avec pour objectif, d'anéantir l'ennemi et l'agresseur", a-t-il rajouté.

Jacquemain Shabani a ouvertement dénoncé la violation de la trêve humanitaire par l'Armée rwandaise, tout en rassurant les populations installées dans la partie est de la détermination du Gouvernement congolais à mettre fin à la guerre imposée.

Grevisse Tekilazaya 



L'artiste musicien franco-congolais, GIMS, est revenu sur sa rencontre avec le milliardaire américain, Bill Gates, déroulée en décembre 2023, à New-York, aux États Unis d'Amérique.

Le natif de Kinshasa a révélé qu'il a refusé l'offre du fondateur de Microsoft, pour une campagne de vaccination en RDC -République démocratique du Congo.

"C'est fou, parfois je n'aime pas dire des choses, parce que ça fait prétentieux. J'étais à Marrakech, et Bill Gates m'a invité. Au début, je croyais que c'était une blague, mais il m'a envoyé un jet pour me ramener au Georges V, et il me dit qu'il veut éliminer le DT polio au Congo. Après notre conversation, j'ai compris qu'il voulait m'utiliser pour vacciner un grand nombre de personnes dans mon pays, et j'ai refusé. Je craignais pour ma foi et mon salut, je ne voulais pas qu'on m'achète au détriment de toute une nation", a-t-il déclaré.

GIMS a, en outre, indiqué qu'il ne serait plus en bonne relation avec Bill Gates depuis ce jour-là.

Gratis Makabi

 



De haut, semble tomber Jules Alingete, inspecteur général des finances et chef de service à l’Inspection générale des finances (IGF), mis en cause par le procureur général près la Cour des comptes.

Selon un communiqué officiel de cette juridiction, daté du 11 juillet dernier et abondamment relayé dans les médias depuis lundi, des invitations ont déjà été transmises à Alingete et cinq autres personnalités, dont des inspecteurs des finances, trempées dans le «dossier relatif au contrat de consultance établi» sur base d’un «ordre de mission» signé par le chef de service de l’IGF, sur «demande» de Placide Nkala, Directeur général de la Gécamines.

 

Seulement voilà, Jules Alingete boude de répondre à cette invitation du procureur près la Cour des comptes, arguant, par personnes interposées, que «les inspecteurs des finances ne peuvent être entendus sur les faits découlant de leur travail que sur autorisation expresse du Chef de l’Etat, selon la loi portant statut judiciaire des Inspecteurs des finances».

Cette ligne de défense, soutenue par un pro-Alingete, qui s’est confié à l’Agence congolaise de presse (ACP), est battue en brèche par des arguments de droit, qui mettent le n°1 de l’IGF et ses acolytes dos au mur, non sans reposer sur leurs épaules d’autres infractions. Notamment, celle d’entrave à l’action de la Cour des comptes.

En effet, renseigne une correspondance de la Cour des comptes, consultée en exclusivité par Opinion-info.cd, Jules Alingete, de par sa qualité de chef de service à l’IGF, un service public qui relève du pouvoir central, est «justiciable» de la Cour des comptes, conformément à l’article 32, alinéa 1er, point 4 de la loi organique du 13 novembre 2018 relative à cette juridiction.

 

Cet article dispose : «Sont justiciables devant la Cour des comptes pour faute de gestion en matière de discipline budgétaire et financière, (…) tout responsable ou agent des entreprises publiques, des établissements ou organismes publics».

Un autre argument de droit qui cloue définitivement Alingete a été puisé dans l’ordonnance n°87-323 du 15 septembre 1987, portant création de l’Inspection générale des finances, telle que modifiée et complétée à ce jour. Selon l’article 6 bis, alinéa 2, de cette ordonnance, l’Inspecteur général des finances-Chef de service est un «officier de police judiciaire».

«Il en résulte qu’il est légalement subordonné au Procureur général près la Cour des comptes, qui exerce les fonctions du ministère public», soutient cette correspondance, en s’appuyant sur l’article 17, alinéa 2 de la loi organique sur la Cour des comptes.

Et d’enchainer :

«L’article 294 de la Loi organique déjà mentionnée renvoie à l’application par la Cour des dispositions du Code de procédure pénale, du Code de procédure civile ainsi que celles de la Loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire, dont l’article 67 dispose ce qui suit : ‘‘En matière répressive, le ministère public recherche les infractions aux actes législatifs et réglementaires qui sont commises sur le territoire de la République. Il reçoit les plaintes et les dénonciations, accomplit tous les actes d’instruction et saisit les Cours et Tribunaux’’.

Au sujet de l’IGF, a appris Opinion-info.cd, pas moins de trois dénonciations ont été formulées auprès du Procureur général près la Cour des comptes. A ces dénonciations s’ajoute le «refus» de Jules Alingete de «communiquer le dossier relatif aux émoluments des mandataires publics». «Ce fait est constitutif d’entrave à l’action de la Cour des comptes (article 98 in fine de la loi organique relative à la Cour des comptes)», prévient-on dans cette correspondance consultée en exclusivité par acturdc.com.

 

Le ciel, estiment de nombreux observateurs, est recouvert de nuages pour Alingete, dont la vraie nature, longtemps dissimulée dans la campagne de communication qu’il se paye par la force des billets verts, du reste acquis dans des circonstances malencontreuses, est sur le point d’être révélée à l’opinion. Ce qui expliquerait, selon les mêmes observateurs, ses gesticulations et son stratagème de tenter de bloquer l’action de la Cour des comptes au niveau de la forme, tant pour ce qui est du fond, tout porte à croire qu’il sera cuit.

Ainsi, en boudant la convocation de la Cour des comptes, Jules Alingete entrave à l’action du procureur et aggrave son cas, selon cette juridiction.

Cacophonie à l’IGF -Inspection générale des finances-. Le chef de ce service public, rattaché à la présidence de la République, Jules Alingete, prêt à casser sa tirelire pour s’acheter l’image d’un farouche opposant au détournement et à la corruption, est cependant loin d’incarner cette image.

 

Son expérience avec la Gécamines (un exemple parmi tant d’autres) révèle comment Alingete, soucieux de faire le plein de ses poches, a dévié l’IGF et ses ressources (notamment les inspecteurs des finances) de leurs missions légalement établies.

Fin octobre dernier, la hiérarchie de cette entreprise publique a sollicité, après environ trois ans d’une mission d’encadrement menée par les hommes d’Alingete, de transformer ladite mission d’encadrement en une «équipe de consultants» devant «travailler avec les services» de la Gécamines. 

Le souci du DG de la Gécamines, Placide Nkala Basuadila, est de «réactiver les procédures existantes dans les domaines financier, budgétaire et de contrôle interne», et de profiter de «l’expertise (des inspecteurs de l’IGF), pour le fonctionnement effectif de la Cellule interne de passation des marchés publics et le renforcement de l’audit interne». 

Placide Nkala Basuadila a formulé cette demande dans sa correspondance du 31 octobre dernier, faisant preuve d’un tel degré d’ignorance sur la stricte observance des dispositions légales relatives aux missions dévolues à l’IGF et ses inspecteurs.

Nkala a malheureusement été accompagné dans son ignorance par Alingete, censé connaître par cœur les prérogatives de l’IGF, mais qui s’est visiblement affiché incapable de résister à l’opportunité de renflouer sa gibecière d’espèces sonnantes et trébuchantes.

 

Avec célérité, le chef de service à l’IGF a favorablement répondu à la demande de la Gécamines, en signant, le 7 novembre 2023 (soit en l’espace d’une semaine), un ordre de mission, pour un travail de «consultance auprès de la Gécamines» durant 90 jours.

Consécutivement à cet ordre de mission, Alingete a expédié une «note de frais et honoraires des prestations de la mission de consultance de l’IGF». L’addition, pour le seul mois de novembre, est salée. Elle s’est chiffrée à 150.000 dollars hors taxe et payable dans un compte bancaire logé à Equity-BCDC, selon cette note de frais.

Sauf que l’IGF, qui est un service de contrôle, ne peut jamais se transformer en cabinet de consultance. 

«L’Inspection générale des Finances ne peut en aucun cas se muer à un service de consultance. Cette mission n’est pas reconnue à l’IGF, qui ne s’occupe que du contrôle sans rien attendre des structures étatiques contrôlées», explique, sous un cachet d’anonymat, un inspecteur des Finances, dégoûté par cette orientation donnée à l’IGF par Alingete, qui «viole gravement et intentionnellement» la Loi organisant ce service public.

Et un autre d’enfoncer : «Les contrôles de l’IGF s’exécutent en respectant les étapes fondamentales reconnues : le contrôle a priori et le contrôle a posteriori, pour empêcher les différents cas de malversations financières. Ça ne change jamais de format ».

Le même inspecteur est surtout écœuré de savoir que l’IGF, version Alingete, exige des frais au titre de «honoraires des prestations» auprès des entreprises soumises au contrôle de ses inspecteurs. 

Pourtant, l’Ordonnance du 24 septembre 2020 modifiant et complétant celle du 15 septembre 1987 portant création et fonctionnement de l’IGF, ne reconnait nullement ces fameux «frais d’honoraires de prestation» parmi les sources de financement des activités de ce service public énumérées à l’article 12 ter.

«Cette note de frais est fonction du niveau de qualification requise par la nature et la complexité des travaux effectués et du temps passé par l’équipe d’inspecteurs des Finances. Nos frais et honoraires d’experts pour le mois de novembre 2023 s’élèvent à cent cinquante mille (150.000,00) dollars US hors taxes. Ce montant repose sur des conditions de déroulement normal de nos travaux et sur l’assistance active de vos services», a-t-il motivé dans sa note de frais transmise à la Gécamines, sans évoquer la moindre disposition légale le lui autorisant de poser cet acte.

Depuis, des inspecteurs de l’IGF perçoivent «des frais de consultance» auprès de la Gécamines, sur instruction de l’Inspecteur chef de service, Jules Alingete.

«Les inspecteurs de l’IGF ne sont pas des consultants, bien qu’ils mènent de fois le contrôle concomitant», a recadré cet inspecteur qui a refusé de se mêler dans une entreprise de prédation contre les deniers publics et les Lois de la République.

 Genèse de l’IGF en mode consultance 

L’IGF -Inspection générale des finances-, pour satisfaire la gloutonnerie de son chef, passe en mode consultance grâce au génie d’Alingete. Comment en sommes-nous arrivés à ce point ?

Tout commence par une guerre de correspondance entre l’IGF et la Gecamines. La première a porté des allégations de détournement de fonds contre la seconde, rendu possible au travers de la SIMCO, une entreprise dont la Gécamines est actionnaire majoritaire avec 99% des parts.

Des allégations auxquelles les dirigeants de cette entreprise publique ont apporté un cinglant démenti. L’IGF a persisté dans ses accusations et a établi des «actes de détournement» commis par la Gécamines en 2022, relatifs à des versements réalisés par la SIMCO, au profit des mandataires et agents de cette entreprise publique, entre octobre et décembre 2022. 

Dans son communiqué du 26 octobre, la Gécamines a regretté de voir l’IGF se fier aux rumeurs des réseaux sociaux, pour établir, sans évidence, des actes de détournement imaginaires. 

Comme pour conclure une paix des braves, la Gécamines a sollicité de l’IGF la transformation de sa mission de contrôle en une mission de consultance payante. Une sollicitation alléchante à laquelle Alingete n’a pu résister, établissant au plus vite un ordre de mission du 3 octobre 2023 référencé comme suit : « n°395/PR/IGF/IG-CS/JAK/BAU/2023 ».

«Subsidiairement à l’Ordre de mission n°345/PR/IGF/IG-CS/JAK/BEP/2023 du 3 octobre 2023, l’Inspecteur général des finances Lutete Mvuemba, chef de mission, ainsi que les Inspecteurs des finances Bambi Mpumbu, Kavuma Kadima, Mbuyi Cikunga et Mabela Mbala sont chargés d’une mission de consultance auprès de la Générale des carrières et des mines, dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba», lit-on dans cet ordre de mission établi par Jules Alingete.

Fort de cet ordre de mission, les inspecteurs transformés en consultants ont eu à poser des actes relatifs au travail qu’ils devraient effectuer durant 90 jours. Ce travail a consisté à procéder, de concert avec les services internes de la Gécamines, à l’implémentation des procédures budgétaires, financières, de contrôle interne et celles relatives aux marchés publics, en particulier :

– renforcer les procédures budgétaires, financières, de contrôle interne existantes au sein de la Gécamines ;

– redynamiser les mécanismes de contrôle interne dans les sites de production et usines de la Gécamines ;

– contribuer à l’implémentation de la loi relative aux marchés publics ;

– procéder au renforcement des capacités du personnel de la Gécamines en matière de gestion des procédures budgétaires, financières, de contrôle interne et de passation des marchés publics.

Les inspecteurs-consultants, selon des informations captées par Opinion-infos.cd des documents officiels, ont gracieusement été payés par la Gécamines. Jusqu’au 14 décembre dernier, cette entreprise publique avait déjà déboursé un montant de 150.000 USD sur un total de 7.500.000 USD.

De quoi engraisser Alingete et ses hommes, pris ainsi en flagrant délit de corruption. Avec un tel traitement princier, ces inspecteurs peuvent-ils encore travailler en toute indépendance ?

acturdc.com/CC

 


Le deuxième acte du match amical international entre le Sénégal et la RDC s’est terminé mardi 16 juillet au stade Lat Dior du Sénégal sur une nouvelle victoire du pays hôte (2-0).

Les Congolaises se sont montrées menaçantes durant les 30 premières de jeu, sans parvenir à concrétiser les occasions de but. Elles ont été surprises par l’équipe adverse, avant d’aller aux vestiaires.

 Les Sénégalaises ont en effet ouvert le score à la 40e minute de jeu. Ce but les met à l’aise et leur permet de conforter leur domination de la première mi-temps. Pendant ce temps, les Congolaises ont manqué de réalisme, passant à côté de plusieurs occasions nettes de but.

A la mi-temps, le score est resté le même : 1-0.

Au retour des vestiaires, le Sénégal affiche une tout autre image : une équipe plus entreprenante, menaçante et ayant la maitrise du jeu.

C’est ainsi que le second but du Sénégal est arrivée à la 63e minute de jeu.

Les multiples tentatives des Congolaises dans le camp adverse n’ont rien donné, jusqu’au moment où l’arbitre a sifflé la fin du match. Score final : Sénégal-RDC (2-0).

Lors de la première confrontation, vendredi dernier au stade Lat Dior du Sénégal, les Léopards dames de la RDC s’étaient encre inclinées face aux Lionnes de la Teranga du Sénégal (0-1).

radiookapi.net/CC



La Cour des Comptes met en cause l’Inspecteur général des finances pour irrégularités dans la conduite d’une mission de service effectuée à la Gécamines des carrières et des mines (Gécamines) le 7 novembre 2023.

D’après le Parquet général près la Cour des Comptes, Jules Alingete a transformé l’objet d’une mission de contrôle des finances publiques en une mission de consultance.

« Les inspecteurs détachés pour effectuer la mission de 90 jours ont été doublement rémunérés. D’abord par le Trésor public et ensuite par la Gécamines. Au lieu de faire le contrôle, ces derniers se sont transformés en consultants de la Gécamines. C’est une faute de gestion », affirme le Parquet général près la Cour des Comptes. La même source précise par ailleurs qu’une mission de contrôle ne peut dépasser quinze jours ouvrables. Le contraire serait une violation des règles administratives.

Il faut souligner que cette convocation suscite des questions quant à la légalité de la procédure. Certains experts estiment que l’initiative devrait être déclenchée par le Premier Président de la Cour des Comptes. Le parquet, de son côté, se dit compétent pour instruire l’affaire, en se référant aux prérogatives lui conférées par la loi portant organisation et fonctionnement de la Cour des Comptes de 2018.

L’article 129 de la loi relative aux finances publiques reste explicite sur l’infraction qualifiée de faute de gestion. Jules Alingete serait mis en cause pour avoir obtenu un avantage injustifié d’environ 750.000 USD pour la période d’octobre 2023 à février 2024, entraînant un préjudice pour le pouvoir central. La procédure pourrait démarrer ce jeudi 18 juillet avec les auditions. « En cas de détection d’infraction pénale, le dossier sera transféré devant les instances judiciaires compétentes pour fixation », indique le Parquet général près la Cour des Comptes.

actualite.cd/CC

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