L'ex-DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie), devenue État-major des Renseignements Militaires, a un nouveau chef. Le Général-Major Makombo Mwinaminayi Jean Roger a été nommé sous-chef d'État-major chargé des renseignements militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

L'annonce a été faite ce jeudi 19 décembre 2024, à l'issue d'une série d'ordonnances lues sur la chaîne nationale RTNC. Il succède au Général-Major Christian Ndaywell, fils du célèbre historien Isidore Ndaywell.

Selon la même ordonnance présidentielle, Makombo Mwinaminayi Jean Roger sera épaulé par deux autres généraux à la tête de ce département stratégique : le Général de Brigade Mulume Oderwa Balola Jean Bertmance, nommé sous-chef d'État-major chargé des opérations, et le Général de Brigade Mbuyi Tshivuadi Marie José, sous-chef d'État-major chargé de l'administration.

Ces nominations interviennent dans un contexte difficile pour les FARDC, qui font face à des défis majeurs sur le terrain, notamment face aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Ce service stratégique a souvent été critiqué pour son inefficacité dans le déjouement des attaques ennemies.

Sous le mandat de Christian Ndaywell, plusieurs opposants et acteurs de la société civile avaient dénoncé des violations "flagrantes" des droits de l'homme par ce service spécialisé des FARDC.

Certains analystes estiment qu’en renouvelant le commandement des FARDC, le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, en sa qualité de Commandant suprême des Forces Armées, cherche à insuffler un nouvel élan au sein de l'armée congolaise pour mieux défendre l'intégrité territoriale face aux offensives de la coalition RDF-M23.

Clément Muamba



Burna Boy revient en force avec « Bundle by Bundle », l’Afrique s’impose en Europe

Dix ans après avoir émergé sur la scène musicale internationale, Burna Boy continue de s’imposer comme l’un des artistes africains les plus incontournables. Le chanteur nigérian vient de dévoiler un nouveau single, « Bundle by Bundle », qui annonce la sortie prochaine d’un nouvel album.

Véritable phénomène, Burna Boy a littéralement contribué à mettre le Nigeria sur la carte des zones bankables pour les labels européens. Inconnu en 2010, il est aujourd’hui l’un des artistes africains les plus écoutés et plébiscités.

Avec ce nouveau single, le chanteur prouve une nouvelle fois l’étendue de son talent dans un registre afrobeat entraînant et festif. Un véritable « banger » qui devrait ravir sa très grosse communauté de fans en Europe, notamment en France où il bénéficie d’une fanbase ultra-fidèle.
 

Car Burna Boy s’apprête à donner un concert au mythique Stade de France, un événement que ses admirateurs attendent avec impatience. Une performance qui devrait être légendaire, tant l’artiste a réussi à s’imposer comme l’un des porte-étendards de la musique africaine sur le Vieux Continent.

Au-delà de son succès personnel, Burna Boy incarne aussi la montée en puissance des artistes africains sur la scène musicale européenne. Une tendance lourde qui bouscule les codes et les habitudes de toute une industrie qui les méprisait il y a encore une décennie.

Aujourd’hui, les sons venus d’Afrique ne sont plus considérés comme des curiosités exotiques, mais bien comme des productions musicales à part entière, capables de séduire un public toujours plus large.

Avec des artistes comme Burna Boy, Davido, Wizkid ou encore Tiwa Savage, l’Afrique a définitivement imposé sa voix et son influence sur le marché européen. Une révolution discrète, mais bien réelle, qui bouleverse les équilibres établis.

Le single « Bundle by Bundle » n’est donc que la partie visible d’un phénomène bien plus vaste. Il incarne le rayonnement grandissant de la scène musicale africaine, qui continue de gagner en reconnaissance et en légitimité au niveau international.
 
Pour Burna Boy, ce nouveau titre n’est sans doute que l’avant-goût d’un album ambitieux qui devrait lui permettre de franchir un nouveau cap dans sa carrière. Nul doute que ses fans seront au rendez-vous pour l’accompagner dans cette nouvelle aventure.
 
mbote/CC


Plus de 250 personnes, dont des enfants et des femmes, ont bénéficié mardi 16 décembre de soins gratuits au quartier Kasegwa dans la ville de Bunia, dans le cadre de la campagne médicale organisée par le contingent bangladais de la MONUSCO. Ils ont également remis du matériel et de médicaments au poste de santé Elohim pour une meilleure prise en charge médicale de la population. 

C’est au rythme des chansons que l’équipe médicale du contingent bangladais a été accueillie au poste de santé Elohim, qui a servi de cadre pour l’administration de soins gratuits à la population du quartier Kasegwa. 

Chaque malade a reçu un jeton pour la consultation. Les patients ont bénéficié ensuite de traitements pour guérir certaines pathologies, dont les céphalées, le paludisme, les vers intestinaux. 

Ces habitants ont exprimé leur satisfaction ; car la plupart recouraient à l’automédication sans identifier les maladies dont ils souffraient, faute de moyens. 

Pour le suivi des malades, le contingent bangladais a remis du matériel pour la petite chirurgie et une dizaine de cartons de médicaments au poste de santé Elohim. 

Selon le docteur Djombu Pierre, de la délégation onusienne, cette action constitue une expression de la compassion envers la population sinistrée.

Cette campagne médicale gratuite, organisée dans plusieurs quartiers de Bunia et à l’intérieur de la province, vise également à renforcer la collaboration entre la population et ces casques bleus de la MONUSCO.

radiookapi.net/CC



L’opposant Jacky Ndala a été condamné ce mercredi 18 décembre 2024, à deux ans et six mois de servitude pénale par le tribunal de paix de Kinshasa/Kinkole. L’ancien président de la jeunesse de du parti Ensemble pour la République a été placé sous mandat d’arrêt provisoire juste après la plaidoirie, en date du 28 novembre 2024.

Il était poursuivi pour des faits constitutifs de propagation des faux bruits. Selon le ministère public, Jacky Ndala aurait tenu sur les réseaux sociaux des propos faisant état de viols et mauvais traitements qu’il aurait subi dans sa cellule de détention à l’agence nationale de renseignement (ANR), des propos qui seraient faux.

actualite.cd/CC

 



La République Démocratique du Congo regorge de talents footballistiques qui brillent dans les meilleurs championnats européens. Yoane Wissa, Chancel Mbemba, Noah Sadiki, Meschack Elia ou encore Théo Bongonda sont actuellement les Léopards les plus bankables sur le marché des transferts.

Yoane Wissa, la valeur sûre de Brentford

Évoluant à Brentford en Premier League anglaise, Yoane Wissa (28 millions d’euros) est sans conteste l’un des Congolais les plus en vue du moment. Depuis son arrivée en 2021, l’attaquant ne cesse d’impressionner par ses performances de haut vol. Auteur de 30 buts en trois saisons, il a vu sa valeur marchande exploser, atteignant désormais les 28 millions d’euros.

Chancel Mbemba, le capitaine des Léopards à la Loupe

Passé par Newcastle et Porto, le défenseur central Chancel Mbemba (8 millions d’euros) s’est engagé libre à l’Olympique de Marseille en 2022. À 30 ans, le capitaine de l’équipe nationale congolaise est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs africains d’Europe. Sa valeur marchande, estimée à 8 millions d’euros, pourrait grimper avec les convoitises.
 

Noah Sadiki, la pépite de 19 ans qui afole l’Europe

Révélation de la saison dernière à l’Union Saint-Gilloise, le jeune milieu de terrain Noah Sadiki (7 millions d’euros) a rapidement vu sa cote exploser. Formé à Anderlecht, le joueur de 19 ans a déjà intégré l’équipe nationale congolaise. Plusieurs cadors européens lorgnent sur ce talent en devenir.

Meschack Elia, la menace offensivedans les grandes compétitions

Attaquant des Young Boys Berne, Meschack Elia (6,5 millions d’euros) brille régulièrement en Ligue des Champions. Auteur de performances de haut niveau, l’international congolais a vu sa valeur marchande grimper ces dernières saisons. Le FC Nantes s’est récemment montré intéressé par son profil.

Théo Bongonda, le dribbleur hors-pair du Spartak Moscou

Surnommé le « Théo Messi » dans son pays, Théo Bongonda (5 millions d’euros) poursuit sa progression au Spartak Moscou. Ancien joueur du Celta Vigo, l’attaquant de 29 ans fait étalage de sa classe et de sa capacité à dribbler à chaque match sous le maillot des Léopards.

Ces cinq joueurs congolais sont clairement les plus bankables du moment, leurs valeurs marchandes témoignant de leur impact dans les championnats européens. Véritable vivier de talents, la RDC continue d’exporter ses meilleurs éléments, qui rayonnent sur la scène internationale.

Une fierté pour le football congolais, qui espère voir bientôt d’autres pépites suivre les traces de ces joueurs d’exception. La relève semble bien assurée pour les Léopards, qui comptent de nombreux autres joueurs à fort potentiel.
 
mbote/CC


Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba a appelé le bourgmestre de la commune de Kisenso, Gode Antwel (photo ci-dessus), à ne pas gérer la République avec zèle. Cette sévère mise en garde du patron de la ville fait suite à la proposition d'un permis de séjour soutenu par Godet Atsawel.

Peu avant la rencontre entre le gouverneur et les bourgmestres, Gode Antwel avait, dans une mise au point faite mardi, indiqué qu'il ne s'agissait nullement de la création d'une quelconque taxe. " L'octroi de cette fiche est gratuit", avait-il déclaré.

" Nous avions fait une proposition à l'organe délibérant de la commune, de la mise sur pied d'une fiche d'identification et non d'un permis de séjour, en vue de lutter contre la montée de la criminalité à Kisenso", peut-on lire dans ce communiqué.

Cette affaire avait suscité un grave tollé tant dans l'opinion publique. Plusieurs internautes reprochaient le gouverneur notamment de violation aux dispositions constitutionnelles qui garantissent la libre circulation sur le territoire national.

 
 
Grevisse Tekilazaya 


Le Gouvernement de la RDC -République démocratique du Congo- s'emploie activement, à travers l'INSP -Institut National de Santé Publique-, dans la lutte contre le Mpox. Après l'arrivée, à Kinshasa, des premiers flacons du vaccin LC16m8 contre la M-pox, venus du Japon, lequel pourra être administré aux enfants, à partir d'un an, en RDC,  une formation des formateurs s'est tenue, à l'INRB, pour comprendre le conditionnement, l'utilisation, la conservation, le comportement de ce vaccin dans l'organisme, ainsi que ses caractéristiques et ses effets secondaires, sa gestion après avoir donné l'historique du vaccin. 

Pour le Coordonnateur du COUSP -Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique-, le Professeur Christian Ngandu, "durant deux jours, nous avons essayé de comprendre le comportement de ce vaccin, ses caractéristiques et comment il sera géré, utilisé dans le pays, pour le bien-être de la population, dans le cadre de la réponse Mpox, mais également dans le cadre de la recherche, puisqu'elle doit aussi accompagner la réponse. Nous avons fait quelques exercices pratiques pour voir comment les choses se feront sur terrain".

Abondant dans le même sens, le Directeur général de l'INSP, le Docteur Dieudonné Mwamba Kazadi a indiqué que la première journée de cette formation à l'intention des formateurs sur ce vaccin LC16m8, le deuxième vaccin dont le pays a autorisé l'utilisation, était axée sur quelques points, au nombre desquels la stratégie que l'on doit mettre en place pour l'utilisation de ce vaccin, son utilisation, sa  conservation, et, aussi, la présentation de stratégie vaccinale recadrée du pays.

Pour rappel, la délégation japonaise était associée à ces deux journées de formation.

Serge Mavungu 



Le processus de paix dans la région des Grands Lacs semble se trouver à un moment critique, alors que le conflit entre la RDC -République Démocratique du Congo- et le Rwanda continue de se développer. Le Président angolais, João Lourenço, dans un élan diplomatique visant à soutenir la médiation, a envoyé son ministre des Affaires étrangères, Téte António, à Kigali, le mercredi 18 décembre. 


Ce déplacement intervient dans un contexte tendu, où les récentes tentatives de dialogue entre Kinshasa et Kigali ont échoué. Le ministre angolais a apporté un message direct du Chef de l'État Joâo Lourenço à son homologue rwandais, Paul Kagame, alors que les tensions entre les deux pays ne cessent de s'intensifier.


Bien que les détails précis de la mission restent encore largement confidentiels, selon nos confrères de 7sur7.cd, le ministère angolais a publié une note de presse soulignant que la visite visait à discuter de «questions d'intérêt commun», mettant l'accent sur la paix et la sécurité dans la région. L'accent a particulièrement été mis sur l'évolution du conflit dans la région orientale de la RDC, notamment dans le cadre des efforts continus déployés par João Lourenço, pour apaiser les tensions. 

Cette démarche s'inscrit dans le processus de médiation angolaise, dont les objectifs sont de trouver une solution durable à la crise qui sévit entre les deux voisins.


Le processus de paix de Luanda, qui semblait avoir offert une lueur d'espoir, semble, toutefois, être dans une impasse. Une source diplomatique a confirmé que la médiation angolaise cherche à rapprocher les positions de Kinshasa et Kigali, malgré l'échec récent de la tripartite du 15 décembre, ainsi que les tensions qui ont suivi, marquées par des échanges de tirs entre les deux camps. Selon des sources proches des négociations, la médiation angolaise continue d'explorer les voies possibles, pour sortir de cette crise en dépit de la frustration croissante des parties impliquées.


La rencontre entre les autorités rwandaises et l'émissaire angolais aurait été en grande partie centrée sur l'évolution des discussions autour de la rébellion du M23. Le sommet prévu le 15 décembre à Luanda avait été annulé à la dernière minute, en raison de divergences majeures entre Kinshasa et Kigali concernant le rôle du M23 dans la résolution du conflit. Le Rwanda avait insisté pour que le Gouvernement congolais engage des négociations directes avec les rebelles, une demande rejetée fermement par les autorités de la RDC, qui considèrent une telle approche comme une ligne rouge à ne pas franchir.

En réponse, la Présidence congolaise a publié un communiqué dans lequel elle a exprimé son mécontentement face à l'introduction de cette condition de dernière minute par Kigali. Les autorités congolaises ont souligné que la position de Kinshasa sur le dialogue avec le M23 avait toujours été claire, et qu'il n'était pas question d'accepter de telles négociations directes, ce qui a créé un blocage dans le processus de paix.


Les terroristes du M23 continuent de s'emparer des villages, exacerbant une crise humanitaire déjà dramatique. La situation demeure particulièrement alarmante dans plusieurs villages et localités du territoire de Lubero, où les combats entre les FARDC et le M23 se poursuivent. À Kipese, par exemple, un afflux important de déplacés a été signalé, la majorité des réfugiés provenant des villages de Kaseghe, Hutwe, Alimbongo, Katondi, Ndoluma et Kitsombiro. Si certains ont trouvé refuge auprès de familles d'accueil, la majorité s'est abritée dans des églises, des hangars de marché et des écoles. Selon la société civile locale, leurs conditions de vie sont extrêmement précaires, et manquent cruellement d'assistance, ce qui aggrave encore une situation déjà tragique.

Les conditions de vie dans ces abris de fortune sont extrêmement précaires, et les populations déplacées manquent cruellement d'assistance, notamment en matière de nourriture, de soins de santé et de sécurité. Le manque d'eau potable et de services médicaux adéquats complique davantage la situation déjà désastreuse, mettant en péril la vie de milliers de personnes dans cette zone de guerre.


Les organisations de la société civile locale expriment leur inquiétude face à cette crise humanitaire croissante, soulignant le manque de ressources pour répondre aux besoins essentiels des déplacés. Les conditions sanitaires sont particulièrement préoccupantes, car l'absence d'infrastructures de base expose davantage les enfants et les personnes âgées aux maladies et infections.

Gloire Balolage 

 


Il s'est ouvert, ce mercredi 18 décembre, à Hilton Hôtel de Kinshasa, le 20ème Colloque de l'AA-HJF -Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones- sous le thème :"Bilan de la contribution de la justice dans le renforcement de la démocratie en Afrique francophone". Des assises de trois jours, soit du 18 au 20 décembre 2024. 

Représentant le Président de la République dans ces assises, Nicole Bwatsha, Directeur du cabinet adjoint du Chef d’Etat en charge des questions administratives et juridiques, a ouvert les travaux de ce colloque. Dans son speech, ce membre du cabinet du Chef de l'État a convié les participants à la considération de la démocratie comme un idéal. «La démocratie représente un idéal universellement reconnu, fondé sur des valeurs communes à tous les pays de la communauté mondiale, quelles que soient leurs diversités culturelles, politiques, sociales et économiques. Permettez-moi de vous rappeler que l’article 1er de la Constitution de notre pays consacre que la République démocratique du Congo est un Etat de droit et démocratique. Et ces valeurs sont partagées avec plusieurs États de l'espace francophone», a-t-elle fait savoir.

Par l'effet, Nicole Bwatsha a exprimé sa gratitude à l’AA-HJF, pour cette opportunité de réflexion sur le renforcement de la démocratie en Afrique. 

Dans son mot d'ouverture, le premier président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a rappelé l'importance de ces travaux et de leur contribution dans la justice en Afrique. «Les 20èmes assises statutaires de l’Association africaine des hautes juridictions francophones ouvertes à Kinshasa, vont évaluer le bilan de la contribution de la justice au renforcement de la démocratie en Afrique francophone. La justice a un rôle crucial à jouer dans toute société qui se veut démocratique. Voilà pourquoi, nous sommes invités tous à procéder à une évaluation des pratiques du droit, afin de renforcer la démocratie dans l’espace AA-HJF dans la mesure où, les Constitutions de nos pays respectifs, membres de notre association internationale, prônent l'État de droit, lequel repose sur des normes et les vertus bien établies. Ce modèle libéral réclame la démocratie pour fonctionner, puisque l’exigence de la rationalité se trouve satisfaite par l’adoption législative», a-t-il indiqué.

ar l'effet, Nicole Bwatsha a exprimé sa gratitude à l’AA-HJF, pour cette opportunité de réflexion sur le renforcement de la démocratie en Afrique. 

Dans son mot d'ouverture, le premier président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a rappelé l'importance de ces travaux et de leur contribution dans la justice en Afrique. «Les 20èmes assises statutaires de l’Association africaine des hautes juridictions francophones ouvertes à Kinshasa, vont évaluer le bilan de la contribution de la justice au renforcement de la démocratie en Afrique francophone. La justice a un rôle crucial à jouer dans toute société qui se veut démocratique. Voilà pourquoi, nous sommes invités tous à procéder à une évaluation des pratiques du droit, afin de renforcer la démocratie dans l’espace AA-HJF dans la mesure où, les Constitutions de nos pays respectifs, membres de notre association internationale, prônent l'État de droit, lequel repose sur des normes et les vertus bien établies. Ce modèle libéral réclame la démocratie pour fonctionner, puisque l’exigence de la rationalité se trouve satisfaite par l’adoption législative», a-t-il indiqué.

Don Benjamin Makolo



 L’expérience « unique » de la République démocratique du Congo, en tant qu’ancien membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, a été évoquée parmi les atouts majeurs et motivations pour sa nouvelle candidature à ce poste, au cours d’une cérémonie mercredi à Kinshasa.

« Emue par ce sens de responsabilité, la RDC reste convaincue de son expérience unique, sa position géostratégique au cœur de l’Afrique et son engagement en faveur de la paix et de la sécurité, qui font d’elle candidate idéale pour siéger au sein de cet organe crucial des Nations unies », a déclaré au nom du Chef de l’Etat, Thérèse Kayikwamba, ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères. Outre les atouts précités, Mme Kayikwamba a, dans son discours de lancement de la campagne sur la candidature de la RDC, évoqué l’expérience de celle-ci en matière de gestion des conflits, en tant que pays en guerre accompagné depuis des années par la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).

 « Pour avoir abrité les missions de maintien de la paix de l’ONU pendant plus d’un demi-siècle, de l’Onuc à la Monusco, en passant par la Monuc, la RDC a une expérience inédite à partager en matière de maintien de la paix et en termes de bonnes pratiques des leçons apprises et des recommandations », a-t-elle soutenu. Elle a ajouté, en outre, que le Gouvernement de la RDC croit fermement que la paix et la sécurité internationale sont les fondements sur lesquels reposent le développement durable et le bien-être des populations du monde. « En effet, notre pays a toujours été un fervent défenseur de la diplomatie préventive et de la résolution pacifique des conflits », a-t-elle renchéri.

La RDC, un pays ayant exercé la Présidence du Conseil de sécurité entre 1990-1991

« En effet, la RDC n’est pas une nouvelle venue au Conseil de sécurité des Nations Unies. Notre pays a siégé pour la première fois en tant que membre non permanent, entre 1982-1983. Le pays a ensuite renouvelé cette expérience pour la période 1990-1991. C’était un deuxième mandat historique car la RDC avait exercé la Présidence du Conseil de Sécurité, pendant la guerre du Golfe. A cette occasion, notre pays a joué un rôle essentiel dans la condamnation de l’Irak, lors de son invasion du Koweït et de la violation de son intégrité territoriale », a rappelé la ministre d’Etat aux Affaires étrangères.  « Vous conviendrez avec moi que la RDC a ainsi démontré sa capacité et son engagement à être pays de la diplomatie internationale. Une vocation purement universaliste profondément ancrée dans la durée et guidée par des convictions plutôt que par l’opportunisme », a-t-elle dit.  

Elle a, par ailleurs, révélé les projets de la RDC, une fois élue à ce poste, à l’instar de sa contribution à la définition et à l’exécution du nouvel agenda mondial pour la paix.  « Le retour de la RDC au Conseil de sécurité des Nations unies ouvrira de nouvelles perspectives de coopération et d’échanges multilatéraux. Ceux-ci permettront non seulement de maximiser sa contribution à l’atteinte des ODD, mais également de renforcer sa participation à la définition et à la mise en œuvre du nouvel agenda pour la paix, afin d’influencer grâce son potentiel diversité et une expérience unique, le débat sur la réforme des opérations de maintien de la paix ainsi que la réforme du système de sécurité collectif des Nations unies », a fait savoir la cheffe de la diplomatie congolaise.  « A ce titre, la RDC entend mettre à la disposition du Conseil son expérience sur le renforcement des mécanismes de résolution des conflits, notamment par l’amélioration des systèmes de médiation et de résolution des conflits pour prévenir les guerres et tensions internationales », a-t-elle souligné, avant de soutenir que la RDC reconnaît le rôle des femmes dans la prévention et le règlement des conflits ainsi que dans la consolidation de la paix.

« En outre, à l’heure du réchauffement climatique, l’engagement de la RDC sur cette question cruciale est un autre avantage qu’on peut tirer de l’expérience d’un pays qui apporte une contribution très précieuse à l’action climatique mondiale et qui s’impose aujourd’hui comme pays solution, tout en générant des revenus pour renforcer sa propre résilience et maintenir une croissance durable en production carbones », a précisé Mme Kayikwamba. Devant la tribune des Nations Unies, le Président de la RDC Félix-Antoine Tshisekedi avait annoncé, le 25 septembre 2024, la candidature de son pays au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité. Récemment, la RDC venait également d’être élue membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Les élections pour le siège de membre non permanent se tiendront à New York aux Nations unies en juin 2025.

ACP/CC

Page 24 of 662

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles