Au cours de sa visite à Bruxelles, ce mercredi, le président congolais Félix Tshisekedi s'est entretenu avec Alexander De Croo, appelant le Premier ministre belge à faire pression sur le Rwanda pour qu'il cesse de soutenir la rébellion du M23 qui déchire l'est de la RDC. De Croo est prêt à envisager des sanctions individuelles, dans un cadre européen, mais attend du Congo qu’il ne soutienne pas de rebelles à l’est du Congo.

Pour ce qui est du protocole d'accord entre l’Union européenne et le Rwanda sur les matières premières critiques, qui a provoqué la fureur de Kinshasa, "le timing est mauvais", a reconnu le Premier ministre libéral.

Les violences dans l'est de la RDC ont connu une résurgence depuis 2021, le M23 contrôlant des pans entiers du Nord-Kivu, territoire riche en minerais stratégiques. Kinshasa accuse ses voisins, et en particulier le Rwanda, de nourrir le conflit en appuyant les rebelles. La RDC appelle régulièrement les Occidentaux à prendre des sanctions à l'encontre de Kigali, une demande réitérée ce mercredi à Bruxelles par le président Tshisekedi. Les sanctions, "c'est la seule chose qui pourra faire reculer le dictateur Paul Kagame", a lancé le président congolais.

Alexander De Croo s'est dit prêt à discuter de "sanctions individuelles". "Je suis prêt à collaborer avec l'UE" en vue d'établir une liste, a-t-il indiqué à l'issue de l'entretien, face à la presse. "Nous demandons au Rwanda d'arrêter son soutien au M23 et sa présence sur le territoire congolais", a-t-il ajouté. "La RDC doit cependant aussi démontrer, de son côté, qu'elle ne soutient pas d'autres milices. Ce qui est important pour nous, c'est que les combats s'arrêtent (...) Ce conflit dure depuis trop longtemps et a fait trop de victimes".

Arrivé vers 10h au Lambermont, Felix Tshisekedi en est reparti une heure plus tard, après avoir répondu à quelques questions de journalistes. Il s'agissait de sa première visite officielle hors d'Afrique depuis sa réélection en décembre dernier.

Tshisekedi critique l’accord UE - Rwanda

Sans surprise, il a également évoqué avec Alexander De Croo le protocole d'accord signé la semaine dernière entre l'UE et le Rwanda, pour des "chaînes de valeur durables et résilientes pour les matières premières critiques". Kinshasa avait immédiatement accusé l'UE de se rendre complice du pillage des ressources congolaises, puisqu'on parle ici de minerais abondants dans l'est de la RDC mais quasi absents des sous-sols rwandais. "Nous sommes certains que ce sont des minerais volés à la RDC", a répété mercredi Félix Tshisekedi.

"Ce 'Memorandum of Understanding' vient au mauvais moment. On l'a indiqué à la Commission européenne", a commenté Alexander De Croo. "Mais maintenant que l'accord est là, utilisons-le pour forcer le Rwanda à la transparence par rapport à son commerce de minerais". "Je suis content de la position de la Belgique, qui se pose aussi des questions sur cet accord", a conclu le président congolais.

Félix Tshisekedi restera en Belgique jusque jeudi soir. Il s’entretiendra notamment aussi avec le roi Philippe.

Anne François, Belga/CC



Arrivé dans la matinée de ce mercredi 28 février 2024 à Bruxelles, capitale de la Belgique, le Président de la RDC Félix Tshisekedi a été reçu par le Premier ministre belge Alexander De Croo avec qui il a eu un tête-à-tête.

Les deux personnalités ont notamment évoque la coopération bilatérale entre la RDC et la Belgique mais également d’autres sujets d'intérêt commun au-delà de la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC.

Les relations avec l'Union Européenne figurent aussi au centre des échanges, car la Belgique exerce pour 6 mois la présidence tournante du Conseil européen, a ajouté la présidence congolaise qui a indiqué par ailleurs qu’en dehors du tête-à-tête de cette matinée, le Président Félix Tshisekedi et son hôte tiendront une séance de travail avec leurs délégations respectives.

Pour rappel, cette visite officielle du Président Félix Tshisekedi, la première en dehors du continent Africain dans son second quinquennat, intervient au lendemain d’une rencontre qu’il a eue à Luanda avec son homologue angolais Joao Lourenco sur la crise en cours entre Kinshasa et Kigale suite à la guerre contre le M23.

Si aucun des deux chefs d’Etat ne s’est exprimé à l’issue de cette entrevue, le ministre angolais des affaires étrangères, Tété Antonio, a signifié que le président Félix Tshisekedi aurait donné son accord de principe de rencontrer le président du Rwanda Paul Kagame.

 Joseph Seven 



Robinio Mundibu était l’invité de l’émission Face à Franck cette semaine. Au cours de l’entretien, l’artiste auteur du titre « Misu na misu » s’est exprimé sur les critiques à son encontre.

Certains de ses confrères musiciens mettent régulièrement en doute son talent. Interrogé à ce sujet, Robinho Mundibu a tenu à leur répondre.

« Les artistes qui ne croient pas à mon talent sont souvent ceux qui ne parviennent pas à faire de concert ou à vendre leur musique », a-t-il déclaré.

Pour l’interprète, ses détracteurs sont généralement des musiciens qui ne rencontrent pas le même succès public et commercial que lui. Robinho Mundibu estime avoir fait ses preuves en tant que chanteur à part entière.

A travers cette intervention, l’artiste congolais a tenu à couper court aux critiques, affirmant sa légitimité sur la scène musicale.

mbote/CC



Lors de son récent passage télévisé, Robinio Mundibu a révélé ses projets de faire un petit tour en Europe avec quelques de ses musiciens dans les mois à venir.

Il s’agira d’une première pour le chanteur, qui se produisait seul à l’étranger jusqu’à présent. Mais il souhaite à présent faire voyager ses collaborateurs musiciens.

Selon ses dires, cette tournée aura aussi pour but de « décomplexer » ses musiciens face aux voyages récurrents des grands orchestres kinois à l’international. Robinho veut leur donner de l’expérience face à la concurrence.

Evoluer sur la scène européenne aux côtés de leur leader doit leur permettre de gagner en assurance et maturité musicale. Un objectif louable pour l’artiste, désireux de faire progresser les carrières de ses fidèles partenaires de studio et de scène.

mbote/CC



Dans le paysage politique congolais, une récente annonce a fait du bruit et suscité des réactions au sein des autorités de Kinshasa. En effet, l’ex-député Jean Jacques Mamba a récemment déclaré son adhésion à l’Alliance Fleuve Congo (AFC). Cette déclaration, faite depuis Bruxelles, a provoqué une certaine agitation et conduit les autorités congolaises à envisager une réaction diplomatique à l’égard de la Belgique.

Selon des sources d’ACTUALITE.CD, l’ambassadeur de Belgique en poste à Kinshasa sera convoqué par les autorités congolaises pour des explications suite à la conférence de presse tenue par Jean Jacques Mamba. De plus, Kinshasa pourrait rappeler son ambassadeur à Bruxelles pour consultation, signe des relations étroites entre les deux pays.

Il est intéressant de noter que cette réaction diplomatique n’est pas inédite. En effet, après la sortie officielle de l’AFC à Nairobi en décembre dernier, des mesures similaires avaient été prises suite à des déclarations jugées inappropriées. Le président kényan avait dû s’expliquer auprès de son homologue congolais, soulignant que les actions menées par son gouvernement visaient à combattre la criminalité.

Ce nouvel épisode diplomatique souligne l’importance des relations internationales et des enjeux politiques en jeu dans la région. L’adhésion de Jean Jacques Mamba à l’AFC semble avoir des répercussions inattendues, mettant en lumière les tensions et les intérêts en jeu.

En conclusion, cette affaire témoigne de la complexité des relations entre les nations et souligne l’importance des réactions diplomatiques dans un contexte politique sensible. Il est essentiel de suivre de près l’évolution de cette situation pour en comprendre toutes les implications.

Fatshimétrie/CC



Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) n’a pas tardé à réagir à l’adhésion de son ancien cadre Jean-Jacques Mamba au mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC).

À travers un communiqué consulté par la Rédaction de 7SUR7.CD ce mardi 27 février 2024, le parti politique dont Jean-Pierre Bemba est autorité morale, affirme que cet ancien député national a démissionné en qualité de membre et cadre.

« Le Mouvement de Libération du Congo, MLC en sigle, tient à fixer l’opinion nationale et internationale que monsieur Jean-Jacques Mamba avait, en date du 19 janvier 2024, déposé, par le truchement d’un huissier de justice, sa lettre de démission en qualité de membre et cadre du MLC, tel que l’atteste la copie de son courrier en annexe », lit-on dans ce communiqué. 

En conséquence, le MLC affirme que les choix de Jean-Jacques Mamba ne l’engagent nullement. 

« De ce fait, le précité a perdu sa qualité de membre effectif du MLC et ses choix n’engagent nullement le MLC qui reste un parti légaliste et respectueux des lois de la République », renchérit le même document.

Au cours d’une conférence de presse animée à Bruxelles, en Belgique, le weekend dernier, le député honoraire Jean-Jacques Mamba a annoncé son adhésion à l’AFC, une alliance rebelle formée par Corneille Nangaa, ancien président de la Comission électorale nationale indépendante (CENI), et le mouvement terroriste M23.

Prince Mayiro



Le bourgmestre de la commune de Makala, Baudouin Vuangi, a été condamné à 5 ans de servitude pénale principale dans un jugement rendu mardi 27 février par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu, pour destruction du mur de soutènement de l’avenue Elengesa, dans l’entité précitée.

Le bourgmestre de Makala écope de 5 ans de prison, deux autres co-accusés également.

Les maçons impliqués dans la destruction du mur de soutènement de l’avenue Elengesa ont été condamnés chacun à deux ans de servitudes pénales.

Le bourgmestre Baudouin Vuangi a été condamné pour participation directe, à une entreprise criminelle. C’est pour avoir autorisé cette démolition afin de faciliter l’accès au propriétaire d’une parcelle donnant sur cette route, nouvellement construite pour désenclaver la commune de Makala.

Le Tribunal a, en outre, ordonné « l’arrestation immédiate, la confiscation des objets saisis, à savoir les marteaux, la scie à métaux, la bêche ainsi que le burin, et condamné les prévenus aux frais de l’instance en raison d’un cinquième chacun récupérable par dix jours de contrainte par corps ».

Pour la partie défenderesse, l’infraction de destruction méchante ne pouvait pas être retenue contre le bourgmestre, dans la mesure où elle ne concerne que son auteur matériel.

« La loi pénale n’a pas été violée par le bourgmestre. Il a juste autorisé un aménagement et non une destruction. Par conséquent, le bourgmestre de Makala devrait être acquitté puisqu’il n’a pas autorisé la destruction méchante », a déclaré son conseil.

Ce sont des passants et autres voisins qui ont dénoncé cette situation dans une vidéo devenue virale. Ce qui a poussé le gouverneur de la ville à descendre sur place le week-end dernier, se rendre compte de la situation et interpeller les auteurs.

radiookapi.net/CC



Le Premier Ministre, Sama Lukonde a échangé, mardi 27 février, avec une délégation du caucus des députés nationaux élus du Nord-Kivu. Au centre de leur échange, la prise en charge, par le gouvernement, du drame humanitaire qui prévaut dans cette province en proie à l’agression rwandaise.

Cette rencontre, a indiqué le Ministre des Affaires sociales Actions humanitaires, fait suite au cri d’alarme des habitants du Nord-Kivu.

« Nous avons reçu le cri d’alarme de nos compatriotes du Nord-Kivu. Un cri d’alarme qui a été saisi par le gouvernement au niveau du Conseil des ministres, qui était présidé par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, qui a instruit le Premier Ministre et le Ministre des Finances pour que cette situation trouve une solution idoine le plus rapidement possible. Dans les heures qui viennent, nous nous rendrons, cette délégation conjointe, à Goma pour essayer d’apporter tant soit peu le soulagement à cette population en détresse »

Pour sa part, Jeannette Kavira Mapera, présidente du caucus des députés du Nord-Kivu qui s’est aussi confiée à la presse au sortir de cette audience, a confirmé l’arrivée imminente de cette délégation à Goma.

 «Nous sommes une délégation des députés élus du Nord-Kivu. Nous sommes venus voir le Premier Ministre par rapport au drame humanitaire qui est en train de se vivre à Goma, à Beni, à Lubero, à Butembo, et partout au Nord-Kivu. Nous sommes venus lui dire qu’il est plus que urgent que le gouvernement de la République puisse venir très rapidement en aide aux populations qui sont en errance provenant de Masisi, de Rutshuru, de Beni également. Et que c’est un drame humanitaire qui mérite que l’on s’y penche le plus rapidement possible. Il nous a confirmé que le Gouvernement de la RDC a déjà pris la décision d’envoyer une délégation à Goma le plus tôt possible pour que cette situation puisse être rencontrée. Il y aura une délégation mixte Gouvernement-Assemblée nationale pour aller dans les quatre coins dont nous venons de parler, c’est-à-dire Beni, Butembo, Lubero, et bien sûr, Goma, qui aujourd’hui prend le plus grand nombre de réfugiés qui sont au Nord-Kivu « , a-t-elle affirmé.

Il est important de souligner, en effet, que les exactions et les atrocités commises par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 a occasionné le déplacement des populations par millions. Ce qui nécessite une prise en charge gouvernementale pour venir en aide à ces compatriotes qui ont été forcés à abandonner leur milieu de vie naturel.

opinion-info/CC

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