Le Président Félix Tshisekedi dénonce l'attitude de l'Union Européenne après la signature de l'accord sur les minerais stratégiques avec le Rwanda, pays agresseur de la République démocratique du Congo. 

 Le chef de l'Etat congolais déclare que les minerais exportés par le Rwanda sont les produits des ressources volées en  RDC depuis plusieurs décennies. 

" Le Rwanda aujourd'hui se construit grâce aux ressources volées à la République démocratique du Congo, n'ayons pas honte de le dire, c'est une vérité. J'ai vu une fois, on posait la question au Président Kagame. Il a été incapable de répondre. Il parlait d'une société de montage de tablettes... Bref, c'est pas avec ça que vous développez un pays. Donc vous comprenez que c'est le fruit du pillage de nos ressources tant minérales que agricoles.", a déclaré Félix Tshisekedi, dans un breafing ce jeudi 22 février à Kinshasa. 

Pour Félix Tshisekedi, l'Union européenne a signé un deal avec un receleur des ressources naturelles de la RDC. 

"C'est une raison de plus encore pour vilipender, condamner cette attitude de l'Union européenne qui a signé un MoU avec un receleur. Parce que c'est des produits volé à la République démocratique du Congo qu'il va vendre à l'Union européenne. Je me demande comment ils vont faire ça", a-t-il poursuivi.

Dans la même logique, le gouvernement congolais avait saisi l'Union européenne pour qu'elle clarifie ce comportement qu'il qualifie "ambigu" alors que l'UE ne cesse d'affirmer leur volonté de contribuer à la fin de la crise sécuritaire à l'Est du Congo ainsi que de l'exploitation illicite de ses richesses naturelles, et de renforcer la coopération de l'Union avec elle.

actualite.cd/CC



Le Président Félix Tshisekedi ne mettra pas en pratique, pour le moment, sa décision de répliquer militairement contre le Rwanda si jamais la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, serait touché par les tirs du M23. 

Dans un breaking spécial organisé ce jeudi aux côtés du ministre de la communication et médias, Patrick Maya, le chef d'État congolais dit être revenu sur cette décision suite au contexte actuel marqué par plusieurs tractations afin de trouver la paix par le dialogue. Félix Tshisekedi reste convaincue le dialogue reste la voie de sagesse pour obtenir une paix durable. 

"Les gens ont retenu le mot escarmouche peut-être que c'est un mot sorcier. Mais il ne faut pas oublier le contexte dans lequel il y aurait réaction à cette escarmouche. Il faut d'abord par avoir les deux chambres. On fait la guerre selon la Constitution. On la déclare que lorqu'on a réuni les deux chambres et reçu le mandat. Le contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui, je peux vous le dire, je suis un observateur privilégié de ce qui se passe. Ce contexte ne me permet pas de mettre en pratique ce que j'avais dit. Pas parce que je ne peux pas ou ne veux pas mais parce que tout simplement il y a suffisamment d'initiatives qui font que  observer la paix est une attitude beaucoup plus sage que de se mettre en posture de guerre", a-t-il déclaré. 

Et d'expliquer:

"Il y a par exemple l'initiative du Président João Lourenço. Il y a l'initiative du Président des communautés de pays d'Afrique de l'Est, le Président Salva Kiir qui va venir à Kinshasa et aller à Kigali, Bujumbura etc. Il y a l'initiative américaine. Il faut faire attention parce qu'elles ne sont toujours pas visible des initiatives comme celle-là mais elles sont toujours efficaces. Ici, ma priorité à moi c'est la paix. Je la veux, la paix", a déclaré Félix Tshisekedi. 

Toute fois, il affirme qu'il n'hésitera pas de mettre sa décision en exécution si la situation lui forçait la main. 

"Je veux la paix définitive pour mon pays et mon peuple. Et pour cela je suis prêt à accepter de mettre entre parenthèses mes velléités belliqueuses si elles doivent sortir en moi parce que je veux d'abord la paix. Si on peut obtenir cette paix pas par la guerre, je signe de deux mains pour l'avoir. Mais maintenant, s'il faut faire la guerre pour avoir la paix je signerai aussi de deux mains. Pour cela, il n'y a pas de problème", a-t-il ajouté.

Alors candidat à sa propre succession, Félix Tshisekedi estimait que le moyen efficace de trouver la paix en RDC c'est de faire la guerre au Président rwandais Paul Kagame. 

"La solution pour la paix en RDC, c’est de faire la guerre à Paul Kagame. Et je l’ai dit, à la moindre escarmouche, des rigolos que vous avez vu s’exprimer à Nairobi, je vais réunir les deux chambres du parlement en congrès comme le recommande la constitution, et je vais leur demander l’autorisation de déclarer la guerre au Rwanda”, avait déclaré  Félix Tshisekedi.

actualite.cd/CC



Des sources proches de la famille Rawji, patronat de la Rawbank, ont confirmé à Opinion-info.cd l'existence de plusieurs décharges signées par Jules Alingete et son épouse après avoir perçu, en mains propres et à maintes reprises, des centaines des milliers de dollars, au nom de D.A Consulting Office (DACO), cabinet fiduciaire réputé en redressement fiscal.

Au-delà de ces pièces, à la base d'un émoi peu ordinaire dans l'opinion après leur diffusion sur la toile, il existe des mails et conversations enregistrées entre Jules Alingete, l'un des responsables de DACO SARL -entreprise d'expertise comptable et fiscale-, et ses clients qui se comptent parmi les banques, les sociétés d’investissement, les sociétés de gestion, les entreprises d’assurance, etc.

Ces sommes d'argent, comme le démontrent les décharges signées, sont perçues à chaque échéance fiscale par DACO qui négociait « à la baisse » la TVA pour le compte de ses clients devant l'État congolais.

Les dénonciations faites par la structure dénommée Surveillance des finances publiques, ont poussé le procureur général près le parquet général de Kinshasa-Matete, Sylvain Kaluila, à ouvrir des enquêtes avant d'interpeller Jules Alingete.

Le procureur cherchait à savoir comment des sommes aussi exorbitantes pouvaient être perçues en mains propres par les responsables de DACO SARL contre la législation en vigueur.

Un comportement qui frise le blanchiment des capitaux, tant la loi congolaise, d'une manière aussi limpide, interdit de procéder à une transaction financière égale ou supérieure à 10.000 dollars en dehors du circuit bancaire.

De quoi renforcer des suspicions sur le blanchiment des capitaux, une infraction condamnable par le Code pénal et la loi n°4-016 du 19 juillet 2004 portant lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme d'une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison. 

Après une brève interpellation au parquet de Matete, Alingete a été relâché. 

« Ces documents balancés aujourd'hui ont été à la base de l'interpellation de Jules Alingete et de son épouse au parquet de Matete en 2022, dossier jusque-là sans suite », affirme une source judiciaire, sans forces détails sur le sort réservé à cette affaire.

Il faut signaler que ces paiements empochés sont antérieurs à la fonction de l'inspecteur général-chef de service qu'occupe Jules Alingete depuis juillet 2020.

opinion-info/CC



La SOCODA COOP-CA informe tous ses membres, artistes-créateurs des œuvres de l’esprit protégées par la loi, les éditeurs ou producteurs, qu'elle procède à une opération exceptionnelle de contrôle, de vérification et de régulation de leur situation administrative. Cette opération exceptionnelle sera effectuée du 1er au 21 mars 2024, à son siège sis avenue Kilosho n°3, quartier Lemera, dans la Commune de la Gombe, à un jet de salive de la place des "évolués".

Par le biais d'un communiqué de presse de la SOCODA dont une copie est parvenue à la rédaction d'Opinion-info.cd, la Direction générale, à travers ses services compétents et après vérification des dossiers administratifs de ses membres, a constaté que certains dossiers desdits membres ne sont pas en règle. Par conséquent, cette situation risque de préjudicier leur qualité des membres, et les rendre inéligibles aux avantages y afférents. 

Eu égard à ce qui précède, précise ce communiqué, il est demandé aux artistes-créateurs, éditeurs ou producteurs ainsi qu’aux héritiers, dont les noms sont rendus publics, de passer au Service d’Affiliation et de Déclaration des œuvres, pour la régulation de leurs dossiers.

Serge Mavungu 



Le communiqué du Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, demandant aux membres du Gouvernement d’expédier  les affaires courantes après la démission du Premier Ministre Sama Lukonde, continue de soulever des questions.  Alors que plusieurs membres du Gouvernement ont pris la décision de renoncer à leurs fonctions pour exercer leurs mandats parlementaires, l’opinion publique s’interroge sur la régularité de la  mesure prise au niveau de la présidence de la République.

Il y a lieu de souligner que lorsque le Premier Ministre démissionne, tout le Gouvernement est démissionnaire. Les Vice-premier Ministres, les Ministres, les Vice-ministres expédient les affaires courantes. Il est alors appliqué la même règle que lorsqu’une motion de censure contre le Gouvernement est adoptée par le Parlement. Dans le cas du Gouvernement Sama Lukonde, tous les membres du gouvernement sont démissionnaires, y compris ceux qui n’ont pas été élus députés. 

Quant à la demande formulée par la Présidence de la République d’expédier les affaires courantes, cette décision vise également les membres du Gouvernement élus députés, alors que ceux-ci ont décidé de briguer leurs mandats au lieu de continuer à exercer une fonction incompatible. Nous estimons que cette demande aurait dû viser que les membres du Gouvernement non élus et laisser les autres membres occuper leurs nouvelles fonctions. Il serait alors fait application des règles de droit administratif pour assurer la continuité de l’Etat. À cet effet, il est institué des mécanismes tels que la suppléance et l’intérim. «  Il y a suppléance lorsqu'un texte loi ou règlement) attribuant une compétence déterminée prévoit qu’en cas d'absence ou d'empêchement de l'autorité compétente, les attributions de cette dernière ou une partie de ses attributions seront temporairement et automatiquement exercées par une autre autorité administrative » (Félix VUNDUAWE TE PEMAKO et Jean-Marie MBOKO DJ’Andima, Traité de Droit administratif, 2è édition, Bruylant, 2020, p.768). Quant à l’intérim, elle est « la situation dans laquelle une autorité administrative agit en lieu et place d'une autre autorité administrative qui lui est supérieure, et ce, en vertu d'une décision d'intérim »(Félix VUNDUAWE TE PEMAKO et Jean-Marie MBOKO DJ’Andima, Op.Cit., p.769).

La même question s’était posée en 2019 lors du début des mandats des députés élus de la législature passée, qui briguaient encore des postes ministériels. Mais alors que des membres du Gouvernement de l’époque avaient opté pour les mandats parlementaires, certaines personnes se sont vus assumer des fonctions de Ministres ad interim.

Blaise BAÏSE, DESK JUSTICE



Lors de la réunion du Conseil de Sécurité du 20 février, le représentant permanent de la République démocratique du Congo à l’ONU, Zénon Makongo a émis le vœu de voir les instances onusiennes priver le Rwanda du droit à la parole jusqu’au retrait total de ses troupes du territoire congolais.

Dans son harangue, l’ambassadeur congolais s’est inquiété d’un renforcement des troupes rwandaises à 30 kilomètres de Goma, au niveau de la frontière entre les deux pays. Il a aussi dénoncé les attaques de la coalition RDF-M23 contre les drones de la Monusco, le 12 février dernier, et le bombardement de l’aéroport international de Goma, 5 jours plus tard soit le 17 février, alors que se tenait une réunion sur la situation en RDC en marge du Sommet de l’Union africaine en Éthiopie.

« Cette énième agression rwandaise constitue, en droit international, un crime d’État et une grave violation de la souveraineté de la RDC. Cette situation avait conduit au déplacement de 7 millions de femmes et d’enfants dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo », a-t-il affirmé.

En outre, le diplomate congolais a rassuré le Conseil, des dispositions prises par les autorités congolais pour assurer la sécurité des membres de la Monusco suite aux « incidents malheureux » du 10 février à Kinshasa lors de la marche des civils organisée pour protester contre l’agression rwandaise.

Alors que la guerre fait rage entre la coalition RDF-M23 et l’armée congolaise au Nord-Kivu, Zénon Mukongo a instamment demandé au Conseil de sécurité « d’exiger du Rwanda le retrait sans condition de ses troupes du territoire congolais et de cesser tout soutien aux terroristes du M23 ».

Samedi dernier, Washington appelait Kigali à retirer ses troupes et ses systèmes de missiles sol-air, qui menacent la vie des civils, des soldats de la force de l’ONU et des humanitaires .

Silas MUNGINDA



Des combats ont repris ce mercredi 21 février entre la coalition FARDC-Wazalendo et les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise, dans les groupements Kibumba et Buhumba (territoire de Nyiragongo) au Nord-Kivu. Cette reprise des hostilités intervient après une tentative d’attaque du M23 mardi dans l’après-midi contre les forces gouvernementales. Des détonations d'armes lourdes et légères ont été entendues ce mercredi jusque dans les groupements Kibati, une dizaine de kilomètres au Nord de Goma. Les quelques taximans motos de Goma qui bravent la peur pour se rendre à Rutshuru, et vice-versa, sont bloqués de part et d'autre de l'endroit où se déroulent les affrontements.

«  Il y a des combats qui ont repris ce matin vers Kibaya. Les rebelles du M23, ont, une fois de plus, provoqué les Wazalendo. Des détonations d'armes sont entendues dans ma région. Certains habitants se déplacent à nouveau », confirme un habitant de Kibati. 

Pour Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo, le M23 profite de ces moments d’affrontements pour faire traverser les minerais vers le Rwanda. 

« Ils sont en train de faire traverser des minerais vers le Rwanda, en passant par la frontière située à Kabuhanga. Depuis samedi jusqu’hier, les habitants témoignent avoir constaté la traversée de plusieurs colis de minerais vers le Rwanda. Même si l'ennemi est en train de lancer des attaques sur les fronts de Kibumba et de Sake, l'armée possède des équipements qui peuvent constituer de barrage contre l’avancement des rebelles. L'objectif de l'ennemi, en lançant des combats sur plusieurs lignes, c'est de croire que l'armée va dégarnir certaines de ses positions. L'autre objectif est d'étouffer Goma avec cette situation de crise », a dit à ACTUALITE.CD Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo. 

Pendant ce temps, une relative accalmie est observée sur l'autre ligne des combats dans le territoire de Masisi où des rudes affrontements se sont déroulés, mardi, à Nduma, près de Bweremana. Des éclats d'une bombe larguée par le M23 ont blessé une femme qui se rendait au champ.  Le Président de la société civile du groupement Mupfuni Shanga, dans la chefferie des Bahunde (Masisi), Sheldon Hama  Zahiba, précise que nombreux déplacés de Shasha et environs qui s’étaient réfugiés à Bweremana ainsi que certains habitants de Bweremana commencent à vider la cité et se dirigent vers Minova au Sud-Kivu.

« Ce matin c'est calme. Hier, il y a eu affrontements entre le M23 et les combattants Wazalendo appelés Kifuafua. C'était à moins de 2 km de Bweremana. Ici, nous sommes en insécurité. Hier là, il y a eu une femme qui a été blessée par des élclats d’une bombe larguée par le M23. Les gens se sont déplacés de Shasha vers Bweremana. Et ceux de Bweremana prennent actuellement la direction de Minova, Bulenga et ailleurs. C'est des mouvements de la population, du matin au soir. Le grand problème, c'est que la route Sake-Minova est toujours coupée », a témoigné Sheldon Hama Zahiba, président de la société civile locale. 

La représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, a rapporté une hausse alarmante du nombre de civils tués par le M23 depuis la reprise des hostilités en novembre 2023. Selon ses déclarations lors de son intervention mardi 20 février par visioconférence devant les membres du Conseil de sécurité, au moins 150 civils ont perdu la vie, dont 77 en janvier 2024.

Jonathan Kombi, à Goma



Maajabu Talent, le concours de chant gospel basé en RD Congo, vient d’annoncer la prolongation de la période de réception des candidatures pour les artistes européens.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’organisation indique que les dossiers pourront désormais être déposés jusqu’au 1er mars 2024 au lieu de la date initiale.

Cette décision fait suite à l’importante mobilisation suscitée par l’événement. « Nous avons déjà reçu beaucoup de candidatures prometteuses mais voulons donner leur chance à encore plus de jeunes talents », explique le communiqué.

Pour rappel, Maajabu Talent vise à dénicher de nouvelles voix dans le gospel parmi âgés de 18 à 30 ans, quelles que soient leur nationalité ou leur confession. Les candidats intéressés sont invités à postuler en ligne via le site du concours.

Quarante demi-finalistes seront sélectionnés sur dossier puis prendront part aux phases d’auditions. En fin de compétition, quatre lauréats se verront récompensés pour leur talent musical. L’an dernier, la première édition avait été remportée par Alain Paluku, Ruth Kimongoli, Emmanuel Matondo et Manassé Sinda.

En prolongeant la période de dépôt des candidatures, Maajabu Talent donne plus de visibilité à son concours et ouvre grandes les portes à de nouveaux espoirs du gospel.
 
mbote/CC

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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