Les habitants de la ville de Beni, au Nord-Kivu, sont divisés sur les travaux de modernisation et d’asphaltage de certaines avenues lancés par le vice-gouverneur, Romy Ekuka, a constaté, dimanche 18 février, le reporter de Radio Okapi.

Si pour certains riverains la modernisation de ces routes va désenclaver les quartiers, d’autres au contraire expriment leur ras-le-bol car cela impacte négativement leurs commerces.

C’est le cas de Roger Kameta, vendeur de la viande sur l'avenue Jumlani qui a vu son kiosque déboulonné par les engins affectés aux travaux. 

« Ils ont fait des choses dans la précipitation. On devrait nous donner des semaines pour mieux nous préparer. Je ne sais pas comment m’organiser pour repartir à zéro et trouver la clientèle dans un autre coin de la ville. Comment je vais payer le loyer à la fin du mois », se plaint-il.

Plusieurs kiosques de vente des crédits, gargotes, boucheries, salons de coiffure de fortune, maisons de location, cordonneries, et autres érigés sur les longs des emprises publiques ont été rasés par des bulldozers.

Ces travaux de modernisation et d’asphaltage des avenues de la ville de Beni réalisés par l’Entreprise Société des services Vihumbira, visent aussi la route de la prison de Beni, la rue Sivirwa et la route qui donne l’accès à l’aéroport de Mavivi.

radiookapi.net/CC



La cellule d’exécution des financements en faveur des États fragiles a remis la semaine dernière des bâtiments nouvellement construits à la zone de santé d’Idiofa dans la province de Kwilu.

Ces nouveaux édifices, réalisés dans le cadre du Programme local de développement local de 145 territoires sont érigés dans l’enceinte du centre de sante Eba, a indiqué le médecin chef de la zone de santé d’Idiofa, Aberlin Milamba.

Dr Milamba explique que les nouveaux bâtiments vont permettre une meilleure prise en charge des patients

« On se promenait partout pour chercher où se mettre pour prendre en charge les maladies. Maintenant, le centre est là, vous sentez que dès que vous arrivez, tout le monde a le sourire ».

Dr Milamba sollicite également l’apport des autorités du pays pour la construction d’autres infrastructures dans cette partie du pays.

radiookapi.net/CC



Le regroupement politique « Alliance-Bloc 50 » (A/B50) a été reçu le dimanche 18 février 2024 par Augustin Kabuya, informateur désigné par le Chef de l'État Félix Tshisekedi afin d'identifier une majorité parlementaire à l'Assemblée nationale. Cette nouvelle majorité parlementaire permettra la nomination d'un nouveau Premier Ministre chargé de former le nouveau gouvernement de la République, le premier du second mandat de Félix Tshisekedi.

Au cours de cette rencontre, ce regroupement politique, par le biais de son président Julien Paluku Kahongya, a confirmé sa participation à la nouvelle majorité parlementaire et a salué la célérité avec laquelle l'informateur mène les consultations pour accélérer la mise en place du nouveau gouvernement et faire face aux urgences du pays.

"Nous avons eu l'honneur d'être reçus par l'informateur désigné par le Président de la République pour identifier la majorité au sein de l'Assemblée nationale. En tant que regroupement politique appelé Alliance Bloc 50, nous sommes venus sur invitation de l'informateur réaffirmer notre appartenance à la famille politique du Président de la République et à la majorité parlementaire. Nous saluons la célérité avec laquelle l'informateur traite cette question, car il a souligné que les problèmes du pays ne permettent pas de perdre beaucoup de temps", a déclaré Julien Paluku Kahongya à l'issue des échanges avec Augustin Kabuya.

Le regroupement politique « Action des alliés de la convention et Parti lumumbiste unifié » (AAC/Palu) a également été reçu par Augustin Kabuya. Ce dernier estime que le travail ira vite, car Augustin Kabuya avait déjà entamé les consultations informelles avant sa désignation officielle. À ce regroupement politique, Augustin Kabuya a promis de terminer un peu plus tôt la mission qui lui a été confiée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi.

"Il (Augustin Kabuya) avait déjà anticipé ce travail, et nous qui vous parlons avions participé avec lui dans l'informel à ce travail d'informateur. Finalement, il a été accepté par l'autorité, qui a estimé que son travail anticipé avec sagesse dans l'informel méritait une mission officielle de confiance pour formaliser ce qu'il avait déjà réalisé. Nous l'avons remercié pour son esprit d'écoute, son esprit d'anticipation et son esprit de loyauté. Il a également souligné sa conformité avec la logique institutionnelle et légale. Il a également indiqué qu'il pourrait rendre son travail à l'autorité dans une semaine au maximum, voire deux semaines", a déclaré Willy Makiashi, au nom du regroupement politique.

La mission confiée à Kabuya consiste à identifier formellement une coalition majoritaire à l'Assemblée nationale afin de former le gouvernement, conformément à l'article 78 de la Constitution. Cette mission, d'une durée initiale de trente (30) jours, est renouvelable une fois.

Cette démarche intervient alors qu'aucun parti ou regroupement politique n'a atteint la majorité absolue des sièges (251 sièges). L'informateur présentera ses conclusions au Président de la République à l'issue de sa mission.

Clément MUAMBA



Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC) séjourne, depuis vendredi dernier, à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, pour prendre part au mini-sommet organisé par son homologue angolais Lourenço.

À cette occasion, Félix Tshisekedi a, de manière ouverte, condamné avec véhémence et en face de Paul Kagame, l’agression rwandaise dont est victime la RDC depuis plusieurs années.

Prenant la parole, le président de Comores Azali Assoumani qui a terminé son mandat à la présidence de l’Union africaine, a rassuré qu’entre la RDC et le Rwanda, le dialogue est possible. Il affirme même qu’il y a « une envie » de discuter de part et d’autre.

« Je dis : vous êtes des voisins, vous n’avez pas de choix. On dit chez nous : “On choisit un ami, on ne choisit pas un voisin”. Le Rwanda et le Congo sont des voisins, vous avez le devoir de coopérer, donc, de ce côté-là, il va falloir qu’on trouve [une solution]. Mais très sincèrement, j’ai senti que des deux côtés, il y a une envie, il y en a effectivement une envie de discuter pour trouver une solution malgré les aléas », a-t-il déclaré.

La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC demeure précaire. Dans les petites heures du matin de ce samedi 17 février, des bombes en provenance du Rwanda ont touché l’aéroport international de Goma et détruit quelques avions des civils.

Selon les sources militaires, ces bombes avaient été larguées à partir du Rwanda, pays agresseur de la RDC avec comme objectif de détruire les avions de chasse Sukhoï de la RDC.

mediascongo.net/CC



Une dizaine de jeunes congolais ont été libérés, samedi 17 février, quelques heures après leur arrestation à l’ouverture du 37e Sommet de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba (Ethiopie).

Jointe par Radio Okapi, Tina Salama, porte-parole du Président de la République a affirmé, ce dimanche, les a rencontrés dans la capitale éthiopienne.

En la salle Nelson Mandela d’Addis-Abeba, ces jeunes congolais dénonçaient le silence de la communauté internationale face aux tueries perpétrées dans la partie Est du pays.

Tina Salama s’est réjouie de voir ces compatriotes braver la peur et faire passer leur message auprès des dirigeants africains :

« J’étais personnellement dans la salle Nelson Mandela. Et je peux vous assurer que c’était un réel plaisir de voir les jeunes congolais de prendre ce courage, de se lever devant autant de chefs d’Etat et de Gouvernement et de toutes les personnalités politiques présentes en ce lieu pour le sommet de l’Union africaine et dénoncer les massacres mais aussi tout ce qui se passe dans l’Est du pays ».

Pour elle, l’acte de ces Congolais a été quelque chose de très courageux de leur part.

« On est tous fier, un peu comme ce que les footballeurs (NDLR : fauve congolais lors de la CAN 2023) ont fait. Il y a cette pression, cet éveil patriotique est à saluer », a conclu Tina Salama.

radiookapi.net/CC



Les conseillers communaux de la ville de Kindu (Maniema) élus lors des élections combinées du 20 décembre dernier ont tenu, samedi 17 février, leurs premières plénières dans un contexte logistique précaire. Il s’agit des conseillers des communes de Kasuku, Mikelenge et Alunguli. Chaque conseil a tenu cette première messe dans sa municipalité en présence d'un représentant de l'autorité provinciale.

Il a été question entre autres dans cette plénière inaugurale à chaque conseil communal de créer la commission de vérification et validation des mandats des conseillers communaux élus.

Dans toutes ces plénières, les conseillers ont décrié les difficultés liées aux moyens financiers et logistiques pour la réalisation de la mission leur confiée.

« Nous n'avons ni chaise, ni table. Donc nous sommes encore presque des ambulants. Vous voyez que nous venons de tenir cette réunion dans cet hôtel privé parce que là chez nous où on nous a accordé le local, le local est encore confondu à une mosquée où il n'y a même pas de places assises. On n'a pas des moyens de fonctionnement, donc tout ce qui est essentiel pour le démarrage pose encore un problème », a déploré Lawamo Selemani, président du bureau provisoire du conseil communal de Kasuku.

Il appelle le Gouvernement à prendre ses responsabilités pour permettre aux conseils communaux de fonctionner :

« Nous sommes à notre première plénière. Nous savons que ce ne sont pas des individualités qui peuvent nous doter, mais c'est plutôt l'État congolais qui a la tâche de nous équiper étant donné que nous sommes une institution qui est à son stade embryonnaire. Alors nous demandons vraiment l'apport de tout le monde ».

Ils sont au total 21 conseillers communaux dans la ville de Kindu en raison de 7 conseillers par commune.

radiookapi.net/CC



La ministre congolaise de la Culture et des Art, Catherine Furaha a invité les États membres de l’UNESCO à s’impliquer pour mettre fin aux conflits armés dans l’Est de la République démocratique du Congo qui mettent en péril, l’éducation des enfants dans cette partie du pays.

Catherine Furaha a lancé cet appel lors de la conférence mondiale sur l’éducation culturelle et artistique organisée du 13 au 15 février par l’UNESCO à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis.

« Les enfants ne savent pas aller à l’école, n’ayant pas un moment pour réfléchir sur l’appropriation de la culture afin de se développer. Que ce cadre puisse être propice pour les enfants du monde et contribue à la paix, pour que les États membres de l’Unesco puissent contribuer à la paix à l’Est de la RDC », a déclaré Catherine Kathungu Fuhara.

La ministre congolaise, également co-présidente de ce forum, est intervenue dans trois différents panels.

Il s’agit notamment de l’apprentissage de qualité de l’éducation culturelle et artistique tout au long de la vie ; l’éducation culturelle et artistique au service de la paix et l’institutionnalisation et la valorisation de l’éducation culturelle et artistique en RDC.

Réunis, les ministres de la Culture et de l’Éducation du monde entier ont adopté à l’unanimité, un cadre mondial de l’éducation culturelle et artistique.

« Ce cadre est un outil essentiel pour les États membres, leur permettant de développer des politiques intégrées qui incluent la dimension culturelle dans les systèmes éducatifs, et de renforcer les compétences et les aptitudes acquises grâce à la culture et aux arts, pour répondre aux besoins et aux opportunités du monde actuel », a indiqué la source de l’UNESCO.

Au total 81 ministres de la Culture du monde entier ont assisté à l’événement, en présence également de la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. Le ministre congolais de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Tony Mwaba Kazadi, a également participé à la conférence du côté de la RDC.

Christian Musungayi



Les Etats-Unis ont condamné samedi l’escalade de la violence dans l’est de la République du Congo imputée aux rebelles du M23, appelant à une cessation immédiate des hostilités.

“Les Etats-Unis condamnent fermement l’escalade de la violence dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) provoquée par les actions du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda et sanctionné par les Etats-Unis et l’ONU, y compris ses incursions dans la ville de Sake”, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller.

“Cette escalade menace la vie des millions de personnes (…) Nous appelons le M23 à cesser immédiatement les hostilités et à se retirer de ses positions actuelles autour de Sake et Goma”, ajoute le communiqué.
Dans le même document, Washington “condamne” le soutien du Rwanda au M23, appelle au retrait de l’armée rwandaise de la RDC et demande à Kigali de “retirer ses systèmes de missiles sol-air, qui menacent la vie des civils, des soldats de la force de l’ONU, d’autres forces de maintien de la paix régionales et d’humanitaires”.

Selon diverses sources, il y a déjà eu des dizaines de morts et blessés, civils et militaires depuis l’intensification des combats ces derniers jours. Rébellion pro-rwandaise, le M23 est apparu en 2012 et, vers la fin de cette année-là, avait brièvement occupé Goma, avant d’être vaincu militairement l’année suivante. Il est réapparu en novembre 2021, en reprochant au gouvernement de ne pas avoir respecté des accords sur la réinsertion de ses combattants. Depuis lors, il s’est emparé de quelques localités dans la province du Nord-Kivu.

De son côté, la RDC accuse le Rwanda et ses “supplétifs” du M23, de vouloir faire main basse sur les minerais de l’Est congolais. Le M23 affirme, pour sa part, défendre une frange menacée de la population et réclame des négociations, que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des “terroristes”.

Il y a une dizaine de jours, les combats entre le M23 (“Mouvement du 23 mars”), appuyé par des unités de l’armée rwandaise, et les forces gouvernementales congolaises se sont intensifiés au niveau de Sake, localité située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma.

ouragan.cd/CC

 

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Ali Kalonga

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