La grève des importateurs des produits pétroliers est en son deuxième jour ce mardi 27 février dans la ville de Beni (Nord-Kivu).

Ils protestent contre l’émission, par le parquet près le tribunal de grande instance, de Beni des mandats de comparution contre certains d’entre eux. 

Selon des sources judiciaires, ces importateurs sont accusés notamment de fixation illicite des prix du carburant. 

Le président de l’Association des pétroliers de Beni, Luc Machara, explique que cette corporation a décidé de baisser le prix de l’essence à la pompe à la suite du faible pouvoir d’achat de la population locale meurtrie par la guerre :

« Depuis une semaine, les importateurs des produits pétroliers de Beni ont résolu de fixer à 3500 francs congolais le litre d’essence à la pompe. Cela suite au faible pouvoir d’achat de la population de Beni touchée par la guerre depuis des années". 

Curieusement, poursuit-il, le procureur de Beni émet des mandats de comparution pour exiger qu’on applique le prix de 3800 francs selon l’esprit de la structure des prix en vigueur ». 

La grève vise à s'opposer à la démarche du procureur, considérée comme allant à l’encontre de l’intérêt de la population. 

"Nous sommes prêts à lever notre grève, cependant, nous souhaitons que notre démarche soit prise en compte », assure Luc Machara.

Dans une correspondance, le maire de Beni demande au procureur près le TGI de Beni la surséance de sa démarche pour, selon lui, « préserver la paix sociale dans son entité.

radiookapi.net/CC



Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a annoncé, samedi 24 février, qu’à dater du 1er mars 2024, toutes les démarches liées à l’immatriculation des véhicules tout comme le paiement se feront en ligne.

Dans un communiqué publié samedi, Nicolas Kazadi fait savoir que désormais il n’est plus nécessaire de se rendre à la DGI pour obtenir sa plaque d’immatriculation.

Il annonce également que la DGI va procéder, à dater toujours du 1er mars, à la remise des cartes roses gratuites pour tous les propriétaires qui ne les ont jamais reçues.

Il leur faudra également faire une demande en ligne.

Trois numéros sont communiqués au public pour plus d’informations sur l’utilisation de ce logiciel de demande d’immatriculation. Il s’agit du 0996081775, 0996081774 et un numéro whatsapp 0850396630.

radiookapi.net/CC



Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a rapporté lundi que 599 personnes, dont 107 militaires des FARDC et 14 agents de la PNC, ont été condamnées pour des infractions en lien avec des violations et atteintes aux droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC) en 2023.

Selon le rapport du BCNUDH, le nombre de violations des droits de l’homme attribuées à des agents de l’Etat a diminué de 19% en 2023 par rapport à l'année précédente, avec un total de 1947 violations documentées sur l'ensemble du territoire national.

Le BCNUDH a également souligné son soutien aux efforts des autorités nationales pour améliorer le comportement des forces de défense et de sécurité, notamment par l'organisation de formations et de séances de sensibilisation au profit de 2052 hommes et 354 femmes appartenant à la Police nationale congolaise (PNC), aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux autres forces de sécurité.

Par ailleurs, le Secrétariat de la Politique de diligence voulue en matière des droits de l’homme au sein du BCNUDH a effectué 347 analyses de risque, examinant au moins 819 profils d'officiers des FARDC, agents de la PNC et autres individus dans le cadre du soutien aux forces de sécurité congolaises par les Nations Unies.

Malgré ces efforts, le BCNUDH a documenté un total de 5273 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire congolais en 2023, reflétant une moyenne de 439 violations et atteintes par mois. Cette diminution de 12% par rapport à l'année précédente confirme une tendance déjà observée au cours des deux années précédentes, bien que des défis subsistent.

La baisse du nombre de violations dans les cinq provinces en conflit en 2023, avec 4473 violations et atteintes, contre 5091 en 2022, souligne les progrès réalisés, mais également la nécessité de poursuivre les efforts pour garantir la protection des droits de l'homme en RDC.

La réduction des violations des droits de l'homme en 2023 est un signe positif, mais elle met également en lumière l'importance de maintenir les mesures visant à prévenir de telles violations et à tenir les responsables pour compte, dans le cadre des efforts continus pour promouvoir les droits de l'homme et lutter contre l'impunité en République démocratique du Congo.

actualite.cd/CC



En marge de la commémoration du 11e anniversaire de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, une conférence s'est tenue jeudi 22 février 2024 au siège de la CENCO à Kinshasa, à l'initiative de la Dynamique communautaire pour la cohésion sociale et le développement (DYCOD-RDC), une plateforme de la société civile ayant pour objectif d'évaluer les forces et les faiblesses de cet accord afin de proposer des solutions durables pour le retour de la paix en RDC et dans la région.

Intervenant en tant qu'expert en décentralisation et ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a préconisé la revitalisation de cet accord avec des engagements clairs de la part d'autres États, tels que le Rwanda et l'Ouganda. Selon lui, ces engagements devraient inclure des mesures contraignantes et des sanctions dans sa mise en œuvre.

"Cet accord-cadre est un instrument qui nous a aidés à un certain moment à stabiliser la situation à l'est du pays, mais il est nécessaire de le revisiter. Il doit comporter des obligations claires pour les États cités, comme le Rwanda et l'Ouganda. Ces engagements doivent être assortis de mesures contraignantes et de sanctions en cas de non-respect", a déclaré Julien Paluku devant l'assistance.

Dans son intervention, celui qui est également ministre sortant de l'industrie, a mis en lumière certains pièges tendus à la République Démocratique du Congo lors de la signature de cet accord.

"Lorsque vous analysez l'accord, vous remarquez trois types d'engagements : ceux de la République Démocratique du Congo, de la région et de la communauté internationale. Le piège tendu à la RDC est que le Rwanda et l'Ouganda, qui sont des acteurs majeurs dans le conflit, ne sont pas expressément mentionnés dans l'accord pour prendre des engagements. Seule la RDC est citée. De plus, on parle d'engagements en matière de décentralisation pour la RDC. Quel rapport la décentralisation a-t-elle avec un accord de paix et de sécurité ?", s'est interrogé l'ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu.

Il a également souligné la nécessité de ne pas politiser systématiquement le mécanisme national de suivi de l'accord-cadre d'Addis-Abeba. Pour lui, cette structure devrait devenir une sorte de secrétariat permanent, composé de véritables négociateurs de la République, afin de ne plus être roulée dans la rédaction des accords.

"S'il y a un secrétariat permanent ou si le mécanisme devient une sorte de conseil permanent, il existera au-delà du mandat d'un président. Ainsi, aucun président ne pourra plus ignorer ces négociateurs, car ils auront une connaissance approfondie des dossiers. Cela nous permettra d'avoir un outil de négociation plus efficace, car ceux qui ont suivi le processus depuis des années seront en mesure de garantir la cohérence des accords", a recommandé Julien Paluku Kahongya.

Le samedi 24 février 2024, l’accord-cadre d’Addis-Abeba a totalisé 11 ans depuis sa signature par 11 États et quatre institutions internationales et régionales, à savoir les Nations-Unies (ONU), l'Union Africaine (UA), la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC). Cet accord vise à promouvoir la paix, la sécurité et la coopération en République Démocratique du Congo et dans la région. Cet anniversaire coïncide avec l'agression rwandaise via les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu.

Clément MUAMBA



Le directeur adjoint de Radio Okapi, Amadou Ba, a appelé, dimanche 25 février, à la mise en œuvre « d’une vision cohérente et prospective de l’avenir de Radio Okapi ».

Amadou Ba a lancé cet appel à l’occasion de la célébration du 22e anniversaire de ce media.

Il s’est dit convaincu que « le temps est désormais venu de mettre en œuvre une vision cohérente et prospective pour l’avenir de Radio Okapi afin qu’elle continue d’émettre au service des Congolaises et des Congolais pour la paix et le développement durant les 22 prochaines années ».

Par ailleurs, le directeur adjoint de Radio Okapi a rendu hommage aux auditeurs et félicité les journalistes pour leur professionnalisme.

« Merci aux auditrices et auditeurs de Radio Okapi qui sont notre raison d’être et notre force vitale. 22 ans après sa création, la réputation de cette station de la paix a été faite par vous les journalistes et animateurs qui ont adhéré à une ligne éditoriale basée sur l’impartialité, l’équilibre de l’information, l’objectivité, la clarté, l’exactitude dans tout traitement de l’actualité politique, économique, sociale ou culturelle », a déclaré Amadou Ba.

radiookapi.net/CC



Des habitants de la ville de Kisangani ont salué, dimanche 25 février, le travail de Radio Okapi, à l’occasion de ses 22 ans d’existence. 

Cependant, ils regrettent la fermeture des stations régionales telles que celle de Kisangani qui relayait les informations de proximité. Tout en félicitant le professionnalisme des journalistes pour le travail qu’ils abattent quotidiennement et leur disponibilité, ils souhaitent sa pérennisation même après le départ de la MONUSCO de la RDC.

Certains se souviennent encore du contexte de la création de Radio Okapi et son apport dans la réunification du pays.

C’est le cas de Pierre Kibaka, activiste des droits de l’homme :

« En ce moment-là, le pays était pratiquement divisé, chaque rébellion avait une partie de la République, et Radio Okapi est venue pratiquement réunifier le Congo parce qu’on avait les nouvelles de toutes les provinces ».

D’autres, comme le pasteur Ikand Ikand, saluent le professionnalisme du personnel de Radio Okapi :

« Radio Okapi est la radio la plus suivie par plusieurs auditeurs et surtout ici dans la ville de Kisangani et c’est à la suite du professionnalisme de ses journalistes qui informent en temps réel les auditeurs avec des informations vérifiées et vérifiables ».

D'autres encore apprécient notamment son caractère non commercial. 

« Le professionnalisme dans le sens de couvrir les activités sans attendre de l’argent en contrepartie et ça, ça nous a beaucoup aidé, les médias c’est toujours de l’argent, il faut payer pour la couverture médiatique mais avec Radio Okapi nous avons cheminé sans ce souci-là et c’est un grand apport dans nos activités », témoigne Charlie Andiru du collectif des femmes de la Tshopo.

Le souhait des habitants de la province de Tshopo, particulièrement ceux de Kisangani, est de voir cette radio poursuivre ses activités en RDC, même après le départ de la MONUSCO.

radiookapi.net/CC



Face à la vie chère, certaines femmes ont opté pour le commerce ambulant à travers les rues de la capitale. Avec les revenus générés par ces activités, ces dames couvrent les charges ménagères de leurs foyers pour assurer la survie. Dans ce premier opus, la rédaction Femme d'Actualité.cd s'est intéressée aux vendeuses de pain.

Ce métier n'est pas sans péril, explique Madeleine Kahongya. 

"Cela fait près de 10 ans que j'exerce ce métier. Chaque jour, je me réveille à 4 h pour aller m'approvisionner en pains, ensuite, je les revends. Des fois, on fait face aux kulunas lorsqu'on se réveille pour aller à la boulangerie. Si on croise un groupe de délinquants malveillants à ces heures-là, ils nous ravissent tout ce qu'on possède et parfois, ils vont jusqu'à nous violer," confie-t-elle.

Et de poursuivre 

"J'ai déjà été tabassée par les kulunas plus de 4 fois, j'ai déjà perdu mon capital à plusieurs reprises. Mais je tiens parce que c'est le seul travail que j'ai qui me permet de survivre et de subvenir aux besoins de ma famille."

Ce métier exige de l'endurance physique pour espérer gagner un peu plus, explique la vendeuse.

"J'ai commencé ce boulot lorsque mon mari a perdu le sien. Je n'avais pas d'autre choix, la vie était devenue très compliquée. Au début de l'activité, ce n'était pas facile de circuler les rues avec le panier des pains sur la tête, à la recherche des clients. Je pleurais chaque jour en vendant. Mais avec le temps, je me suis habituée. On ne gagne pas assez, mais ça nous permet de survivre," explique la vendeuse qui ambitionne un jour de créer sa propre boulangerie. 

"A mont Ngafula, j'arpente les rues de Ngafani, mais traverse aussi Selembao, pains sur la tête, prête à bondir dès qu'une voix se lève pour m'appeler Maman ya mapa".

"Ça demande de l'habileté et une attention soutenue sans lesquelles on ne peut pas vendre.Tu dois guetter les gens et parfois insister pour amener les clients à acheter."

Pour Madeleine, le plus dur est de tomber malade. 

"La vie est un combat certes, mais lutter chaque jour dans ce commerce n'est pas chose aisée. Je suis exposée au chaud et au froid tous les jours. Je prie que Dieu me garde pour mes enfants, ma famille et mon mari qui essaie de se débrouiller de son côté."

Nancy Clémence Tshimueneka



En place depuis le 09 août 2023, la nouvelle équipe du cadastre minier (CAMI), service habilité à accorder les titres miniers en République démocratique du Congo (RDC), a réussi à récupérer environ 10 000 km² de gèle des concessions ne respectant pas les règles en vigueur en la matière. Ces concessions représentent plus de 1000 titres miniers, soit un tiers, sur les 3050 toutes catégories confondues, répertoriés à ce jour par le cadastre minier. 

Devant les journalistes et d’autres partenaires du secteur des mines ce lundi 26 février au siège de CAMI à Kinshasa, Popol Mabolia Yenga, son Directeur général (DG), a indiqué que cette récupération permet aux compagnies minières et des investisseurs d’avoir encore un peu plus d’espaces pour leurs activités. A l’en croire, une proposition de radiation de plus de 100 titres miniers appartenant à des personnes physiques, contrairement à la loi, a été faite au ministère des mines. Le constat alarmant après l’analyse du fichier cadastral fait également état d’environ une dizaine seulement, les compagnies qui paient au moins 50% de redevances minières, renseigne-t-il.

Mentionnant la relance du dialogue permanent avec le syndicat, Popol Mabolia a également évoqué l’amélioration de la maximisation des recettes de l’Etat à l’actif de la nouvelle équipe dirigeante de CAMI à un peu plus de 6 mois seulement après la prise des fonctions. 

« La quotité versée au cadastre minier, qui est de 50% des redevances, était payée en intégralité. Mais l’autre 50% qui revenait à la DGRAD n’était souvent pas versé. Nous avons donc conditionné l’octroi du certificat aux compagnies au paiement de 100% de quotité. Cette instruction est en train d’être suivie », a-t-il indiqué. 

M. Mabolia a également déploré le faible coût des frais du dépôt de demande du droit d’acquisition, fixé à 1000 dollars américains seulement par carré minier, alors que le pays regorge de nombreuses richesses dans son sous-sol. « Cela ne permet pas de refluer convenablement les recettes de l’Etat par rapport aux valeurs de ses matières », a-t-il regretté. Il indique avoir proposé au ministère des mines de revoir ce prix à la hausse, jusqu’à 5000 dollars américains par carré minier. 

Le cadastre minier gère toutes les étapes d’acquisition des concessions minières, de la recevabilité de la demande à la décision d’octroi ou de non-octroi, en passant par la vérification de la disponibilité du périmètre à octroyer, la capacité financière du requérant et la vérification d’éligibilité.

Bruno Nsaka

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