Le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, dans une ordonnance datée du 26 mai 2022, nommé les membres des coordinations provinciales du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. 

Cette ordonnance a été lue ce jeudi sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).

Ces nominations se présentent de la manière suivante :

1. Ituri

- Coordonnateur provincial : Willy Abibu Seku ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Flory Kitoko ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Esther Maturu ;

2. Nord-Kivu 

- Coordonnateur provincial : Clovis Moninire ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Joseph Ndaya Bange ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Monica Katungu Ndovia Kule ;

3. Sud-Kivu 

- Coordonnateur provincial : Mme Grâce Ngambo ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Boniface Akilimali Zagabe ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Chantal Monga Makamba.

Signalons par ailleurs que c'est sur proposition de la coordination nationale du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation en RDC, que le président Tshisekedi a procédé à ces nominations. 

Jephté Kitsita



Les prix des transports en commun sont passés, il y a quelques jours, de 500 à 1000 voire 1500 FC, à Kinshasa, soit une hausse de plus de 100%.

Un reporter de Radio Okapi l’a constaté ce jeudi, après une ronde à travers la ville.

Ces prix sont fixés de manière unilatérale sans le moindre respect de la grille tarifaire de l’Hôtel de ville de Kinshasa.

Un jeune, habitant le quartier Binza Pompage fustige cette augmentation des prix des transports de manière exagérée surtout les taximen motos :

« Ils [NDLR : les chauffeurs fixent les prix de manière unilatérale. Pour les courses qui coutaient 500 FC, ils demandent 1000, 1500 voire 20500 FC pour la même distance ».

Une hausse que fustige le vice-président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO).

« Nous condamnons ces chauffeurs qui s’adonnent à cette pratique illicite de changement d’itinéraire et d’augmentation des prix des courses. Seule la commission tarifaire qui a le droit de baisser ou augmenter les prix des transports en commun », a précisé Jean Mutombo.

Entre-temps, de nombreuses personnes à Kinshasa préfèrent se promener à pied.

radiookapi.net/CC



A travers une ordonnance lue sur les ondes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), jeudi 02 juin 2022, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a révoqué quatre (4) officiers supérieurs des Forces Armées de la RDC.

Il s’agit de:

  1. Lieutenant Colonel Kabibi Mutware
  2. Major Sido Bizimungu America
  3. Major Aruna Bovic
  4. Major Mundande Kitambala.

Selon l’esprit de cette ordonnance, Félix Tshisekedi, qui est aussi Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo a pris cette décision sur proposition du gouvernement central et ce, après avoir entendu le Conseil Supérieur de la Défense. 

Si les faits ayant conduit à la révocation de trois majors ne sont pas connus, le Lieutenant-Colonel est tristement connu pour avoir été condamné le 21 Février 2011 pour crime contre l'humanité.

Il lui a été reproché d’avoir ordonné en janvier 2011 une expédition punitive dans un village du territoire de Fizi (Est), le viol de 35 femmes, par des soldats de son unité.

Avec ces révocations, des observateurs pensent qu’il s’agit du début de l’assainissement au sein de l’armée. Point n’est besoin de rappeler que depuis son accession à la magistrature suprême, Félix Tshisekedi Tshilombo a, à plusieurs reprises déploré la mafia et les magouilles au sein des services de sécurité.

Dans cette perspective, le commandant suprême de l’armée a déjà eu à charger en juillet 2021, l’inspecteur Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le Général Gabriel Kumba Amisi, dit «Tango four» à enquêter sur des soupçons notamment de détournement ou de complicité dans l’armée.

Ali Kalonga avec Carmel NDEO et Pascal Mulegwa



En séjour à Gemena, ville-capitale du Sud-Ubangi, la première directrice exécutive de la Voix des sans voix pour les droits de l'homme (VSV), Laurette Misenga a appelé à l'implication de l'État Congolais pour l'arrestation de John Numbi afin qu'il soit jugé et condamné pour le double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

Elle l'a dit dans une interview accordée à la presse mercredi 1er juin 2022 en marge du 12e anniversaire de l'assassinat de ces deux défenseurs des droits humains.

« Nous en tant que VSV nous sommes partiellement satisfaits. Parce que nous notre combat est que John Numbi soit arrêté, jugé et condamné. Parce que c'est lui qui est considéré comme suspect numéro 1 dans l'assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. C'est une question de volonté politique. Si l'État Congolais met tout en œuvre pour localiser John Numbi aujourd'hui pour l'arrêter, le juger pour qu'il soit condamné par rapport à ce crime, je pense que c'est faisable (...) Il n'y a pas quelque chose d'impossible à ce niveau-là. C'est une question de volonté politique tout simplement », a dit Laurette Misenga, première directrice exécutive adjointe de cette organisation de défense des droits humains.

Elle salue Tout de même les avancées enregistrées dans le procès lié à ce double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

« Vous avez suivi dernièrement il y a eu un procès en appel de 3 prévenus. Mais il y a eu des condamnations et Paul Mwilambwe a été acquitté. Mais Christian Ngoy Kengakenga a été condamné à la peine capitale que nous condamnons en tant que défenseur des droits humains parce que pour nous il doit passer le reste de sa vie en prison. Et il y a également Jacques Mugabo qui a été condamné à 12 ans de servitude pénale principale », a-t-elle ajouté avant de renchérir que son organisation entend voir John Numbi répondre de ses actes.

Le défunt directeur exécutif de la VSV, Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana ont été assassinés dans la nuit du 1er au 2 juin 2010 dans la périphérie de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Laurette Misenga facilite un atelier de recyclage des femmes et des jeunes à Gemena dans le cadre du projet sur « la promotion de l'éducation civique et électorale pour un engagement des femmes et des jeunes au processus électoral », mis en œuvre par son organisation sous la coordination de l'INADES sur financement de la délégation de l'Union européenne en République démocratique du Congo.

César Augustin Mokano Zawa, à Gemena

Compétences du Conseil d’Etat



Les compétences du Conseil d’Etat résultent des dispositions constitutionnelles et de sa loi organique. Ces compétences sont consultatives et contentieuses. 

En matière consultative, cette juridiction statue, selon le cas, soit par voie d’avis motivé, soit par voie de rapports ou de publications.  

En matière contentieuse, tel que le contentieux électoral, il peut notamment solutionner un litige par voie d’un arrêt, tranchant d’autorité le conflit entre parties.  

En tant que juridiction suprême de l’ordre administratif, il statue définitivement et tranche, soit en premier et dernier ressort, soit en appel, soit en cassation et par voie d’autorité. 

Il peut casser aussi avec ou sans renvoi devant une même juridiction mais autrement composée les décisions d’une cour d’appel administrative. Ses arrêts sont d’office exécutoires et opposables aux parties.

CC



Le patrimoine culturel congolais, notamment les œuvres d’art, devra connaître une numérisation. Le processus est enclenché à l’Institut des Musées Nationaux du Congo (IMNC). Cet organe qui gère les musées congolais se lance dans un processus qui permettra de mieux contrôler et conserver les œuvres d’art à sa disposition et de visiter les richesses des musées à distance.

En fin de semaine dernière, le Directeur Général de l’IMNC, professeur Placide Mumbelembele, a rencontré le ministre du numérique, Désiré-Cashmir Kolongele, pour en discuter. Il a été également question de l’appui du ministère pour la création d’un musée virtuel. Ce dernier devra être une transposition dans l’immatériel, des musées congolais qui existent déjà.

« Entre le musée, les œuvres d’art, le patrimoine et le numérique, il n’y a qu’un pas », affirmait le professeur Placide Mumbelembele au sortir de l’audience avec le ministre.

Avant d’ajouter :

« C’est l’un des moyens qui puissent nous permettre de mieux conserver nos objets, mais en même temps de faire connaître notre patrimoine, non seulement en interne mais aussi sur le plan international à travers des visites virtuelles ». 

Contacté, le DG de l’IMNC a précisé que le musée virtuel sera ouvert à tous alors que la numérisation concerne la gestion interne des objets, permettant de suivre leur traçabilité. En cas de perte, il y a possibilité de retracer leur historique.

« La numérisation est pour un usage interne mais la finalité est d’aboutir à un musée virtuel. C'est-à-dire que nous pouvons créer, grâce au ministère du numérique, un musée virtuel qu’on peut visiter en étant n’importe où. C’est un projet beaucoup plus concret », a indiqué le professeur Placide Mumbelembele.

Il fait savoir aussi que les techniciens sont à pied d’œuvre pour aboutir à un résultat. La question du droit d’entrée pour le musée virtuel sera évoquée par la suite. Pour ce qui est des provinces, le professeur Mumbelembele ajoute que l’idée est de mener le même projet après l’avoir accompli à Kinshasa.

« L’idée est que si nous commençons par numériser Kinshasa, nous allons entamer les musées en province. Le même projet sera également organisé en province. C’est-à-dire qu’on peut visiter virtuellement le musée national de la RDC, de Mbandaka, de Lubumbashi. Tout ça pour montrer la diversité culturelle de notre pays, pour donner une autre image du Congo », a-t-il conclu. 

Ce procédé reste sans doute la meilleure manière de conserver les objets d’art, tant l’IMNC a connu, dans son histoire, des hauts et des bas, mêlant pillage et vol d’objets d’art. Cet organe qui, du reste, n’est pas un musée, achète, récolte, acquiert les œuvres d’art qui doivent être dispatchées dans les musées à travers le pays.

Emmanuel Kuzamba



Un nouveau pas dans le dénouement de l’affaire qui oppose les actionnaires de la compagnie d’aviation Mwant Jet. 

Ce mardi 31 mai à Kinshasa, Benjamin Nzailu Basinsa est installé comme administrateur provisoire de cette compagnie. 

La gérante personnellement présente a signé le procès-verbal d'installation en présence du huissier de justice. 

L’installation de l’administrateur provisoire se fait conformément aux décisions de justice successives et “dans l’intérêt de la société Mwant Jet et de toutes les parties y ayant un intérêt légitime”. 

Dans son jugement RCE 1947 rendu le 12/02/ 2022, le Tribunal de Commerce de Kinshasa/Matete, le tribunal a confié certaines missions à Benjamin Nzailu Basinsa comme administrateur provisoire à la tête de la compagnie Mwant Jet. 

Ce jugement sera confirmé dans toutes ses dispositions en appel lorsque la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete a rendu son arrêt RCEA 155 le 23 mars 2022. 
Depuis l’annonce de ces décisions de justice, l’installation de l’administrateur n’a pas été effectuée suite aux batailles judiciaires entre les deux principaux associés. 

L’administrateur provisoire va aussi tenter de réconcilier les deux parties, dans l’intérêt de la société. 

Parmi les missions de l’administrateur provisoire figurent notamment :

  1. l’audit des comptes de cette entreprise et,
  2. la veille de sa bonne gestion afin de régler les différends entre les deux principaux associés. 

La remise et remise de ce mardi 31 mai entre le nouvel administrateur provisoire et la gérante de Mwant Jet a porté notamment sur la situation de trésorerie, les rapports administratifs et financiers, l’inventaire le plus récent des immobilisations, etc. 
Après les batailles judiciaires, l’heure est au travail pour Benjamin Nzailu Basinsa qui dispose de six mois de travail à la tête de la compagnie d’aviation. Son travail portera, selon une source proche du dossier sur les “aspects de gestion de la société en dehors de ceux liés à l’exploitation et régulés en conséquence par l’Autorité de l’Aviation Civile”. 
Lors de son installation, Benjamin Nzailu Basinsa s’est d’abord penché sur les questions  qui concerne sa mission. Prochainement, il pourra probablement s’adresser aux employés de Mwant Jet pour imprimer sa vision et sa marque, dans l’intérêt de la société. 
C’est un soulagement pour le personnel de l’entreprise. Une nouvelle page s’ouvre pour des lendemains meilleurs.

CP



Dans son arrêt rendu le mardi 31 mai dernier, le Conseil d'État, siégeant au second degré en matière de contentieux électoral a annulé l'élection du gouverneur du Maniema, remportée par Kindanda Kishabongo Hubert.

Cette plus haute juridiction administrative motive sa décision par le fait de la participation à ce scrutin, du député Jean-Pierre Amadi Lubenga qui n'a pas de qualité d'électeur à la suite de sa destitution comme vice-gouverneur du Maniema en mai 2021.

Pour le Conseil d'État, la décision du premier juge de la Cour d'appel du Maniema, a violé l'article 198 alinéa 2 de la constitution qui stipule que « le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois par les députés provinciaux ».

« Le premier juge a violé l'article 198 alinéa 2 de la constitution de la République prescrivant notamment que le gouverneur et le vice-gouverneur soient élus pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois par les députés provinciaux au sein ou en dehors de l'Assemblée provinciale », a affirmé cette juridiction.

Par ailleurs, poursuit cette juridiction administrative, la présidente de l'Assemblée provinciale a saisi la Cour constitutionnelle en interprétation de la constitution dans l'affaire du député Jean-Pierre Amadi Lubenga qui voulait reprendre son mandat du député après sa destitution comme vice-gouverneur.

Cependant, affirme le juge du Conseil d'État, jusqu'à ce jour la juridiction saisie par la présidente de l'organe délibérant n'a pas encore émis son avis.

« Il n'a pas encore recouvré sa qualité de député en ce sens que, par sa lettre du 19 avril 2022, la présidente de l'Assemblée provinciale du Maniema précise que le cas de reprise du mandat de Jean-Pierre Amadi Lubenga avait fait l'objet d'une requête en interprétation devant la Cour constitutionnelle et qu'à ce jour, aucune décision n'a été prise par cette juridiction. C'est ainsi qu'il dira recevables et partiellement fondés les appels (de 3 candidats malheureux ndlr) et annulera l'arrêt du premier juge (ndlr) », indique cette juridiction.

Dans la foulée, cette juridiction a ordonné à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d'organiser un nouveau scrutin dans le délai de la loi.

Pour rappel, l'élection du gouverneur et vice-gouverneur du Maniema avait été remportée par le ticket de l'Union Sacrée porté par Kindanda Kishabongo Hubert avec 18 voix sur 22. Son élection a fait l'objet de contestation par trois candidats malheureux qui ont estimé notamment que ce scrutin « était émaillé d'un soupçon de corruption et qu'il y avait eu fraude sur la liste électorale ».

Morisho Tambwe, à Kindu

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