Matata Ponyo a lancé son itinérance dans les milieux de l’opposition. Il a commencé cette tournée par une visite à Martin Fayulu ce mercredi. Deux heures d’échange pour présenter son parti, ses idées, mais surtout son positionnement par rapport à l’actuel pouvoir. Au sortir de la rencontre, il s’est montré moins disert dans les détails. 

« C’est une réunion de prise de contact. Nous avons été désigné comme président national d’un parti politique. Le LGD est un parti qui s’est hissé dans le bloc de l’opposition. Il était important de rendre visite à tous les grands animateurs du bloc de l’opposition. Comme vous savez, Martin Fayulu est un des responsables de l’opposition », a t-il dit aux côtés de Martin Fayulu. 

Il a semblé adhéré déjà à l’idée de participer aux prochaines activités du bloc patriotique : « C’est un bloc qui rassemble les partis de l’opposition, les mouvements citoyens et laïcs. Nous avons abordé cette question aussi. Nous avons fait le tour d’horizon de toutes les grandes questions ».

Matata a également insisté sur les rapports qu’il dit entretenir avec Fayulu qu’il appelle par son prénom: « Ce sont des questions qui pourront suivre. Aujourd’hui, c’était question de faire un tour d’horizon général. Mais, je le souligne. Martin, c’est quelqu’un que je connais depuis bien longtemps. On a d’excellents rapports. C’est une sorte de retrouvaille ».

Il reste à savoir si Matata Ponyo et son parti vont s’inscrire dans la logique des manifestations, comme le fait le bloc citoyen dans le cadre du plaidoyer pour des réformes électorales consensuelles.

actualite.cd/CC



Le président du Burundi Evariste Ndayishimiye s'est dit prêt mardi soir "à dialoguer" avec les groupes rebelles burundais basés dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), lors de sa première conférence de presse en deux ans de pouvoir.

Le président a notamment mentionné le RED-Tabara, le plus actif des groupes rebelles burundais, considéré comme "terroriste" par les autorités, ainsi que les Forces nationales de libération (FNL).

"Si le RED-Tabara et les FNL demandent à négocier, nous sommes prêts à les accueillir et à dialoguer avec eux", a déclaré le président lors d'une conférence de presse de plus de six heures.

"C'est le rôle du gouvernement que d'écouter les doléances de tous ses enfants et d'apporter des réponses", a ajouté le chef de l'Etat, rappelant un adage kirundi selon lequel "la place d'un vaurien est dans son pays".

Créé en 2011, le RED-Tabara est accusé d'une série d'attaques au Burundi depuis 2015. Ce mouvement rebelle, qui compterait entre 500 et 800 hommes, se renforce et a maintenant une présence au Burundi, avait affirmé en novembre à l'AFP l'opposant burundais en exil Alexis Sinduhije.

Ce dernier serait, selon certaines sources, le fondateur du mouvement, ce qu'il a toujours nié.

En septembre, le RED-Tabara a revendiqué une attaque contre l'aéroport international de Bujumbura, la capitale économique, où plusieurs attaques avaient eu lieu le même mois. 

Les FNL, dirigés par le général autoproclamé Aloys Nzabampema, sont une branche résiduelle de l'ancienne rébellion d'Agathon Rwasa, aujourd'hui devenu le principal opposant politique au Burundi.

Plus d'un millier de soldats burundais sont présents depuis plusieurs mois dans la région du Sud-Kivu, dans l'Est de la RDC, principalement pour y traquer le RED-Tabara, selon des sources congolaises et burundaises.  

Mais Gitega et Kinshasa ont toujours nié cette présence.

En avril, au retour d'une rencontre régionale à Nairobi consacrée aux violences des groupes armés qui secouent depuis 25 ans l'Est de la RDC, M. Ndayishimiye avait appelé les membres du RED-Tabara, qualifiés de "criminels", à déposer les armes. 

Le groupe avait réagi en dénonçant "un langage insultant et des propos insultants".

AFP et CC/ACTUALITE.CD



Dans un communiqué de presse publié ce mercredi, le cabinet du juge constitutionnel Dieudonné Kamuleta est revenu sur la rumeur selon laquelle ce dernier serait devenu président de la Cour Constitutionnelle.

Dans ce communiqué, l’on peut clairement lire qu’ « Il avait été uniquement question de procéder au tirage au sort des juges sortants, et nullement de l’élection du nouveau Président de la Cour constitutionnelle » (Cabinet du juge Kamuleta)

Ci-dessous, le communiqué :

Communiqué de Presse

Le Cabinet du Juge Dieudonné Kamuleta attire l’attention de l’opinion, tant nationale qu’internationale, qu’il circule dans les réseaux sociaux et autres médias en ligne, ce, depuis hier 09 mai 2022, l’information selon laquelle il serait le nouveau Président de la Cour constitutionnelle. Il tient donc à préciser qu’il s’agit, sans nul doute, d’une œuvre des cybers criminels mal intentionnés qui cherche à désinformer l’opinion.

Pour rétablir la vérité, le Cabinet du juge Dieudonné Kamuleta tient donc à préciser que hier à la Cour constitutionnelle, il avait été uniquement question de procéder au tirage au sort des juges sortants, comme cela est confirmé dans la presse officielle, et nullement de l’élection du nouveau Président de la Cour constitutionnelle.

Il précise en outre que les juristes avertis savent que la Cour constitutionnelle est composée de 9 juges, lesquels élisent son Président.

En attendant, c’est la Loi organique et le Règlement intérieur de la Cour qui seront d’application, lesquels prévoient, de manière claire, les dispositions pratiques en cas de vacance à la présidence de la Cour. Et la situation du Juge Kamuleta ne lui permet pas d’exercer l’intérim du Président de la Cour constitutionnelle au regard des textes précités.

Le Cabinet de Dieudonné Kamuleta, Juge à la Courconstitutionnelle



Le juge Kamuleta Badibanga est élu président de la Cour constitutionnelle, d’après certaines sources dans cette juridiction. C’est à la suite du départ de Dieudonné Kaluba Dibwa qui assurait la présidence de cette juridiction. 

Ce dernier quitte ses fonctions de juge à la Cour constitutionnelle, avec le juge Evariste-Prince Funga Molima Mwata, à l’issue d’un tirage au sort intervenu ce mardi 10 mai. Le Président de la République doit à présent procéder à la nomination de trois autres juges pour compléter les sièges restés vacants après le départ des deux magistrats et le décès du juge Mongulu T’apangame Polycarpe.

Le dernier renouvellement de la Cour constitutionnelle a eu lieu le 17 juillet 2020 en vertu de l'ordonnance du Président de la République. Trois nouveaux juges ont été nommés après la démission de Benoît Lwamba Bindu.
 
actualite.cd/CC


Les juges Dieudonné Kaluba Dibwe et Evariste-Prince Funga Molima Mwata quittent leurs fonctions  de juge à la Cour constitutionnelle à l’issue du tirage au sort intervenu ce mardi 10 mai. 

Désignés respectivement par le Chef de l’Etat et le Conseil supérieur de la magistrature, M. Kaluba et M. Funga laissent leurs postes après le décès du juge Mongulu T’apangane Polycarpe. Les juges restants ainsi que ceux qui seront nommés vont devoir élire le prochain Président de la Cour constitutionnelle.

Le dernier renouvellement de la Cour constitutionnelle a eu lieu le 17 juillet 2020 en vertu de l'ordonnance du Président de la République. Trois nouveaux juges ont été nommés après la démission de Benoît Lwamba Bindu.

Ce nouveau tirage au sort des membres de la Cour constitutionnelle intervient dans un contexte marqué par le décès d’un membre de cette cour et la préparation des élections de 2023.

actualite.cd/CC



La sixième édition du festival du film européen en RDC revient après deux années d’absence suite à la pandémie de Covid-19. Une cinquantaine de films européens et congolais seront projetés, des courts et longs métrages. Cette édition se tiendra dans plusieurs villes à travers le pays dont Kinshasa (Institut français), Kisangani, Goma, Bukavu, Kananga, Matadi, Kipushi, Lubumbashi ou encore Kisangani.

Pour la réalisatrice congolaise Déborah Kabambi, ce festival vient appuyer la créativité locale.

« Dans l’optique d’échange, dans le festival des films européens, on a besoin aussi de voir des films congolais. C’est même ça, l’échange de culture. Ce festival est comme d’autres activités qui viennent appuyer ce que font déjà les cinéastes congolais. C’est-à-dire montrer les films d’ailleurs ainsi que ceux d’ici », a-t-elle dit lors de la conférence de presse de l’annonce du festival.

Deborah Kabambi travaille chez la maison de production “Bimpa”. Elle présentera son film “Awa”, un court métrage qui retrace le parcours d’une femme qui lutte dans un environnement difficile mais qui a espoir que les choses peuvent changer. Elle parcourt les rues de Kinshasa accompagnée de sa fille.

En plus des projections des films, pendant 20 jours, il est prévu des masters-classes, des ateliers, des rencontres professionnelles, des conférences avec et/ou entre professionnels du cinéma. Cela pour préparer une nouvelle génération d'acteurs.

« Nous allons partager un peu sur le jeu d’acteur. On va former les gens pour essayer de faire comprendre au public, à notre futur génération d'acteurs qui a une démarche à prendre pour être un bon devant la scène », a fait savoir l’acteur congolais Moyindo Mpongo.

La cérémonie d’ouverture de cette sixième édition se tient à l’Institut Français de Kinshasa le jeudi 12 mai, avec la projection “Mama”, qui parle de la réhabilitation des primates dans le parc congolais Kahuzi-Biega. La journée du 18 mai sera consacrée aux courts métrages congolais. Les centres culturels Mwindeurs, Ndaku ya la vie est belle, plateforme contemporaine et bien d’autres recevront quelques activités de ce festival.

Le festival du film européen est organisé, depuis 2017, par le pôle-Eunic RDC, coordonné par l’Institut Français de Kinshasa. Cette année, 20 jours sont consacrés pour plus de 200 séances de cinéma gratuit. Elles auront lieu dans quelques centres culturels locaux, les alliances françaises et les antennes de l’Institut Français en RDC.

Emmanuel Kuzamba



Le coup d’envoi de la 36ème édition des Journées congolaises de théâtre pour et par l’enfance et la jeunesse (JOUCOTEJ) sera donné ce mardi 10 mai au Centre culturel congolais le Zoo à Kinshasa. Cette édition est organisée par la Compagnie théâtre des Intrigants. 

Le directeur artistique des Intrigants, Valentin Mitendo, souligne le caractère international de ce festival : 

« Nous avons 41 spectacles et 41 participants entendus comme troupes pour les professionnels. Nous avons 11 spectacles qui sont alignés dont 5 de la ville de Kinshasa. Il y a une troupe qui viendra de Mbanza-Ngungu, une autre de l’ISP Kenge. Donc nous avons des participants qui sont des professionnels. Nous attendons incessamment un ballet qui devrait venir de Luanda (Angola) ». 

Et de préciser que « ce festival n’est pas un festival de théâtre scolaire, mais c’est plutôt un festival ou les jeunes et les professionnels se rencontrent, les premiers jouant pour les autres et les autres leur accordant leur expérience ». 

radiookapi.net/CC



Les chefs d'État et de gouvernement réunis le 9 mai à Abidjan, en Côte d'Ivoire, lors de la conférence mondiale des Nations Unies sur la terre ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour « endiguer les pertes en vies humaines et en moyens de subsistance que connaît le monde en raison des effets croissants et dévastateurs de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse ». 

C’était lors du Sommet des Chefs d'État convoqué en amont de l'ouverture de la 15e session de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). 

Selon le communiqué final, le Sommet s'est conclu par l'adoption de ‘’l'Appel d'Abidjan’’, qui exhorte à accorder la plus haute priorité à la question de la sécheresse et renforce l'engagement à atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d'ici 2030. L'appel à l'action des dirigeants vient en réponse à un avertissement sévère de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) selon lequel jusqu'à 40 % de toutes les terres libres de glace sont déjà dégradées, avec des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance. 

 « Notre Sommet doit être celui de l'espoir, de la mobilisation collective des Etats et des partenaires au développement, en faveur des initiatives de restauration des terres et des forêts de nos pays. Nous devons utiliser toutes les ressources de nos Conventions pour répondre aux besoins alimentaires toujours croissants et faire face au stress hydrique toujours croissant d'une population mondiale toujours croissante », a déclaré Alassane Ouattara, Président de la Côte d'Ivoire. 

Le statu quo entraînera, d'ici 2050, la dégradation de 16 millions de kilomètres carrés (presque la taille de l'Amérique du Sud), avec 69 gigatonnes de carbone émises dans l'atmosphère. Mais la restauration des terres contribuerait à réduire le nombre estimé de 700 millions de personnes susceptibles d'être déplacées par la sécheresse d'ici 2030. 

L’interpellation à agir 

Pour se faire, Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de l'UNCCD, a fait remarquer ce qui suit : « Le moment est venu d'agir. Il n'y a pas d'avenir pour nos enfants ou la planète si nous continuons à faire comme si de rien n'était lorsqu'il s'agit de gérer notre terre. La COP15 est notre moment historique, en tant que communauté internationale, pour mettre les gens et la planète sur une nouvelle voie ; sur le chemin de la vie, de la guérison de la COVID-19 et de la prospérité. Les décisions que les pays prennent à la COP15 doivent être transformationnelles, et non progressives, pour parvenir à la restauration des terres et à la résilience à la sécheresse auxquelles le monde aspire ». 

Pour Abdulla Shahid, président de l'Assemblée générale des Nations Unies, des terres productives sont essentielles à la sécurité alimentaire mondiale et à la santé des écosystèmes, ainsi qu'au maintien de moyens de subsistance stables. « C'est une condition préalable au succès de l'Agenda 2030 pour le développement durable ; pour faire avancer les conventions de Rio sur la biodiversité et le changement climatique ; et pour lutter contre la pollution sur terre et en mer ». 

Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, a quant à elle renchérit : « Alors que nous approchons de la moitié des objectifs de développement durable, ils restent notre meilleur espoir pour construire un avenir durable et inclusif. Le sol sous nos pieds est la fondation parfaite sur laquelle bâtir cet avenir ». 

Au cours du Sommet, le Président Ouattara a également annoncé l'ambitieux programme d'héritage d'Abidjan pour stimuler la durabilité environnementale à long terme dans les principales chaînes de valeur en Côte d'Ivoire tout en protégeant et en restaurant les forêts et les terres et en améliorant la résilience des communautés au changement climatique. Ce qui nécessitera la mobilisation de 1,5 milliard de dollars américains au cours des cinq prochaines années.  

Les engagements initiaux pris lors du Sommet en faveur de cet objectif incluent ceux de la Banque africaine de développement, de l'Union européenne, de l'Initiative pour une croissance verte et du Groupe de la Banque mondiale. 

La COP15 

Au sommet de l'agenda de la COP15 figurent la restauration d'un milliard d'hectares de terres dégradées d'ici 2030 et la protection future des personnes, de leurs maisons et de leurs terres contre les impacts des risques de catastrophe liés au changement climatique, tels que les sécheresses, le sable, la poussière, tempêtes. 

La COP15 devrait également convenir d'actions politiques pour fournir un environnement propice à la restauration des terres grâce à des droits fonciers plus forts, à l'égalité des sexes, à la planification de l'utilisation des terres et à l'engagement des jeunes pour attirer les investissements du secteur privé vers la conservation, l'agriculture et les utilisations et pratiques des terres pour améliorer la santé de la terre. 

Lors du Caucus Genre convoqué en marge du Sommet des Chefs d'Etat, la Première dame de Côte d'Ivoire Dominique Ouattara et la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies Amina Mohammed ont lancé une nouvelle étude sur les impacts différenciés de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse sur les hommes et les femmes. L'étude met en lumière les impacts disproportionnés auxquels les femmes et les filles sont confrontées lorsque les terres sont dégradées et comment, si on leur donne l'agence, elles peuvent être à l'avant-garde des efforts mondiaux de restauration des terres. 

Pour Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d'Ivoire, « Les femmes sont l'épine dorsale de l'économie rurale, en particulier dans les pays en développement. Ils représentent près de la moitié des agriculteurs du monde. Nous devons à tout prix gagner ensemble dans notre quête d'autonomisation des agricultrices grâce à diverses mesures, notamment la sécurité foncière et l'accès au financement rural. 

Plus de 2 000 participants, dont une douzaine de chefs d'État et de gouvernement, une cinquantaine de ministres et délégués de haut niveau sont attendus à la COP15 de la CNULCD, qui se déroule du 9 au 20 mai à Abidjan. 

La COP15 de l'UNCCD se réunit sous le thème « Land. La vie. Legs : De la rareté à la prospérité », un appel à l'action pour garantir que la terre, qui est la bouée de sauvetage sur cette planète, bénéficiera également aux générations présentes et futures. 

La COP15 est la première des trois réunions des Conventions de Rio à se tenir en 2022, la COP15 sur la biodiversité et la COP27 sur le changement climatique se réunissant plus tard à Kunming, en Chine, et à Charm el-Cheikh, en Égypte, respectivement. 

Le segment de haut niveau se poursuit le 10 mai. La COP15 de la CNULD s'ouvre officiellement le 11 mai et devrait adopter un ensemble de décisions sur ces questions d'ici à sa clôture le 20 mai. 

radiookapi.net/CC

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Ali Kalonga

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