Kangulu Lobo Daddy, cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a publié une lettre ouverte adressée à Marthe Kasalu Tshisekedi, co-fondatrice du parti, pour demander la convocation de toutes les parties concernées par la crise actuelle au sein de l’UDPS. Ce message intervient dans un contexte de tensions internes croissantes et de retraits de confiance à l'égard d'Augustin Kabuya, secrétaire général de l'UDPS.

Dans cette lettre, Kangulu Lobo Daddy a souligné que l’UDPS traverse une phase d’incertitude à cause de conflits internes largement exposés sur la place publique par divers cadres du parti. Il a insisté sur la nécessité d’organiser des concertations pour trouver une solution durable à cette crise, rappelant les valeurs de dialogue prônées par Étienne Tshisekedi wa Mulumba, fondateur de l’UDPS.

En réponse à ces tensions, Augustin Kabuya a publié un communiqué mercredi, appelant les militants à la vigilance et à l’unité. « L'ennemi compte déstabiliser le Parti, et par ricochet le régime », a-t-il déclaré, réaffirmant sa détermination à ne pas démissionner malgré les pressions. Il a rappelé la Résolution n°01/UDPS/CON-EXTRA/23 du Congrès Extraordinaire du 26 août 2023, qui lui confère la mission d'assurer le bon fonctionnement et la bonne organisation du parti.

Le secrétaire général a également exhorté les militants à soutenir le Chef de l'État dans la lutte contre l’agression et l’occupation de l’Est du pays par l'armée rwandaise et ses alliés du M23. Il a insisté sur le respect des textes du parti et a appelé à la vigilance pour contrer les tentatives de déstabilisation.

Les détracteurs de Kabuya l’accusent de mauvaise gestion, de clientélisme et de négligence des ambitions des autres cadres. Une marche a même été organisée par certains cadres du parti pour exprimer leur désaccord et demander son départ.

Dans sa lettre ouverte, Kangulu Lobo Daddy a rappelé que la politique ne se résume pas à la quête du pouvoir, mais à la réalisation des objectifs communs pour le bien du peuple congolais. Il a mis en garde contre le risque que les ennemis du pays exploitent la crise interne pour affaiblir l'UDPS et a sollicité l’implication de Marthe Kasalu Tshisekedi pour organiser une concertation entre les parties concernées.

La direction du parti devra désormais prendre des mesures pour résoudre cette crise interne alors que l’UDPS se prépare aux prochaines échéances électorales de 2028.

 

LETTRE OUVERTE A MAMAN MARTHE KASALU TSHISEKEDI, CO-FONDATRICE ET COMBATTANTE DE L’UDPS/TSHISEKEDI

Par

KANGULU LOBO Daddy

Cadre de l’UDPS

Commission Egalité entre Homme et Femme

Très Chère Maman Co-fondatrice et Combattante de l’Udps/Tshisekedi,

Je me permets de vous saisir à défaut du président du parti et autorité de référence son Excellence Monsieur Felix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO empêché à cause de ses charges d’état afin de solliciter de vous la convocation de toutes les parties concernées par la crise actuelle au sein de notre parti à des concertations en vue d’une solution durable.

En effet, l’Udps traverse une phase de grande incertitude à cause des conflits internes qui sont étalés à longueur des journées par des cadres sur la place publique. Cette situation qui semble persister plonge notre parti dans une léthargie totale au moment où tous nos efforts comme parti au pouvoir devraient être orienté vers :

  • la mobilisation du peuple pour le soutien du Chef de l’Etat et son gouvernement dans les différents fronts contenus dans le programme du gouvernement notamment la solution à la guerre injuste nous imposée par le Rwanda avec la complicité de certains membres de la communauté internationale, l’emploi, le pouvoir d’achat, la promotion de l’accès à l’éducation et la santé gratuite pour tous… ;
  • la vigilance contre les ennemis internes du pays qui continuent à torpiller les efforts du Chef de l’Etat ;
  • les propositions concrètes et idoines pour la concrétisation réelle et effective du programme du gouvernement susmentionné ;
  •  la reforme liée au changement de la constitution ;
  • la mise en ordre de bataille du parti pour toutes les échéances à venir notamment celles de 2028.

Très Chère Maman Co-fondatrice et Combattante de l’Udps/Tshisekedi,

La politique ne se résume pas à la tambouille, à la course à la gamelle. Ce n’est pas ce que nous avons appris des pères fondateurs encore moins de vous. Ne laissez pas les cadres que nous sommes anéantir les efforts du Président de la République consciemment ou inconsciemment.

Le risque pour cette crise est de voir les ennemis du pays s’emparer du parti en la finançant dans le but de sacrifier l’œuvre de toute une vie, celle de notre leader maximo Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA d’heureuse mémoire.

C’est Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA qui nous rappelait les vertus du dialogue à chaque crise. C’est lui qui nous disait : « le dialogue est dans l’ADN du Congolais ».

Comme co-fondatrice, je sollicite votre implication afin de faire un rappel des troupes et de mettre toutes les parties concernées autour d’une table de concertation car unis, nous sommes forts, séparés, nous faisons le lit de l’ennemi.

Ayant écouté toutes les parties par média interposé, nous pensons être en mesure de vous proposer un cahier de charge, les termes de références ainsi que la liste des participants pour l’effectivité de ces concertations que nous appelons de tous nos vœux.

Nous sommes convaincus que seule votre implication, nous évitera l’implosion du parti.

Espérant que ma sollicitation retiendra votre attention, je vous prie, Très Chère Maman Co-fondatrice et Combattante de l’Udps/Tshisekedi, de recevoir mes salutations distinguées.

KANGULU LOBO Daddy

Cadre de l’UDPS

Commission Egalité entre Homme et Femme



Plus d’une année après être suspendu par l’ancien vice-premier ministre de l’intérieur Daniel Aselo,  le directeur général de l’Office national d’identification de la population (ONIP), Richard Ilunga est réhabilité dans ses fonctions. Jacquemain Shabani, l’actuel VPM de l’intérieur lui a notifié cette mesure de la levée de sa suspension à la suite de l'ordonnance en référé-suspension ROR.645 du Conseil d'État, la plus haute juridiction de l’ordre administratif en République Démocratique du Congo prise en date du 13 juin de l'année en cours.

Cette réhabilitation coïncide avec l'interpellation du Chef de l'État Félix Tshisekedi lors de la 5e réunion du conseil des ministres au sujet du processus de production et délivrance de la carte d'identité nationale par l'Office national de l’identification de la population (ONIP). Ce processus piétine. Ce jour, seul Félix Tshisekedi et quelques personnalités du pays ont obtenu leur carte d’identité. 

Mais le processus a connu d’imbroglio suite notamment à des irrégularités dans le contrat avec groupement Afritech/Idemia, avait relevé l'inspecteur chef des services de l'Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete Key. Dans sa lettre consultée par ACTUALITE.CD au mois de juin dernier, IGF indiqué que le contrat indiquait 697 millions USD dont 104 millions USD d'apport de l'État congolais (20 millions déjà disponibilités ) et 193 millions à apporter par Afritech/Idemia.

"Le groupement Afritech/Idemia ne dispose pas de ressources pour financer sa participation. Le contrat prévoit que l'État congolais fournisse à ce groupement une garantie devant lui permettre de lever des fonds auprès des banques commerciales. Ladite garantie portera sur la séquestration des avoirs de la Banque centrale du Congo par la banque commerciale prêteuse. Cette opération tombe dans l'illégalité voire dans l'impossibilité. Le coût total de ce projet est jugé surfacturé en ce qui concerne particulièrement la construction des infrastructures du projet évaluées à 444 millions USD. La durée prévue du contrat pour  20 ans de partage des produits du projet (2 milliards USD) dont 60% au bénéfice d'Afritech/Idemia, 20% pour l'État congolais et 20% pour le remboursement de la dette ne se justifie pas, étant donné la nullité de l'apport d'Afritech/Idemia qui reste conditionné par la garantie de l'État", avait expliqué l'IGF.

Dans le même registre, la firme française Idemia/France contactée par l'IGF, ne reconnaît pas sa participation à ce projet de cartes d'identité en RDC mais affirme que la société Afritech est un client qui pourra s'approvisionner auprès d'elle en équipements. L'IGF conclut que la dénomination utilisée dans ce projet Afritech/Idemia est "une usurpation". L'IGF souligne que les réponses à ces observations constituent "des préalables pour la poursuite de ce projet dont 20 millions USD déjà débloqués par le Trésor public mais non encore utilisés, en attendant les réponses satisfaisantes aux dites observations".

Clément MUAMBA



Une question écrite adressée au président de la Commission Électorale Nationale Indépendante Dénis Kadima a été déposée au bureau de l'Assemblée nationale. Il s'agit d'une initiative du député national Jean-Louis Kalamba Ngindu qui veut avoir des plus amples informations sur report sine die des élections des conseillers urbains, des bourgmestres et bourgmestres adjoints prévues le 19 juin de l'année en cours.

L'élu de la circonscription électorale de Lubumbashi (Haut Katanga) déplore le non-respect par la CENI de sa propre programmation, et l’habitude d’annoncer le report intempestif des scrutins à la veille des échéances prévues.

"Il y a des plaintes de la population en particulier les plaintes des candidats bourgmestres et bourgmestres adjoints et des candidats conseillers urbains lesquels ont été convoqués, ils ont été enregistrés pour les élections qui devraient avoir lieu depuis le mois de juin, ils ont déposé leurs dossiers, il y en a qui ont été déclarés recevables parce que leurs dossiers étaient conformes, une date a été prévue pour les élections, à 4 ou 5 jours des élections de ces élections, il y a un communiqué qui reporte les élections et ça c'est quelque chose qui n'a pas plu à beaucoup de congolais. Pourquoi la Commission Électorale Nationale Indépendante reporte toujours ces élections à quelques jours ou à une semaine et la raison avancée serait une contrainte financière alors que la contrainte financière s'observe deux ou trois mois avant, ce n'est pas à une semaine qu'on peut dire qu'on manque les moyens pour organiser les élections. Je veux savoir la raison pour laquelle la CENI n'a pas organisé les élections", a-t-il expliqué à ACTUALITE.CD ce mercredi 17 juillet.

Conformément aux dispositions du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Kalamba Ngindu a indiqué que le président de la CENI dispose de 10 jours pour répondre à sa question écrite. En cas de non satisfaction, il n'exclut pas l'option de saisir également les membres du gouvernement censés financer le processus électoral en République Démocratique du Congo.

"Cette question écrite a été déjà transmise à la CENI par le biais de l'honorable 2eme vice-président de l'Assemblée nationale et il a été accordé à la Commission Électorale Nationale Indépendante 10 jours pour pouvoir répondre à cette question écrite. De sa réponse, nous nous allons continuer notre bataille pour que nous puissions interpeller cette fois-ci celui qui doit financer les élections, c'est-à-dire le gouvernement à travers les ministres des finances et celui de budget pour que très vite la CENI ait des moyens et que les élections aient lieu, c'est ce que nous attendons de cette question écrite", a souligné l'élu de Lubumbashi.

Dans un communiqué, la CENI avait annoncé le report sine die, des élections des conseillers urbains, bourgmestres et bourgmestres adjoints prévues le 19 juin 2024. Selon la commission électorale, ce report est consécutif à des contraintes d'ordre financier liées à l'organisation matérielle des scrutins. Ces scrutins font suite aux élections municipales du 20 décembre 2023.

Après les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales de décembre 2023, la CENI éprouve d'énormes difficultés financières pour son fonctionnement et tenir son propre calendrier. Avant d'arriver à l'organisation des élections des sénateurs et gouverneurs, la CENI a eu à modifier son calendrier à plusieurs reprises.

Clément MUAMBA



À quelques jours seulement de son grand concert prévu le 27 juillet au stade des Martyrs de Kinshasa, la production de l’événement prend désormais forme concrètement.

Le gigantesque podium promis à Mike Kalambay est désormais installé au centre de la pelouse. Une scène impressionnante pour porter haut les louanges du Christ.

Autre bonne nouvelle, l’artiste nigérian Chidinma, invitée pour l’occasion, va arriver à Kinshasa bientôt. La star de l’afropop gospel partagera la scène avec le célèbre pasteur congolais.
 
Côté public, l’engouement ne faiblit pas. Les billets mis en vente sur le site Ticketnayo rencontrent se vendent rapidement.

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce concert une réussite mémorable. Mike Kalambay promet d’offrir à ses nombreux fidèles un spectacle à la hauteur de leur ferveur, entre chants, danses et témoignages édifiants.

La date du 27 juillet approchant à grands pas, les admirateurs du célèbre chantre commencent à vibrer à l’idée de cette soirée de louange grandiose au stade des Martyrs. Un événement qui s’annonce comme l’un des moments forts de l’année à Kinshasa.
 


La ministre des Affaires foncières, Acacia Bandubola Mbongo et  son homologue de l’urbanisme et habitat, Crispin Mbadu, ont tenu une réunion évaluative sur les avancées relatives au projet « Cité du fleuve », ce mardi 16 juillet 2024 à Kinshasa.
 
Exploitant 400 hectares tout au long du fleuve, dans la commune de Limeté, ce projet est parti d’un contrat signé entre l'État congolais et la société Hawkwood en 2009.

Le ministre des Affaires foncières, Acacia Bandubola Mbongo a fait part des objectifs de cette rencontre en mettant l’accent sur les études faites sur le site, qui, à l’en croire, n'est pas à l'abri des inondations.

Le ministre de l'Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, déplorant le non-respect du protocole d'accord de 2009 et le trafic d’influence autour de ce projet, a également renseigné que ledit contrat ne prévoit pas de morcellement, moins encore de mutations.

Le conservateur des titres immobiliers de la commune de Limété, Walter Nshimba,  a, quant à lui, souligné qu’il y a une confusion au niveau des titres immobiliers, rendant ainsi difficile la mise  à jour du site, 15 ans après.

Par ailleurs, le chef de division de cadastre de la commune de Limete, Ir Robert Kalamba Wa Kalembo accuse la société Hawkwood d'empêcher l’accès aux services de l’État à la partie construite du site.

À l’issue de cette rencontre, Acacia Bandubola Mbongo a promis de travailler pour l'intérêt commun afin de respecter le protocole d’accord, sans pour autant nuire aux intérêts des investisseurs.

Il sied de signaler que les parties prenantes attendent un rapport détaillé de la Société Hawkwood.

Grâce Kenye



Dans un communiqué officiel publié ce lundi 15 juillet 2024, le cabinet du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, annonce qu'aucun dossier pénal n'a été initié à l'encontre de l'artiste Koffi Olomide.

Le ministère de la Justice précise également qu'aucune perquisition n'avait été effectuée au domicile du patron du groupe Quartier Latin en relation avec cette affaire, et que ce dernier conserve sa liberté de mouvement, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

« Son Excellence Monsieur le ministre d'Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux tient à fixer l'opinion publique qu'il n'existe à ce jour aucun dossier pénal ouvert à charge de l'artiste musicien Koffi Olomide en rapport avec sa récente intervention lors d'une émission sur la chaine nationale. De même, aucune perquisition n'a été opérée au domicile de l'intéressé en rapport avec ce dossier. Monsieur Koffi Olomide demeure donc libre de ses mouvements tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays », peut-on lire dans ce communiqué.

En ce qui concerne l'invitation de K. Olomide au parquet général près la cour de cassation, le ministère de la Justice explique que cette démarche avait un objectif pédagogique.

L'artiste, actuellement en séjour en Afrique du Sud, a été représenté par ses avocats lors de sa convocation ce lundi.

Cette invitation est intervenue après les déclarations du chanteur congolais lors de son passage à l'émission « Le panier » diffusée sur la télévision publique, où il a exprimé son opinion sur l'agression rwandaise que subit la RDC, en soulignant les difficultés de l'armée congolaise à y faire face.

Ces propos ont suscité des réactions dans l'opinion publique, et Koffi Olomide a été aussi convoqué par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC) pour une séance pédagogique.

Merveil Molo



Christian Malanga, cerveau de la tentative du coup d'État du 19 mai 2024 en République démocratique du Congo, portait une carte d'électeur sous le nom de David Kumasamba. C'est avec cette carte qu'il s'est enregistré à l'auberge chez Momo où il a été logé, lui et les autres assaillants, avant le putsch manqué.

C'est ce qu'ont affirmé les propriétaires de cette auberge, Mata  Maguy et Ephraïm devant les juges du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe qui statuent sur cette affaire, à l'audience de ce lundi 15 juillet, à la prison militaire de Ndolo.

Ce couple qui a été arrêté le même 19 mai, après le coup d'État manqué, et qui comparaît parmi les 51 prévenus accusés, est poursuivi pour financement du terrorisme. Le ministère public l'accuse d'avoir logé, nourri et accordé des facilités aux assaillants avant l'opération.

Répondant aux questions des juges, Mata Maguy et son mari disent avoir reçu Christian Malanga comme tous les autres clients de l'auberge. Ils soutiennent n'avoir jamais eu un contact auparavant et n'avoir jamais été au courant d'un quelconque projet de renversement du régime en place.

"Je ne l'ai pas connu comme Christian Malanga. Il s'est présenté comme David Kumasamba. C'est à ce nom-là qu'il a été enregistré, après nous avoir brandi sa carte. C'est un commissionnaire du nom de Charles qui l'a amené. J'étais à la maison quand Olga, la femme qui s'occupe de guest house, m'a  appelé pour dire qu'il y a un client. Arrivé sur place,  M. David a apprécié l'endroit et m'a dit que son fils venant des USA allait le rejoindre avec ses deux amis. Son séjour allait du 23 avril au 23 mai à 12 h. Quelques jours après, M. David a été rejoint par les deux blancs en plus de son fils. On ne s'est jamais appelé. Il me faisait juste des notes vocales pour se plaindre de l'absence de l'électricité à l'auberge. Ni Olga, ni les autres agents, n'avaient remarqué un mouvement suspect de sa part ", a déclaré Mata Maguy.

Interrogé, son mari Ephraïm a aussi rejeté l'accusation selon laquelle il aurait financé le mouvement New Zaïre. Il dit n'avoir jamais eu un quelconque contact avec Christian Malanga. La seule fois où il lui a écrit au téléphone, c'était à cause des notes vocales qu'il envoyait à sa femme sur un ton élevé, à cause du manque d'électricité dans l'auberge.

" Même si je devrais jeter l'argent, ce n'est pas en finançant le terrorisme. Si le travail était bien fait au départ, je ne devrais même pas être là. Surtout, pas tous les deux avec ma femme. Vous avez mon téléphone. Vous pouvez vérifier et vous verrez qu'on n'a aucun contact avec David Kumasamba. La seule fois où j'ai eu à communiquer avec lui au téléphone, c'était pour réagir parce qu'il envoyait des audios à madame avec un ton inacceptable de mon point de vue. Je lui ai fait un message WhatsApp. Je lui ai dit que nous étions prêts à lui restituer son argent pour libérer la maison. Aucune fois, on ne lui a accordé un avantage quelconque ", a-t-il soutenu.

Selon le prévenu Ephraïm, la seule fois où il a parlé de vive voix avec Christian Malanga, c'était lors d'un karaoké organisé à l'espace Chez Momo. Il a affirmé que Christian Malanga lui a dit qu'il avait des activités minières au Kongo Central qui justifiaient son choix de loger à l'UPN plutôt qu'au centre-ville.

" Je l'ai vu pour la première fois le jour où il y a eu karaoké chez Momo. C'était la première fois qu'on le faisait malheureusement, ça a été la dernière. David Kumasamba était là avec des jeunes gens et nous les avait présentés. Je peux me rappeler que je lui ai posé la question de savoir pourquoi il a choisi d'être à l'UPN, pendant que c'est loin de la ville. Il m'avait dit qu'il avait des activités minières dans la province du Kongo Central et qu'il avait choisi d'être excentré de la ville", a-t-il ajouté.

Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a aussi interrogé au cours de cette audience deux  serveuses de l'auberge Chez Momo. Elles ont affirmé n'avoir jamais remarqué un mouvement bizarre de la part de Christian Malanga durant tout son séjour, voire la journée du 18 mai 2024.

Même réaction chez le gérant de l'espace Chez Momo. Il a cependant reconnu avoir été alerté par un cousin à lui avec qui il dormait la nuit du 18 au 19 mai de la présence de beaucoup de gens dans la parcelle, sans avoir eu le courage d'en parler aux propriétaires de l'établissement aussitôt.

Prenant la parole, le ministère public a persisté que les prioritaires de Chez Momo ont hébergé et financé la bande de Christian Malanga tout en étant conscients du projet du coup d'État.

Le Tribunal a bouclé la comparution de ces quatre prévenus en renvoyant la prochaine audience au vendredi 19 juin prochain pour la poursuite de l'audition d'autres prévenus.

ODN



Le Vice-premier ministre de l'Intérieur, Jacquemain Shabani, a annoncé pour bientôt les conclusions des travaux du Conseil de défense nationale, actuellement en réunion sous la direction du chef de l'État, Félix Tshisekedi. Ces conclusions, indique le VPM Shabani, prendront en compte la stratégie offensive de l'Armée congolaise face à la crise sécuritaire dans la partie orientale de la RDC.

Intervenant devant la presse lors de la clôture de son séjour dans la partie est de la RDC, Jacquemain Shabani a loué les efforts des FARDC, mais également à reconnu les difficultés éprouvées par l'Armée, pour booter l'ennemi hors du territoire national, à cause, notamment, de l'infiltration.

"La République démocratique du Congo n'a jamais pris en charge l'Armée comme cela est fait actuellement. Les moyens sont mis à disposition. C'est vrai que nous avons quelques difficultés en termes organisationnel et stratégique. Cela est dû aux effets de différentes infiltrations, qui sont la conséquence de cette politique réfléchie au niveau extérieur et en international, pour faire de notre Congo un bien de certaines puissances extérieures", a-t-il fait savoir. 

Le VPM de l'Intérieur a profité de l'occasion pour rappeler l'objectif principal de l'Armée, celui d'instaurer la paix et de mettre fin à cette guerre. "Nos forces de sécurité sont sur un terrain d'opération, avec pour objectif, d'anéantir l'ennemi et l'agresseur", a-t-il rajouté.

Jacquemain Shabani a ouvertement dénoncé la violation de la trêve humanitaire par l'Armée rwandaise, tout en rassurant les populations installées dans la partie est de la détermination du Gouvernement congolais à mettre fin à la guerre imposée.

Grevisse Tekilazaya 

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Ali Kalonga

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