De haut, semble tomber Jules Alingete, inspecteur général des finances et chef de service à l’Inspection générale des finances (IGF), mis en cause par le procureur général près la Cour des comptes.

Selon un communiqué officiel de cette juridiction, daté du 11 juillet dernier et abondamment relayé dans les médias depuis lundi, des invitations ont déjà été transmises à Alingete et cinq autres personnalités, dont des inspecteurs des finances, trempées dans le «dossier relatif au contrat de consultance établi» sur base d’un «ordre de mission» signé par le chef de service de l’IGF, sur «demande» de Placide Nkala, Directeur général de la Gécamines.

 

Seulement voilà, Jules Alingete boude de répondre à cette invitation du procureur près la Cour des comptes, arguant, par personnes interposées, que «les inspecteurs des finances ne peuvent être entendus sur les faits découlant de leur travail que sur autorisation expresse du Chef de l’Etat, selon la loi portant statut judiciaire des Inspecteurs des finances».

Cette ligne de défense, soutenue par un pro-Alingete, qui s’est confié à l’Agence congolaise de presse (ACP), est battue en brèche par des arguments de droit, qui mettent le n°1 de l’IGF et ses acolytes dos au mur, non sans reposer sur leurs épaules d’autres infractions. Notamment, celle d’entrave à l’action de la Cour des comptes.

En effet, renseigne une correspondance de la Cour des comptes, consultée en exclusivité par Opinion-info.cd, Jules Alingete, de par sa qualité de chef de service à l’IGF, un service public qui relève du pouvoir central, est «justiciable» de la Cour des comptes, conformément à l’article 32, alinéa 1er, point 4 de la loi organique du 13 novembre 2018 relative à cette juridiction.

 

Cet article dispose : «Sont justiciables devant la Cour des comptes pour faute de gestion en matière de discipline budgétaire et financière, (…) tout responsable ou agent des entreprises publiques, des établissements ou organismes publics».

Un autre argument de droit qui cloue définitivement Alingete a été puisé dans l’ordonnance n°87-323 du 15 septembre 1987, portant création de l’Inspection générale des finances, telle que modifiée et complétée à ce jour. Selon l’article 6 bis, alinéa 2, de cette ordonnance, l’Inspecteur général des finances-Chef de service est un «officier de police judiciaire».

«Il en résulte qu’il est légalement subordonné au Procureur général près la Cour des comptes, qui exerce les fonctions du ministère public», soutient cette correspondance, en s’appuyant sur l’article 17, alinéa 2 de la loi organique sur la Cour des comptes.

Et d’enchainer :

«L’article 294 de la Loi organique déjà mentionnée renvoie à l’application par la Cour des dispositions du Code de procédure pénale, du Code de procédure civile ainsi que celles de la Loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire, dont l’article 67 dispose ce qui suit : ‘‘En matière répressive, le ministère public recherche les infractions aux actes législatifs et réglementaires qui sont commises sur le territoire de la République. Il reçoit les plaintes et les dénonciations, accomplit tous les actes d’instruction et saisit les Cours et Tribunaux’’.

Au sujet de l’IGF, a appris Opinion-info.cd, pas moins de trois dénonciations ont été formulées auprès du Procureur général près la Cour des comptes. A ces dénonciations s’ajoute le «refus» de Jules Alingete de «communiquer le dossier relatif aux émoluments des mandataires publics». «Ce fait est constitutif d’entrave à l’action de la Cour des comptes (article 98 in fine de la loi organique relative à la Cour des comptes)», prévient-on dans cette correspondance consultée en exclusivité par acturdc.com.

 

Le ciel, estiment de nombreux observateurs, est recouvert de nuages pour Alingete, dont la vraie nature, longtemps dissimulée dans la campagne de communication qu’il se paye par la force des billets verts, du reste acquis dans des circonstances malencontreuses, est sur le point d’être révélée à l’opinion. Ce qui expliquerait, selon les mêmes observateurs, ses gesticulations et son stratagème de tenter de bloquer l’action de la Cour des comptes au niveau de la forme, tant pour ce qui est du fond, tout porte à croire qu’il sera cuit.

Ainsi, en boudant la convocation de la Cour des comptes, Jules Alingete entrave à l’action du procureur et aggrave son cas, selon cette juridiction.

Cacophonie à l’IGF -Inspection générale des finances-. Le chef de ce service public, rattaché à la présidence de la République, Jules Alingete, prêt à casser sa tirelire pour s’acheter l’image d’un farouche opposant au détournement et à la corruption, est cependant loin d’incarner cette image.

 

Son expérience avec la Gécamines (un exemple parmi tant d’autres) révèle comment Alingete, soucieux de faire le plein de ses poches, a dévié l’IGF et ses ressources (notamment les inspecteurs des finances) de leurs missions légalement établies.

Fin octobre dernier, la hiérarchie de cette entreprise publique a sollicité, après environ trois ans d’une mission d’encadrement menée par les hommes d’Alingete, de transformer ladite mission d’encadrement en une «équipe de consultants» devant «travailler avec les services» de la Gécamines. 

Le souci du DG de la Gécamines, Placide Nkala Basuadila, est de «réactiver les procédures existantes dans les domaines financier, budgétaire et de contrôle interne», et de profiter de «l’expertise (des inspecteurs de l’IGF), pour le fonctionnement effectif de la Cellule interne de passation des marchés publics et le renforcement de l’audit interne». 

Placide Nkala Basuadila a formulé cette demande dans sa correspondance du 31 octobre dernier, faisant preuve d’un tel degré d’ignorance sur la stricte observance des dispositions légales relatives aux missions dévolues à l’IGF et ses inspecteurs.

Nkala a malheureusement été accompagné dans son ignorance par Alingete, censé connaître par cœur les prérogatives de l’IGF, mais qui s’est visiblement affiché incapable de résister à l’opportunité de renflouer sa gibecière d’espèces sonnantes et trébuchantes.

 

Avec célérité, le chef de service à l’IGF a favorablement répondu à la demande de la Gécamines, en signant, le 7 novembre 2023 (soit en l’espace d’une semaine), un ordre de mission, pour un travail de «consultance auprès de la Gécamines» durant 90 jours.

Consécutivement à cet ordre de mission, Alingete a expédié une «note de frais et honoraires des prestations de la mission de consultance de l’IGF». L’addition, pour le seul mois de novembre, est salée. Elle s’est chiffrée à 150.000 dollars hors taxe et payable dans un compte bancaire logé à Equity-BCDC, selon cette note de frais.

Sauf que l’IGF, qui est un service de contrôle, ne peut jamais se transformer en cabinet de consultance. 

«L’Inspection générale des Finances ne peut en aucun cas se muer à un service de consultance. Cette mission n’est pas reconnue à l’IGF, qui ne s’occupe que du contrôle sans rien attendre des structures étatiques contrôlées», explique, sous un cachet d’anonymat, un inspecteur des Finances, dégoûté par cette orientation donnée à l’IGF par Alingete, qui «viole gravement et intentionnellement» la Loi organisant ce service public.

Et un autre d’enfoncer : «Les contrôles de l’IGF s’exécutent en respectant les étapes fondamentales reconnues : le contrôle a priori et le contrôle a posteriori, pour empêcher les différents cas de malversations financières. Ça ne change jamais de format ».

Le même inspecteur est surtout écœuré de savoir que l’IGF, version Alingete, exige des frais au titre de «honoraires des prestations» auprès des entreprises soumises au contrôle de ses inspecteurs. 

Pourtant, l’Ordonnance du 24 septembre 2020 modifiant et complétant celle du 15 septembre 1987 portant création et fonctionnement de l’IGF, ne reconnait nullement ces fameux «frais d’honoraires de prestation» parmi les sources de financement des activités de ce service public énumérées à l’article 12 ter.

«Cette note de frais est fonction du niveau de qualification requise par la nature et la complexité des travaux effectués et du temps passé par l’équipe d’inspecteurs des Finances. Nos frais et honoraires d’experts pour le mois de novembre 2023 s’élèvent à cent cinquante mille (150.000,00) dollars US hors taxes. Ce montant repose sur des conditions de déroulement normal de nos travaux et sur l’assistance active de vos services», a-t-il motivé dans sa note de frais transmise à la Gécamines, sans évoquer la moindre disposition légale le lui autorisant de poser cet acte.

Depuis, des inspecteurs de l’IGF perçoivent «des frais de consultance» auprès de la Gécamines, sur instruction de l’Inspecteur chef de service, Jules Alingete.

«Les inspecteurs de l’IGF ne sont pas des consultants, bien qu’ils mènent de fois le contrôle concomitant», a recadré cet inspecteur qui a refusé de se mêler dans une entreprise de prédation contre les deniers publics et les Lois de la République.

 Genèse de l’IGF en mode consultance 

L’IGF -Inspection générale des finances-, pour satisfaire la gloutonnerie de son chef, passe en mode consultance grâce au génie d’Alingete. Comment en sommes-nous arrivés à ce point ?

Tout commence par une guerre de correspondance entre l’IGF et la Gecamines. La première a porté des allégations de détournement de fonds contre la seconde, rendu possible au travers de la SIMCO, une entreprise dont la Gécamines est actionnaire majoritaire avec 99% des parts.

Des allégations auxquelles les dirigeants de cette entreprise publique ont apporté un cinglant démenti. L’IGF a persisté dans ses accusations et a établi des «actes de détournement» commis par la Gécamines en 2022, relatifs à des versements réalisés par la SIMCO, au profit des mandataires et agents de cette entreprise publique, entre octobre et décembre 2022. 

Dans son communiqué du 26 octobre, la Gécamines a regretté de voir l’IGF se fier aux rumeurs des réseaux sociaux, pour établir, sans évidence, des actes de détournement imaginaires. 

Comme pour conclure une paix des braves, la Gécamines a sollicité de l’IGF la transformation de sa mission de contrôle en une mission de consultance payante. Une sollicitation alléchante à laquelle Alingete n’a pu résister, établissant au plus vite un ordre de mission du 3 octobre 2023 référencé comme suit : « n°395/PR/IGF/IG-CS/JAK/BAU/2023 ».

«Subsidiairement à l’Ordre de mission n°345/PR/IGF/IG-CS/JAK/BEP/2023 du 3 octobre 2023, l’Inspecteur général des finances Lutete Mvuemba, chef de mission, ainsi que les Inspecteurs des finances Bambi Mpumbu, Kavuma Kadima, Mbuyi Cikunga et Mabela Mbala sont chargés d’une mission de consultance auprès de la Générale des carrières et des mines, dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba», lit-on dans cet ordre de mission établi par Jules Alingete.

Fort de cet ordre de mission, les inspecteurs transformés en consultants ont eu à poser des actes relatifs au travail qu’ils devraient effectuer durant 90 jours. Ce travail a consisté à procéder, de concert avec les services internes de la Gécamines, à l’implémentation des procédures budgétaires, financières, de contrôle interne et celles relatives aux marchés publics, en particulier :

– renforcer les procédures budgétaires, financières, de contrôle interne existantes au sein de la Gécamines ;

– redynamiser les mécanismes de contrôle interne dans les sites de production et usines de la Gécamines ;

– contribuer à l’implémentation de la loi relative aux marchés publics ;

– procéder au renforcement des capacités du personnel de la Gécamines en matière de gestion des procédures budgétaires, financières, de contrôle interne et de passation des marchés publics.

Les inspecteurs-consultants, selon des informations captées par Opinion-infos.cd des documents officiels, ont gracieusement été payés par la Gécamines. Jusqu’au 14 décembre dernier, cette entreprise publique avait déjà déboursé un montant de 150.000 USD sur un total de 7.500.000 USD.

De quoi engraisser Alingete et ses hommes, pris ainsi en flagrant délit de corruption. Avec un tel traitement princier, ces inspecteurs peuvent-ils encore travailler en toute indépendance ?

acturdc.com/CC

 


Le bourgmestre ad intérim de la commune de Kimbanseke, Jeancy Nganga Kidumu, est accusé d'empocher, chaque samedi, trente pourcent ( 30%) des recettes provenant de la société digitale, pour des fins inavouées. Ces révélations ont été faites par un collectif d'agents et fonctionnaires de l'état suspendus par ce dernier.

Dans leur mémo déposé ce mardi auprès du cabinet du député provincial Nicolas Wemakoy, élu de Ngaliema, ces agents et fonctionnaires de l'état accusent le bourgmestre de recruter et d'affecter illégalement les nouvelles unités. Ce collectif s'oppose également à la suspension des agents affectés, notamment, au niveau de service des finances, pour placer certains membres de sa famille.

Outre ce fait, ces agents et collectifs accusent Mr Jeancy Nganga de casser les murs de la maison communale, afin de placer un Kiosque illégalement. Et aussi de signer les documents administratifs sans faire mention du bourgmestre. 

Cette situation, d'après ce collectif d'agents suspendu, est consécutive à leur soutien manifesté au titulaire de Mr Jeancy Nganga, aujourd'hui ministre provincial après son élection à la députation provinciale, dans la même municipalité, en sa défaveur. Ces agents accusent ainsi le bourgmestre a.i de prendre des mesures "abusives" d'ordre tribales et règlements des comptes, après les élections provinciales du 20 décembre dernier.

Ces agents et fonctionnaires de l'état sollicitent l'implication du député Nicolas Wemakoy contre la décision de leur suspension par le bourgmestre ad intérim.

Grevisse Tekilazaya 



Firmin Mvonde Mambu, Procureur Général près la Cour de Cassation de la RDC -République démocratique du Congo- a, de manière active, participé au 17e Congrès de l'APA -Association des Procureurs Africains-, tenu à Marrakech, du 10 au 12 juillet. Deux jours durant, les Procureurs généraux ont, d'entrée de jeu, cogité sur les questions liées au développement de la structure institutionnelle de l'APA, avant de s'appesantir sur le rôle de la justice dans la lutte contre la criminalité environnementale.

Au sujet de la criminalité environnementale, le PG près la Cour de Cassation de la RDC, désigné de surcroît Vice-président de l'APA au niveau de l'Afrique centrale, préconise une synergie d'efforts entre les nations, pour anéantir cette criminalité environnementale.

"C'est un crime qui est transnational et mérite d'être dans une coopération entre différents pays qui sont voisins; et, au-delà de tout celà, j'ai demandé qu'il y ait une certaine coopération entre nations, pour pouvoir aboutir à des résultats concrets, dans la mesure où celui qui serait attrapé comme criminel dans un État et qui se déplacerait pour un autre, soit également poursuivi dans cet État là. L'idée est d'anéantir de manière radicale cette criminalité environnementale.", a fait savoir Firmin Mvonde, premier Magistrat du Parquet.

Dans ce même contexte, le Procureur Général du Roi Marocain près la Cour de Cassation, El Hassan Daki, a indiqué que ces travaux ont également mis en lumière les efforts des Procureurs Africains, dans le domaine de la lutte contre cette criminalité environnementale, soulignant le rôle important du pouvoir judiciaire dans les pays africains en matière de protection de l'environnement.

Rappelons que le 17e Congrès de cette Association des Procureurs Africains, présidée par Mohamed Chaouki, a réuni 88 participants dont des Procureurs et des Magistrats du Ministère public de 34 pays africains, ainsi que des représentants et experts relevant de plusieurs organisations et instances internationales, dont l'Association internationale des Procureurs et le Tribunal administratif de l'Union Africaine.

Ben Dongoko



Le chanteur congolais Ferré Gola a dévoilé les noms des artistes invités à la première édition du festival de Kinshasa (Festigola), prévue du samedi 03 au dimanche 04 août 2024, au Stade Père Raphaël de la Kethule.

Le patron de Wenge Musica Maison Mère, Werrason, est l’invité d’honneur de ce grand rendez-vous. Plusieurs artistes français sont parmi les invités, au nombre desquels Thierry Cham, Nesly et Pricess Lover, tous les trois font du zouk.

Ariel Sheney et Tiesco De Sultan vont représenter la Côte d’Ivoire, Coumba Gawlo et Matt Jean sont invités pour le compte du Sénégal. Victoria Kimani, Mimie, CREOL, et Moncebo vont représenter respectivement le Kenya, le Cameroun, le Gabon et l’Afrique du Sud.

Plusieurs artistes de la RDC -République Démocratique du Congo- sont retenus. Il s’agit, entre autres, de But na Filet, Deplick, Gaz Fabilous, DJ Mombochi, DJ Amaroula, Prince d’Angola, Sarah Lula, Tracy Lacayenne et Kadiyoyo. MC Baba, Diesel Gucci, Afara Tsena et Kevin Mbouande vont représenter le Congo-Brazzaville.

Plusieurs activités vont se dérouler pendant ces deux jours. Il s’agit, entre autres, de Kermesse, spectacles, jeux, expositions et ventes artisanales.

Ferré Gola compte réunir plus de 50.000 spectateurs, deux fois consécutives, avant de dévoiler les dates de ses prochaines prestations.

opinion-info.cd/CC



Revue de presse kinoise du mardi 16 juillet 2024.

Deux sujets se disputent la tribune dans les colonnes des journaux parus ce mardi 16 juillet 2024 à Kinshasa. Le premier est celui de la Conférence épiscopale nationale de Congo (CENCO) qui décline tout rapprochement avec Corneille Nangaa, chef rebelle de l’Alliance Fleuve Congo proche de Kigali et allié du M23et le second porte sur la convocation de l’artiste musicien Koffi Olomide au Parquet près la Cour de cassation.

Infos 27 rapporte que Corneille Nangaa, chef rebelle à la tête de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) proche de Kigali et allié du M23 a été aperçu à une eucharistie, célébrée dans une paroisse catholique de Rutshuru (Nord-Kivu), vidéo qui a enflammé la toile depuis quelques heures. Pour dégager sa responsabilité dans toute cette présence malencontreuse, note ce quotidien, la CENCO, via un communiqué, fait observer que cet événement ne représentait en aucun cas le soutien de l’Eglise catholique à des activités rebelles. Selon ce portail, la CENCO regrette cet incident survenu sans préavis, suscitant la surprise du prêtre officiant et de l’assemblée présente.

Dans les colonnes de la Référence Plus, la CENCO rappelle à l'opinion que le décret de la CENCO du 10 décembre 2010, réitéré le 23 novembre 2018, interdisant aux ecclésiastiques de donner la parole aux acteurs politiques pendant les cultes à des fins propagandistes pour des raisons de cohésion sociale est toujours en vigueur. De plus, indique ce tabloïd, le Secrétariat Général de la CENCO a souligné l'importance de la recommandation des évêques sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale en organisant des concertations entre les représentants des forces vives du pays, au-delà des clivages politiques, afin de créer une dynamique nationale forte pour faire face à l'ennemi commun.

Le Phare qui reste sur la même voie pense que Corneille Nangaa a visiblement voulu pousser l’Eglise Catholique à la faute, à travers une déclaration allant dans le sens du soutien de « l’incursion » dans une paroisse catholique de Rutsuru, un territoire où plusieurs localités se trouvent sous occupation de l’armée rwandaise et des terroristes du M23. Ayant sans nul doute flairé le piège, fait savoir ce portail, la Cenco a réagi de manière prompte pour condamner l’acte et le discours de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce journal précise que cette mise au point signée Donatien Nshole et datée du 15 juillet trace clairement la ligne de démarcation entre l’Episcopat catholique congolais et Corneille Nangaa.

Toutefois, écrit la Prospérité, le communiqué de la CENCO a réitéré la recommandation des Evêques sur la nécessité de l’organisation des concertations devant réunir autour d’une même table, les Forces Vives de la nation, toutes tendances politiques, et ce, dans le but de créer une dynamique nationale face à l’agression qui sévit dans l’Est de la RDC. Ainsi, ajoute ce quotidien, ces concertations renforceront, à coup sûr, la cohésion nationale en ce moment crucial que traverse la RD. Congo sur le plan sécuritaire.

Sur un autre chapitre, la Vraie Thématique signale que Koffi Olomide ne s'est pas physiquement présenté alors que le procureur général près la Cour de cassation l’avait convoqué pour être entendu pour des faits dont il allait prendre connaissance du motif, lundi 15 juillet.  Cet hebdomadaire rapporte que le patron de l’orchestre Quartier Latin a délégué ses avocats ayant justifié l'absence de leur client, séjournant en Afrique du Sud, pour des raisons professionnelles.

De son côté, la Prospérité relai un communiqué du ministère de la Justice qui précise que Koffi Olomidé, est libre de tous ses mouvements. Selon ce tabloïd, le ministre tient à fixer l’opinion publique qu’il n'existe à ce jour aucun dossier pénal ouvert à charge de cet artiste musicien en rapport avec sa récente intervention lors d'une émission sur la chaîne nationale.

radiookapi.net/CC



Depuis des décennies, le quartier Pakadjuma, situé dans la commune de Limete (Kinshasa) traine une mauvaise réputation à la suite de la prostitution, la délinquance, le viol, le vol, violences physiques, disputes... Même les mineures jouent aux professionnels de sexe, au vu et au su de tous. A Pakadjuma, tout visiteur se croirait dans un autre monde, hors de la capitale congolaise.

Environnement crasseux

Dans les ruelles exiguës qui séparent des centaines des maisonnettes et baraquements collés les uns aux autres, les travailleuses du sexe quadrillent Pakadjuma, un bidonville populaire qui accueille de nombreuses personnes vulnérables.

La population, assez compacte, vit dans une promiscuité extrême. Elle est estimée à cinq mille menages, selon les statistiques des ONG opérant dans la zone.

C’est ici que ces prostituées effectuent leur travail, au milieu des taudis en tôles servant d’habitation aux occupants, côtoyant des tas d’immondices qui jonchent les ruelles, respirant une odeur pestilentielle que dégagent ces déchets.

Ici, pas de latrines. Urines et matières fécales sont jetées dans les caniveaux, à quelques mètres des lieux d’habitation.   

Le commerce de sexe est l’activité principale de survie de nombreuses femmes qui vivent à Pakadjuma.  La plupart d’entre elles ont fui la pauvreté, notamment dans le Grand Equateur, pour "une vie meilleure", à Kinshasa.

Un constat glaçant : des jeunes filles, tout comme des adolescentes, pratiquent le vieux métier du monde. Certaines, âgées de 14, 15 ans, sont déjà mamans.

« J’aime le métier de sexe »

L’une des jeunes filles, Francine (nom d’emprunt), témoigne avoir commencé ce métier à l’âge de 12 ans :

« Je fais le commerce de sexe. C’était mon choix ! Mais, si tu rencontres mes parents, tu ne croiras pas que ce sont eux mes parents. Ça fait longtemps que je pratique ce métier. Je l’ai commencé à l’âge de 12 ans, après avoir fui de chez nous. Je suis d’abord allée à Funa, puis Kingabwa, après j’ai été à Tshangu avant de m’installer ici à Kawele. Aujourd’hui, j’ai grandi ».

Dans ses aventures sexuelles non protégées, elle dit avoir eu deux enfants. Mais, ils sont tous décédés. Malgré cela, « j’aime ce métier, car ma mère est en Angola. J’habitais chez mon oncle. Mais, il ne s’occupait pas bien de nous », explique-t-elle, accusant son oncle de s’attacher seulement à ses propres enfants.

Elle dit avoir aussi fréquenté quelques centres d’encadrement, où elle a pu étudier jusqu’en première année secondaire…

Le sexe à vil prix

Cependant, la prostitution n’est pas sans risque. Francine en énumère les conséquences :

 « Tu peux croiser un homme, il va avec toi, et il te frappe au lieu de te payer. Pendant la nuit, tu croises des militaires, ils te ravissent tout l’argent. Si tu croises de nombreux voyous, ils te violent et ne ils ne te donnent rien. Il y a beaucoup de conséquences dans ce métier ».

Le commerce du sexe à Pakadjuma se fait à moindre frais. C’est ce qui attire de nombreux clients. La même fille donne des détails:

« Un client peut payer 20 000 francs congolais (7 USD). Un autre, 10 000 francs et il y a ceux qui donnent 5 000, 4 000 francs. Avec la conjoncture actuelle, nous acceptons même 3 000 francs (1 USD). Pour passer toute une nuit, nous exigeons 30, 45 jusqu’à 50 000 francs congolais».

Loyer moins cher

 Les raisons de la prostitution à Pakajuma sont plus souvent économiques. De nombreuses femmes fuient l’intérieur de la RDC pour s’y prostituer.  Tant que le social des Congolais ne sera pas amélioré, il sera difficile de mettre fin à la prostitution, notamment des enfants, pense un habitant de ce bidonville, Emmanuel.

Agent de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP, ex Onatra), il dit vivre à Pakajuma parce que le loyer y est très abordable :

« Les gens viennent ici car le loyer est moins cher. Entre 20 000, 30 000 francs congolais. Si une femme se retrouve sans mari, elle se lance dans la prostitution pour survivre. Nous voyons également les adolescentes, âgées de 11, 12 ou 13 ans, qui se prostituent. C’est par manque d’encadrement (…) Elles sont nombreuses ici ».

Certaines d’entre elles vivent avec leurs parents, alors que d’autres ont fui leurs familles ailleurs. Pour préserver l'éducation de ses enfants, Emmanuel a envoyé ses filles vivre dans une famille d'accueil loin de Pakajuma. 

« Moi je travaille. Mais, on attend trois mois pour être payés. J’avais mes enfants ici, j’ai dû les renvoyer à Bandundu », poursuit Emmanuel.

La police débordée

Pakadjuma, c’est aussi un bastion des viols ainsi que des violences basées sur le genre. Le taux de violences basées sur le genre et de violences sexuelles est plus élevé, selon l’ASBL Pakajuma Fondation. La police de la protection de l’enfant et lutte contre les violences basées sur le genre ne dispose pas de moyens conséquents pour mieux mener sa mission.

Toutefois, l’ASBL Pakadjuma Fondation a mis en place quelques projets en faveur des occupants de Pakajuma.  Au moins135 femmes ont appris à lire et à écrire. 77 femmes professionnelles de sexe ont abandonné cette activité.  43 se sont lancées dans d’autres activités génératrices de revenus. Certains de 6000 enfants de ce quartier fréquentent l’école grâce à cette ASBL.

radiookapi.net/CC



Kinshasa est une ville où tout va très rapidement. Dans différents domaines, la vivacité de la population se ressent, déchaînant des passions - parfois excessives - pour différents arts, sports, comportements et bien d’autres. Ces dernières années, les kermesses se sont multipliées sur toute l’étendue de la capitale congolaise, réunissant de nombreuses personnes les week-end mais pas que, même dans la semaine.

Faute d’espace, certaines kermesses empruntent des espaces dits “stratégiques” déjà occupés par les terrains de football. Dans la journée, le sport et dans la soirée une kermesse pour certains terrains dans les communes de Kalamu, Lingwala, N’djili, Lemba etc. Mais pour d’autres cas, les kermesses peuvent investir les lieux pendant  des mois avant de s’en aller, ou encore dans certains cas encore, elles investissent le lieu qui changent d’usage définitivement.

Ce que dénoncent plusieurs jeunes notamment et particulièrement dans la commune de Lingwala. Ces espaces ouverts peuvent servir de récréation pendant la période de vacances et de sports pour plusieurs. Une clameur qui devait faire mine d’interpellation pour le ministre des sports et loisirs ainsi que les autorités communales.

C’était mieux avant ? La question reste posée !

actualite.cd/CC



Attendu ce lundi 15 juillet au Parquet général près la Cour de cassation, ce lundi 15 juillet, le musicien Koffi Olomidé s'est fait représenter par ses avocats, dont Ruffin Lukoo. Ces derniers ont présenté au secrétariat du Parquet la preuve de l'absence de leur client du pays, en séjour pour une production musicale en Afrique du Sud. Son audition n'a donc pas eu lieu.

Le patron de l'orchestre Quartier Latin était invité, selon des sources judiciaires, à la suite de son passage à l'émission « Le Panier The Morning Show » sur la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le 6 juillet dernier.

Cet artiste avait tenu des propos « controversés » sur la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC.

Ses déclarations, jugées « dénigrantes et démobilisatrices » pour les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), lui ont valu une première convocation par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC), le 12 juillet.

 radiookapi.net/CC

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles