Il sont 4 sur la scène, 4 comédiens qui présentent cette pièce de théâtre d’un peu plus d’une heure qui est un coup des yeux sur un passé historique de la RDC dont de nombreuses personnes n'ont pas connaissance. Devant leurs micros comme jouant un concert de musique, accompagnés de 2 guitaristes et une batteuse ; David-Minor Ilunga, Tinah Way, Noel Kitenge et Jonathan Buba sortent d’un peu moins d’une semaine de résidence et jouent pour la première fois cette pièce de théâtre de Mohamed Kacimi, dramaturge algérien.

Ce spectacle a été présenté à la petite halle de l’Institut Français de Kinshasa, dans un contexte de célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RDC. Pourvu qu’il serve de rappel sur le contexte de cette acquisition de la souveraineté nationale au dépens des colons belges. Devant un public un peu à l'attente de la découverte de la pièce tant le titre n’en disait pas long, la surprise était toute inattendue qu’humoristico-musico-théâtrale.

Les 4 comédiens racontent un temps qui nous a tous précédés, reconstituant l’histoire selon un narratif africain, présentant des faits avec un regard autre que celui du colonisateur, avec un humour s'entremêlant à la gravité des propos sur le Congo et les “noirs”. Ils laissent également place à la musique de temps en temps, ce qu'ils entonnent entre rumba, reggae et autres rythmes. Les 3 musiciennes derrière y jouent toutes les 10 minutes ou presque.

L’histoire

S’il est inimaginable d’envisager un peuple, une civilisation sans histoire ; mais un peuple qui a été poussé dans un trou de mémoire autour de son histoire, c’est possible. Avec la colonisation, plusieurs étapes et faits historiques des colonisés ont été balayés. A combien plus forte raison, l’histoire qui a précédé les arrivées des colons. Ce théâtre tente de donner une coloration très congolaise avec le lingala dont parlent certains personnages de la pièce anglophones ou francophones dans la vraie vie. A l’exemple du Roi Léopold II ou de Stanley.

Les paroles ont été juste traduites mais elles restent les pensées exprimées de ces vraies personnes quitte à créer de l’indignation ou à renseigner tout simplement les spectateurs qui, pour beaucoup sont jeunes, et n’ont pas connaissance de cette partie de l’histoire, de leur histoire. Pourtant, Abdou Anta Kâ, dans son ouvrage Les Amazoulous, relève qu’inscrite dans la mémoire collective comme référence, l’histoire constitue un patrimoine auquel l’on recourt pour observer, décrire, interpréter le présent et envisager le futur.

Les personnages de la pièce de théâtre sont entre autres le Roi Léopold II et sa femme ou encore Henry Morton Stanley. Une bonne partie de l’histoire se passe à Bruxelles où le Roi des Belges vécut sans jamais mettre ses pieds au Congo qu’il a dirigé pendant plus de 20 ans en tant que sa propriété privée. Habillés en noir et blanc, ces comédiens parlent lingala et français, proférant des paroles tout aussi condamnables qu’impérialistes dont le rejet est tout aussi systématique dans la génération actuelle.

A l’instar de ce qu’a dit Léopold II lorsqu’il envoie des colonisateurs belges en RDC à propos de la religion. « Les armes ne pourront pas faire taire toute l’Afrique, la religion fera le reste », ou lorsqu’ils se considèrent aussi supérieurs de par leurs races et leurs cultures et “civilisation”. Un spectacle teinté d’humour mais qui est un récit vrai qui doit interpeller.

Mircéa Eliade dans son livre Les aspects du mythe soutient qu’en un sens, si l’avenir s’ignore, le passé, partie du temps opposée au présent et au futur et correspondant aux faits et événements révolus, se pose et s’affiche en repère immanquable et visible de partout. Dès lors, le passé s’appréhende à travers l’histoire qui se veut le rappel des moments marquants de la vie de l’humanité tout entière ou d’une partie de ses composantes. L’histoire, c’est l’héritage événementiel qu’une génération d’hommes laisse à la postérité. 

Indépendance bâclée ? 

Dans un contexte de célébration de la fête nationale en RDC, commémorant l’indépendance proclamée le 30 juin 1960, c’était l’occasion de réfléchir sur cet aspect des choses. Pour David-Minor Ilunga, comédien et metteur en scène de la pièce, les pays africains en général ont été freinés dans leur progression et au moment où l’histoire devait être irréversible, on leur a remis une indépendance “quelconque”, avec une impréparation marquante de futurs dirigeants.

« On se rend compte de cette chose de l’indépendance qu’on nous a léguée après nous avoir mis dans une autre chose de la colonisation qu’on n’attendait pas, on ne sait quoi en faire, parce que depuis qu’on a cette indépendance on n’a pas l’impression d’être indépendant parce qu’on n’a pas d’outils intellectuels, même à la fois émotionnels et culturels pour comprendre ça », a dit David-Minor.

Mohamed Kacimi, auteur de la pièce de théâtre Congo Jazza Band, souligne le côté exceptionnel de l’histoire de la RDC par rapport à d’autres colonies.

“ Ce qui est exceptionnel, c’est qu’un homme qui n’a pas d’armes, qui n’a pas eu un seul soldat belge au front, qui arrive à acheter une population pour en faire sa propriété privée. On connaît l’histoire du Vietnam, du Sénégal, etc. Mais celle du Congo est une histoire particulière, ce n’est pas une colonisation mais un hold up d’un historique fait par un pays européen qui va voler un pays entier avec sa richesse ”, dit-il.

La RDC a célébré ses 64 ans d’indépendance cette année 2024. Plus de 6 décennies après, le pays peine à trouver son envol sur différents plans tant économique, social, politique, sécuritaire et bien d’autres. Ce qui parfois laisse entrevoir le problème au loin, dans les racines de la dépendance, des maux qui nous rongent.

Le projet 

Cette pièce de théâtre instructive est en pleine construction. Une partie a été présentée avec des comédiens lisant leurs textes, notamment. Ceux-ci sont en résidence d’environ deux mois pour préparer la version finale en salle, au mois de septembre ou octobre prochain. L’annexion ou le vol du Congo jusqu’au jour de la mort Lumumba fera notamment partie du spectacle à la prochaine présentation.

Le récit est une histoire vraie racontée par des comédiens qui gardent leurs vrais noms sans en porter d’autres. Derrière les instrumentistes sont toutes femmes : la batteuse et deux guitaristes.

Pour les acteurs de la pièce, beaucoup de gens n’ont pas accès à l’histoire, ceux pour qui le texte a été traduit ne connaissent pas cette histoire. « Il y a des traumatismes qu’on peut gérer si on connaît d’où ils viennent », ajoute David-Minor Ilunga, metteur en scène et comédien de Congo Jazz Band.

Kuzamba Mbuangu



Le chanteur Gally Garvey va marquer l’histoire le 31 août prochain. Pour la première fois, un artiste urbain congolais se produira en concert au stade Tata Raphaël de Kinshasa.

Ce stade pouvant accueillir plus de 50 000 personnes, Gally Garvey promet une prestation grandiose à son public. Il relève le défi de remplir cette grande enceinte.

C’est une première étape majeure dans la carrière de ce talentueux chanteur. Il sera la première star à fouler la scène du plus grand stade de Kinshasa.
 
Les fans qui veulent assister à ce concert événement peuvent déjà acheter leur billet sur le site ticketnayo.com. La billetterie en ligne est ouverte.

Avec ce méga concert, Gally Garvey marquera son empreinte dans l’histoire dans la musique congolaise. Ce n’est sûrement que le début d’une longue série de shows dans les plus grands stades !

Ordi Mande



La ministre du Genre Léonie Kandolo Omoyi a présenté la vision de son ministère le mardi 9 juillet 2024  à Kinshasa, devant les représentants des institutions publiques, sénateurs, députés, ministres, partenaires techniques et financiers, acteurs de la société civile et membres dudit ministère au cours de la matinée Genre organisée par son ministère, Onu-Femmes et l'ambassade de Suède en RDC .

Il s'agit de la vision d'une société congolaise fondée sur la famille, première cellule citoyenne où l'homme et la femme, fille et garçon, apprennent à vivre égaux tel que prescrit par la constitution en son article 12.

"Une société où la famille est cet oiseau Congo doté de deux ailes, au masculin et au féminin, qui battent en harmonie à l'unisson pour permettre un envol vers des lendemains promoteurs pour notre nation", a déclaré Léonie Kandolo Omoyi dans son discours.

Cette vision poursuit deux objectifs principaux, notamment la promotion de la masculinité positive sur le plan national et international et la promotion du Genre et la protection des droits des familles et des enfants.

Concernant les actions concrètes qui vont marquer son mandat, Léonie Kandolo compte  entre autres :

  .  Obtenir la gratuité des frais administratifs lors du mariage civil afin de sécuriser les familles et ceux qui la composent avec pour priorité la femme et l'enfant ; 
- Revisiter le Code de la famille dans le souci de protéger davantage les familles ; 
- Remettre sur la table de discussion au sein du Parlement, des églises, des organisations de la société civile et dans l'opinion en général la sensible question de la dot pour lui rendre son caractère symbolique ;
- D'installer le Parlement des enfants ;
- De prendre en charge les enfants souffrant du handicap mental ;
- De mettre en œuvre la stratégie nationale de la masculinité positive sur le plan national, régional et international ; 
- De rédiger la nouvelle politique Genre.

Présente à cette cérémonie, la cheffe de coopération à l'ambassade de Suède à Kinshasa, Kerstin Karlstrom s'est engagée au nom de son pays à poursuivre l'accompagnement à l'agenda du ministère du Genre.

Christel Insiwe



A la 49ème session de l’Assemblée parlementaire francophone (APF), trente-quatre pays participants ont signé, mardi 9 juillet à Montréal au Canada, une résolution condamnant l’agression de la RDC par le Rwanda.

Les participants ont aussi condamné, dans la même résolution, les morts et les violences de tout genre perpétrées par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

D'après le président de l’Assemblée nationale congolaise, Vital Kamerhe, il s’agit d’une victoire de la diplomatie parlementaire car la RDC a réussi à mettre en avant, son agression par le Rwanda. 

Du haut de cette tribune, il a souligné qu’en RDC, les Tutsis Congolais n’ont jamais été stigmatisés car, ils se retrouvent au Parlement, dans le Gouvernement, au sein de l’armée et de la police ainsi que dans toutes les sphères de gestion quotidienne du Pays.  

Cette guerre imposée par le Rwanda à la RDC n’étant pas une fatalité, Vital Kamerhe a donné la proposition de la République démocratique du Congo pour y mettre fin : 

« La solution la plus simple, c’est le retrait des troupes rwandaises et ougandaises du sol congolais afin de laisser la voix à une perspective de résolution pacifique de ce conflit. Car, il est temps pour l’Afrique de se lever et de marcher dans la paix vers son développement ».

radiookapi.net/CC



« Ne se bornant plus à apporter un simple soutien aux opérations du M23 dans les territoires de Rutshuru, de Masisi et de Nyiragongo, Force de défense rwandaise (RDF), s’implique désormais directement et de façon décisive », indique le rapport final du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, rendu public lundi 8 juillet.
 
Selon ce rapport, l’implication directe du Rwanda dans les combats, aux côtés des rebelles du M23, a permis aux deux groupes de dominer militairement dans le Petit Nord et d’étendre rapidement leur territoire jusqu’aux rives du lac Édouard. 
 
« S’appuyant sur des technologies et du matériel militaires de pointe, le M23 et la RDF ont renforcé leurs opérations conjointes, modifiant ainsi la dynamique du conflit. Ils ont notamment cloué au sol presque tous les moyens aériens militaires des FARDC », indique le rapport. 
 
Un conflit régional en vue
 
L’escalade rapide de la crise du M23 risque, selon les experts de l’ONU, de déclencher un conflit régional plus vaste. 
 
« Le M23, aux côtés de la Force de défense rwandaise (RDF), et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que la coalition de groupes armés locaux Wazalendo, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe faisant l’objet de sanctions, et la Force de défense nationale du Burundi ont continué de s’opposer dans de violents combats. Les FARDC ont reçu un soutien opérationnel et militaire de sociétés militaires privées et des contingents de la Communauté de développement de l’Afrique australe », écrivent ces experts.
 
Selon la même source, les vives tensions entre le Burundi et le Rwanda ont amené ces deux pays à se rapprocher des groupes armés étrangers basés au Sud-Kivu. Le Rwanda a notamment renouvelé son soutien à la Résistance pour un État de droit au Burundi (RED Tabara) et le Burundi a repris sa collaboration avec le Conseil national pour le renouveau et la démocratie-Forces de libération nationale (CNRD-FLN). 
 
Des civils exécutés
 
Le M23 et la RDF ont continué à punir les civils qu’ils soupçonnaient de collaborer avec les groupes armés ennemis, en particulier les Hutus, perçus comme proches des FDLR ou des Nyatura, notent les experts. Ils les ont exécutés, torturés, détruit leurs villages, pillé leurs biens ou les ont détenus de manière arbitraire.
 
Selon ce document, les groupes Wazalendo ont appliqué une économie de guerre violente dans leurs zones d’influence (pillages, rackets, enlèvements et assassinats de civils), etc. Ce qui leur a permis de prospérer.
 
Détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire
 
Le rapport des experts indique également que les conditions de sécurité et la situation humanitaire qui règnent dans l’Est de la République démocratique du Congo, toujours en proie à une violence intense, ont continué de se détériorer. Les tensions régionales ont exacerbé le conflit et les combats dans les trois provinces orientales.
 
« Au Nord-Kivu, les Forces démocratiques alliées (ADF), groupe armé faisant l’objet de sanctions, ont intensifié leurs attaques contre les centres urbains de la RDC, et poursuivi leurs opérations en Ouganda. Elles ont causé le plus grand nombre de morts, principalement des civils », peut-on lire dans le rapport. 
 
Les experts révèlent que les ADF ont établi de solides réseaux dans les prisons, en particulier à Kinshasa, où les détenus qui leur sont affiliés ont recruté et mobilisé des combattants et des collaborateurs.
 
Des Wazalendo, alliés des FARDC
 
Les experts font remarquer que le Gouvernement congolais emploie officiellement des groupes armés Wazalendo pour combattre le Mouvement du 23 mars (M23). Ce qui fait que dans l’Est du pays, des groupes armés se prévalent de cette appellation pour justifier leur existence et leurs activités criminelles.
 
« Aucune suite n’a été donnée à la consigne du chef d’état-major des FARDC de mettre fin à la collaboration avec les FDLR. Bien que sous pression, celles-ci ont continué de jouer un rôle important dans le conflit. La participation de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) aux opérations contre le M23 et la RDF a exacerbé les tensions entre le Rwanda et le Burundi. La violence armée prolongée a intensifié la crise humanitaire déjà très grave », note le rapport. 

radiookapi.net/CC



La situation sécuritaire au Nord-Kivu sera suivie de près avant tout retrait de la Monusco dans cette partie du pays, a assuré lundi dernier la ministre d’Etat des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner. Des organisations nationales et internationales dont les Nations Unies sont unanimes que les conditions ne sont pas encore réunies pour le retrait de la mission Onusienne dans le Nord-Kivu, région en proie aux massacres des civils depuis bientôt 10 ans par les islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF). 

"Par rapport au Nord-Kivu évidemment, nous ne voulons pas précipiter une situation dans laquelle la vulnérabilité et la volatilité du contexte sécuritaire pourraient être exploitées davantage. Nous voulons un retrait responsable, durable et ordonné de la Monusco, cela veut dire que quand il s'agit du Nord-Kivu, nous allons prendre en compte les évolutions que nous voyons sur le terrain afin de prendre des décisions responsables et d'amorcer ce processus quand les conditions les plus propices sont réunies, capitaliser aussi ce que nous avons appris au Sud-Kivu pour nous rassurer que nous allons avoir encore plus du succès plus rapidement en capitalisant sur ces apprentissages du Sud-Kivu", a déclaré la Minaffet lors d'un briefing de presse.

La Monusco a fermé ses bureaux au Sud-Kivu en juin. La prochaine étape devrait être l’Ituri et le Nord-Kivu. Mais la situation sécuritaire dans ces deux provinces ne sont pas favorables au retrait. La France a demandé lundi au Conseil de sécurité de l’ONU de maintenir la Monusco dans les deux provinces précitées. 

Le gouvernement congolais reconnaît que la mission a encore de rôle à jouer dans l’Est du pays notamment aux côtés de la force de la SADC déployée pour faire face aux rebelles du M23. 

"Je pense que ce qui est important aussi à retenir ce que la présence de la Monusco au Nord-Kivu est aussi encore très importante pour nous parce que la Monusco fournit et va fournir un appui à la SAMIDRC et donc la SAMIDRC la mission venue de la SADC pour nous accompagner, pour donner une réponse plus robuste à l'agression rwandaise dépend aussi partiellement d'un appui logistique de la Monusco. Donc dans le souci de nous assurer que notre première priorité qui est la pacification de la partie Est du pays est pour l'instant surtout du Nord-Kivu où nous avons la présence de 4000 soldats RDF, nous ne voulons pas précipiter les choses, nous voulons amorcer ce processus quand les conditions les plus propices sont réunies", a indiqué la cheffe de la diplomatie congolaise. 

Mais la question d’un appui de la Monusco à la SAMIRDC n’est pas encore décidée au Conseil de sécurité de l’ONU. Lundi, les USA ont indiqué qu’ils étaient favorables seulement à un soutien limité de l’ONU à la SAMIRDC afin de ne pas compromettre la démarche politique pour trouver une issue à la crise qui secoue l’Est congolais. 

Clément MUAMBA



Communication 

Derrière l’écran ou ballon en main, les Congolais aiment soutenir leurs champions. Ils ont eux aussi leurs passions et fruit de l’évolution du divertissement et également de la montée en puissance de certaines activités sportives au sein du continent africain et du pays, les loisirs évoluent. À ce sujet, quelles sont ces fameuses activités de plus en plus appréciées par les habitants de la RD Congo ? 

Les jeux vidéo 

Ne cherchez pas plus loin. Parmi l’ensemble des domaines qui constituent les divertissements numériques, celui des jeux vidéo est le plus porteur et celui qui connaît année après année, la plus grande augmentation du chiffre d’affaires. Cela s’explique par l’évolution et la polyvalence désormais atteinte par tous les éditeurs et acteurs de cet univers. 

Il n’a jamais été aussi simple de jouer aux jeux vidéo et c’est pour cela que tous les peuples et toutes les générations découvrent ou redécouvrent ces plaisirs simples. Sur console ou sur mobile comme dans la majeure partie des cas de nos jours, l’univers vidéoludique s’est implanté à vitesse grand V. 

Le divertissement numérique 

Au-delà du monde vidéoludique, c’est aussi le divertissement numérique dans son ensemble qui a franchi un nouveau palier. Le casino se vit désormais en ligne avec des opportunités assez édifiantes comme sur Wildz Casino et un attrait général qui laisse de nombreux autres domaines envieux. 

Les exemples ne s’arrêtent néanmoins pas seulement aux jeux de cercle puisque les plateformes de streaming ont également débarqué sur le continent africain, ouvrant de nombreuses opportunités à ceux qui le souhaitent et ceux qui le peuvent. Musique, cinéma, séries télévisées, streaming plus poussé sur Twitch ou YouTube : les manières de se divertir en ligne n’en finissent plus de croître et c’est sans surprise un attrait majeur pour toutes les jeunes générations du pays et d’ailleurs. 

Le handball 

Sans surprise, le football reste le sport numéro un sur le territoire congolais et les derniers exploits des Léopards à la Coupe d’Afrique des Nations font que cela n’est pas près de changer ! La route des hommes de Sébastien Desabre s’est stoppée en demi-finale de la CAN ivoirienne il y a quelques mois, mais le résultat était drastiquement opposé aux récents problèmes connus il y a deux ans pour la compétition de 2021. 

La population de RD Congo aime tous les sports et derrière le ballon rond, c’est la fameuse balle collante qui voit sa cote de popularité grimper en flèche depuis plusieurs années. Les autres Léopards – ceux privilégiant les salles aux terrains – ont marqué l’actualité avec Gauthier Mvumbi qui avait su faire le buzz lors des championnats du monde 2021 où il avait été surnommé le « Shaquille O’Neal congolais ». 

La puissance de l’équipe de handball ne s’arrête néanmoins pas à ce simple mastodonte et au sein de l’effectif, plusieurs joueurs issus directement du pays ou de sa diaspora constituent une sélection de premier plan sur le continent africain. Tête d’affiche de cette même sélection, Aurélien Tchitombi évolue désormais à Cuenca, en Espagne. Le Franco-Congolais était à la tête de la sélection qui a obtenu la seconde place aux Jeux Africains de 2023, pourtant disputés il y a quelques mois. Après la cinquième place de 2019 et la 6ème obtenue à la dernière CAN, nul doute que la progression de l’effectif est impressionnante et que l’on peut largement la considérer comme l’une des meilleures du continent. En ce sens, il est tout à fait aisé de comprendre l’attrait général qu’a le pays pour ces champions à l’avenir à n’en pas douter, prometteur. 

actualite.cd/CC



Le rapport récemment publié par les experts des Nations Unies sur la RDC continue de susciter des réactions dans la classe socio-politique congolaise. La particularité de ce nouveau rapport repose notamment sur le fait qu’il démontre le rôle de Kampala dans la guerre du M23 dans l’Est de la RDC. Les experts des Nations unies révèlent que certains dirigeants du M23 ont librement séjourné dans la capitale ougandaise où ils ont pu organiser des réunions avec d’autres chefs des groupes armés. Lamuka, une coalition de l’opposition exige pour ce faire, la rupture des relations diplomatiques avec l'Ouganda, ainsi que l'annulation de tous les accords avec le pays de Museveni. 

« Félix Tshisekedi et son gouvernement ont décidé de fermer sciemment les yeux en considérant l'Ouganda de Museveni comme un pompier alors que c'est un pyromane au même titre que le Rwanda. Lamuka exige la rupture des relations diplomatiques avec la République ougandaise, l'annulation de tous les accords militaires, qui ont justifié la présence de l'armée ougandaise à Beni, à Oicha, à Butembo et ailleurs; exige l'annulation de tous les accords dans le domaine des infrastructures», a déclaré à ACTUALITÉ.CD, Prince Epenge,, porte-parole de la coalition.

Kinshasa a toujours pointé du doigt le Rwanda dont les soutiens au M23 ont déjà été révélés par plusieurs organisations internationales, ainsi que les experts de l’ONU. Jusqu'ici, l’implication de l’Ouganda n'était pas publiquement évoquée même si au pays, plusieurs personnalités politiques ne cessent de citer Kampala d'être aussi derrière le M23. 

En effet, les armées congolaise et ougandaise mènent aussi des opérations conjointes contre les rebelles islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF) dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri). 

Par ailleurs, Lamuka s’insurge contre la trêve humanitaire de deux semaines décrétée sur les lignes des fronts au Nord-Kivu où des combats intenses ont opposé l’armée et le M23. Pour cette coalition, il faut le retrait pur et simple des troupes rwandaises du territoire congolais.  

« La trêve humanitaire demandée par les États-Unis d'Amérique n'a plus sa raison d'être. Après deux ans d'agression, plus de quatre territoires occupés, des milliers de Congolais tués et plus d'un million de déplacés, la meilleure trêve pour les Congolais, c'est le retrait pur et simple de notre sol. Et l'Amérique, la super puissance mondiale, a les moyens militaires et financiers pour contraindre le Rwanda et l'Ouganda à faire cela. Faire autrement, en demandant une trêve, serait de légitimer, de normaliser voire même de banaliser cette guerre d'agression, qui est en train de déchirer le Congo dans tous les domaines», a indiqué M. Epenge. 

Au cours des deux dernières semaines, le M23 a conquis plusieurs localités stratégiques au Nord-Kivu, dans le territoire de Lubero, notamment Kanyabayonga, Miriki, Kayna et Kirumba. Lors de leur dernière offensive militaire, le M23 et ses soutiens ont incendié plusieurs bases des FARDC, provoquant des déplacements supplémentaires de populations et aggravant une situation humanitaire et des droits de l'homme déjà catastrophique. Sans SAMIRDC, les FARDC et la MONUSCO ne parviennent à s’interposer.

Selon le Groupe d’experts qui rapporte au Comité des sanctions établi par le Conseil, le gouvernement du Rwanda a renforcé son soutien au M23, permettant à ce dernier de réaliser des gains territoriaux majeurs dans l'Est de la RDC. La crise du M23, en rapide escalade, comporte le risque très réel de provoquer un conflit régional plus large.

Samyr LUKOMBO

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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