Après son feuilleton judiciaire au tribunal de Versailles en France, le chanteur congolais nommé "Dobolo King" s’est produit dimanche 31 octobre, au terrain GD, dans la commune de Lemba, à Kinshasa, pour un concert live, à partir de 15 heures. Le terrain était noir de monde, sans jeu des mots !

Sans nul doute, le "Grand Mopao" a retrouvé son public local encore une fois, après avoir été notifié du report à une date ultérieure de son grand concert qu'il devait livrer à la Défense Arena, à Paris, en France.

Selon des témoins, le Quadra qui a regagné Kinshasa après ses déboires judiciaires, a paru serein et confiant pour son avenir. A tout considéré, ses fans lui ont témoigné un attachement viscéral.

Ali Kalonga



Les enseignements n’ont toujours pas repris dans plusieurs écoles publiques à travers la République. Les enseignants, censés rependre les cours ce lundi 1er novembre à l’appel de l’intersyndicale de l’EPST, ont résolu de poursuivre leur grève.  

Plusieurs parents, qui ont amené leurs enfants pour un début éventuel des enseignements, ont été déçus ce lundi. Les lignes n’ont pas bougé, malgré les négociations en cours entre l’intersyndicale de l’EPST et le gouvernement à Kisantu.   

Dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu), la rentrée scolaire n’est toujours pas effective dans les écoles publiques. Et la reprise prochaine des cours est hypothétique car les enseignants membres de syndicats SYNECAT, SYNEP et SYECO réunis en assemblée générale ce matin à Bukavu, ont décidé de poursuivre la grève.  

Au collège Alfajiri, une école catholique de référence de Bukavu, ce sont des passants qui sont aperçus dans l’enceinte de l’école. Toutes les salles des classes sont fermées. Seuls quelques bureaux administratifs et la bibliothèque sont ouverts.  

Quelques élèves sont venus lire quelques livres pour s’occuper en attendant la reprise des activités scolaires. Ils se disent angoissés par cette situation et espèrent un retour à la normale très bientôt.  

A l’athénée d’Ibanda, une école officielle, un groupe d’élèves venus se renseigner sur la reprise des cours.   

« Ils nous ont demandé de rentrer chez nous et de revenir voir demain », témoigne un élève lassé.   

Les enseignants n’ont pas repris la craie bien que présents sur le site. Ils assistaient à l’assemblée générale présidée par le Syndicat des enseignants du Congo pour décider de la levée ou non de la grève. Dans la matinée de ce lundi, ce sont leurs collègues des écoles catholiques et protestantes qui étaient également réunis en assemblée générale.   

Les enseignants membres de ces trois syndicats ont décidé de ne pas reprendre les cours à l’issue de ces assises.   

« Nous n’avons pas reçu assez de garanties pour la prise en compte de nos revendications », confie un enseignant.  

Cependant, les cours ont repris ce lundi 1e novembre dans toutes les écoles publiques de Kigulube dans le territoire de Shabunda (Sud-Kivu). Les élèves ont été accueillis ce matin par les enseignants qui « comptent sur la décision des assemblées générales des parents pour garantir la poursuite des activités scolaires à Kigulube ».   

Les reporters de Radio Okapi ont pu constater cette reprise dans trois écoles de la Shabunda ; à savoir : l'EP catholique Kigulube, l'Institut Tuendeleye et l'école technique Kilembela.   

Partout, les enseignants sont déterminés à poursuivre les cours. Mais, le problème de manque des frais de fonctionnement se pose partout.  

Le constat est mitigé à Matadi au Kongo-Central notamment. A Lubumbashi, certaines écoles publiques ont repris tandis que les écoles conventionnées poursuivent la grève et promettent de donner la suite à leur mouvement après la réunion des syndicalistes.   

Dans la ville de Bandundu, les écoles publiques maintiennent la grève car ayant renvoyé à la maison les élèves. 

radiookapi.net/CC



La célébration, le mardi 2 novembre 2021, de La « Journée Internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes » est célébrée en République Démocratique du Congo alors que le nouveau régime issu de l’alternance politique de 2019 totalise près de la moitié de son mandat, sur fond des manœuvres politiques pour l’organisation des prochaines élections prévues en 2023. C’est dans cette atmosphère que Journaliste en danger (JED) rend public son Rapport annuel 2021 sur l’état de la liberté de la presse et d’expression en RD Congo intitulé « Mauvais temps pour la presse en RDC… ». 

Dans ce rapport, au moins 110 cas d’attaques diverses contre les journalistes et les médias ont été enregistrées cette année, dans un contexte général marqué par la crise sanitaire dûe à la pandémie du Covid-19, une autre crise politique consécutive à la rupture de la coalition « FCC- CACH » entre l’actuel Président Felix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila. Sans oublier, la crise sécuritaire marquée par l’état de siège dans les deux provinces du Nord- Kivu et Ituri à l’Est du pays.  

Pour cette année 2021, plus de la moitié des cas d’atteintes à la liberté de la presse, soit 51%, touchent à la sécurité physique des journalistes, et sont constituées des menaces qui précèdent parfois les assassinats ; des agressions physiques et des journalistes contraints à vivre dans la clandestinité, loin de leurs maisons et de leurs familles pour échapper à la mort, suite à des menaces des miliciens ou des militants politiques.

La multiplication des cas d’attaques et d’agressions physiques contre les journalistes, sont emblématiques d’une tendance à la détérioration de l’environnement sécuritaire de travail des médias qui s’est développée au cours de cette année et qui a culminé par 1 cas d’enlèvement et 3 cas d’assassinats des journalistes. Dans le lot des 110 cas d’atteintes diverses à la liberté de la presse, répertoriés sur l’ensemble du territoire national congolais, 48 cas ont été recensés à l’Est du pays dont 25 cas dans les deux provinces sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri.   

Trois ans après son accession au pouvoir et en dépit de ses nombreuses promesses faites à la presse, le nouveau pouvoir n’a toujours pas su lancer des signaux forts en faveur de la liberté de la presse. A ce jour, aucune action de grande envergure n’a été prise ni sur le plan politique, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan sécuritaire en faveur de l’exercice du métier de journaliste.

A l’analyse de la situation préoccupante actuelle de la liberté de la presse en RDC et en vue de répondre aux attentes urgentes de la presse, JED demande au gouvernement la mise en œuvre des actions prioritaires suivantes : 

 - Réformer sans délai, le cadre légal répressif actuel, à savoir, la Loi N°002 du 22 juin 1996, portant modalités de l’exercice de la liberté de la presse, en consacrant la dépénalisation des délits de presse afin que les journalistes puissent exercer sereinement et librement leur indispensable rôle de quatrième pouvoir ; 

- Doter la RDC d’une loi d’accès à l’information qui fera obligation à tous les mandataires publics de publier toutes les informations d’intérêt général, non couvertes par le secret, pour des raisons de sécurité nationale 

 - Mettre fin aux arrestations des journalistes et aux suspensions arbitraires des médias en confiant à un organe de régulation indépendant l’exclusivité des prérogatives de sanctions et en sensibilisant les forces de sécurité et acteurs du monde judiciaire aux droits et devoirs des journalistes ; 

- Mettre en place un mécanisme national de protection des journalistes doté des moyens et des relais dans les différentes institutions afin que les exactions commises contre les professionnels du secteur ne restent pas impunies ; 

- Mettre fin à l’impunité des crimes commis contre les journalistes

actualite.cd/CC



"Riposte", c’est le thème d’une exposition d’œuvres d’art qui s'est tenue du 29 octobre au 30 novembre dans la salle d’exposition de l’Académie des Beaux-arts à Kinshasa. Cette expo multidisciplinaire présente les travaux de fin d’études académiques 2020-2021 des étudiants finalistes et certains débutants des nouveaux départements.

Les étudiants qui exposent évoluent dans divers domaines, notamment architecture d’intérieur, communication visuelle, peinture, photographie, design, céramique, sculpture, métal et conservation et restauration des œuvres d’art. Le vernissage de cette exposition a eu lieu vendredi 29 octobre. 

radiookapi.net/CC



Les négociations à la Conférence des Nations-Unies pour le Climat (COP26) ont débuté ce dimanche 31 octobre 2021 à Glasgow, en Écosse (Royaume-Uni).

197 parties vont pouvoir négocier afin de stabiliser la température mondiale à 1,5°C  et arriver à l'objectif mondial d'atteindre zéro émission nette de carbone d'ici 2050.

Comment la République démocratique du Congo qui détient plus de 60% de la forêt du Bassin Congo compte-t-elle faire entendre son message ? 

Selon l'Ambassadeur Tosi Mpanu-Mpanu,Négociateur Senior de la RDC sur les questions climatiques, la République démocratique du Congo en tant que "Pays Solution" ne va pas défendre ses intérêts toute seule au risque que sa voix dilue et ne soit pas entendue.

Pour ce faire, elle va négocier à travers plusieurs coalitions notamment les pays de la COMIFAC (Commission des Forêts d'Afrique Centrale). Le pays veillera à ce que sa position vu ses potentialités soit reconnue et prise en compte. 

"Il s'agit d'une négociation multilatérale sous le guide des Nations-Unies où il y a 197 parties. Lorsque vous avez une stratégie à défendre et que vous le faites seul, il y a de fortes chances que votre voix soit diluée parce qu'il y a énormément des pays qui veulent tirer le drap de leur côté. Et la RDC a élu de ne pas défendre ses intérêts non pas toute seule mais à travers certaines coalitions des négociations. Elle essaie de trouver une juste compensation pour le rôle que joue ses forêts. Elle s'engage au sein du groupe des pays de la COMIFAC (Commission des Forêts d'Afrique Centrale)", a expliqué à DESKNATURE.COM et ACTUALITE.CD, Ambassadeur Tosi Mpanu-Mpanu, Négociateur Senior de la RDC sur les questions climatiques.

Et d'ajouter :

"La RDC amène également son message au sein du groupe des pays les moins avancés qui sont les moins responsables de la pollution. La RDC essaie que la position commune de tous ces pays  puisse tenir compte du rôle de sa forêt. Et enfin, la RDC s'engage au sein du groupe des pays africains, 51 pays qui parlent d'une seule et même voix. C'est une voix qui ne peut pas être ignorée. Donc, c'est comme ça que depuis la COP21 la RDC essaie de faire avancer ses intérêts en  parlant haut et fort mais en faisant de telle sorte que sa position soit reprise dans les positions communes de différentes coalitions dans lesquelles la RDC est active".

Lors de la COP26, la République démocratique du Congo, représentée son chef d'État Félix Tshisekedi et L'Initiative pour les forêts d'Afrique centrale, représenté par le Premier ministre britannique, Boris Johnson représentant les groupes des bailleurs , vont conclure la deuxième phase du partenariat RDC-CAFI pour la prochaine décennie (2021-2031) pour un budget de 1 milliard de dollars américains.

Auguy Mudiayi



À travers une déclaration faite ce vendredi 29 octobre, le banc syndical des enseignants a annoncé la suspension de la grève des enseignants déclenchée depuis le début de la rentrée-scolaire 2021-2021, et la reprise des activités dès ce lundi 01 novembre.

« Après concertation, vue l’urgence et la nécessité, conscient de la responsabilité citoyenne et patriotique qui caractérisent l’enseignant congolais, le banc syndical suspend la grève déclenchée sur l’ensemble du territoire national de la République, à dater de ce lundi 1er novembre 2021», peut-on lire dans cette déclaration commune.

Néanmoins, le banc syndical des enseignants a fixé quelques préalables. Il s’agit notamment de :

  • L’obtention de la note circulaire définissant clairement le champ d’application de la gratuité de l’enseignement et ce, séance tenante, impliquant aussi le banc syndical;
  • La définition de la prise en charge, par l’Etat, des enseignants œuvrant dans les écoles primaires publiques non payées ;
  • Le paiement de toutes les N.U identifiées, à partir du mois de novembre avec rappel du mois d’octobre 2021 ;
  • La réactivation des écoles et bureaux gestionnaires victimes de la désactivation depuis le mois de juillet 2021 ;
  • L’identification de la traçabilité du compte reliquat de la paie des enseignants comme source extrabudgétaire à verser au compte de l’EPST.

Cette décision a été prise au deuxième jour des assises de la commission paritaire gouvernement-banc syndical qui se déroulent à Mbuela lodje, dans le territoire de Kisantu, en province du Kongo-central.

Carmel NDEO



L'Eglise du Christ au Congo (ECC) décide de rompre avec les six (6) confessions religieuses signataires du Procès-Verbal de désignation du Président de la Commission Électoral Nationale Indépendante et d'un membre de la plénière pour le compte de la plateforme des Confessions religieuses. C'est ce que renseigne les résolutions de la 58ème réunion extraordinaire de l'ECC, tenue du lundi 25 au mercredi 27 octobre 2021, à la Cathédrale du premier Centenaire Protestant, axée sous le thème : « l'Eglise du Christ au Congo, sentinelle en République Démocratique du Congo» (Ezéchiel 33:1-7), en perspective d'examiner, la position de l'Eglise face aux enjeux de l'heure.

Pour l'ECC, la RDC traverse une crise multiforme, dont l'une des causes est l'entérinement "contesté" des nouveaux membres de la CENI. Sur ce, elle annonce sa rupture avec les six autres confessions religieuses.

"Décidons la rupture d'avec les six (6) confessions religieuses signataires du Procès-Verbal de désignation du Président de la Commission Électoral Nationale Indépendante et d'un membre de la plénière pour le compte de la Plate-forme des Confessions religieuses que nous décrions et proposons la redéfinition des valeurs, du mode opératoire de la Plateforme ainsi que la révision de sa charte", indique la déclaration de la 58ème session extraordinaire de l'ECC.

L'Eglise du Christ au Congo demande également aux 6 confessions religieuses pro-Kadima et les autres membres de la CENI, de demeurer indépendantes à l'égard du politique.

"Leur demandons de jouer leur rôle de moralisation de l'espace politique conformément aux valeurs éthiques et de demeurer indépendantes vis-à-vis du politique", note l'ECC.

Précisons que plusieurs branches de l'ECC ont pris part à ces assises telles que : la Mission des laïcs protestant (Milapro), les fédérations des jeunes, femmes et des hommes de l'église du Christ au Congo.

Jordan MAYENIKINI



Huit ans de prison ferme ont été requis lundi contre la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé, jugé devant la cour d'appel de Versailles, en région parisienne, pour agressions sexuelles et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses lors de tournées en France, des accusations dont il s'est vivement défendu. 

A 65 ans, le chanteur franco-congolais à la renommée internationale s'est pour la première fois expliqué en public sur les charges qui pèsent sur lui, alors qu'il n'avait pas assisté à son premier procès en 2019. 

Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis pour "atteinte sexuelle" sur l'une des jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et relaxé pour l'essentiel des autres charges. Le ministère public, qui avait requis sept ans d'emprisonnement ferme, avait fait appel. 

Lundi, l'accusation a demandé de revenir sur le "naufrage" du premier jugement et de reconnaître coupable cet "homme puissant", star internationale qui vit désormais en France. 

Les quatre plaignantes, assises au premier rang, ont déposé plainte entre 2007 et 2013, accusant Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises entre 2002 et 2006, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines. 

Depuis, aucune n'est retournée au Congo par "peur" des conséquences face à une star qu'elles surnommaient avant l'affaire le "président". 

A la barre, Koffi Olomidé - pull clair sous une grande veste marron - balaie l'accusation de séquestration, assurant qu'elles "allaient sur les Champs-Elysées" et que parfois "elles demandaient qu'on les accompagne", alors qu'elles ont affirmé à l'instruction qu'elles étaient escortées contre leur gré. 

- "Droit de regard" - 

Le chanteur a cependant reconnu qu'il avait un "droit de regard" sur leurs sorties, plaidant qu'il devait vérifier qu'elles ne cherchaient pas à rester en France à l'issue de la tournée. 

Les plaignantes avaient raconté pendant l'enquête s'être finalement échappées du logement en juin 2006 avec une corde de drap après avoir endormi les gardes à l'aide de somnifères. 

"C'est du cinéma, ça, Madame", a assuré à la barre le chanteur, de son nom d'origine Antoine Agbepa Mumba. "Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu'on allait repartir au Congo", elles voulaient donc rester en France à tout prix, a-t-il affirmé. 

Dans leur récit au juge d'instruction, les quatre jeunes femmes avaient accusé le chanteur de les faire venir parfois à l'hôtel, parfois en studio d'enregistrement, pour les forcer à avoir des rapports sexuels avec lui.  

"C'est faux, c'est tout faux", "à aucun moment je n'étais seul avec ces filles", s'est écrié à la barre M. Olomidé. "Comment vous pouvez faire l'amour dans un studio ? J'hallucine! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants...", a-t-il lancé. 

Il a aussi rejeté les accusations de mauvais traitements, soulignant avoir "des danseuses qui gagnent 600 euros" par tournée. 

A la barre, les parties civiles ont déclaré avoir été forcées à subir des relations sexuelles "plusieurs fois" puis "trois fois par semaine" pour l'une ou "trois ou quatre fois dans le mois" pour une autre. 

"Je me suis laissé faire, mais je n'avais pas envie", a expliqué l'une d'elles, son avocat Me David Desgranges parlant d'"emprise" du chanteur sur ses troupes. 

"Il n'y a absoluement aucun élément matériel accréditant les dires des plaignantes", a estimé dans sa plaidoirie Me Antoine Vey, avocat du chanteur, plaidant la relaxe. 

Le jugement a été mis en délibéré au 13 décembre. 

Koffi Olomidé a déjà été condamné, en RDC en 2012, pour violence, et avait été expulsé du Kenya en 2016 pour avoir donné un coup de pied à l'une de ses danseuses. 

Avec AFP

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