En vue d’éclairer certaines zones d’ombres, le collectif d’avocats de familles des victimes et de la Voix des sans voix (VSV) a sollicité au cours de l’audience de mercredi 1 décembre, le report des plaidoyers dans l’affaire de l’assassinat de l’activiste de droit l’homme Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana.
« Ces policiers ont quitté Kinshasa avec la bénédiction de certaines autorités et nous devons savoir comment on a organisé cette désertion simple, parce que n’oubliez pas que la Haute cour avait aussi instruit sur cette infraction de la désertion simple des prévenus », a argué Maître Mbikayi Muamba Elie, l’un des avocats des parties civiles.
Pour maître Mbikayi Muamba, il est primordial de connaître les contours de la fuite des policiers suspectés afin de permettre aux parties civiles de compléter leurs plaidoiries.
Cependant, ce dernier déplore le fait que, depuis le début du procès en appel, Christian Ngoy Kenga Kenga, chef du commando Simba, suspecté dans cette affaire, a choisi de boycotter les audiences.
A l’instar des parties civiles, le ministère public, dans une brève intervention lors de la même audience, a sollicité lui aussi une semaine de report pour lui permettre de rendre ses conclusions avant les plaidoiries, « Le dossier est trop complexe et demande une étude approfondie », a-t-il affirmé.
Aussitôt ouverte, aussitôt clôturée, l’audience du jour, tenue en foraine à la prison militaire de Ndolo, au cours de laquelle la Haute cour militaire devait suivre les plaidoiries des parties n’aura duré que quelques minutes.
Le colonel Ekofo, président de la Haute cour militaire, a accordé le report sollicité, renvoyant les plaidoiries à la huitaine.