Le procès en appel de l'activiste pro-démocratie Rossy Mukendi, tué le 25 février 2018 lors d'une marche des laïcs catholiques, démarre le jeudi de cette semaine devant la Haute Cour Militaire.
C'est ce que renseigne l'extrait de rôle portant la signature du greffier principal de cette juridiction, le colonel Marie Josée Benteke.
« Audience publique de la Haute Cour Militaire, de ce 06 octobre 2022 à 10 heures, siègeant en matière répressive au degré d'appel, dans la salle habituelle de ses audiences, située au rez de chaussée du nouveau Palais de justice... », lit-on dans ce document.
Au 1er degré, la Cour militaire de Kinshasa-Matete avait condamné le 10 janvier dernier, la commissaire supérieure, Carine Lokeso, à la prison à vie (servitude pénale à perpétuité) assortie de 10 ans de sûreté incompressible. Elle avait été reconnue coupable des infractions de meurtre et de violation des consignes.
Considéré comme l'auteur du tir ayant entraîné la mort de R. Mukendi, le brigadier en chef, Gérard Tokis Nkumbo, avait écopé la même peine. Il avait été disculpé de l'infraction de violation des consignes.
Cette juridiction avait infligé, par contumance, au garde du corps de C. Lokeso dénommé Franco Bivuala, une peine de 10 ans de prison pour violation des consignes.
Tous ces officiers condamnés ainsi que l'État congolais avaient été astreints de payer l'équivalent en francs congolais de la somme globale de 115.000 dollars américains aux parties civiles au motif des dommages et intérêts.
Ce montant n'avait pas rencontré l'assentiment des parties civiles. Celles-ci avaient interjeté appel. Lors de la plaidoirie, leur conseil avait réclamait une indemnisation à hauteur de 11 millions de dollars américains pour les préjudices subis.
Merveil Molo