Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères, a exprimé sa "vive inquiétude" concernant la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo, expert militaire belgo-congolais, suite à son implication présumée dans la tentative de coup d’État manqué du 19 mai dernier en RDC. Lors d'un entretien avec son homologue congolaise, Thérèse Kayikwamba Wagner, Lahbib a réaffirmé la position ferme de la Belgique contre la peine de mort.
"J’ai insisté sur l'opposition absolue de la Belgique à la peine de mort et sur la nécessité de respecter pleinement le droit à la défense dans tous les procès", a déclaré Hadja Lahbib dans un communiqué, faisant écho à l'engagement de la Belgique en faveur des droits humains.
La condamnation de Jean-Jacques Wondo a été prononcée par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, qui l’a reconnu comme "concepteur" et "auteur intellectuel" du coup d'État manqué visant la résidence de Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale. Outre Wondo, 37 autres prévenus ont également été condamnés à la peine de mort pour des accusations d'association de malfaiteurs, d'attentat et de terrorisme.
Les avocats de Jean-Jacques Wondo ont dénoncé un jugement "inique", affirmant que leur client a été condamné "injustement" et sans preuves. Ils ont annoncé leur intention d'interjeter appel dans les délais légaux. "Nous allons contester ce jugement, qui a été rendu sans la moindre preuve", a déclaré Me Carlos Ngwapitshi Ngwamashi, l’un des avocats de Wondo.
Clément Muamba