La défense a de nouveau demandé lundi 04 septembre, à la veille d'une nouvelle audience à Kananga (centre), la libération du journaliste congolais Sosthène Kambidi et des autres témoins entendus au procès du meurtre de deux experts de l'ONU en 2017 en RDC.
"A ce stade de l'instruction du dossier (...) Sosthène Kambidi n'est ni inculpé, ni prévenu, il comparaît en qualité de témoin (simple renseignant), souligne Me Dominique Kambala dans un nouveau courrier à l'auditorat militaire réclamant la libération du journaliste.
"Sa fuite n'est point à craindre", assure le courrier, dont l'AFP a obtenu une copie.
L'avocat compte donc réitérer à l'audience de mardi cette demande, valant également pour un journaliste reporter d'images, Israël Ntumba et deux autres personnes également entendues comme témoins, a précisé l'avocat à l'AFP.
"Nous avons confiance dans la justice congolaise", a-t-il ajouté, soulignant qu'en tant que témoins ces personnes n'ont aucune raison d'être détenues.
Correspondant au Kasaï central de l'Agence France-Presse et du site congolais d'information Actualite.cd, Sosthène Kambidi, également collaborateur occasionnel de RFI, a été arrêté le 20 septembre à Kinshasa, puis transféré à Kananga, chef-lieu de la province.
A l'audience publique de jeudi dernier, il a été interrogé sur la manière dont il avait obtenu rapidement après les faits des détails du déroulement du meurtre des experts ainsi qu'une vidéo de leur exécution.
Ses déclarations doivent être confrontées mardi à celles d'Israël Ntumba et des deux autres témoins cités.
Selon la version officielle des autorités de l'époque, les deux experts, Michael Sharp, de nationalité américaine et la Suédoise Zaida Catalan, ont été exécutés le 12 mars 2017 par des miliciens de la secte Kamuina Nsapu, alors en guerre contre l'armée régulière. Ce crime est aussi entouré de soupçons de duplicité de la part d'agents de l’Etat.
AFP/ACTUALITE.CD/CC