Alors que le délai imparti fixé par les avocats de la République démocratique du Congo (RDC) pour avoir les réponses d’Apple sur une série des questions lui posées est largement dépassé, la société américaine ne pipe mot sur les différentes préoccupations de la RDC quant à son implication présumée dans l’utilisation des minerais produits dans l’Est du pays. Une zone en proie à des violences de tout genre, orchestrées par le président rwandais Paul Kagame et ses soutiens via ses supplétifs du Mouvement du 23 mars (M23).

En ce qui concerne l’utilisation présumée des minerais de sang, le cabinet d’avocats mandaté par la RDC déclare qu’il dispose de nouvelles informations concernant l’utilisation par Apple de « minerais de sang » qu’il se serait procuré par des voies non reconnues. Les avocats de la RDC ont déclaré le mercredi dernier qu’ils disposent des nouvelles preuves qui leur ont été fournies par des lanceurs d’alertes. Ce qui, selon eux, renforce les craintes concernant l’approvisionnement de la firme américaine Apple en minerais provenant de la zone de conflit à l’Est de la RDC.

Dans une déclaration faite il y a quelques heures et relayée par l’agence Reuters, les avocats de la RDC sollicitent d’Apple les réponses à des questions sur sa chaîne d’approvisionnement. Le cabinet conseil sélectionné pour la cause a indiqué qu’il évaluait des probables poursuites judiciaires contre Apple. « Il est plus que jamais urgent que Apple fournisse de vraies réponses concernant sa chaîne d’approvisionnement », estiment les avocats de la RDC.

Le 22 avril 2024, le cabinet d’avocats « Amsterdam & Partners LLP », engagé par le gouvernement de la RDC, a informé Tim Cook, le PDG d’Apple, d’une série de préoccupations concernant la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise. Le cabinet a aussi écrit à la filiale de la multinationale américaine en France, lui demandant des réponses dans les trois semaines qui suivaient.

Amsterdam & Partners LLP enquête au nom et pour le compte de la RDC sur des allégations selon lesquelles des minerais extraits de l’Est du pays, par plusieurs entreprises et groupes armés, sont introduits en contrebande via le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi.

Quatre semaines plus tard, fustige le cabinet d’avocats, « le géant de la technologie est resté silencieux. Il n’a ni répondu, encore moins accusé réception des questions ».

Toutefois, selon Robert Amsterdam, l’un des avocats qui suit le dossier au nom et pour le compte de la RDC, son cabinet avait depuis, reçu de nouvelles preuves de la part de lanceurs d’alertes. « Il est plus que jamais urgent que Apple fournisse de vraies réponses aux questions très sérieuses que nous avons soulevées », a-t-il exprimé dans un communiqué.

Apple réfute les accusations

Apple, la multinationale américaine, avait précédemment affirmé qu’elle n’achetait, ni se procurer directement ou via des intermédiaires, des minerais bruts et qu’elle avait audité ses fournisseurs depuis plusieurs années et publié ses conclusions.

Dans un rapport publié l’année dernière, la société de Cupertino avait indiqué que 100 % des fonderies et raffineries de sa chaîne d’approvisionnement pour tous les produits Apple fabriqués en 2023, étaient connues et avaient participé à un audit indépendant sur les minerais de sang en rapport avec l’étain, le tantale et le tungstène et l’or.

« Nous n’avons trouvé aucune raison de conclure que l’une des fonderies ou raffineurs de 3TG de notre chaîne d’approvisionnement, au 31 décembre 2023, a directement ou indirectement financé ou bénéficié à des groupes armés en RDC ou dans un pays voisin », indique le rapport la société de Cupertino.

Peter Sahlas, un autre avocat du cabinet Amsterdam & Partners LLP, selon l’agence Reuters, a déclaré que des personnes ayant travaillé sur la vérification de la chaîne d’approvisionnement d’Apple en RDC ont signalé que leurs contrats avaient été résiliés après avoir exprimé des préoccupations concernant la présence de « minéraux de sang » dans la chaîne d’approvisionnement de la firme américaine.

« Nous engageons des discussions avec ces individus, évaluons leurs témoignages et nous en dirons plus une fois que nous aurons terminé des vérifications approfondies », a fait savoir Sahlas sans donner plus de détails.

Depuis la lettre envoyée en avril 2024 par les avocats engagés par le gouvernement congolais, les affrontements se sont intensifiés dans l’Est du pays où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de Rubaya, une ville minière clé pour le coltan utilisé dans les smartphones et autres appareils.

Pour rappel, dans une mise en demeure envoyée à Apple, l’État congolais reproche au géant de la tech d’utiliser des minerais stratégiques « exploités illégalement » qui proviendraient de mines où les « droits humains sont violés » par des rebelles. Pour le compte de la RDC, des courriers ont été adressés, par les avocats français William Bourdon et Vincent Brengarth, aux deux filiales d’Apple en France et à la maison-mère américaine. Ces lettres posent des questions subsidiaires sur les « minerais 3T utilisés dans les produits Apple ». Ces trois minerais sont le coltan (principale source du tantale), l’étain et le tungstène.

LePotentiel/CC



Pendant que les autres pays producteurs de cobalt représentent chacun moins de 10 % de la production mondiale, la République démocratique du Congo détient à elle seule, 70 % de la production, dont 15 à 30 % proviennent de mines dites artisanales et à petite échelle où les mineurs utilisent leurs propres ressources pour extraire les minerais. Un secteur devenu l'eldorado pour les sujets chinois et indo-pakistanais qui achètent ces minerais à bas prix, avec tout ce qui a comme violation des lois et qui ternit l'image de ce secteur artisanal en RDC.

Cette exploitation artisanale permet à des nombreuses entreprises de se ravitailler auprès des creuseurs d'autant plus qu'elle fournit un complément crucial à l’exploitation minière industrielle à grande échelle, qui produit la majeure partie du cobalt dans le monde. Ici, le constat qui est fait est que des "puissantes forces économiques attirent des personnes démunies vers l’exploitation minière dans des régions qui n’offrent pas d’autres moyens de subsistance"

L’exploitation minière artisanale se déroule souvent à proximité des opérations industrielles à grande échelle, car les mineurs sont attirés par les concessions minières des entreprises dont les réserves de cobalt sont prouvées. D'après Jean-Marie Tshizainga Sanama, ancien ministre des mines de la province du Lualaba, "bien qu'illégal, ce secteur offre des opportunités d’emploi à des centaines de milliers de mineurs en RDC et nourrit des millions de personnes si l’on tient compte des familles des mineurs". 

En réalité, plusieurs sources contactées affirment que le secteur artisanal génère beaucoup plus d’emplois en RDC que l’exploitation minière à grande échelle, qui fait largement appel à des machines plutôt qu’à des humains. Car dans ce marché florissant, la RDC a une carte importante à jouer avec son économie qui dispose de plus de 60% des réserves mondiales de cobalt.

Mines artisanales, un refuge des sans emplois 

L’exploitation minière artisanale a un fort impact sur la réduction de la pauvreté et la croissance des revenus locaux, en particulier en ce qui concerne les emplois moins qualifiés. Outre son importance économique, l'exploitation artisanale est confrontée à un certain nombre des défis en matière de durabilité qui continuent à faire débat dans les médias, même au sein des organisations non gouvernementales. Ces défis comprennent les risques de diligence raisonnable, surtout pour ce qui inclue le travail des enfants et le manque de transparence au sein des chaînes d'approvisionnement locales. 

D'autres aspects tels que la rémunération inéquitable des exploitants artisanaux ou les conditions de santé et de sécurité au travail inadéquates représentent des défis tout aussi importants. Ces défis se manifestent sur fond d'un faible niveau de formalisation du secteur artisanal.

Cartographie des sites miniers artisanaux

Pour la seule province du Lualaba où l'on retrouve le cobalt, l'on dénombre d'après les données fournies par les services techniques du Ministère des mines, dont SAEMAPE (Service d’assistance et d’encadrement des mines artisanales et à petite échelle), plus de 100 mines artisanales du cobalt, dont 58 sites sont administrativement viables. Et l'évaluation de ces données indiquent qu'il existe plusieurs coopératives opérant sur des sites miniers artisanaux de cobalt qui présentent un potentiel de développement à long terme. Cependant, d'autres sites d'exploitation minière artisanale et à petite échelle ne permettent pas à ce jour un engagement de ce type, pour diverses raisons. C'est entre autres, l'informalité et l'illégalité dans le secteur artisanal et à petite échelle, qui constituent des obstacles majeurs pour la mise en place de programmes de soutien. Cela implique le risque que les partenaires de la RDC dans ce secteur, ne s'intéressent qu'à un nombre restreint de mines, ne stimulant que peu d'améliorations significatives sur l'ensemble du secteur de l'exploitation minière artisanale.

Dans cette province du Lualaba, environ 200.000 personnes travaillent comme mineurs (creuseurs) informels dans les mines artisanales de cobalt. Donc, dans la chaîne d’approvisionnement, ces dernières sont liées à des risques majeurs en termes des droits de l'homme, selon plusieurs documentations et rapports publiés par des ONG locales, membres de la société civile, consultés par ACTUALITE.CD. La prédominance de l’exploitation minière artisanale génère des défis importants pour la mise en œuvre pratiques d'approvisionnement responsable. Mais bien qu'ils soient illégaux, ces creuseurs travaillent pour enrichir les expatriés.

Secteur minier artisanal, eldorado des expatriés 

L’exploitation minière artisanale et industrielle sont intimement liées en République démocratique du Congo. En dehors du nombre considérable de personnes qui affluent vers les sites miniers industriels à grande échelle pour tenter de récupérer de petites quantités du précieux minerai, il est pratiquement impossible de séparer le flux de cobalt issu de ce secteur artisanal. Ce secteur connaît la forte présence des expatriés qui prennent d'assaut les sociétés coopératives appartenant aux congolais. Ces chinois et indo-pakistanais achètent ce produit à vil prix, c'est-à-dire, comme bon leur semble. Cela, malgré des multiples appels à contestation de la part des responsables de ces sociétés  coopératives locales.

Ces expatriés font tout sur terrain, pour imposer leur mode d'achat de ce minerai précieux utilisé dans la fabrication des batteries électriques. Une situation que dénoncent les responsables locaux. C'est le cas de John Muteta, gérant et président de la Coopérative minière de l'émergence artisanale du Lualaba (COMEAL), qui exploite la mine artisanale de Lenge, dont le permis d'exploitation appartient à l'entreprise minière COMIDE (Congolaise des Mines et du Développement) . 

"Ces expatriés imposent le prix de nos produits comme bon leur semble, ou comme ils le souhaitent. Le prix est imposé, vous n’êtes même pas en mesure de discuter de vos propres marchandises. Nous sommes en tout cas consternés par cette situation. Nos autorités doivent s'y pencher pour des solutions adéquates. En plus de ça, on impose trop de taxes et redevances aussi bien formelles qu’informelles aux coopératives minières et tenanciers de dépôts. Est-ce que vous savez, pour qu'une société coopérative minière arrive à s’acquitter de ses obligations fiscales, elle doit débourser plus de 18000 $ USD pour commencer à travailler sur un site minier, en plus de payer des redevances fondées sur le volume. Maintenant avec tout ce que ces expatriés nous imposent comme prix, comment allons-nous nous développer ? Nous pensons que l'État devrait tout faire pour que nous soyons rétablis valablement dans nos droits", a confié John Muteta.

Ainsi pour harmoniser les régimes fiscaux national et provincial afin d’éviter la double imposition de taxes et de redevances sur l'exploitation artisanale qui ne fait qu'enrichir les expatriés, la société civile recommande à l'État de pouvoir publier un arrêté interministériel fixant des taux des droits et frais en rémunération des services rendus à percevoir par le SAEMAPE en vertu de l’article 542bis du Règlement minier, mais aussi publier un arrêté ministériel fixant les modalités de perception de la taxe de 5 % du revenu annuel de chaque société coopérative minière à titre de contribution aux coûts de réhabilitation des sites miniers, comme le prévoit l’article 417 du Règlement minier afin d'instituer de nouvelles zones d’exploitation artisanale viables et soutenir les sites miniers actuels en s’assurant également de leur viabilité.

"Nous société civile, pensons que pour bien permettre à ces coopératives et mineurs illégaux de bien travailler, l’État congolais doit tout faire pour rendre viables les zones d'exploitation artisanale. Les articles 109, 112 et 113 du code minier doivent aussi être respectés. Un combat que nous continuons à mener même lors de plusieurs ateliers organisés à Kolwezi, où se trouve d'ailleurs la plus grande réserve de ce minerai, des organisations internationales et locales que nous représentons recommandent au gouvernement congolais d'user de son pouvoir pour permettre à ces creuseurs et coopératives de vendre plus facilement leurs produits au prix réel", explique Mike Lameki, coordonnateur de l'ONG Congo Espoir.

Alors pourquoi cette exploitation artisanale demeure jusqu'à ce jour, un eldorado des chinois et indo-pakistanais ? Cette question est loin de trouver de réponse. Mais d'après les explications d'un expert en matière des mines à la Direction de protection de l'environnement minier à Kinshasa, qui a requis l'anonymat, "il n'est pas bon de condamner l'État". Car, dans les différentes initiatives, l'État veut à ce que toutes ces sociétés coopératives profitent des mines congolaises. Toutefois, il n'évite pas la question selon laquelle, le secteur minier artisanal est un eldorado des expatriés.

"En fait, dans l'esprit de l'autorité qui avait instauré tout ce qui a trait à l'artisanat, l'idée était de comment donner la richesse aux congolais. C'est-à-dire, comment les congolais pouvaient se retrouver dans les mines parce que quand on est dans le secteur industriel, il est très difficile pour les petits peuples de se retrouver et accumuler les richesses. C'est comme ça que vous avez vu la loi organiser tout ce qui est artisanal et aider les coopératives à migrer pour devenir des petites mines. Donc, ça devrait être échelonné. Mais cette situation a été vraiment remarquée au moment où la tonne du cobalt est allée jusqu'à 100.000 $ USD vers 2017. Et c’est là où on a vu que les congolais ne se sont pas vraiment retrouvés, parce que inféodés par les expatriés, les chinois sont entrés partout", a-t-il démontré.

Et d'ajouter : 

"Les congolais eux-mêmes préfèrent travailler directement avec les petits chinois et indiens que de réfléchir sur comment faire pour garder cette ligne à 100% nationale. Ils ne pensent même pas à ça. On avait à l'époque créer un lien entre la DPEM et le SAEMAPE pour travailler et avancer ensemble. Que la DPEM apporte son expertise dans ce que SAEMAPE n'avait pas, malheureusement ça n'avait pas marché."

Cet expert démontre qu’il est vraiment déplorable surtout que lorsque l'évaluation est faite, l'opinion constate avec regret qu'il n'y a pas d'épanouissement et que tout tourne en rond.

Qui approvisionne les entités de traitement des minerais

En se référant au code et règlement minier, il est clairement dit que ce sont les sociétés coopératives qui doivent approvisionner ces entités en minerais. Celles-ci sont des capitaux qui viennent installer des usines sans avoir un gisement. Elles reçoivent des agréments pour qu'elles arrivent à bien travailler. En recevant ces avis favorables, ces entités vont dresser une liste des sociétés coopératives avec lesquelles, elles ont signé un contrat d'approvisionnement. Malheureusement dans la faisabilité, c'est là où les congolais sont véritablement dupes. Partout où le reporter d’ACTUAITE.CD est passé, aucun congolais n'est permis de vendre directement les produits auprès d'une entité de traitement. Il est obligatoire d'avoir un commissionnaire chinois ou indo-pakistanais, comme qui dirait les congolais sont-ils devenus étrangers dans leur propre pays. Un malaise qui gagne toujours le terrain, et qui pousse à s'interroger "à quand la fin de cette magouille ?"

Création de la Société générale du Cobalt

Après plusieurs recommandations faites par les différents partenaires de la RDC dans le secteur minier, le gouvernement a été obligé de créer en 2019, l'Entreprise Générale du Cobalt (EGC), qui désormais, devrait détenir le monopole d'achat et de vente du cobalt artisanal en développant une chaîne de valeur responsable. Le but était d'améliorer l'exploitation, les conditions de vie des mineurs artisanaux, appelés "creuseurs". Malheureusement depuis, cette entreprise publique est restée largement inactive jusqu’à aujourd’hui, et c'est la RDC qui est actuellement perdante en matière de fiscalité, selon le rapport ITIE, publié il y a peu. 

D'après l'esprit de la création, EGC devrait veiller à ce que la production artisanale et à petite échelle de cobalt soit entreprise conformément aux normes définies. L'objectif de ces normes est d’assurer des conditions de travail décentes et de supprimer les principaux risques sociaux, éthiques et environnementaux qui ont historiquement affecté la production artisanale de cobalt.

Les normes d’exploitation dans le secteur artisanal d’EGC ont été établies par le Comité technique d’EGC pour fournir un référentiel afin de définir les standards de la production artisanale que EGC s’engage à respecter par l’achat d’un cobalt responsable. Le comité technique d’EGC a élaboré les normes pour les aligner sur la législation de la RDC en tenant dûment compte des travaux entrepris par d’autres acteurs dans le but de développer des normes de chaîne d’approvisionnement responsable pour la production artisanale de cobalt. Utopie ou réalité, la question reste pendante.

Au regard de tout ceci, l'opinion constate que l’État congolais n’est toujours pas en mesure de résoudre ce problème, d’autant plus que les sociétés coopératives dans leur globalité, ne disposent pas encore de zones d’exploitation artisanale viables. Malgré tous les efforts déployés par ses partenaires dans ce secteur, le gouvernement ne sait pas jouer son rôle de régulateur, car il ne sait pas fixer le prix de son cobalt issu de la production artisanale envahie par les chinois et indo-pakistanais. Et de ce fait, les creuseurs ne peuvent pas vendre leurs produits directement à l’unité de transformation. Ils sont obligés de passer par un commerçant chinois ou indo-pakistanais qui a le pouvoir de faire le lien entre les mineurs artisanaux et l'unité de transformation. Bref, les mines artisanales en RDC, sont un véritable eldorado pour les expatriés qui s'enrichissent au détriment des congolais.

Ben AKILI



Lors de la visite dimanche dernier du pasteur Moïse Mbiye dans l’église du prophète Baraka Mugusho, ce dernier n’a cessé de louanger la prouesse de l’artiste gospel. Selon ses dires, le concert de Moïse Mbiye est « celui qui fait du bruit à la face du monde ».

Plus encore, Baraka Mugusho a affirmé que « Moïse Mbiye a montré au monde entier qu’il ne faut pas blaguer avec l’église ». Une déclaration forte qui met en exergue l’empreinte laissée par l’événement à l’échelle planétaire.

Le prophète en a profité pour recadrer le débat sur les plus grands noms de la scène. « Il faut arrêter de faire des débats sur Ferre et Fally Ipupa, c’est le pasteur Mbiye qui occupe la première place », a-t-il tranché.
 
Baraka Mugusho a tenu à rendre hommage à l’exploit inédit réalisé par Moïse Mbiye. Une façon de saluer la portée exceptionnelle prise par ce concert Live au Stade des Martyrs.
 
Miguel Jegou Mpiutu


Le pasteur Baraka Mugusho a fait la liste des concerts ayant drainé plus de spectateurs, au stade des Martyrs de la Pentecôte.

En plein culte, Baraka Mugusho a indiqué que c'est désormais Moïse Mbiye qui détient le record des cartons pleins, après son concert livré le 19 mai dernier, suivi de Werrason, Ferré Gola, et Fally Ipupa.

Pour rappel, Moïse Mbiye est devenu le tout premier chanteur du gospel, à s'être produit dans la plus grande infrastructure sportive de la RDC, juste devant Mike Kalambayi, programmé deux mois plus tard. Il est le 11ème artiste rd-congolais, après King Kester, JB Mpiana, Werrason, Koffi Olomide, Papa Wemba, Bébé Tshanda, Fally Ipupa, Héritier Wata, Ferré Gola et Félix Wazekwa.

Juste après le stade des Martyrs, celui qu'on appelle affectueusement "La réserve de l'Éternel" va se produire le dimanche 09 juin prochain, au stade Diur de Kolwezi, dans la province du Lualaba. Il va livrer un doublé au Zénith de Paris, l'année prochaine.

Gratis Makabi



L'artiste musicien du gospel, Mike Kalambay, a livré un méga concert dans la soirée du dimanche 26 mai 2024, au Zénith de Paris, en France.

Celui qu'on appelle affectueusement "Papa Mike" s'est produit devant des centaines de personnes venues des quatre coins de la ville de Lumière. Plusieurs chantres de l'Éternel ont rehaussé de leur présence, dont l'Ivoirien KS Bloom.

Après cette salle mythique de l'Hexagone, Mike Kalambay va se produire au stade des Martyrs, le samedi 27 juillet prochain. Il deviendra ainsi le 12ème artiste rd-congolais à avoir relevé le défi de la plus grande infrastructure sportive de la République démocratique du Congo, après King Kester, JB Mpiana, Werrason, Koffi Olomide, Papa Wemba, Bébé Tshanda, Fally Ipupa, Héritier Wata, Ferré Gola, Félix Wazekwa et Moïse Mbiye.

Pour rappel, Le Zénith Paris - La Villette est la propriété de l'EPPGHV (Parc de la Villette), qui en a délégué l'exploitation à Colling & Cie, une entreprise privée spécialisée dans la gestion de ce type d'équipements. La salle a la capacité de 6.800 places assises.

C'est en 1981 que le ministère de la Culture, sous l'égide de Jack LANG, a ouvert ses portes au rock et, plus largement, aux musiques populaires. La politique du ministère visait alors à faire connaître la richesse des musiques d'aujourd'hui. En liaison avec les artistes et la profession, le ministère a confié une étude à Daniel COLLING, pour une salle de grande capacité à Paris.

Gratis Makabi



Désormais les quatre sénateurs qui vont représenter la province du Nord-Kivu à la chambre haute du Parlement de la RDC -République démocratique du Congo-, pour la législature 2023-2028, sont connus. 

C'est à l'issue des élections déroulées ce dimanche 26 mai 2024, à l'Assemblée provinciale du Nord-Kivu. Lesquelles élections ont été organisées par la CENI -Commission électorale nationale indépendante-.

Après dépouillement, les députés provinciaux ont jetté leur dévolu sur Mumbere Machozi Papy, candidat indépendant avec 9 voix, suivi de Kasereka Katokolyo Jean-Marie du regroupement politique AB 50 avec 8 voix, puis Shabani Lukoo Jacquemin de l'UDPS, élu avec 8 voix, et, enfin, Célestin Vunabandi reconduit après avoir gagné 6 voix.

Il convient de souligner que sur 48 députés provinciaux élus au Nord-Kivu, seulement 47 ont participé à cette plénière consacrée aux élections sénatoriales, auxquelles 34 candidats avaient postulé, afin de représenter le peuple à la chambre haute du Parlement.

Prehoub Urprus



La publication du gouvernement Suminwa continue à se faire attendre, près de deux mois après la nomination de la Première ministre par le Chef de l' État, Félix Tshisekedi. Ce retard, du côté de NSCC -Nouvelle Société civile congolaise-, est très mal digéré. Celle-ci accuse le Présidium de l'Union sacrée d'être à la base de ce blocage.

Il faudrait encore un peu plus de patience pour connaître les nouveaux membres du gouvernement Suminwa. Jonas Tshombela, président de la NSCC, dénonce la prise en otage du pays par le Présidium de l'Union sacrée, plateforme politique initiée par le Chef de l'État.

"Décidément, le pays est pris en otage par les velléités égoïstes du Présidium de l'Union sacrée, qui a pour critères le fanatisme. Les mêmes figures qui ont trahi les Présidents Mobutu, Kabila et Joseph Kabila sont aux manœuvres, pour distraire le Président Félix Tshisekedi, qui, à la fin, aura des comptes à rendre au peuple congolais", a-t-il indiqué.

Avant d'ajouter : "Nous ne sommes pas surpris que le pays soit pris en otage par le Présidium qui tient à placer mordicus leurs pions, parce que tous se préparent pour les élections de 2028, même s'ils font semblant d'être avec le chef de l'État".

Signalons que le gouvernement Suminwa est attendu par la population, pour ce deuxième mandat du chef de l'État Félix Tshisekedi. Ce dernier a, lors de ses récentes sorties médiatiques, promis de travailler pour l'équilibre de la géopolitique, ainsi que la présence des femmes.

Grevisse Tekilazaya 



C’est une scène horrible à laquelle plusieurs personnes assistent impuissantes après plusieurs tentatives d’intervention sans succès. Le marché municipal de Matete, le deuxième plus grand de Kinshasa après le gigantesque « Zando », situé au quartier Mutoto dans la commune qui porte son nom, a pris feu au soir du dimanche 26 mai 2024.

Sur place, c’est la désolation. Tout est en cendres. Marchandises, tôles et tout ce que cet incendie d’origine inconnue a rencontré sur son chemin ont été calcinés, notamment dans le pavillon où sont vendus des produits traditionnels, des bidons, des bouteilles en plastique et autres.

Depuis 18 heures, heure à laquelle le feu a commencé sa progression, à en croire plusieurs témoins du drame, c’est à 22 heures que le camion anti-incendie est arrivé sur les lieux. Les dégâts étant énormes, il n’y avait plus d’eau pour éteindre le feu, soupire un sapeur-pompier sous son masque, transpirant et visiblement épuisé.

« Ce feu a commencé à ravager depuis longtemps et a déjà malheureusement causé plusieurs dégâts. Arrivés sur place, nous avons essayé de couper la propagation afin que le feu ne se propage pas dans d’autres pavillons. Nous avons travaillé sans succès, car la capacité d’eau du premier camion n’était pas à la hauteur de la situation. C’est pourquoi nous avons demandé l’envoi d’une citerne de 14 000 litres pour arrêter ce feu », expliquait Cera à 23 heures, en attendant une intervention.

La population, quant à elle, déplore l’arrivée tardive du service anti-incendie, alors que l’incendie s’est déclaré à quelques encablures de la maison communale, du parquet de grande instance de Kinshasa Matete et du commissariat de police de cette municipalité.

« Nous ne savons pas encore l’origine de ce feu. J’étais sorti, et à mon retour, j’ai vu de loin un feu ici au marché. C’est très dur, car toutes les marchandises qui étaient ici sont calcinées. Les sapeurs-pompiers venus très tard ont tenté d’éteindre le feu mais n’ont pas réussi au regard de la gravité de la situation. L’État congolais est appelé à prendre les choses au sérieux pour redorer l’image du pays. En Europe, lorsqu’il y a un incendie, le service arrive rapidement sur place et le drame est évité. Pourquoi pas dans notre pays ? Regarde maintenant, c’est tout ce que font nos mamans qui est parti. Elles sont pour la plupart des veuves, comment vont-elles continuer à prendre en charge leurs familles ? » s’inquiète Guelord.

Outre les pertes de nombreux biens, une ancienne école de référence de Matete, Foyer, a également été endommagée par ce drame, brûlant de nombreux documents d’élèves.

« Mon cœur saigne de voir des ballons de vêtements, des stocks et des produits traditionnels que vendent nos mamans brûlés par ce feu, qui aurait pu être maîtrisé depuis 18 heures. On vit dans quel pays comme ça ? » s’interroge Merveille, 17 ans.

Plusieurs vendeurs et vendeuses alertés cette même nuit ne se sont pas retenus sur place, versant des larmes en voyant leurs capitaux partir en fumée. Certains jeunes hommes qui ont pu entrer dans le pavillon ont fait main basse sur tout ce qu’ils ont trouvé, avant que la grande citerne ne vienne maîtriser cette déflagration.

actuRDC/CC



Le Programme d'appui au développement rural inclusif et résilient (PADRIR) soutient 18 stations d'alevinage dans la ville de Kindu et les territoires de Kailo et Pangi, dans la province du Maniema. L’alevinage, qui consiste à repeupler les eaux douces en alevins pour la pêche ou la pisciculture, bénéficie de semences de clarias et de tilapia fournies par PADRIR.

Près de 100 jours après le lancement du projet, PADRIR et le Service national de développement de la pêche et de l'élevage (SENADEPA) ont visité ces stations pour évaluer l’évolution de la production. Le constat sur le terrain est satisfaisant : les clarias et tilapia se développent bien.

Cependant, les bénéficiaires ont exprimé des besoins supplémentaires pour assurer la réussite du projet. Ils ont demandé plus d'assistance, notamment en matériel de travail. Un bénéficiaire a déclaré : « Nous avons reçu les alevins de PADRIR, ce qui est pour nous un cadeau pour installer un projet durable. Pour pérenniser cette initiative, nous avons besoin de matériel et d'un protocole d'accord pour continuer nos activités. »

Paul, un autre bénéficiaire, a mentionné des difficultés pour nourrir les poissons, signalant que le stock d'aliments reçu est insuffisant : « Nous avons des difficultés avec les aliments, c’est insuffisant. » Pour compenser, ces pisciculteurs ajoutent des aliments locaux aux rations des alevins fournies par le projet.

En réponse à ces préoccupations, Modeste Maleshene, conseiller en charge de la programmation, du suivi et de l’évaluation chez PADRIR, a promis de résoudre ces problèmes rapidement. Il a annoncé la construction d'une écloserie à Kindu, qui permettra de produire des alevins et de fabriquer des aliments sur place : « Oui, c’est vrai ils ont raison. Nous prévoyons de construire une écloserie ici à Kindu, ce qui résoudra les problèmes d'accès aux alevins et d'alimentation, car elle sera associée à une provenderie. »

radiookapi.net/CC



Le dénouement est loin d’avoir lieu au Play-down dans le groupe B, le suspense est maintenu  jusqu’au bout. La journée du Dimanche était pleine en stresses, en rebondissements, et crispation. Le stade Tata  Rafael a vu le Dimanche 26 mai 2024 le Fc Céleste arraché le nul du dernier souffle au AC Rangers, l’Etoile du Kivu faire le boulot qu’il fallait devant l’AC Kuya  et l’OC Renaissance du Congo  faire douter le Daring Club Motema Pembe.  

Les chocs de la troisième journée étaient épouvantable, serrées et imprévisible. Les Yuma du FC  Céleste garde l’espoir après un match aboutit contre les Académiciens de l’Ac Rangers. Les Chérubins sont toujours hanté par l’inefficacité  malgré la domination dont il jouit chaque après match. Eviter la défaite était le dernier le souci pour Réné Makondele dont le club est toujours avant dernier.  Les Académiciens qui voulaient qu’une victoire pour se faire le plein de la santé, croquent la poussière. 

Kuya émoussé, renaissance respire de l’air de l’espoir

La douleur était Kuyaman. Domptés sur le fil le club de Livulu est sorti d’un match piètre contre l’Etoile de Kivu. Archi-dominateurs les Oranges ont arrachés le but du KO dans le dernier instant une récompense juste des  efforts .Le penalty obtenue dans les derniers instants sera  botté par Sapu Esende, Bayedila Manzambi suit à a bonne direction sans renvoyé le ballon loin. Essende se reprend pour le but fatal. Les Oranges de Bukavu relisent un hit-trick   pour cette lutte acharnée au maintien. L’entraineur  de l’AC Kuya n’a simplement pas cautionné ce revers en pointant du doigt le trio arbitral de la corruption.

Le derby fratricide était le plus âpre de la journée. Un scénario ding,  au ping-pong qui a émoustillé les spectateurs visiblement conquis. Glody Mambembe sera le premier à lancer les pétards dans ce derby Imanien  à la 5e minute va illustrer parfaitement les envies Renais.  Mais cela sans désemparer de l’ bonne aisance tactique mise en exergue par Mo Souliman. L’Egyptien a forcé les Oranges à une activité au milieu du terrain hors précédent avec un bloc médian. Le capitaine Vert et Blanc Junior Koné Abou à force de récupérer plusieurs ballons va catapulter une frappe lointaine dans les 15 derniers à l’entrée de la surface. Le même Junior Koné sera crocheté pour occasionner le penalty du 2-1 transformé par Bingi Belo. Les Oranges vont pas lâcher prise. Au retour des vestiaires ce sont eux qui mènent la dance avec le contre pressing dans la récupération de tous les ballons. Kanam’s à l’heure de jeu verra clair avec le but égalisateur venu d’une belle contre-attaque.

Céleste ne tient que d'une corde 

Tout va se décider lors de la prochaine et avant dernière sortie, mardi 28 mai 2024. Renaissance sur une sale assiette  misera gros pour stopper le bel élan de l’Etoile de Kivu. Le Daring va croiser les bottines à l’AC Rangers et le l’AC Kuya aura  le balle pour achever Céleste FC. Une victoire de Renaissance va garder l’adrénaline à son comble car heure il aura 4 points. Pareil avec Céleste. Tout peut basculer dans tous le sens dans le classement dominé par  le trio Rangers (7 points), Kuya (6 points) Etoile du Kivu (6 points). 

Jenovic Lumbuenadio

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