De 17h à 18h, Félix Tshisekedi s’est adressé aux députés membres de l’Union sacrée lors d'une rencontre à la cité de l'Union africaine. Durant les 30 premières minutes, le Président a pris la parole, avant de laisser s'exprimer une dizaine de députés sur les tickets de l’Union sacrée et divers enjeux, notamment la guerre dans l’Est de la RDC et la question de la représentativité de la Grande Orientale.

Félix Tshisekedi a demandé au présidium de l’Union sacrée de revoir le ticket proposé pour les six des sept postes du bureau de l’Assemblée nationale. Seul Vital Kamerhe, pressenti pour devenir le futur président de l’Assemblée nationale après avoir remporté la primaire contre Modeste Bahati et Christophe Mboso, semble assuré de son poste. Tous les autres postes pourraient voir de nouveaux candidats émerger. Le Président a insisté sur l’importance de prendre en compte la représentativité des femmes.

Lors de cette première rencontre avec les élus de la majorité, Félix Tshisekedi a également appelé à l'unité. Il a déploré les pratiques de certains députés de la précédente législature qui exigeaient de l'argent avant de participer à certains votes. Le Président a fermement averti que l’Assemblée nationale pourrait être dissoute si ces pratiques venaient à se répéter. Selon les informations de ACTUALITE.CD, les membres du présidium de l’Union sacrée sont appelés à se réunir dès samedi matin pour opérationnaliser les orientations reçues. Ce qui rend hypothétique la tenue des élections le même jour.

actualite.cd/CC



Le Conseil d'État, la plus haute juridiction de l’ordre administratif de la RDC, convoque l'Assemblée nationale à une audience publique prévue ce lundi 20 mai 2024. Cette convocation fait suite à la requête en référé-liberté introduite le jeudi 16 mai 2024 devant la section du contentieux du Conseil d'État par l’avocat Fiston Mukendi Lumpungu, agissant au nom et pour le compte de l’Alliance des Mouvements de Solidarité pour le Changement (AMSC), membre du regroupement politique Alliance des Acteurs Attachés au Peuple (AAAP) de Tony Kanku, qui a porté la candidature d'Antipas Mbusa Nyamwisi au poste de deuxième vice-président de l'Assemblée nationale.

"Dans le même contexte et à la même requête, je leur ai notifié que ladite cause sera appelée devant le Conseil d’État à l’audience publique du 20 mai 2024 à 9 heures du matin dans la salle d’audience du Conseil d’État, sise au Palais de justice, situé au croisement des avenues Pumbu et des Bâtonniers dans la Commune de la Gombe, ville-province de Kinshasa," lit-on dans une correspondance signée jeudi 16 mai par l’Huissier judiciaire près le Conseil d’État, Mite Kabamba Franck.

L’Alliance des Mouvements de Solidarité pour le Changement (AMSC), membre du regroupement politique Alliance des Acteurs Attachés au Peuple (AAAP), s’oppose à la décision contenue dans le communiqué officiel du président provisoire de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N'kodia Pwanga, rejetant la candidature du député national Mbusa Nyamwisi Antipas au poste de deuxième vice-président de l'Assemblée nationale.

"Cette décision est manifestement illégale en ce que la fameuse commission qui a traité les différents dossiers de candidatures a été constituée unilatéralement par l'Honorable Christophe MBOSO, aussi candidat au poste de deuxième vice-président, en violation du Règlement intérieur, c'est-à-dire sans que l'Assemblée plénière, organe suprême de l'Assemblée nationale, ait été consultée conformément à l'article 23, point 11 du Règlement intérieur. C'est ainsi que les membres délégués de ladite commission ont été sélectionnés sur la base des accointances tribalo-politiques dans le but d'exclure tous les candidats qui ne rencontraient pas son assentiment," ont fait remarquer les avocats derrière la candidature d'Antipas Mbusa Nyamwisi dans leur requête.

Au regard du Règlement intérieur, ont-ils rappelé, il n'est reconnu au bureau provisoire que la compétence de créer deux commissions, toujours avec l'accord de l'Assemblée plénière : la commission chargée de traiter les dossiers des députés nationaux en vue de la validation des pouvoirs, ainsi que la commission chargée de rédiger le projet du Règlement intérieur.

"Donc, cette troisième commission est illégale. Enfin, cette décision est manifestement illégale dans la mesure où la sanction d'irrecevabilité d'une candidature au bureau de l'Assemblée nationale n'est pas prévue par le Règlement intérieur. À ce propos, le bureau d'âge a une compétence liée conformément aux dispositions des alinéas 3e et 4e de l'article 27 : 'Le Bureau provisoire fixe, par décision de son Président, les dates de dépôt des candidatures, la durée de la campagne ainsi que la date du scrutin. Il affiche les listes des candidats aux différents postes du Bureau vingt-quatre heures après la clôture du dépôt des candidatures.' Le rejet ainsi institué relève d'une décision injuste, arbitraire et attentatoire aux droits et libertés fondamentaux," ont-ils soutenu dans leur requête.

Le bureau provisoire de l’Assemblée nationale a publié, mercredi 15 mai dans la soirée, la liste des candidats retenus aux différents postes du bureau définitif de cette chambre basse du Parlement. Seul le poste de rapporteur adjoint, réservé à l'opposition, enregistre deux candidatures alors qu'un seul candidat est retenu pour les autres postes.

D’après cette liste, aucune concurrence n’est organisée pour les six postes réservés à la majorité parlementaire. Les candidats du présidium de l’Union sacrée jouent et gagnent. Seules les candidatures qu'ils ont présentées ont été retenues par la commission spéciale dirigée par le député Willy Makiashi. Les candidatures d'Antipas Mbusa Nyamwisi, Geneviève Inagosi, Ngoyi Kasanji, Trésor Lutala, John Banza, Patrick Eshiba, ont été rejetées. Seul le poste de rapporteur adjoint, réservé à l’opposition, a deux candidatures : Dominique Munongo de Ensemble pour la République et Constant Mutamba de Dypro.

Selon le nouveau calendrier publié par le bureau provisoire de l'Assemblée nationale, l’élection et l’installation du Bureau définitif interviendront ce samedi 18 mai au Palais du Peuple.

Clément MUAMBA



Face au monopole chinois en République Démocratique du Congo autour des minerais stratégiques dont le cobalt, les États-Unis veulent se rattraper et combler leur retard. POLITICO.CD vous dévoile la nouvelle stratégie de l’administration Biden, qui tourne notamment autour de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler.

L’administration Biden a récemment décidé de lever une partie des sanctions imposées au milliardaire israélien Dan Gertler. En échange, ce dernier devra abandonner toutes ses opérations et ses actifs en République Démocratique du Congo (RDC). Cette décision, révélée par Bloomberg et The New York Times, a suscité une vive réaction parmi les militants des droits de l’homme et certains responsables gouvernementaux.

Trois ans plus tôt, les autorités américaines avaient resserré les sanctions contre Gertler pour ses pratiques commerciales jugées corrompues en RDC. Aujourd’hui, elles proposent un accord visant à renforcer l’approvisionnement en cobalt, un métal essentiel pour les véhicules électriques. Ce plan permettrait à Gertler de vendre ses parts restantes dans trois grandes exploitations de cuivre et de cobalt en RDC.

Une initiative controversée

Les espoirs de l’administration Biden reposent sur l’idée que, débarrassée de la présence de Gertler, la RDC deviendrait plus attrayante pour les investisseurs occidentaux. Ces derniers pourraient alors contribuer à augmenter l’approvisionnement en cobalt pour les États-Unis, à un moment où les constructeurs automobiles cherchent à accroître leur production de batteries domestiques.

Cependant, au sein même des départements d’État et du Trésor, des voix s’élèvent contre cette initiative. Certains responsables estiment que Gertler ne devrait pas être autorisé à tirer profit de ses transactions passées, transactions qui, selon eux, ont privé les citoyens congolais de plus d’un milliard de dollars de revenus miniers.

Dan Gertler, fils d’un des plus grands diamantaires d’Israël, a commencé à investir en RDC il y a près de trente ans. Il est rapidement devenu l’un des principaux détenteurs de droits miniers en Afrique centrale, mais aussi une figure controversée accusée de s’enrichir au détriment de la population locale. Gertler a toujours nié ces accusations, affirmant que ses investissements ont rapporté des milliards en taxes à la RDC et créé des milliers d’emplois.

La stratégie pour faire face au monopole chinois en RDC

Pour certains membres de l’administration Biden, cet accord représente une solution pour corriger un désavantage concurrentiel des États-Unis face à la montée en puissance de l’industrie des véhicules électriques. Mais cet accord révèle également les compromis auxquels les dirigeants mondiaux doivent parfois consentir lorsque les efforts pour tenir les individus responsables de leurs actes entrent en conflit avec les intérêts politiques et économiques de leurs pays.

Aujourd’hui, les entreprises minières chinoises détiennent ou contrôlent la plupart des sites de production de cobalt en RDC, qui a fourni 76 % de l’approvisionnement mondial de ce métal l’année dernière. La dernière grande entreprise minière américaine a quitté la RDC en 2020, au début de la révolution des véhicules électriques.

Deux hauts responsables de l’administration Biden, sous couvert d’anonymat, estiment que tant que Gertler sera impliqué dans l’industrie minière congolaise, les entreprises occidentales continueront à se tenir à l’écart, en raison des préoccupations persistantes concernant la corruption. L’accord proposé, disent-ils, permettrait de donner une « nouvelle chance » à la RDC et d’aider le pays à lutter plus efficacement contre la corruption.

Réactions mitigées

Deux Congolais transportent des sacs de 100 kg de cobalt depuis un trou de 8 mètres. M. Gertler a été accusé de s’enrichir au détriment d’une population parmi les plus pauvres du monde. Crédit.. Ashley Gilbertson pour The New York Times.

Cependant, les militants des droits de l’homme contestent vivement ce plan. Anneke Van Woudenberg, directrice exécutive de RAID, une organisation qui surveille les transactions minières en RDC, déclare : « Alléger les sanctions maintenant semble absurde, donnant à Gertler un laissez-passer pour tirer profit de gains mal acquis. Cet accord laisse Gertler enrichi, indemne et impuni – sans considération pour ceux qui comptent le plus : le peuple de la RDC. »

Ce projet d’accord survient alors que l’administration Biden prévoit des tarifs douaniers sur une gamme d’importations chinoises, y compris les véhicules électriques et les batteries avancées, dans un contexte de protectionnisme accru.

Pour l’instant, un cadre d’accord a été présenté aux avocats de Gertler, permettant à ce dernier de se retirer de ses participations dans Kamoto Copper Company et Mutanda Mining, détenues principalement par Glencore, et Metalkol RTR, partiellement détenue par le gouvernement du Kazakhstan.

Bien que Gertler n’ait plus de participation formelle dans les mines de Glencore, il perçoit encore des redevances sur la production de cuivre et de cobalt. Actuellement, les entités commerciales de Gertler gagnent environ 110 millions de dollars par an en paiements de redevances de la RDC, malgré les sanctions américaines qui limitent ses transactions financières.

Ces trois opérations minières produisent près de 30 % de l’approvisionnement mondial en cobalt, crucial pour les véhicules électriques à longue portée. Elles sont également des sources majeures de cuivre, un métal de plus en plus demandé en raison de la construction de nouveaux centres de données.

Les conditions de l’accord

Dans le cadre de l’accord, Gertler serait tenu de publier une déclaration détaillée de toutes ses participations restantes en RDC, examinée par un auditeur indépendant. Pendant cet examen, la moitié des recettes de la vente des actifs serait placée sous séquestre. Gertler devrait également abandonner les poursuites contre les leaders des droits de l’homme en RDC qui ont critiqué son rôle dans l’industrie minière.

Finalement, Gertler pourrait obtenir une « licence générale » des États-Unis, rouvrant largement les marchés financiers internationaux pour lui. Cependant, s’il était de nouveau accusé de violations de corruption, les sanctions complètes pourraient être réimposées.

Cet accord montre les défis auxquels l’administration Biden est confrontée pour renforcer les liens économiques avec la RDC et aider le pays, marqué par une histoire de corruption et d’abus dans les mines artisanales.

L’administration Biden s’est déjà engagée à financer l’expansion d’un réseau ferroviaire reliant la RDC et la Zambie à l’Angola. Cette liaison pourrait permettre aux vastes mines de fournir plus directement des usines de fabrication de batteries aux États-Unis.

Cependant, aucune grande entreprise minière américaine n’a encore annoncé de plan pour réinvestir en RDC. L’accord avec Gertler a été fortement soutenu par Amos Hochstein, conseiller du président Biden sur les questions de sécurité énergétique. Hochstein travaille également à élargir l’accès des acteurs occidentaux aux mines de cobalt et de cuivre en Afrique.

Deux responsables américains impliqués dans les négociations ont contesté le rôle de Hochstein, suggérant qu’il a forcé d’autres divisions gouvernementales à se plier à sa volonté. Mais les hauts responsables de l’administration Biden notent que la Maison Blanche joue toujours un rôle de coordination dans les affaires de sanctions majeures.

Au Congrès, des questions ont également été soulevées. Le sénateur Jim Risch, républicain de l’Idaho, a déclaré : « L’administration Biden a refusé d’être transparente sur tout cadre d’accord sur cette question ou sur qui guide la politique. La question cruciale est : Qu’est-ce qui empêche Gertler de revenir définitivement en RDC, soit maintenant soit sous une future administration ? »

Les relations de Gertler avec la RDC ont été une source de tension avec Washington pendant des décennies, après qu’il ait noué des liens étroits avec l’ancien président Laurent Kabila et son fils, Joseph Kabila.

Gertler a été ciblé par des sanctions en décembre 2017, le département du Trésor affirmant que la RDC avait été trompée en raison des « accords miniers et pétroliers opaques et corrompus » qu’il avait obtenus grâce à ses liens avec la famille Kabila.

Gertler a immédiatement riposté, engageant une équipe juridique et de lobbying incluant Alan Dershowitz, ancien professeur de droit de Harvard, et Louis J. Freeh, ancien directeur du FBI, avec des appels directement adressés à Steven T. Mnuchin, secrétaire au Trésor de l’administration Trump.

Peu avant que Trump ne quitte ses fonctions, le département du Trésor a allégé les sanctions sans préavis public, après que Gertler ait fait valoir aux responsables américains qu’il y avait un intérêt de sécurité nationale à lui permettre de conclure à nouveau des accords mondiaux.

En mars 2021, l’administration Biden a réimposé les sanctions complètes, affirmant que l’allègement des sanctions était « incompatible avec les intérêts forts de la politique étrangère américaine en matière de lutte contre la corruption dans le monde. »

Gertler a continué à se battre, sollicitant l’aide du président congolais Félix Tshisekedi, qui a écrit une lettre à Biden en 2022, exhortant les États-Unis à révoquer les sanctions.

En 2023, Gertler a écrit aux leaders des droits de l’homme, affirmant que les sanctions étaient « paralysantes » et qu’il était prêt à vendre ses actifs restants en RDC pour que la punition soit levée.

Les groupes de défense des droits de l’homme ne s’opposent pas à ce que Gertler se débarrasse de ses participations financières restantes en RDC, mais ils demandent qu’il soit contraint de les céder purement et simplement. « Il existe des preuves documentaires abondantes des activités de corruption de Dan Gertler en RDC », a déclaré Congo Is Not for Sale dans un communiqué remis à l’administration Biden pour s’opposer à l’accord proposé. Le groupe a exigé que Gertler ne reçoive « aucun gain financier supplémentaire provenant d’actifs acquis illicitement. »

Mais les responsables de l’administration Biden ont déclaré que cette attente était irréaliste : Gertler gagne déjà des paiements de redevances et ne serait pas disposé à simplement renoncer à ses investissements.

Avec Bloomberg, New York Times et Associated Press

 


Le président de la République, Félix Tshisekedi, en sa qualité de « haute autorité » de l’Union Sacrée de la Nation, reçoit ce vendredi 17 mai 2024 à la Cité de l’Union africaine, tous les députés nationaux et chefs de regroupements politiques membres de cette plateforme. 

C’est ce qui ressort d’un communiqué du secrétariat permanent de l’Union sacrée de la nation dont une copie est parvenue ce jour à la rédaction de 7SUR7.CD.

Rappelons que depuis quelques jours, l’USN, plateforme politique du président Tshisekedi traverse des turbulences. Ses membres  sont divisés sur  le choix de quelques personnes désignées pour le ticket à l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale. 

Dans des sorties médiatiques, et même des pétitions initiées, certains députés nationaux s’opposent aux choix de quelques animateurs qu’ils estiment « népotistes ». 

Une requête a même été déposée au Conseil d'État pour exiger le report de l’élection du bureau prévue ce  samedi 18 mai 2024, en cause, le retrait « injuste » de certains candidats, une décision attribuée au présidium de l’USN par le requérant. 

Christian Dimanyayi



Un chien des douanes américaines a détecté quelque chose d’inhabituel dans les bagages d’un voyageur de retour d’Afrique : des singes momifiés, a appris POLITICO.CD.

Le passager, revenant d’une visite en République Démocratique du Congo, a affirmé que sa valise contenait du poisson séché. Cependant, une inspection à l’aéroport Logan de Boston a révélé les corps morts et déshydratés de quatre singes, ont déclaré les agents.

Le voyageur a expliqué qu’il avait apporté les singes aux États-Unis pour sa propre consommation, a déclaré dimanche Ryan Bissette, porte-parole des douanes et de la protection des frontières (CBP), selon l’Associated Press.

La viande crue ou peu transformée d’animaux sauvages, parfois appelée « viande de brousse », est interdite aux États-Unis en raison du risque de maladies.

« Les dangers posés par l’introduction de viande de brousse aux États-Unis sont réels. La viande de brousse peut transporter des germes pouvant causer des maladies, y compris le virus Ebola », a déclaré Julio Caravia, directeur local du port des douanes et de la protection des frontières, selon l’Associated Press.

L’incident s’est produit le mois dernier, mais a été rendu public vendredi. M. Bissette a précisé dimanche qu’aucune accusation n’avait été portée, mais que tous les bagages avaient été saisis et que les 4 kg de viande de brousse étaient destinés à être détruits par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis.

politico.cd/CC



Dans un contexte de violences croissantes et de déstabilisation dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), le général major Peter Cirimwami a dénoncé les tentatives du Rwanda de discréditer les forces Wazalendo. Alors que les attaques rebelles se multiplient, le gouvernement congolais et les forces locales intensifient leurs efforts pour défendre les territoires et protéger les civils.

Le général major Peter Cirimwami a exprimé ses inquiétudes face à ce qu’il considère comme une stratégie du Rwanda visant à discréditer et affaiblir les forces Wazalendo en République Démocratique du Congo (RDC).

« Nous sommes en train de tomber dans le piège de l’ennemi parce que la vraie guerre aujourd’hui du Rwanda c’est la guerre contre les Wazalendo. Ils ne veulent pas voir les Wazalendo prester, résister pour leurs terres ou défendre leurs populations, ils cherchent à les diaboliser pour qu’à la fin qu’on puisse les blacklister et peut-être les soustraire dans les opérations pour qu’ils puissent avoir beaucoup plus de facilité », a déclaré le général Cirimwami.

Les Wazalendo, une milice locale composée principalement de civils armés, jouent un rôle crucial dans la défense des territoires congolais contre les incursions rebelles et étrangères. Formés pour résister aux attaques et protéger leurs communautés, les Wazalendo se sont souvent trouvés en première ligne des conflits dans l’est de la RDC, où des groupes rebelles comme le M23 opèrent avec le soutien du Rwanda.

Depuis plusieurs mois, la RDC fait face à une intensification des attaques du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, dans l’est du pays. Ces attaques ont causé de nombreuses pertes civiles et des déplacements massifs de populations. Les forces armées congolaises, appuyées par les forces locales Wazalendo, tentent de repousser ces offensives pour protéger les civils et rétablir la sécurité.

Récemment, des attaques contre des civils dans les régions de Rutshuru et Nyiragongo ont fait plusieurs dizaines de morts. Les victimes ont été enterrées lors de cérémonies poignantes qui ont souligné l’urgence de la situation humanitaire et sécuritaire dans la région.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a condamné ces attaques et réaffirmé l’engagement du gouvernement à défendre l’intégrité territoriale du pays. « Nous ne pouvons tolérer ces agressions barbares contre notre peuple. Le gouvernement continuera de soutenir nos forces armées et les forces locales pour mettre fin à ces violences et assurer la protection de nos citoyens », a déclaré Muyaya.

Le gouverneur militaire du Nord-Kivu a annoncé qu’il envisage de doter les Wazalendo d’une tenue spéciale pour les différencier des FARDC. « Ces jeunes Wazalendo mettent en mal le Rwanda car ils ont le droit de défendre leur territoire national. Actuellement, le Rwanda cherche à diaboliser ces jeunes. Il y a certes des dérapages commis par des faux Wazalendo, mais nous avons amorcé le processus de les former sur les droits humains en collaboration avec la MONUSCO. Nous allons leur doter des insignes distinctifs pour les différencier des FARDC« , a déclaré le général Cirimwami lors du briefing spécial sur le drame de Mugunga.

Le général Cirimwami a insisté sur l’importance de résister à ces tentatives de déstabilisation et de soutenir les forces locales dans leur lutte pour protéger leurs terres et leurs populations.

politico.cd/CC



Dans la province tumultueuse du Nord-Kivu, les Jeunes des Mouvements congolais conscients ont pris les devants, en lançant une initiative inédite : la campagne "Notre Gouverneur". Objectif ? Débattre dès à présent des enjeux cruciaux du post-état de siège, en mettant en lumière le choix du futur Gouverneur de cette province meurtrie depuis plus de 30 ans. Cette campagne a été lancée à Goma ce vendredi 17 mai 2024.

Alors que l'élection du Gouverneur de province est traditionnellement réservée aux seuls députés provinciaux, la jeunesse locale se mobilise pour être actrice de ce processus, souhaitant voir émerger un leader en adéquation avec les aspirations profondes de la population. Dans cette dynamique, Maître Aaron Nabugorhe, Avocat au Barreau du Nord-Kivu et membre du Mouvement citoyen "Congolais conscients", souligne la nécessité pour les élus de privilégier les compétences et le parcours des candidats plutôt que le seul critère communautaire.

"Les élus vont devoir faire le choix entre maintenir le quota communautaire ou mettre en avant les compétences suivant le parcours et réalisations de chaque candidat", a-t-il souligné.

Bien qu'aucune candidature officielle n'ait encore été annoncée, la campagne "Notre Gouverneur" prévoit d'initier des rencontres ciblées avec des personnalités possédant une expertise avérée dans la gestion des affaires publiques, afin de les encourager à mettre leurs compétences au service de la province.

En ces temps de transition et d'incertitude, la mobilisation citoyenne en faveur d'un choix éclairé et responsable pour le poste de Gouverneur du Nord-Kivu représente un espoir pour une gouvernance renouvelée et plus équitable. La campagne "Notre Gouverneur" espère ainsi contribuer à redonner confiance à la population et ouvrir la voie à un avenir meilleur pour la province.

Les défis auxquels la province est confrontée sont nombreux : insécurité persistante, crise humanitaire... Le choix du futur Gouverneur revêt donc une importance capitale pour l'avenir du Nord-Kivu et de ses habitants.

Il convient de rappeler que la province du Nord-Kivu est, depuis trois ans, dans le régime spécial de l'état de siège, laissant en suspens la nomination de ses autorités provinciales jusqu'à la levée de l'état d'urgence.

Gloire Balolage 



Le Procureur général près la Cour des comptes, Salomon Tudieshe, met en garde les ministres sortants du gouvernement Sama Lukonde, contre les détournements des deniers publics, alors que la République s'apprête à avoir une autre équipe gouvernementale.

Alerté par les mauvaises pratiques en de telles périodes, le PG près la Cour des comptes prévient qu'aucun cas de détournement des deniers publics ne sera impuni. 

"Par le passé, qu'est-ce que l'on a observé ? Les membres du gouvernement sortant emportaient les biens publics, qui leur avaient été confiés pour l'exercice de leurs fonctions. Nous rappelons que ceux qui seraient candidats à cette pratique, il faut qu'ils y renoncent, parce qu'ils ne le feront plus sans pourtant être poursuivis. Ils ne pourront plus bénéficier de l'impunité qui a été la leur", a prévenu Salomon Tudieshe. 

Et d'ajouter : "Lorsque les nouveaux ministres prennent possession de leurs cabinets, il y a une pratique, celle, notamment, de refaire ou de réhabiliter le cabinet, même s'il a été refait il y a six mois. Ce qui a derrière cette pratique est que l'on concocte des marchés publics."

Cette mise au point du Procureur général près la Cour des comptes fait suite à l'évaluation du rapport de son travail, deux ans après sa nomination.

Grevisse Tekilazaya 



La Ligue congolaise contre la corruption (LICOCO) dénonce le détournement d’un montant de 10 millions USD alloués par PERENCO, société qui exploite le pétrole à Moanda. Depuis 2021, cette somme avait été débloquée pour financer des projets de développement dans cette ville du Kongo-Central.

La LICOCO se dit exaspérée de constater que trois ans après la mise à disposition de ces fonds, rien de concret et ni de palpable n'est réalisé sur le terrain. Elle accuse la commission créée pour gérer ces 10 millions de dollars, de détournement.

Ernest Mpararo, président de la Ligue congolaise pour la lutte contre la corruption demande au ministère des Hydrocarbures de s’expliquer sur la gestion de ces fonds. Il affirme que cette dotation destinée à fournir l’électricité dans le territoire de Moanda n’a encore produit aucun résultat depuis 2021.

Ce qui inquiète également la LICOCO, c’est le fait que depuis que les fonds ont été mis à disposition il y a trois ans, il n’y a pas eu d’appel d’offre pour sélectionner les prestataires de services, ce qui conforte ses soupçons de détournement :

« Vous vous souvenez qu’en 2021, lors du renouvellement du permis d’exploitation de PERENCO, cette dernière s’était engagée à soutenir quelques projets de développement à Moanda. C’est ainsi que PERENCO va débloquer 10 millions USD pour électrifier la ville et lutter contre l’insécurité. Après le décaissement, la commission de gestion des fonds Moanda est mise en place. Alors que le bureau de suivi devait être installe à Moanda, le ministre des Hydrocarbures l’installe à Kinshasa, où on ponctionne sur ces fonds, on paie des salaires, des frais de mission, on paie pas mal dépenses inéligibles », dénonce M. Mpararo.

Réaction de la partie mise en cause

La Commission de gestion des fonds Moanda, (CGFM) qui gère les 10 millions USD rejette les accusations de détournement mis à sa charge.

Selon Jean Paul Makengo, directeur de cabinet de la présidente de la commission de gestion de ces fonds, cet argent n’était pas destiné à financer seulement l’électrification de la ville de Moanda, mais il devrait également servir pour d’autres projets de développement.

Il explique que des voitures neuves ont été achetées et remises aux chefs de secteurs et à la police pour leur mobilité.

A ce titre, ce fonds a aussi été utilisé pour l’achat de kits agricoles et de pêche pour soutenir les agriculteurs et pêcheurs de Moanda. 

Jean Paul Makengo réfute également les affirmations selon lesquelles ces fonds aurait pour donateur la société PERENCO qui exploite le pétrole à Moanda :

« Cet argent vient d’une négociation avec PERENCO, mais cet argent vient du trésor public. Ce n’est pas Perenco qui a donné 10 millions USD pour Moanda, non, c’est le Gouvernement qui a décidé de donner 10 millions à Moanda ».

Il indique que beaucoup de gens font l’amalgame pensant que la commission de gestion n’était pas créée pour l’électrification de la ville de Muanda.

« Non, le texte, tout le monde peut le lire, la décision du 18 mars 2022 du ministre des Hydrocarbures créant la commission de gestion, a assigné à cette dernière le rôle de concertation avec la population et la mise en œuvre des projets pour le développement du territoire de Moanda. Ce n’était pas une commission créée pour l’électrification de Moanda », conclut-il.

radiookapi.net/CC



L'Inspection Générale des Finances (IGF) a pris part à la 8e édition du forum "Géosciences" organisée par le "Club Géosciences" à l'Université de Kinshasa sous le thème : "Enjeux géostratégiques et Économiques des ressources naturelles de la RDC face aux nécessités écologiques du développement durable et l’approvisionnement mondial". Ce forum tenu jeudi 16 mai 2024 a eu pour objectif de réunir les décideurs politiques, les scientifiques et tous les acteurs qui œuvrent dans le domaine des géosciences face à la jeunesse estudiantine dans le but de les sensibiliser et de les ouvrir aux différentes opportunités et perspectives de leurs sciences.

Empêché, l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service, Jules Alingete Key s’est fait représenter par l’Inspecteur Générale des Finances- chef de brigade des marchés publics Gabriel Kabanangi. Le Représentant de Jules Alingete Key a exposé sur l’impact des missions de contrôle administratif et financier de l’IGF dans le secteur minier, Quid des retombées de l’économie congolaise ?

Dans son speech, l’IGF-Chef de brigade a mis en exergue les défis de la gouvernance minière en RDC, notamment la capitalisation de l’appui politique, la lutte contre l’impunité et le maintien de la campagne de sensibilisation. 

« Nous avons essayé de partager avec nos camarades étudiants le rôle que joue l'IGF et comment l'IGF intervient pour contribuer aussi à l'amélioration de la bonne gouvernance dans ce secteur et je pense qu'ils ont compris que l'IGF c'est leur service, c'est le service à la disposition de la nation et que le travail que nous faisons c'est pour améliorer la bonne gouvernance », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par la cellule de communication de l'IGF.

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Par la même occasion, Gabriel Kabanangi a félicité la jeunesse de l'Université de Kinshasa d'avoir organisé cette activité. À l'en croire, il est rare en RDC de voir des jeunes qui pensent à ce genre d'activité et les a encouragés à continuer sur cette lancée « Nous devons comprendre que l'université n'est pas là que pour les diplômes », a-t-il fait remarquer.

Organisateur de l’activité, le président du club Géosciences de l’Université de Kinshasa, Archip Bangu a quant à lui affirmé que le secteur minier est l'une des colonnes vertébrales de l'économie congolaise. Il a exprimé son satisfecit à la lumière apportée par l’Inspection Générale des Finances sur la redevance minière ainsi que toutes les contributions qui viennent du secteur minier, leurs canalisations qui à coup sûr contribuent au développement du pays.

Conformément à son agenda de l'année 2024, l’Inspection Générale des Finances sous la houlette de Jules Alingete Key poursuit l’intensification de ses activités de sensibilisation sur terrain auprès des jeunes, en les inculquant les notions de bonne gouvernance afin de prévenir les antivaleurs auxquelles le pays est confronté depuis son accession à l'indépendance.

Clément MUAMBA

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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