Le Président Félix Tshisekedi, Cyril Ramaphosa d'Afrique du Sud et Evariste Ndayishimiye du Burundi se sont réunis à Addis-Abeba dimanche 18 février pour discuter du déploiement des troupes de la SADC (SAMIDRC) dans l'Est de la RDC.

Lors de cette réunion tripartite, les trois Chefs d’État ont abordé la question de la coordination des opérations sur le terrain. L’Afrique du Sud et le Burundi font partie des pays contributeurs des troupes de la SAMIDRC.

Cette rencontre intervient quatre jours après la mort de deux soldats sud-africains, le Capitaine Simon Mkhulu Bobe et le Caporal-chef Irven Thabang Semon, tués au Nord-Kivu le 14 février 2024. Les deux militaires, travaillant au 1er Bataillon d'Infanterie Sud-Africain, étaient déployés avec le 2e Bataillon d'Infanterie Sud-Africain. Les trois soldats blessés sont toujours hospitalisés et leur état est stable. Selon les FARDC, ces hommes ont été tués par un tir de l’armée rwandaise. À noter que Kigali s’oppose au déploiement de cette force de la SADC.

Par ailleurs, le mini-sommet des Chefs d’État sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC s'est clôturé ce samedi à Addis-Abeba, en Ethiopie. Le Président João Lourenço a rencontré séparément les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame.

Initiateur de ces travaux, le Président angolais a promis de poursuivre sa médiation à Luanda, en Angola, avec chacun des protagonistes.

actualite.cd/CC

 



La République Démocratique du Congo a été élue parmi les 10 membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour les deux prochaines années. 

La nouvelle a été confirmée vendredi 16 février dernier par le Conseil exécutif de l'Union Africaine, qui souligne que ce mandat de la RDC débute dès le 1er avril 2024.

Composé de 15 membres, le CPS-UA joue un grand rôle dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits, et en tant qu'organe décisionnel permanent de l'UA. Il vise à assurer une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise sur le continent.

Notons que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine est un pilier central de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), qui œuvre pour la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique.

Christian Dimanyayi



Lors du mini-sommet consacré à la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le président Tshisekedi n’a pas mâché les mots pour dénoncer, pour la énième fois, l’agression de son pays par le Rwanda.

Sans vaciller, il a présenté vendredi 16 février 2024 des éléments démontrant, selon lui, l’implication de Kigali dans l’insécurité qui secoue la région du Kivu.

Devant ses pairs africains réunis à huis clos à Addis-Abeba, le dirigeant congolais a renouvelé ses accusations contre Kigali. « Le président Tshisekedi a démontré l’implication du Rwanda dans l’entretien de l’insécurité et le pillage des richesses dans l’Est du Congo », a indiqué la présidence congolaise après l’intervention.

Cette mise en cause directe du Rwanda intervient alors que la tension reste vive entre les deux pays voisins autour du conflit armé opposant l’armée congolaise aux terroristes du M23. Kinshasa accuse depuis des années le gouvernement rwandais de soutenir cette rébellion, malgré les dénégations répétées de Kigali.

Le Président Tshisekedi a dénoncé devant ses homologues africains réunis, ce qu’il considère être « les mensonges et manipulations » du Rwanda, selon des propos rapportés par le ministre congolais de la Communication

« Déconstruire les mensonges et manipulations, attaquer le mal, rétablir la vérité avant de parler de paix. Le Président a tout dit en face, devant témoins et sans ambages », indique Patrick Muyaya.

Selon lui, le chef d’État congolais a opposé un veto à toute négociation avec les terroristes du mouvement du 23 Mars (M23). De plus, il a réitéré ses accusations contre Kigali de poursuivre « la guerre pour continuer le pillage » des ressources de la RDC.

« Cette guerre n’est pas une invention de la RDC.Une guerre pour continuer le pillage de mon pays et faire le bonheur du Rwanda et de ses complices. On ne peut pas prétendre devenir protecteur d’une communauté d’un pays voisin. On ne va jamais négocier avec le M23. Je veux la paix mais pas à n’importe quel prix », a écrit Patrick Muyaya paraphrasant le président Tshisekedi.

Lors de ce mini sommet organisé par le médiateur angolais Joao Lourenço, les dirigeants congolais et rwandais étaient présents mais ne se sont ni entretenus encore moins salués.

Suggestion d’un dialogue direct entre Tshisekedi et Kagame

D’après une dépêche de la cellule de communication de la présidence RD Congolaise, le président angolais Joâo Lourenço a indiqué dans son intervention que cet événement avait pour objectif de « réfléchir ensemble pour obtenir un cessez-le-feu entre la RDC et le M23, et tenter un dialogue direct possible entre les Chefs d’État du Rwanda et de RDC parce que la situation se détériore ».

João Lourenço a par ailleurs souligné sa volonté de remettre sur les rails, le processus de pacification de l’Est de la RDC, qui semblait avoir enregistré des avancées avec le recul du mouvement terroriste M23, avant un récent revers.

« Malheureusement, nous avons assisté à un revers majeur qui a conduit à la reprise des hostilités (…) tant pour les populations locales que pour l’économie du pays », a-t-il déploré.

Face à cette régression qui pourrait « atteindre des proportions dangereuses », le président angolais craint qu’elle n’affecte non seulement la RDC et le Rwanda, mais aussi toute la région des Grands Lacs voire la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), dont fait partie la RDC.

Ainsi pensé, il a proposé à ses homologues africains réunis à Addis-Abeba « de voir quelles mesures nous pouvons prendre pour renégocier un cessez-le-feu entre les autorités de la RDC et le M23 »

Au cours de cette réunion organisée à l’initiative de l’Union africaine, plusieurs pistes ont été débattues comme le retrait de de ce mouvement terroriste des zones occupées dans le Nord-Kivu et le lancement d’un processus de cantonnement.

Une réunion du Conseil de paix et sécurité

Outre ce mini-sommet, Félix Tshisekedi a pris part ce week-end au 37ème sommet de l’UA et à une réunion du Conseil de paix et sécurité. Ceci a été également l’occasion pour lui de mobiliser la communauté internationale face à la dégradation de la situation sécuritaire à l’Est du pays.

Présidée par Joao Lourenço, président angolais et médiateur désigné par l’UA, la première réunion précédant le huis clos avait rassemblé une délégation d’une cinquantaine de personnes, dont 5 Chefs d’État notamment Félix Tshisekedi, Paul Kagame, William Ruto, Cyril Ramaphosa et Joao Lourenço lui-même.

Ce mini-sommet intervient alors que de nouveaux combats font rage dans la province du Nord-Kivu entre l’armée congolaise, les groupes armés Wazalendo et les rebelles du M23, soutenus selon Kinshasa par Kigali. Il s’agit de la première tentative africaine de médiation réunissant physiquement Tshisekedi et Kagame.

Les conclusions devraient être officialisées dans un communiqué final dans les prochaines heures.

Ézéchiel T. MAMPUYA



L’opposant congolais et ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a été reçu ce samedi 17 février par Augustin Kabuya en sa qualité d’informateur en vue d’identifier la majorité parlementaire au sein de l’Assemblée nationale. 

Matata Ponyo a été élu député national pour cette nouvelle législature. Il s’est montré très critique envers le régime de Félix Tshisekedi pour son premier mandat. 

Lors de la dernière campagne électorale à la présidentielle, qui s’est soldée sur une victoire de Félix Tshisekedi, Matata Ponyo avait choisi de faire bloc avec Moïse Katumbi pour tenter de battre Tshisekedi. 

Toutefois, dans l’une de ses sorties médiatiques, le secrétaire général du parti de Matata Ponyo, Franklin Tshiamala, s’était dit disposé à travailler avec Félix Tshisekedi, mais à certaines conditions.

Notons aussi que Matata Ponyo a une affaire pendante à la Cour constitutionnelle sur la débâcle du parc agro-alimentaire de Bukanga Lonzo dont la poursuite des audiences devrait reprendre au mois de mars prochain. 

actualité.cd/CC



« Dans la nuit du vendredi au samedi 17 février à 2h du matin, les drones d’attaque de l’armée rwandaise qui ont quitté le territoire rwandais, ont violé les limites territoriales de la RDC et ont visé les aéronefs des Forces armées de la RDC au regard des trajectoires suivies par les tirs de ces drones », affirme ce samedi 17 février, le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu. Il l’a déclaré lors d’une déclaration devant la presse à Goma.

Cependant, fait-il remarquer, les aéronefs des FARDC n’ont pas été touchés. Mais les avions civils ont été touchés et endommagés, conclut-il.

Malgré cet incident, les activités aéroportuaires se sont poursuivies normalement ce samedi à l’aéroport de Goma.

Le 24 janvier 2023, un tir d’obus lancé à partir du Rwanda avait visé un avion de chasse de la RDC. La détonation entendue provenait d’une arme lourde tirée à partir de la ville rwandaise voisine de Gisenyi (Rubavu).

radiookapi.net/CC



En prévision de la phase des play-offs du championnat national de football, l'As V. club a livré deux matchs amicaux ce samedi 17 février au stade des Martyrs de la Pentecôte. Les hommes de Abdeslam Ouaddou se sont imposés à chaque fois sur la marque de 2 buts à 1.  A la première rencontre, l’As Vclub a eu raison des Diables noirs du Congo-Brazzaville tandis qu’à la seconde, le club kinois était opposé au FC Céleste. 

Quelques jours avant l’entame de la dernière phase du championnat, les play-offs, prévus le 23 février prochain, les deux rencontres ont été capitales en termes d’enseignements. 

Menés au score depuis la 18e minute, Ebunga Simbi et ses partenaires ont su réagir rapidement pour égaliser et remporter la première rencontre devant Diables Noirs. Ce sont Issama Mpeko (28') et Jacque Bakulu (78') qui ont trouvé le chemin du filet. 

A la seconde explication, les verts et noirs de Kinshasa ont longtemps trouvé la résistance du FC Céleste, auteur de l’ouverture du score dès la 11e minute. Ils sont parvenus néanmoins à trouver la faille. Jacques Bakulu a égalisé et Patrick Banza a marqué le but de la victoire en fin de match.

Le regard de l'As V. Club est maintenant tourné vers la phase des play-offs. Céleste Fc, de son côté, est engagé dans le play down pour assurer son maintien en ligue 1. 

Fiston MOKILI



L'aéroport international de Goma a été touché par deux bombes, aux environs de 2h du matin, ce samedi 17 février 2024.

Leur origine n'est pas encore connue, d'après des sources aéroportuaires qui affirment que les bombes viseraient les avions de chasse, Sukhoï-25, stationnés à l’aéroport de Goma.

Pour l'instant, aucune communication officielle n'a été faite par les autorités congolaises.

Un incident qui survient alors qu'un mini-sommet réunissant des chefs d'États africains se déroule à Addis-Abeba pour parler de la situation sécuritaire dans l'est de la RDC.

Une partie qui est ravagée actuellement par une escalade de violences. De violents combats opposent en ce moment les forces gouvernementales aux rebelles du M23 appuyés par le Rwanda.

Alphonse Muderwa



Dans sa mission d'identifier la coalition majoritaire à l'Assemblée nationale, en prélude de la formation du gouvernement, l'Informateur Augustin Kabuya a, comme annoncé, amorcé les consultations de toutes les couches politiques ayant au minimum un siège à la chambre basse du Parlement. Deux formations politiques de l'Opposition républicaine sont les premières à être consultées ce vendredi 16 février 2024.

La délégation de l'Opposition républicaine DYPRO -Dynamique Progressiste-, conduite par son président Constant Mutamba, a été reçue juste avant le Nouvel Élan de Adolphe Muzito.

Les échanges entre l'Informateur Augustin Kabuya et la délégation du président national de Nouvel Élan, Adolphe Muzito, ont duré près d'une heure, avant que les deux personnalités ne restent en huis clos. 

"Le Premier ministre honoraire et leader du parti politique Nouvel Élan, Adolphe Muzito a répondu à l'invitation de l'Informateur. Les deux personnalités ont eu des échanges enrichissants. Augustin Kabuya et Adolphe Muzito se sont mis d'accord sur un certain nombre de points, pour la marche de la République", a indiqué Blanchard Mongomba, secrétaire général de Nouvel Élan, au terme des consultations.

Les prochains jours s'annoncent riches en consultations, avant le compte rendu final à présenter, dans trente  (30) jours minimum, au chef de l'État, Félix Tshisekedi.

Augustin Kabuya a, lors de son point de presse d'avant consultation, signalé que les partis politiques devront principalement préciser leur appartenance ou non à la coalition majoritaire, pour former le gouvernement. "À l’issue de ces travaux, il sera dégagé le nombre de partis et regroupements ainsi que les élus qui, sur les 477 actuellement proclamés par CENI, feront partie de la coalition gouvernementale.", avait-il précisé.

Stentor 



Ce vendredi 16 février, l’actuelle constitution de la RDC a totalisé du 18 ans d’existence. A cet effet, le professeur Jean-Louis Essambo, doyen de la faculté de Droit de l’Université de Kinshasa a, au cours d’une conférence, rappelé le devoir constitutionnel des pouvoirs publics de traduire dans les quatre langues nationales la constitution du 18 février 2006 pour la compréhension de son contenu. Car selon lui, 18 ans après sa promulgation, cette constitution n'est pas comprise par tous les Congolais.

En sa qualité du professeur du droit constitutionnel, Jean-Louis Essambo a rappelé aux apprenants et aux doctorants en droit que la constitution est à la fois un enjeu socio-politique, un pacte ou un accord entre Congolais, une règle de jeu politique et une norme, de survie de l'Etat.

« …Dix-huit ans, c’est une majorité politique et électorale, et cette constitution avec une majorité demande à être comprise, exploitée. Malheureusement, cette constitution n’est pas suffisamment connue. Ce qui est d’abord de la responsabilité des pouvoirs publics mais aussi la responsabilité de tout Congolais, parce qu’apparemment, la constitution est interprétée à tort et à travers », a expliqué Jean Louis Essambo.

« La constitution fait obligation aux pouvoirs publics de la traduire dans des langues nationales mais également, nous, professeurs d’université, nous devrions pouvoir être en mesure dans nos enseignement, d’expliquer la constitution à nos étudiants », a-t-il ajouté.

radiookapi.net/CC



L’abbé José Mpundu, prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa, a invité le peuple congolais à « réinventer une démocratie à l’africaine, basée   sur les valeurs des ancêtres, notamment l’égalité, la liberté assortie de la vérité, la justice et la paix véritable, la solidarité ainsi que le partage ».

Il a lancé cet appel le vendredi 16 février lors d’une conférence de presse à Kinshasa, a l’occasion du 32e anniversaire de la commémoration de ce que lui et le collectif du 16 février appellent « des martyrs de la démocratie »

L’abbé Mpundu a recommandé aux Congolais de s’arrêter pour réfléchir sur leur propre manière à eux de se gouverner. C’est à ce prix, selon lui, qu’on parlera de la vraie démocratie, étant donné que la démocratie démocratie occidentale, « piégée et importée », a échoué.

« Moi je rêve de cette société d’égalité avec le respect absolu de l’homme, de participation avec le sens de la responsabilité individuelle et collective, une société de liberté, et une liberté qui viendra de la vérité, une société de justice et de paix, une justice qui serait une justice de miséricorde qui détruit le mal et sauve le malfaiteur. Voilà une société de solidarité et de partage, pour que chacun des Congolais puisse trouver son compte de bonheur dans cette terre donnée par Dieu et léguée par nos ancêtres », a expliqué l’abbé Mpundu.

Et d’après l’orateur, « il est temps de sortir d’une démocratie piégée, d’une démocratie importée, d’une démocratie copier-coller, avec des élections qui ne valent pas la peine pour que nous puissions inventer notre propre manière à nous de nous gouverner ».

Ce 32e anniversaire de la marche vers la démocratie organisée par le collectif du 16 février a été clôturée par une messe.

En effet, il y a 32 ans que la marche des chrétiens qui réclamaient la réouverture de la conférence nationale souveraine, a été réprimée dans le sang, le 16 février 1992 à Kinshasa.

radiookapi.cd/CC

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