La Cour constitutionnelle a renvoyé au 16 octobre 2023 l’affaire relative à la débâcle du Parc agroalimentaire de Bukanga Lonzo, dans laquelle sont mis en cause l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le responsable de la Société Africom, Christo Grobler et l’ancien gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Deogratias Mutombo.
À l’audience de ce lundi 25 septembre, l’ancien Premier ministre n’a pas comparu en personne. Ses avocats ont sollicité une remise à 45 jours car leur client est malade et en impossibilité de venir présenter ses moyens de défense. Ils ont brandi pour soutenir cette demande, une attestation médicale signée par le médecin. Le Procureur Général s’est opposé à cette demande, qu’il qualifie de manœuvre dilatoire initiée par le prévenu. Après s’être retirée pour délibérer, la Cour a finalement renvoyé l’affaire au 16 octobre pour permettre au prévenu de comparaître.
Depuis le début de cette affaire, la Cour n’a pas encore pu procéder à l’instruction du dossier car elle a pu faire face à des problèmes de saisine et aussi aux difficultés pour les avocats des prévenus d’accéder aux pièces du dossier.
Les accusations portées contre Matata Ponyo et Groobler sont graves, notamment des détournements de fonds de plus de 115 millions de dollars à travers des avantages financiers indus, des surfacturations, la création de sociétés écrans, ainsi que des détournements de procédures administratives. Matata Ponyo et Mutombo sont également accusés d'avoir omis de verser 89 millions de dollars destinés à la construction du marché international de Kinshasa.
Par ailleurs, Augustin Matata Ponyo, également président du parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), a déposé sa candidature à l'élection présidentielle prévue le 20 décembre 2023. Il a souligné son expérience en tant qu'ancien Premier ministre et son rôle dans la stabilisation du cadre macro-économique du pays. Matata Ponyo est le premier candidat à avoir officiellement déposé sa candidature, et la Cour constitutionnelle devra confirmer toutes les candidatures avant le début de la campagne électorale.
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