La ministre congolaise de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, a annoncé, depuis le Mexique en Amérique du Nord, l’engagement de son ministère pour de nouvelles orientations d’une culture inclusive qui impacte différents secteurs dont l’économie du pays ou l’intégration régionale. C’était dans le cadre d’une conférence mondiale sur la culture dite Mondiacult, tenue du 28 au 30 septembre dernier.
« À travers les nouvelles orientations d'une politique culturelle inclusive et efficace, mon pays s'engage à renforcer l'impact de la culture dans la diversification de l'économie, son rôle dans le rétablissement de la paix et la cohésion sociale, ainsi que sa place incontestable dans le processus de l'intégration régionale », a fait savoir Mme Kathungu lors de sa prise de parole au deuxième jour.
Elle a fait valoir, pour cela, la détermination de la RDC à améliorer l’accessibilité à la culture pour toutes les catégories de la population.
« Mon pays s'engage à promouvoir le droit d'accès à la culture en incluant toutes les générations et toutes les personnes vulnérables, c'est pour cela qu'une grande réflexion est en cours pour le développement des infrastructures culturelles et l'intégration des cultures fondamentales », annonce-t-elle.
Cette conférence mondiale de haute portée culturelle avait pour objectif de fixer les politiques culturelles des pays membres de l'Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Cette année, elle s’est tenue à Mexico City au Mexique et plus de 150 pays du monde ont été représentés. Cela pour agir en faveur de la culture en tant que bien public mondial.
Les activités se sont déroulées en panels où plusieurs ministres sont intervenus pour présenter la situation du secteur culturel de leurs pays respectifs. Selon, un communiqué du ministère, la ministre congolaise a pour sa part mentionné des engagements fermes pris par son ministère pour garantir l'équilibre entre les générations dans l'accès à la culture.
En plus de l’amélioration du cadre juridique, elle a évoqué également l’amélioration des conditions des acteurs culturels.
« Mon ministère a entrepris une réflexion profonde sur l'amélioration du cadre juridique et politique culturelle au niveau national ainsi que pour la mise en œuvre effective des instruments juridiques internationaux auxquels mon pays fait partie. Il est inconcevable de développer des économies créatives et soutenir la croissance inclusive sans prendre en compte l'amélioration des conditions des acteurs culturels », a-t-elle souligné.
Et d’ajouter la volonté du gouvernement congolais à mettre en œuvre, à travers son ministère, des industries culturelles soutenues par une politique culturelle et un statut d'artiste qui doivent renforcer la protection et la gestion collective des droits d'auteur.
Une déclaration conjointe a été signée à l’issue de cette conférence pour partager notre vision de l’avenir des politiques culturelles et réaffirmer l’engagement global de la communauté internationale face aux défis contemporains urgents et complexes de nos sociétés multiculturelles. La déclaration intègre les priorités communes et définit les contours d’un programme tourné vers l’avenir qui tire le plein potentiel de l’impact transformateur de la culture pour le développement durable.
Dans une note de présentation datée du 1er septembre, signée par la ministre de la culture, Catherine Kathungu Furaha, il a été présenté une stratégie sectorielle de la culture, arts et patrimoines. Ces travaux s'inscrivent dans la matérialisation du plan national stratégique du développement 2019-2023 de la RDC, visant la promotion du secteur de la culture, arts et patrimoines.
Emmanuel Kuzamba