La justice belge a fait mettre sous scellés au Parlement fédéral 200 cartons de documents issus de la commission d'enquête parlementaire sur l'assassinat de l’ancien Premier ministre de la RDC, Patrice-Emery Lumumba, auxquels elle souhaite avoir accès. Le parquet fédéral a indiqué, jeudi 21 janvier que ce sont des documents que le Parlement n’a jamais voulu rendre publics.

Il s'agit des comptes rendus d'auditions menées à huis clos par les députés belges il y a plus de 20 ans, dans le cadre de cette commission.

Selon le quotidien Le Soir, ils portent sur « 88 heures de réunions à huis clos ».

Cette mise sous scellés, mardi, « s'est faite en bonne entente entre la justice et le parlement », a assuré à l'AFP Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral.

Elle vise à permettre le versement de ces documents au dossier judiciaire, ce qui devra encore être validé par une décision de la juridiction d'instruction de la cour d'appel de Bruxelles, a précisé le porte-parole.

Lumumba : éphémère Premier ministre

Patrice-Emery Lumumba, éphémère Premier ministre de l'actuelle République démocratique du Congo (RDC) après l'indépendance de l'ex-Congo belge en 1960, a été assassiné par des séparatistes katangais aidés de mercenaires belges le 17 janvier 1961 dans le Sud-Est de son pays. Il avait 35 ans. Son corps, dissous dans l'acide, n'a jamais été retrouvé.

Il a été éliminé avec le soutien présumé de hauts responsables de l'Etat belge et son assassinat a fait l'objet d'une enquête parlementaire en Belgique en 2000-2001, puis d'une enquête judiciaire après la plainte déposée à Bruxelles en 2011 par le fils aîné de Patrice Lumumba.

A l'indépendance de son pays, ce dirigeant nationaliste était perçu comme prosoviétique, représentant une menace pour les intérêts belges, particulièrement au Katanga, province riche en cuivre. Jusqu'à être qualifié de « Diable », d'homme à « éliminer », selon des télex échangés fin 1960 entre Bruxelles et l'ex-colonie.

La plainte de la famille, qui a donné lieu à l'enquête pour "crime de guerre", accuse "diverses administrations de l'Etat belge" d'avoir "participé à un vaste complot en vue de l'élimination politique et physique de Patrice Lumumba".

Sans se prononcer sur une éventuelle date de procès en Belgique, le parquet fédéral assure que "l'enquête se poursuit par tous les moyens permettant de mieux comprendre ce qui s'est passé".

Aujourd'hui seules deux des dix personnes initialement ciblées par la plainte sont encore en vie. Il s'agit de l'ancien diplomate Etienne Davignon, 89 ans, et de l'ex-haut fonctionnaire Jacques Brassinne de la Buissière, 92 ans, selon des sources proches du dossier.

En 2001, la commission d'enquête parlementaire - dont la majorité des auditions ont été menées à huis clos - avait conclu à la "responsabilité morale" de la Belgique dans l'assassinat. L'année suivante le gouvernement belge avait présenté les "excuses" du pays.

Avec l’AFP.



Le secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) va-t-il enfin sortir de son silence au sujet de la crise née suite à l'annonce de la démission de Jean-Marc Kabund au poste de premier vice-président de l'assemblée nationale ?

La réponse à cette question sera sans aucun doute connue ce samedi 22 janvier 2022.

En effet, Augustin Kabuya a convoqué une réunion de crise en cette date au siège de l'UDPS situé dans la commune de Limete à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. 

L'information a été confirmée à 7SUR7.CD ce vendredi par un proche du numéro deux du parti présidentiel qui a tout de même requis l'anonymat. 

"Oui c'est vrai, le SG a convoqué une réunion ce samedi au siège du Parti à partir de 11h00. Il donnera sûrement la ligne de conduite à suivre durant cette période caractérisée notamment par l'affaire de démission du président a.i. Il avait rencontré le chef de l'État dernièrement, donc on peut s'attendre à ce qu'il nous donne des orientations", a confié notre source.

Pour rappel, Augustin Kabuya avait opté pour le silence depuis que l'affaire Kabund alimente les débats en RDC tout comme à l'étranger. Pendant son silence, les députés nationaux de l'UDPS ont fait une déclaration dans laquelle, ils ont désavoué Jean-Marc Kabund. 

Un jour après, c'était au tour des députés provinciaux de l'UDPS de la ville de Kinshasa, d'appeler les élus nationaux de démarrer le processus de remplacement de Jean-Marc Kabund au bureau de la chambre basse du Parlement. 

Néanmoins, il faut souligner que Jean-Marc Kabund a aussi bénéficié du soutien de quelques structures de l'UDPS. C'est notamment les cas de la Fédération de Lubumbashi ainsi que de 4 Fédérations de la Ligue des Jeunes de Kinshasa. 

Pour certains conseillers à la Présidence, le chef de l'État n'entend plus garder à ses côtés celui qu'il avait désigné comme président a.i de l'UDPS. La réunion convoquée par Augustin Kabuya ce samedi permettra vraisemblablement de connaître la position officielle du président Tshisekedi par rapport à ce dossier.

Jephté Kitsita



Les secrétaires nationaux de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) ont également désavoué Jean-Marc Kabund, le Président a.i du parti.

Ils lui reprochent d'avoir annoncé sa démission au poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale sans informer le Président de la République, Félix Tshisekedi, chef de l'UDPS.

"Prenons acte de la démission unilatérale de Monsieur Jean-Marc Kabund (sans consulter ni le Chef de l'Etat ni le Parti) à la 1 vice-Présidence de l'Assemblée Nationale, cela constituant un manque de respect et/ou un chantage à l'endroit de la Haute Autorité de Référence du Parti. Pour ce motif, nous condamnons cette attitude et le désavouons. Par conséquent, lui retirons toute confiance", ont déclaré les secrétaires nationaux de l’UDPS ce vendredi 21 janvier 2021.

Par la même occasion, ils appellent l'UDPS et ses élus à tirer toutes les conséquences de la démission de Jean-Marc Kabund.

"Demandons à nos députés nationaux et provinciaux ainsi qu'à toute la base de l'UDPS d'en tirer toutes les conséquences de droit et politique ", ont-ils ajouté.

Auguy Mudiayi



Il s’observe un désordre ce vendredi après-midi au siège de l’UDPS, à la 10e rue Limete où la police s’est déployée pour empêcher une réunion des secrétaires nationaux du parti présidentiel. Ces derniers devraient rendre publique cet après-midi une déclaration politique à la suite de la l’annonce du président a.i du parti de démissionner de ses fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean Marc Kabund. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

Plusieurs fédérations de l’UDPS à travers le pays ont pris position contre Kabund. Elles ont, en plus de prendre acte de l’annonce de sa démission au bureau de la chambre basse, demandé son départ de la tête du parti. 

Contexte 

La décision prise par Kabund est la conséquence de l’expédition punitive menée la soirée de mercredi dernier par la Garde Républicaine (GR) en sa résidence de Limete, au quartier Kingabwa. Ce, à la suite des altercations qui ont opposé les policiers commis à sa protection et un militaire de la GR. Ce dernier a été humilié, désarmé par la garde de Kabund. Pour cause, le militaire de la GR se trouvait dans un véhicule qui roulait à contresens. La vidéo largement partagée sur la toile montrait un échange virulent entre le militaire GR et les policiers de la Jean Marc Kabund, président a.i de l’UDPS. Le militaire a été désarmé et embarqué jusqu’à l’auditorat. C’est ainsi que l’unité de la puissante Garde Républicaine est descendue au domicile de Kabund où plusieurs biens ont été cassés et chamboulés. Les policiers retrouvés à la résidence ont été tabassés et emmenés au cachot. Cette situation est à l’origine de l’annonce de cette démission très médiatisée.

Ivan Kasongo



Alors que la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) se poursuit au Cameroun et a atteint le stade des huitièmes de finale, la Confédération africaine de football (CAF) se projette déjà sur la 34ème édition de sa compétition vedette, qui aura lieu en Côte d’Ivoire, du 23 juin au 23 juillet 2023.

Ce vendredi 21 janvier à Douala (Cameroun), l’instance faitière du football continental a procédé au tirage au sort du 1er tour (les préliminaires) des éliminatoires de la CAN 2023. Ce sont les mains des anciens internationaux Rigobert Song (Cameroun) et Emmanuel Amunike (Nigéria) qui ont scellé le déroulement des opérations.

Les Léopards, absents de la CAN en cours, sont exemptés du premier tour. Ils attendront un deuxième tirage, qui aura lieu à l’issue de ce tour préliminaire.

Pour cette première étape des éliminatoires, seules les douze (12) équipes les moins bien classées sont concernées. Elles vont s’affronter dans une double confrontation (aller-retour) pour dégager six (6) vainqueurs. Après tirage, les différentes combinaisons se présentent comme suit :

Somalie vs Eswatini

Tchad vs Gambie

Seychelles vs Lesotho

Erythrée vs Botswana

Djibouti vs Soudan du Sud

São Tomé et principe vs île Maurice

Les six vainqueurs rejoindront les quarante-deux (42) autres nations exemptées de ce premier tour pour faire un total de 48 pays. Le prochain tirage au sort visera à répartir les 48 équipes dans 12 groupes de 4. Aux termes des matches disputés en aller-retour (6 journées), seules les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour la phase finale de la CAN 2023.

Japhet Toko



Un choc entre la Côte d'Ivoire et l'Égypte, le Cameroun face aux Comores... voici le calendrier complet des 8es de finale de la CAN-2022

La phase de groupes a enfin livré son verdict, jeudi 20 janvier, et les affiches des huitièmes de finales dont désormais connues. 

Au menu, un choc entre la Côte d'Ivoire et l'Égypte. Les Éléphants viennent en effet d'éliminer l'Algérie, tenante du titre, en livrant un match impressionnant, tandis que l'Égypte paraît en manque d'inspiration depuis le début du tournoi. L'impressionnant Nigeria fera face à la Tunisie dans un match qui s'annonce également comme un temps fort.

Le Cameroun, pays hôte, a hérité d'un tirage clément. Il livrera bataille contre les Comores, qui disputent leur première phase finale de CAN, et sont les invitées surprise de la phase finale.

• Huitièmes de finale

Dimanche 23 janvier

Burkina Faso - Gabon, à Limbé (17 h)

Nigeria - Tunisie, à Garoua (20 h)

 

Lundi 24 janvier

Guinée - Gambie, à Bafoussam (17 h)

Cameroun - Comores, à Yaoundé (20 h)

Mardi 25 janvier

Sénégal - Cap-Vert (17 h)

Maroc - Malawi, à Yaoundé (20 h)

 

Mercredi 26 janvier

Mali - Guinée équatoriale, à Limbé (17 h)

Côte d'Ivoire - Égypte, à Douala (20 h)

 

Les nations éliminées : l'Éthiopie, le Zimbabwe, le Ghana, le Soudan, la Guinée-Bissau, l'Algérie, la Sierra Leone, la Mauritanie.

Romain HOUEIX



L'Algérie sort précipitamment de la CAN 2022, après une sèche défaite (3-1) face à la Côte d'Ivoire. Les Fennecs devaient impérativement gagner ce match pour espérer sortir de la phase de poule, mais les Algériens n'ont pas été à la hauteur de leurs ambitions, ils n'atteignent même pas les huitièmes de finale, une désillusion pour les tenants du titre.

Dans l'autre groupe, la Tunisie s'est qualifiée en tant que meilleur troisième des groupes de la CAN malgré sa défaite dans les toutes dernières secondes face à la Gambie. Privés de nombreux joueurs à cause du Covid, les Tunisiens étaient proches de l'élimination mais affronteront finalement le Nigéria pour une place en quart de finale. Dans l'autre rencontre du groupe, le Mali s'est imposé 2-0 face à la Mauritanie et termine à la première place.



Une nouvelle page devrait s’ouvrir vendredi 14 janvier 2022. Elle devrait avoir comme encre la sueur du front de Jean-Marc Kabund. Celui qui fêtera ses 41 ans d’âge le 3 février prochain disait avoir choisi ses batailles : affronter brimades, humiliations et tortures.

Ce nouveau ring est inauguré en plein mandat de Félix Tshisekedi, l’aube de l’ère patentée « Etat de droit », le projet politique de l’UDPS. Le tout dans un tweet. Pas plus de 140 caractères. Les médias s’emballent. Certains militants campent 3024, avenue Lomami. Ils clament leur soutien au « maître-nageur ». A la 10e rue Limete, c’est une autre dynamique. Il faut l’intervention de la Police pour éviter le pire. Son bureau est épargné. Entre-temps, son allié et binôme Augustin Kabuya prend les cours de la discrétion auprès de Joseph Kabila et se tait.  

Les heures, les jours et bientôt une semaine. La certitude se liquéfie petit-à-petit. Tous les soldats ne sont pas derrière « le Général ». L’homme prend la température et freine son élan. Un tweet. Un seul, puis rien. 

Les jours passent les soutiens se raréfient. Jeudi 20 janvier, Jean-Marc Kabund est officiellement toujours vice-président de l’Assemblée nationale et président a.i de l’UDPS. Christophe Mboso n’a d’ailleurs donné aucune instruction qui irait dans le sens de ne pas recevoir la démission de Kabund. Le président de l’Assemblée nationale « tweete » et le dit haut et fort. Les portes du bureau de la chambre basse du parlement sont donc ouvertes.

Entre-temps, l’unanimité se dégage autour de Félix Tshisekedi. Le seul chef, le seul maître. Les députés nationaux de l’Union sacrée, ceux de l’UDPS, les jeunes du parti le savent et le professent. Les déclarations s’enchaînent. 

Les députés provinciaux de Kinshasa vont un peu plus loin. Ils évoquent « la folie légendaire » de Kabund et considèrent que Kabund n’a qu’un seul but « saper l'autorité du Président de la République dont il fait preuve d'aucun respect ». Peter Kazadi et ses collègues veulent aussi « des sanctions exemplaires ». Mais l’élu de Mont-Amba coiffé de son « monière » a plus d’un tour dans son sac, disent ses soutiens.

Jeudi 20 janvier, Jean-Marc Kabund est officiellement toujours vice-président de l’Assemblée nationale et président a.i de l’UDPS et les portes du bureau de la chambre basse du parlement sont toujours ouvertes.

actualite.cd/CC

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