La société de textile de Kisangani (SOTEXKI), dans la province de la Tshopo, est restée la seule qui résiste encore de la crise qui a emporté plusieurs usines de textile de la RDC. Mais, cette société surnommée jadis la ‘’Gécamines de la Grande Orientale’’ est confrontée à ce jour à d’énormes difficultés de fonctionnement, notamment à cause de l’obsolescence de son outil de production et le manque des moyens financiers importants pour la relance de sa production.
Reportage
Crée en 1974, la SOTEXKI a connu la belle époque sur le marché commercial des tissus en RDC jusque dans les années des guerres de libération, à partir de 1997. Pourtant, elle avait survécu aux pillages des années 90 rapporte un employé de cette usine. A cette époque, elle comptait entre deux mille six-cents et trois mille travailleurs. Aujourd’hui, seules deux cents personnes font tourner la société.
Durant sa période florissante, la SOTEXKI produisait un million cinq cent mille mètres linéaires de tissus. Cette production est tombée progressivement à 216 000 mètres et en 2020 à 65 000 mètres mensuellement soit 780 000 mètres annuellement. Ce qui représente 4,3 % de sa capacité initiale, regrette son directeur général, Glombert Loko Manuono.
La relance des activités
Selon le directeur général Glombert Loko, le marché est très concurrentiel, il faut moderniser la technologie.
« C’est dans ce sens, que sous son leadership, l’usine a pu acquérir sur fonds propres, dix nouvelles machines en Italie pour une enveloppe de plus d’un million de dollars américains. Malheureusement, cet équipement est bloqué sous douane depuis plus de quinze mois alors que cette commande avait été effectuée dans le cadre des mesures incitatives convenues entre son usine et l’Etat congolais », explique-t-il.
S’il faut relancer la production, souligne Glombert Loko, il faut absolument libérer les équipements retenus par la Direction générale des douanes et accises (DGDA).
radiookapi.net/CC