La rumba congolaise fait partie, depuis ce mardi 14 décembre, de patrimoine culturel immatériel de l’humanité reconnu par l’UNESCO. Cette annonce est un soulagement pour ces nombreux artistes qui pratiquent ce genre musical et pour le comité mixte des deux Congo, Kinshasa et Brazzaville. Et pour célébrer cette victoire, la ministre de la culture en RDC, Catherine Kathungu prévoit d’organiser une série d’activités, dont des conférences, des émissions radio-télévisée, des expositions et même une possibilité de créer un musée pour la rumba.
« Maintenant, qu’allons-nous faire avec cette reconnaissance mondiale de la rumba congolaise ? Nous avons prévu des conférences, des émissions radio télévisées, des colloques, des expositions sur la rumba dont un musée est déjà en vue », a-t-elle dit lors d’une visioconférence avec le comité de de validation en direct de Paris.
Et d’ajouter :
« La rumba, c’est notre identité et notre richesse. La rumba, ce phénomène des villes dont Kinshasa et Brazzaville sont les foyers est la mémoire de nos peuples qui voient aujourd’hui l’invention des esclaves et leurs descendants, revenir comme une science dans son milieu naturel »
Elle a également rendu hommage au génie créateur des ancêtres et des esclaves qui, dans leur déportation, n’ont pas perdu cette identité, en attribuant une mention spéciale à tous les artistes musiciens des deux Congo, aux écrivains ayant participé à la valorisation de ce patrimoine et la pérennisation de son héritage.
« L’inscription de la rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité est la consécration de notre identité commune, de l’identité africaine, d’un mode de vie, d’un état d’âme, d’un savoir et d’un savoir-faire anthropologique. Il va falloir la célébrer avec faste », a-t-elle ajouté.
Le dossier de demande d’inscription de la rumba dans la liste représentative des patrimoines immatériels de l’humanité a été déposé et réceptionné depuis le 27 mars 2020 au service technique des patrimoines immatériels de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), il vient d’aboutir. La décision a été annoncée lors de la réunion avec des différents chefs d’Etat, qui se réunissent au mois de décembre, selon le programme de l’UNESCO.
Emmanuel Kuzamba