Beaucoup de chrétiens catholiques espéraient que la canonisation des bienheureux Isidore Bakandja et Anuarite Nengapeta se déroulerait pendant la visite en juillet du Pape François. Cependant, cela n’est pas inscrit dans l’agenda du souverain pontife.
« Cela ne dépend pas du voyage du pape. Il y a des conditions pour qu’un bienheureux soit proclamé saint. Il y a des miracles qui ont été attestés et qui sont sous étude. Il faudra que toutes ces questions arrivent à Rome, que le processus soit finalisé », a déclaré le Cardinal Fridolin Ambongo, au cours d’un space, une conversation audio en direct sur Twitter, avec des journalistes.
Catéchiste laïc, Isidore Bakanja (1885-1909) est reconnu par l'Église catholique comme étant un martyr de la foi. Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1994. Sa fête liturgique est célébrée le 12 août. De son côté, Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta née en 1939 a été assassinée en 1964 en martyre de la pureté. La religieuse des sœurs de la Sainte-Famille a été béatifiée à Kinshasa par le pape Jean-Paul II le 15 août 1985 lors de son voyage au Zaïre.
La canonisation, c’est-à-dire, la déclaration officielle et définitive de la part de l'Église catholique et des Églises orthodoxes, reconnaissant les deux figures de l'Église du Congo comme des « saints » prendra encore du temps.
« Nous regrettons que cela ne coïncide pas avec la visite du pape, mais cela est une autre chose », a dit le Cardinal qui ne perd pas espoir.
Et d’ajouter :
« Nous ne désespérons pas. Cela peut être une raison pour un deuxième voyage du pape au Congo, pour la canonisation de nos bienheureux. C’est notre souhait. Mais les dossiers ne sont pas prêts ».
Contexte
Le Pape se rendra en RDC au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet. Ce sera le premier voyage du souverain pontif (85 ans) au Congo-Kinshasa. Le dernier séjour d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985. Jean-Paul II avait passé deux jours au Zaïre. Aujourd’hui, la RDC est une place forte du catholicisme en Afrique avec environ 40% de la population qui serait catholiques. L'Église est d’ailleurs quasi omniprésente dans la vie publique. De l’indépendance du pays en passant par la Conférence nationale souveraine aux récentes luttes pour les élections crédibles, les évêques sont toujours impliqués d’une manière ou d’une autre dans la vie publique. L’église est également très présente dans l’appareillage scolaire à travers des écoles dites conventionnées.