Les États-Unis d’Amérique (USA) ont exprimé leur préoccupation suite à la énième agression rwandaise en République Démocratique du Congo, sous couvert de la rébellion du M23.
A travers un message relayé sur son compte Twitter, le président de la commission sénatoriale des relations étrangères, Robert Menendez souligne que les enquêtes doivent être diligentées afin que les responsables soient sanctionnés.
« Alarmé par les informations selon lesquelles le Rwanda soutient à nouveau les rebelles du M23 fomentant la violence, attaquant les troupes de la RDC, les casques bleus de l’ONU et les civils. Nous devons enquêter et sanctionner les responsables », a-t-il écrit.
Depuis le 25 mai dernier, de violents combats ont fait rage à Rutsuru dans le Nord-Kivu entre l’armée et les rebelles du M23, qui mènent leur offensive la plus soutenue depuis une insurrection de 2012-2013 qui a brièvement envahi la grande ville de Goma. Les forces armées de la RDC ont pris l’ascendant sur ce mouvement rebelle et ont repris contrôle de sa base de Rumangabo.
L’insurrection du M23 découle des longues retombées du génocide de 1994 au Rwanda.
La direction du groupe est issue du groupe ethnique tutsis et a justifié ses attaques en disant qu’il se battait contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une milice fondée par des Hutus de souche qui ont fui le Rwanda après avoir participé au génocide.
Le gouvernement congolais qui, après avoir mis en garde le Rwanda pour la cristallisation de la crise dans l’Est, particulièrement dans la province du Nord-Kivu, a déclaré vendredi, à l’issue d’un Conseil Supérieur de la Défense, le M23 comme étant un mouvement terroriste.
De plus, Kinshasa qui accuse Kigali de torpiller ses efforts entrepris dans le cadre du processus de paix qui arrive pratiquement à son terme avec discussion de Nairobi ou tous les groupes armés à l’exception de M23 se sont engagés sur la voix de la paix, a interdit la compagnie aérienne Rwandaise (RwandAir) d’atterrir sur son sol. Sur le plan diplomatique, Kinshasa a convoqué l’ambassadeur de la République du Rwanda accrédité en RDC pour lui notifier sa désapprobation totale.
Appel aux groupes armés à rejoindre inconditionnellement le processus de paix
En conseil des ministres du vendredi 27 mai, le Président de la République, Félix Tshisekedi a rappelé son engagement plusieurs fois exprimé de ramener la paix et sécurité à l’Est du pays, une priorité absolue de sa gouvernance.
Dans cette perspective, Félix Tshisekedi avait décidé en mai 2021 de proclamer l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu et, récemment l’appel lancé aux groupes armés locaux à s’engager inconditionnellement au processus de paix, renoncer à la lutte armée et revenir dans les rangs des congolaises et congolais dignes de cette citoyenneté.
Toutes ces initiatives, a souligné le Président Tshisekedi, ont reçu le soutien des États de la Communauté d’Afrique de l’Est et elles ont conduit à la mise en œuvre des Résolutions du deuxième Conclave des Chefs d’Etat de Nairobi.
Félix Tshisekedi a condamné l’attitude d’un groupe criminel, bénéficiant des appuis sans équivoques de certains acteurs régionaux, qui a décidé de rompre cet engagement républicain et de s’attaquer aux Forces de Défense et de Sécurité dans des positions qu’elle occupe dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
La mésaventure de cette force négative née de la manipulation, a rencontré l’engagement farouche et infaillible des FARDC à défendre chaque centimètre carré du territoire national face aux groupes des criminels et barbares qui écument certains coins non seulement du Nord-Kivu mais aussi de l’Ituri.