La naissance, le mariage et la mort constituent les trois événements majeurs dans la vie d’une personne. Un seul cependant – le mariage – relève d’un choix. Pourtant, en RDC plus particulièrement dans les milieux ruraux, des jeunes filles sont envoyées précocement dans le mariage.
Dans ce contexte, le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’opposant à cette pratique, a chargé, lors de la 60ème réunion du Conseil des ministres vendredi 1er juillet, la ministre d’Etat de la Justice de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois en matière du mariage précoce sur toute l’étendue du territoire national.
« Il est important qu’une politique de vulgarisation sur cette thématique soit élaborée et réalisée, plus particulièrement dans les milieux ruraux », a fait remarquer le président de la République, rapporté par le porte-parole du gouvernement.
Pour Félix Tshisekedi, le mariage précoce est défini comme un phénomène social qui a des ramifications sociologique et culturelle, signalant qu’il découle d’une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite souvent à la procréation ou aux corvées domestiques.
En dépit des lois et instruments internationaux de protection de droit de l’enfant que la RDC a respectivement promulgués et ratifiés tels que la Convention internationale de droit de protection des enfants ainsi que les lois y afférentes, a-t-il ajouté, il s’observe une recrudescence de phénomène de mariage précoce des jeunes filles, dans certains cas les petites filles, sont offertes au mariage en compensation des dettes de leurs parents, ce qui constitue une forme d’esclavagisme.
« Toutes ces pratiques se font en violation totale des lois y afférentes, certaines mesures urgentes doivent être prises pour stopper ce fléau qui gangrène notre société et compromet l’avenir de nos enfants », a indiqué compte-rendu de cette réunion.
Ainsi, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, le ministre d’Etat en charge du Budget, le ministre des Finances et le ministre des Affaires sociales, la ministre du Genre, famille et enfant, sont chargés chacun en ce qui le concerne d’agir avec célérité sur ce phénomène.