Le président de la Chambre Hausse du Parlement congolais et autorité morale de l’AFDC, Modeste Bahati Lukwebo n’a pas caché son mécontentement face à la présence depuis plus de deux décennies, de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (Monusco).
Séjournant à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, le président du Sénat a fustigé la persistance de l’insécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo et ce, en dépit de la présence prolongée de la mission onusienne, l’une de plus importante du monde sensée stabiliser cette région en proie des groupes armés tant locaux et étrangers. Bahati Lukwebo a déploré l’impuissance de la Monusco à stabiliser cette partie du territoire national. Pour lui, les congolais devraient s’assumer pour résoudre définitivement ce fléau qui a coûté la vie à plusieurs millions des congolais.
« Nous nous posons même la question de savoir si ça vaut la peine de continuer à garder la MONUSCO sur notre territoire. 20.000 personnes (casques bleus, ndlr) qui sont là depuis plus de 22 ans, mais on n’a pas la paix. Je pense qu’il est temps pour que nous-mêmes, nous puissions nous assumer. La plus grande arme c’est notre détermination, la détermination de la population », a soutenu Bahati Lukwebo qui déplore le système de notification imposée à la RDC par le Conseil de Sécurité pour l’acquisition d’armes.
« La communauté internationale nous a déçue dernièrement lors du Conseil de sécurité, lorsqu’on n’a pas voulu lever l’embargo sur l’acquisition des armes par la République démocratique du Congo. Je pense que tout est clair, le complot est total, voilà pourquoi nous devons nous assumer », a-t-il ajouté.
Il sied de rappeler que le Conseil de Sécurité a reconduit jusqu’au 1er juillet 2023, le dispositif prévu aux paragraphes 1 à 6 de la résolution https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N21/171/46/PDF/N2117146.pdf?OpenElement mais a supprimé l’obligation de notification établie pour les envois d’armes et de matériels connexes à destination de la RDC, à l’exception des armes indiquées dans une annexe, dont la livraison reste soumise aux procédures de notification.
Il s’agit de tous les types d’armes d’un calibre allant jusqu’à 14,5 mm, des mortiers d’un calibre allant jusqu’à 82 mm, des lance-grenades et lance-roquettes d’un calibre allant jusqu’à 107 mm et de leurs munitions respectives, ainsi que des systèmes portables de défense antiaérienne (MANPADS) et des systèmes de missiles guidés antichars.
Selon cette résolution, la notification est également supprimée pour la fourniture de matériel militaire non létal et destiné uniquement à des fins humanitaires ou à des fins de protection, aux services connexes d’assistance technique ou de formation technique.