Lundi 13 mars, c’est la date communiquée par l’hôtel de ville de Kinshasa pour l’entrée en vigueur de la nouvelle grille tarifaire publiée le weekend dernier. Mais ce jour a connu une matinée toute particulière. Le transport en commun a été très difficile, comparable aux périodes de pénurie de carburant.
Dans plusieurs arrêts de bus, on pouvait constater une présence remarquable de passagers : élèves comme travailleurs. Il n’y avait presque pas de véhicules. Rares sont ces chauffeurs qui arrivent mais ne respectant aucune disposition de l’hôtel de ville.
A l’arrêt Kisaku, dans la commune de Matete, les véhicules se sont faits rares. La nouvelle grille tarifaire n’est pas d’application. Les passagers sont obligés de payer 1500 FC pour arriver au marché central « Zando » alors que le nouveau prix fixé par l’hôtel de ville pour cette course est de 800 FC.
Un grand monde a aussi été observé sur la place « Victoire » dans la commune de Kalamu. Pas de bus qui vont à la Gare centrale en passant par le Boulevard du 30 juin, ni ceux qui font la course ISC/Avenue 24 novembre. Ici, il fallait se bousculer pour se trouver une place dans des bus en destination de Zando.
La même situation a été observée dans d’autres arrêts comme au niveau des 1ère et 7ème rues Limete, Rond-point Huileries, Makala/Ngunza, etc. Ici, plusieurs élèves ont eu du mal à être ponctuels à l’école.
Quelques chauffeurs déclarent discrètement avoir laissé leurs véhicules dans les garages afin d’observer la situation de terrain ce matin car « n’étant d’accord avec cette nouvelle grille des prix de transport en commun ».
Précisons aussi que dans ces différents arrêts de bus visités, il n’y avait aucune présence policière ni de contrôleurs pouvant rappeler des conducteurs à l’ordre. Les nouveaux prix de transport fixés par l’hôtel de ville de Kinshasa pour les bus, minibus et taxi bus sont à lire ici.
Olivier Nzalalemba