Comme annoncé, ce samedi 20 janvier, 21 coups de canon ont été tirés depuis le stade des Martyrs à la fin d’investiture de Félix Tshisekedi, réélu Président de la République. C’était sous l’ovation du public présent, à chaque coup.
D’où vient alors cette pratique aussi incontournable qu’une poignée de mains entre les Présidents ?
21 coups symbolisent l’intronisation du Président élu démocratiquement dans la tradition française, explique l’historien Isidore Ndaywel lors du briefing animé conjointement avec le ministre de la communication.
Cette pratique est en fait un héritage de la monarchie. Car, lors du temps de la royauté, lorsqu’un Roi mourait, on tirait 101 coups de canon pour marquer la naissance du nouveau Roi. Mais en 1958, le général De Gaulle avait décidé qu’on revienne à la logique médiévale de 21 coups de canon.
« C’est ainsi que pratiquement de manière universelle, on utilise toujours les 21 coups de canon. Donc, contrairement à ce que cela puisse paraître, les coups de canon symbolisent la paix, et c’est une tradition médiévale liée à la navigation. Lorsqu’un bateau accostait, avant d’accoster, le bateau vidait ses canons des bombes disponibles. Comme il y avait habituellement 7 canons, le bateau tirait 7 bombes, signifiant qu’il n’y avait plus rien. Lorsqu’on a amélioré la navigation, chaque canon tirait 3 balles, ce qui faisait 3 bombes multiplié par 7, soit 21. C’est l’origine du chiffre 21 », a ajouté Isidore Ndaywel.
Depuis son histoire, la RDC est à sa 10 cérémonies de prestation de serment
La première remonte en 1960 avec le Président Kasa-vubu, ensuite, il y a eu trois prestations durant le règne de Mobutu ; 1 pour Laurent Désiré Kabila ; 3 pour Joseph Kabila (2001, 2006 et 2011), enfin 2 pour Félix Tshisekedi notamment en 2019 et cette année.
En vertu de l’article 74 de la loi fondamentale, Félix Tshisekedi a prêté devant la Cour Constitutionnelle, en tant que président élu de la RDC pour un second mandat, le serment d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République.