Soraya Odia est une jeune kinoise de 25 ans que le public a découvert sur les réseaux sociaux via son engagement pour la promotion de la lecture à travers des bibliothèques ambulante et numérique. Le 24 septembre, son activisme littéraire a été récompensé par l'association Bootunani. La jeune activiste a empoché 2.000.000 FC (l'équivalent de 1.000 $).
« Bookutani est une association initiée par les congolais de la diaspora pour la promotion de la littérature. J’ai adhéré au groupe public sur Facebook, quand je me connecte de temps à temps j’y vois des informations et des sujets ayant trait à l’actualité. J’ai vu récemment que l’association avait lancé le prix littéraire Émilie-Flore Faignond, édition spéciale 2021 », explique-t-elle.
Le prix Émilie-Flore Faignond est sensé récompenser des jeunes écrivains congolais. Pour cette première édition, le jury s’est résolu de récompenser une personne qui œuvre pour la promotion de la littérature en RDC.
« Ce prix me motive à faire beaucoup plus. A continuer dans l’activisme littéraire. Il y a des moments où on est fatigué, la lassitude gagne du terrain. Avec de telles récompenses, savoir qu’il y a des personnes qui nous voient et croient en nous, nous redonne de la force, de l’espoir.»
Soraya Odia est détentrice d’un diplôme de licence en Economie rurale, environnement et gestion des projets. Cependant, la littérature a toujours été sa grande passion.
« Depuis toute petite, j’aimais lire, j’ai commencé à écrire avant de me lancer dans la promotion de la littérature. Mais, comme c’est un domaine qui n’est pas forcément porteur financièrement, en RDC comme ailleurs, j’ai décidé d’avoir un second plan. J’ai étudié de l’économie pour pouvoir gagner de l’argent », confie-t-elle.
Par ailleurs, la jeune femme a pour motivation son amour pour la littérature. Elle prend pour modèles « les personnes qui créent du contenu éducatif sur les réseaux sociaux et aussi celles qui font découvrir l'Afrique ». Notamment l'ivoirienne Tchonté Silué et Sandy Abena.
Prisca Lokale