RDC : diminution de plus de 20% de cas de violations des droits de l’homme entre juin 2020 et mai 2021 (BCNUDH)



Durant la période allant du 1er juin 2020 au 31 mai 2021, le Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) a notifié une diminution de 23% des violations des droits de l’homme en RDC. Le BCNUDH l’affirme dans son rapport publié ce mardi 5 octobre à l’occasion du dialogue renforcé sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo qui a eu lieu au Conseil des droits de l’homme à Genève.

« Durant la période considérée, le Bureau conjoint a observé une diminution de l’ordre de 23% des violations des droits de l’homme et des atteintes à ces droits liées à l’espace démocratique (664 par rapport à 857 pour la période précédente), ce qui confirme la tendance notée depuis février 2019. Les violations et atteintes documentées ont principalement eu lieu dans les provinces du Nord-Kivu, de Tanganyika, du Kasaï, du Haut-Katanga et du Sud-Kivu, dans un contexte marqué par des tensions au sein de la coalition au pouvoir, des discours de haine de la part de membres de partis politiques, de la société civile et de dirigeants communautaires, et des restrictions aux libertés fondamentales imposées par les autorités provinciales », a dit le BCNUDH dans son rapport.

Le BCNUDH affirme que certaines de ces violations ont été commises dans le cadre de l’application des mesures visant à empêcher la propagation de la COVID-19, y compris celles mises en place dans le cadre de l’état d’urgence décrété entre le 24 mars et le 21 juillet 2020, qui, dans certains cas, a été utilisé comme prétexte pour restreindre l’exercice des libertés fondamentales de manière injustifiée.

« Les acteurs étatiques sont responsables de 84% des violations des droits de l’homme en lien avec l’espace démocratique, par rapport à 16% pour les groupes armés. Les violations les plus documentées concernent les droits à la liberté et à la sécurité de la personne, à la liberté d’opinion et d’expression, à l’intégrité physique et à la vie », a ajouté le BCNUDH dans son rapport.

La majorité des 584 victimes de ces violations et atteintes, d’après le BCNUDH, sont des membres d’organisations de la société civile (255), les autres étant des personnes sans affiliation politique ou associative connue (169), des sympathisants de partis politiques (88) et des professionnels des médias (72).

Thérèse Ntumba

 

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