Vital Kamerhe a démissionné de son poste de président de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. La rapporteure adjointe, Dominique Munongo, a aussi démissionnée. Ils ont déposé leur démission devant la conférence des présidents.
Alors que la assemblée convoquée pour examiner le rapport de la Commission spéciale mise en place pour analyser les pétitions contre 5 membres du bureau, dont Vital Kamerhe et Dominique Munongo, est toujours attendue.
Ces démissions interviennent après des jours de tensions exacerbées par une requête déposée par des députés de l'UDPS et d'autres formations, l'accusant de mauvaise gestion et de blocage du contrôle parlementaire.
Les pétitionnaires reprochaient à Kamerhe son manque d'alignement sur les priorités du pouvoir, notamment la gestion opaque des fonds parlementaires. Malgré ses tentatives d'apaisement, Kamerhe n'a pas réussi à rallier suffisamment de soutiens. Certains observateurs y voient un règlement des comptes internes à l'Union sacrée, visant à consolider le contrôle de l'UDPS sur l'institution.
La démission de Kamerhe ouvre la voie à une élection rapide d'un nouveau bureau, sous la direction provisoire du vice-président Isaac Tshilumbayi. Contrairement à ceux qui affirment que l'avenir de l'Assemblée nationale est incertain avec la démission de son président, d'autres tranchent que Vital Kamerhe n'est pas une institution et qu'il sera remplacé par un autre député. Cette vacance pourrait néanmoins relancer les débats sur la réforme institutionnelle et la lutte contre l'impunité.
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