Il y a 26 ans, jour pour jour, le maréchal Mobutu était contraint de quitter la capitale de l’ex Congo-Belge pour Gbadolite (nord-ouest du pays) alors que les armées Rwando-Ougandaises étaient aux portes de Kinshasa.
A 10h30 de ce vendredi 16 mai 1997, alors Rédacteur en chef à l’Agence Zaïre Presse (AZAP), j’étais à la rédaction lorsque j’ai entendu au loin des gyrophares et des sirènes couverts par des hués. C’était le passage du convoi du président du Zaïre qui roulait à vive allure pour l’aéroport de Ndjili. C’est, du moins, ce que me souffle un des combattants de l’UDPS stationné aux abords de l’immeuble de l’AZAP.
Effectivement c’est la fin du mobutisme. Mobutu a été lâcher par son armée et son rêve de mourir au Zaïre comme président de la République s’évanouie ! Les Américains l’ont lâché. Les négociations entre lui et Laurent Kabila, sous l’égide de Nelson Mandela et d’Omar Bongo, à bord de l’« utenica », ont échoué. En plus, l’ancien Sergent de la Force Publique a été rongé par deux cancers : prostate et colon.
Donc l’enfant de mama Yemo a perdu ses soutiens occidentaux, est terrassé par la maladie, abandonné par son armée et divorcé avec son peuple, n’avait que le chemin de l’exil qui l’a amené dans son dernier demeure à Rabat.
Le 17 mai 1997, les « Kadogo », sommet de l’iceberg des soldats des armées rwandaise et ougandaise, entrent à Kinshasa en libérateurs. Les Kinois exultent. Mobutu, c’est fini. Laurent Kabila s’auto-proclame président du pays rebaptisé République Démocratique du Congo.
Ali Kalonga
Ce dimanche 14 mai 2023 a marqué 21 ans, jour pour jour, que les armées de la rébellion du RCD-Goma, vivement soutenue par le Rwanda, ont massacré plus de 300 civils à Kisangani, le 14 mai 2002. Des corps de certains d’entre eux ont été jetés dans la rivière Tshopo, d’après des témoins et des rapports des organisations des droits de l’homme.
Les ONG de défense des droits humains de Kisangani et d’ailleurs ont dénoncé et documenté, au risque de leurs vies, ces graves crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Grâce à leurs efforts, Human Rights Watch et les Nations Unies par le biais de la Rapporteuse Spéciale sur les exécutions sommaires et extrajudiciaires Asma Hangiri, ont été dépêchés à Kisangani et ils y ont mené leurs propres enquêtes qui ont abouti aux mêmes résultats environ 300 morts civils, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis.
Pour Dismas Kitenge, président du Groupe Lotus, une organisation non gouvernementale basée à Kisangani, les commanditaires de ces tueries sont toujours impunis, vaquent librement à leurs occupations et se retrouvent même dans les institutions du pays, occupant des hautes fonctions.
« Jusqu’à ce jour, des auteurs et exécutants de ces crimes odieux sont vivants et beaucoup d’entre eux sont dans les institutions de la république : armée, parlement et gouvernement », a-t-il dit, dans un communiqué du Groupe Lotus, à l’occasion de 21 ans d’impunité des massacres de Kisangani par le RCD, transmis à POLITICO.CD
À l’en croire, beaucoup d’acteurs de la société civile de Kisangani ont été menacés de mort, contraints à la clandestinité, d’autres ont été exfiltrés et ils se sont réfugiés au camp des casques bleus de la MONUSCO, situé à l’ex résidence du Gouverneur de la province, pour avoir dénoncé ces massacres, citant nommément les auteurs.
En plus, Kitenge regrette que durant de nombreuses années, précisément plus de 21 ans, des victimes de ces crimes graves des massacres des civils de Kisangani le 14 mai 2002 et de vaillants et audacieux acteurs de la société civile de Kisangani sont jetés dans les oubliettes de la République.
Pour lui, il est temps de rendre hommage à ces nombreuses victimes, aux acteurs de la société civile, notamment Dr. Abisa, Abbé Jean-Pierre Badidike, François Zoka, Gilbert Kalinde, Pierre Kibaka, Pr. Jean Otemikongo Mandefu, Pr Faustin Toengaho, Blaise Baise Bolemba, Dismas Kitenge, Guy Verhaegen et d’autres.
« Merci aux vaillants de la MONUSCO de Kisangani qui ont contribué à la documentation de ces crimes graves et lesquels ont porté assistance à ces acteurs de la société civile en danger (Défunte Mme Lisa MbeleMbongo, M.Sylvain Mudimbi Masudi, Luc Henkimbrant, Louis Marie Bouaka, etc… », a-t-il ajouté.
Et de conclure : « Rien ne sera oublié. Appliquons aussi le pilier des poursuites judiciaires pour donner corps à la véritable justice transitionnelle en RDC ».
Serge SINDANI
SINDANI
Une vingtaine de journalistes audiovisuels, de la presse en ligne et des acteurs de droits humains de Lubumbashi ont été formés sur l'évaluation des outils de surveillance et mécanisme de protection à l'approche des élections de décembre 2023 en République démocratique du Congo.
Organisé du vendredi 12 au samedi 13 mai 2023 à Lubumbashi par l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC) section du Katanga grâce à l'appui technique d'Internews en République démocratique du Congo, plusieurs thématiques développées ont tourné au tour de la nouvelle loi de la presse en RDC.
Selon Gilbert Kyungu, vice-président de l'UNPC/Katanga, des mesures seront mises en place pour pouvoir sécuriser davantage les journalistes dans cette partie du pays.
"On va continuer les échanges pour permettre d'avoir une petite structure qui pourrait nous permettre de mener des actions dès lors qu'il y a des alertes. Merci aussi à Internews qui nous a appuyé techniquement", a-t-il déclaré au micro tendu par 7SUR7.CD.
A l'issue de cette formation de deux jours, plusieurs recommandations ont été proposées non seulement pour les journalistes mais aussi pour l'Union nationale de la presse du Congo et du Conseil supérieur de l'audiovisuel du Congo. Il s'agit de :
- Vulgariser la nouvelle loi auprès des journalistes, des politiques et militaires ;
- Vulgariser le plan d'action des Nations-unies sur la sécurité des journalistes par l'UNPC ;
- Faire un plaidoyer auprès des conseils de sécurité (national et provincial) pour la sécurisation des professionnels des médias ;
- Sensibiliser la conscience professionnelle du journaliste ;
- Assurer régulièrement les unités et connexion internet des journalistes par leurs maisons de presse ;
- Aux professionnels des médias, de toujours surveiller leurs arrières ;
- Aux journalistes, de ne pas négliger une menace quelconque et surtout le dénoncer ;
- Documenter les incidents de sécurité ;
- Travailler en collaboration avec les consœurs et confrères ;
- Réactiver le travail entre les journalistes et d'autres organismes de droits de l'homme.
- Actualiser le système d'alerte en initiant les journalistes à l'utilisation du système NEMO, qui permet de localiser et d'identifier la personne qui est en danger pour lui venir en aide, au moyen d'un logiciel ;
- Au gouvernement, d'élargir la redevance dans les médias privés qui remplissent les conditions ;
- Créer une unité de protection au sein de l'UNPC pour analyser minutieusement les cas d'atteinte à la liberté de la presse ;
- Insister sur la signature des contrats des journalistes avec leurs employeurs, par l'inspection du travail.
Il est à noter que le CT Maurice Kitoko, enseignant à l'université de Lubumbashi, Richard Mulumba, représentant provincial du CSAC, maître Jonas Mulumba, activiste des droits humains et Gaston Nyembwe, expert en question de sécurité au bureau conjoint des Nations-Unies pour les droits humains ont développé plusieurs sujets dans cet atelier.
Patient Lukusa, à Lubumbashi
La BRALIMA (ex Brasserie de Léopoldville), filiale du Groupe Heineken, et sa marque phare, la Primus, célèbrent leur centenaire en cette année 2023 en République démocratique du Congo.
C'est dans ce cadre que cette société brassicole a dévoilé, vendredi dernier, dans la ville de Kinshasa, la nouvelle identité visuelle de la Primus.
Dans sa nouvelle identité visuelle, la première bière brassée au Congo-Kinshasa garde les mêmes couleurs, principalement le jaune et le bleu, symbolisant la fierté nationale. Elle met aussi en avant les caractères moderne, rajeuni et frais mais aussi l'étoile d'excellence de la Primus.
« La nouvelle identité de la marque Primus, toujours jeune depuis 1923, bière de qualité avec l'étoile qui communique surtout les couleurs de notre drapeau national que vous reconnaissez, couleurs de la fierté de la Primus qui a toujours été une fierté nationale. Qu'est-ce que c'est joli ? Qu'est-ce que c'est beau ? Vous allez voir qu'il y a une grande différence entre l'étiquette très encombrée qu'on a à l'extrême gauche et la nouvelle étiquette ici plus simplifiée, plus claire, plus rajeunie, plus lisible aussi pour les consommateurs. Primus, finalement, si on doit se résumer, c'est une Primus plus jeune, plus moderne et plus fraîche », a expliqué le directeur général de la BRALIMA, Victor Madiela.
Cette nouvelle identité visuelle est accompagnée d'une campagne de communication dénommée "Epela" (que ça brille, ndlr) pour célébrer le centenaire de la Primus. Dans le cadre de cette campagne, la BRALIMA prévoit une communication médiatique et digitale, mais aussi l'organisation des kermesses pendant les vacances.
Le DG de la BRALIMA a tenu à souligner que ce changement d'identité visuelle n'a aucune conséquence sur les prix de la bière. La bouteille de 50 cl garde son prix de 2000 francs congolais et celle de 72 cl se vend toujours à son prix habituel de 2500 francs congolais, a-t-il précisé.
Primus, bière inter-générationnelle
La BRALIMA se dit fière de voir que sa marque phare, la Primus, a survécu pendant 100 ans. À l'en croire, elle demeure importante car elle constitue un gros volume de vente sur le marché.
"Bien-sûr que dans la vie et le cycle d'un produit, il y a le lancement, le développement et le déclin. Mais sachez que, je n'étais pas là en 1923, la BRALIMA, en 1923, n'avait pas que Primus dans son portefeuille, il y avait d'autres produits. Et je pense que nous, BRALIMA, sommes très fière de voir qu'une marque comme Primus a survécu pendant un siècle. Il n'y a pas beaucoup de marques ici au Congo, et nous vendons encore un volume important de la Primus sinon on aurait laissé tomber", a souligné le DG Victor Madiela.
La BRALIMA est la première brasserie en RD Congo depuis 1923. Elle compte 4 brasseries (Kinshasa, Kisangani, Bukavu et Lubumbashi) et une vingtaine de centres distribution. La BRALIMA a investi plus de 500 millions de dollars américains depuis 2008 et créé plus de 120.000 emplois directs et indirects.
Prince Mayiro
Le pape François a nommé le révérend père Léonard Ndjadi Djate en qualité du nouvel évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Kisangani.
L'annonce a été faite dans un communiqué de presse du Secrétariat général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) publié le samedi 13 mai dernier et dont une copie est parvenue dimanche à la presse.
« Le Secrétariat général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) est heureux de vous informer que sa sainteté le pape François a nommé le révérend père Léonard Ndjadi Djate, nouvel évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Kisangani, avec le siège titulaire Casae Numidia », indique ce communiqué de presse.
Il sied de rappeler que bien avant sa nomination par le souverain pontife à la tête de l'archidiocèse de Kisangani, monseigneur Léonard Ndjadi Djate avait occupé les fonctions de Supérieur provincial de la Congrégation des missionnaires Comboniens au Congo.
César Augustin Mokano Zawa
Le festival Transmission musique arts (TMA) a fait sa grande première édition à Kinshasa, samedi 6 mai dernier, à la Halle de la Gombe, en présence de plusieurs personnes de différentes couches sociales, dans un somptueux spectacle qui a mélangé un caractère à la fois politique, historique et culturel. Cela pour toute la soirée, jusqu’à tard la nuit.
Pour cette première édition sur la capitale congolaise, le festival TMA a connu un nombre de gens au max dans la grande halle de l’Institut Français de Kinshasa avec la prestation des artistes composés des noms tels que Céline Banza, les MPR, Yhello Yizi, Kratos Beat, Jacques Tshimankinda, Tidiane Mario, Éric Nice ou encore Dj Wendy Rose.
Ces derniers ont enfiévré la salle de la halle en communiquant leurs expériences professionnelles au public en place tel le concept de l'événement qui a pour objectif de fédérer et porter l’émotion, à travers des arts comme exemple d’échanges, de partage, de carrefour des influences, d’échanges entre culture et de reconnaissance entre racines.
Des prestations inoubliables
Après avoir tenu tous les spectateurs en haleine à travers son savoir-faire de beatboxing à des sonorités afro, beatboxer ; de son vrai nom, Héritier Mawaza Banzila, connu sous le nom de Kratos Beat, s’est dit être fier de communiquer avec le public son expérience et qui, par la suite, a témoigné de sa reconnaissance à TMA, pour cette expérience qu’il considère comme inoubliable.
« C'est un grand plaisir déjà de participer à cette première édition de TMA festival. Cette transmission est parfois réussie ou elle n'est pas. Mais pour moi, j'ai eu cette opportunité. Le public était toujours au rendez-vous et j'ai partagé le peu de ce que je pouvais et le public a reçu ça avec succès. Un grand remerciement à l'équipe organisationnelle de ce grand événement, je ne pense pas que ça sera la seule première édition, il y aura autres », s'est-il exprimé à ACTUALITÉ.CD après être descendu de la scène.
Pour l'artiste chanteur Brazzavillois Tidiane Mario, cette occasion est une joie immense, se félicitant de sa prestation à Kinshasa à la première édition du festival TMA.
« C'est un plaisir pour moi de prester ici à Kinshasa. Kinshasa c'est chez moi, j'ai trop aimé. Merci à TMA », a indiqué la star de Brazzaville.
Du côté Yhello Yizi, célèbre pour son morceau “Sans Soucis”, il considère le concept du festival TMA très intéressant, permettant aux artistes de livrer leurs shows avec liberté.
« C'est intéressant puisqu'on s'est bien amusé, ça c'est vrai. Pour moi, ça reste intéressant puisque c'est la première édition qui se passe à Kinshasa. On a besoin de festivals comme ça où les artistes peuvent s'exprimer librement. Aujourd'hui, je fais du live, les gens découvrent un autre univers de moi, c'est intéressant », a clarifié Yhello Yizi, de son vrai nom Christian Adanga Yizila.
A noter que tous les artistes prévus pour prester au concert ont bel et bien répondu présent. malgré la menace pluviale et un petit orage dans la nuit vers 23h, le concert a suivi son cours jusqu’à la dernière prestation, celle du groupe MPR qui est monté sur le podium à 0h précise. “Nini to sali te”, “Semeki”, “Malembe”, et le public s’emballe. Quelques interludes ont eu lieu avec des prestations des artistes danseurs et un artiste humoriste, Bendji 4. TMA a donc tenu toutes ses promesses.
Le festival TMA est une histoire d’évolution, de suite logique, de transmission avec la jeunesse, de musique comme langage universel qui fédère et porte l’émotion, et des arts comme exemple d’échanges de partage, de carrefour des influences, d’échanges entre culture et de reconnaissance entre racines. Le samedi 6 mai 2023 reste indélébile pour cette première édition à Kinshasa, dans la mémoire du grand public qui a répondu présent à ce grand événement.
Emmanuel Kuzamba
107 chaînes sont admises à la Télévision numérique terrestre (TNT), depuis, sur 262 répertoriées à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre de la salubrité médiatique, a appris l’ACP, dans un arrêté signé, mercredi, par le ministre de la Communication et médias.
« En somme pour continuer à émettre à Kinshasa, il faut figurer sur la liste de 107 chaînes admises sur la liste des Editeurs de programme admis à l’exploitation de la télévision numérique terrestre, dans la ville province de Kinshasa et sur la liste de 83 chaînes admises, sur la liste des éditeurs de programme de la ville- province de Kinshasa admis au diffuseur public », a soutenu le ministre Patrick Muyaya.
Et d’ajouter, comme troisième condition : « Avoir un faisceau, car toutes les 41 chaînes répertoriées ayant des laptop déposés au Centre d’émission de Binza, se verront déconnectés ».
Au regard de cette décision, le directeur de cabinet du ministre, le secrétaire général à la communication et médias, l’ADG de la Réseau national de télécommunications par satellite (Rénatelsat) et le Coordonnateur de CNM/ TNT ont procédé, dès mercredi, à la déconnection des médias, non en règle, émettant à Kinshasa.
Cette opération de grande envergure intervient après une longue procédure initiée depuis la mise en place de la commission d’assainissement siégeant au cabinet du ministre et chargée de contrôle de conformité des médias.
En effet, au total, il s’agit de deux arrêtés signés à cette occasion par le ministre de la Communication, Patrick Muyaya.
La première porte sur les Editeurs de programme admis à l’exploitation de la TNT à Kinshasa, tandis que la seconde concerne les éditeurs de programme de la ville-province de Kinshasa admis au diffuseur public, dont 83 chaînes sont admises.
« Dans le cadre de salubrité médiatique, le ministre de la communication et médias avait institué une commission d’assainissement du secteur, afin d’élaguer ceux qui ne sont pas en règle », a expliqué, pour sa part, l’ADG de la Renatelsat.
« Tous les laptopeurs qui viennent semer l’insécurité parce que accédant de façon intempestive et irrégulière sur ce site très stratégique, se verront déconnectées », a-t-il conclu.