La gouverneure intérimaire du Lualaba a présidé vendredi 29 aout une double cérémonie de pose de la première pierre pour la construction des ponts Ludi et Lufuta à Musokatanda dans le territoire de Mutshatsha. Ces ouvrages avaient subi une destruction complète lors de la guerre de 80 jours. Une fois achevés, ils vont relier plusieurs coins de ce territoire restés longtemps enclavés.
Sur le plan technique, ces deux les ponts Ludi et Lufuta mesureront respectivement 35 et 20 mètres de longueur, avec une capacité de 80 tonnes à chacun.
radiookapi.net/CC
Kinshasa : “sur les traces du passé”, thème d’une conférence-débat et exposition sur la photographie
A l’occasion de la journée mondiale de la photographie, célébrée le 19 août, le département de photographie de l’académie des beaux-arts a réuni artistes, étudiants, passionnés et d’autres catégories de personnes autour de la photographie. Une conférence débat a eu lieu avant l’exposition photos autour du thème “sur les traces du passé”.
Quatre (4) orateurs sont intervenus sur la photographie, sa production, sa préservation et sa promotion. Maître Lema Kusa, premier intervenant et dont le père fut un des précurseurs de la photographie en RDC, est revenu sur son expérience avec la photographie, qui date des années avant l’arrivée de nouvelles technologies et l’évolution de l’informatique. Il a ramené l’appareil dit “Agrandisseur” utilisé pour le traitement des photos dans les studios.
Constantin Kuhanuka, considéré comme un doyen du domaine de la photographie en RDC, a donné des éléments pour la production photo partant de son expérience de 38 ans de travail au Sénat.
« La photo nous accompagne de notre naissance jusqu’à notre mort. Quand nous sommes joyeux, on utilise la photo ; pour le baptême, c’est la photo ; le mariage, c’est toujours le photographe qui est à côté de vous », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter :
« Dans la photographie, il faut être patient et persévérant. Quand vous persévérez, vous aurez un résultat. Quand le président Kasa-Vubu est mort, mon père avait un négatif de lui habillé en costume blanc. Nous avons cette photo à des milliers d’exemplaires, cela nous a permis d’acheter une parcelle ».
Il a également soulevé la difficulté de la photographie à l’ancienne face à l’évolution technologique. Le marché n’est plus le même et l’adaptation est un impératif. Ce qu’il réussit à faire pour continuer dans cette discipline.
Le photographe et archiviste Baudouin Bikoko est intervenu sur la préservation des archives photographiques. Préserver, c’est garder pour notre mémoire, dans un pays comme la RDC, pas de photos, pas d’histoire, affirme-t-il.
La photographie qu’il dit être la discipline artistique la plus populaire au monde, a connu un bouleversement si pas une mutation avec l’arrivée des smartphones, fabriqués par des milliards en 2017. Cependant, il tient sur la différence entre les utilisateurs d’un téléphone avec un appareil photo intégré et les photographes professionnels.
« Les utilisateurs des smartphones ne sont pas des photographes. Un professionnel, même avec un téléphone, fait des photos pour les autres. Il les fait pour les montrer. Si le photographe professionnel disparaît, l’image disparaît », a déclaré Baudouin Bikoko.
Pour clore les interventions, le chef de département de photographie de l’académie des beaux-arts, Arsène Mpiana, a parlé de la promotion des œuvres photographiques. Plus jeunes que les trois premiers intervenants, il s’est essentiellement appesanti sur les réseaux sociaux comme moyen principal et efficace actuellement.
« Que ce soit un petit ou un grand événement, je fais de mon mieux pour bien communiquer. C’est important. Je fais cette conférence aujourd’hui et demain, on va m’appeler pour d’autres piges, parce que je vais communiquer avec cela. Je sais me positionner et me faire un nom », a-t-il.
Arsène Mpiana est photo journaliste. Il travaille avec des médias internationaux comme pigiste et expose quelques-unes de ses œuvres photographiques dans des festivals. La dernière en date, à la biennale Yango, à Kinshasa. Le tout, parce que, dit-il, il sait vendre à travers les réseaux sociaux qu’il qualifie de vitrines pour les artistes, qui plus est artistes visuels.
Le réseau social qu’il a conseillé aux artistes visuels est Instagram qui reste encore professionnel. Il peut servir de portfolio, ajoute-t-il. Dans le contenu, il recommande de l’orienter par rapport au public cible. Ce qui n’est pas pareil pour une photojournaliste, un photographe archiviste ou photographe professionnel ou encore shooter.
Quant aux droits d’auteur, la question fait encore couler encre et salive étant donné que les photographes s’en plaignent. Certaines de leurs œuvres sont utilisées sans demande au préalable et sans mentionner l’auteur, parfois dans des magazines ou à la télévision.
Depuis peu, les photographes se réunissent en cette journée mondiale de la photographie pour réfléchir sur leur métier. L’année dernière, un partage d’expérience a eu lieu dans un autre cadre, s’accentuant sur le fait que la photographie ne se résume pas en des photos événementielles ou en des “photos shooting” mais il s’agit de tout un art comme la peinture et le dessin.
Les conférences-débat et l’exposition se poursuivent ce samedi à l’académie des beaux-arts. Dans la première salle d’exposition, les œuvres photographiques, dont la plupart sont les œuvres de Jean Depara, sont à visiter toute la journée. Des photos en noir et blanc qui ramène à une autre époque à Kinshasa.
Emmanuel Kuzamba
Dans la ville de Butembo (Nord-Kivu), le maire policier a annoncé la relocalisation de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco) de Butembo à partir de ce samedi 20 août 2022.
Dans son communiqué, le commissaire supérieur principal Mowa-Baeki-Telly Roger indique que le plan de relocalisation de la Monusco de la ville prévoit l’évacuation des matériels de Butembo et Lubero vers Kiwanja et Goma.
«Dans la nuit du 20 au 21 août 2022, de 20 heures à 23 heures, déplacement de 22 véhicules de Beni vers Butembo pour récupérer ses matériels. Dans la nuit du 21 au 22 août 2022, de 21 heures 1 heure, déplacement des véhicules de Butembo vers Lubero pour les mêmes faits. Dans la journée du 22 août 2022, de 9 heures à 11 heures, déplacement de URUBATT (bataillon uruguayen, ndlr) de Lubero vers Goma par hélicoptère. Dans la nuit du 22 au 23 août 2022, de 21 heures à 6 heures, déplacement de 15 véhicules de Lubero vers Rwindi. Dans la nuit du 23 au 24 août 2022, de 21 heures à 1 heure, déplacement des véhicules de Rwindi à Kiwanja», note le maire de Butembo qui appelle les habitants à faciliter cette évacuation.
Ce plan de relocalisation de la Monusco est publié au lendemain d’une controverse entre le gouverneur militaire du Nord-Kivu et la porte-parole intérimaire de la mission onusienne. Alors que le général Constant Ndima annonçait jeudi 18 août dernier le retrait de la Monusco de Butembo, la porte-parole intérimaire de la Monusco a vite réagi et recadré qu’il s’agissait plutôt de l’évacuation des matériels et personnels vers d’autres sites. Selon elle, la Monusco ne compte pas fermer sa base de Butembo.
Claude Sengenya
Jean-Marc Kabund sera assigné dans une résidence autre que celle de sa villa de Kingabwa/Limete, renseigne une source proche du Parquet de la Cour de Cassation.
Les responsables de la prison centrale de Makala où l'ancien chef du parti présidentiel est détenu depuis le 12 août, confirment avoir reçu notification de l’arrêt rendu en faveur de Jean-Marc Kabund, depuis huit jours. Mais c’est au parquet général qu’il revient désormais de venir chercher le député, de désigner le lieu de son assignation et réquisitionner les policiers de garde.
De bonne source, le parquet général pourrait assigner l'ancien lieutenant du régime dans une résidence autre que sa villa de Kingabwa, située au cœur d’un quartier populaire. Ses avocats protestent. « La détention arbitraire du président Jean-Marc Kabund devient plus qu'un cas emblématique du déni de justice en République démocratique du Congo. Face aux gesticulations du pouvoir judiciaire, nous lançons donc un appel urgent au parquet général près la Cour de cassation de se libérer de toute dérive dictatoriale. Nous décourageons toute tentative tendant à mettre l'honorable Jean-Marc Kabund à un endroit non sécurisé car il en va de son intégrité physique. La résidence de Jean-Marc Kabund est bien connue », a déclaré Maître Emmanuelli Kahaya, son directeur de cabinet.
En réaction, le nouveau parti de Jean-Marc Kabund, l’Alliance pour le changement, annonce vouloir saisir les instances internationales. Quant à la procédure en RDC, le parquet général et la défense attendent que la Cour leur communique une date pour le début du procès. Un procès que les proches de l’accusé souhaitent public et médiatisé.
Comme le député opposant Bertrand Ewanga en 2014
Kabund ne sera pas le premier à être assigné en dehors de sa résidence. On se souviendra qu'en 2014, le député Bertrand Ewanga, secrétaire général de l'Union pour la nation congolaise (UNC), membre de l'opposition, a été assigné en résidence à l'Hôtel Invest, dans le site de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), à Kinshasa.
Interpellé 5 août 2014 à son domicile, au lendemain du meeting de l'opposition contre une éventuelle révision de la Constitution qui aurait permis à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat présidentiel, le député Ewanga a atteri en prison de Makala. Avant d'être condamné le 12 septembre 2014 à mois de prison par la Cour suprême de justice, notamment pour outrage au chef de l'Etat, il a passé quelques semaines en résidence surveillée loin de sa maison.
Pascal Mulegwa/Henri Luzolo/CC
François Beya a quitté Kinshasa ce vendredi 19 août. Selon son entourage, il a embarqué à 16h15' (locale) pour Paris.
C'est à bord d'un Falcon 900 que Mr Beya a embarqué en compagnie de deux médecins urgentistes Français. L'atterrissage est prévu à 23h10 (heure de Paris). Et une ambulance attendra au tarmac pour transfert à American Hospital of Paris.
L'ancien conseil spécial en matière de sécurité de Fatshi est bénéficiaire d’une décision de liberté provisoire pour « des raisons “humanitaires” depuis le 16 août. Il est poursuivi pour “complot et offense contre la personne du chef de l’État, violation de consignes et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline”. Il a été arrêté le 5 février par l'Agence nationale de renseignement (ANR), qui l'avait détenu au secret avant de le transférer deux mois plus tard à la prison de Makala. Son procès est en cours depuis le 3 juin.
En plus de François Beya, les autres personnes citées dans ce “complot” contre le Chef de l’État sont le brigadier Tonton Twadi Sekele (en fuite), le colonel Tite Cikapa, la commissaire supérieure principale (colonel) Lily Tambwe Mauwa, le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga et un civil, Guy Vanda. Toutes leurs demandes de mise en liberté provisoire ont été rejetées par la Haute cour militaire.
actualite.cd/CC
Le président Congolais Denis Sassou Nguesso a affrété un jet privé médicalisé, en vue de l'évacuation à Paris (France) de François Beya, ancien conseiller spécial de Félix Tshisekedi en matière de sécurité, pour des soins médicaux à l'hôpital américain de Paris, renseigne une source digne de foi.
Selon un membre de sa famille "Fantomas" pourra arriver en France samedi 20 août prochain.
Certaines sources indiquent que Sassou aurait envoyé un émissaire au près de son homologue Tshisekedi pour plaider le cas de relaxation de Beya pour raison humanitaire. Tout comme l'intervention d'Antony Blinken qui a ajouté sa touche dans le même dossier.
Maintenant, François Beya devrait remplir trois conditions avant de s’envoler en direction de l’hôpital américain à Paris pour des soins appropriés.
Selon des proches de l’ancien conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, François Beya attend premièrement l’ordre de mission qui devrait être signé jeudi 18 ou vendredi 19 août.
« Deuxiement, en tant qu’ancien conseiller spécial de Félix Tshisekedi, il doit avoir l’ordre de mission et troisièmement, il a droit aux frais de mission et, en plus, aviser l’auditorat militaire. Ce sont des démarches administratives à régler« , ont précisé ces sources.
Poursuivi notamment pour outrage au chef de l’État, François Beya a été interpellé depuis le samedi 05 février à l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et puis transféré le lundi 4 avril à la prison centrale de Makala.
François Beya a longtemps été patron de la Direction générale de migration (DGM) sous le pouvoir de Joseph Kabila et était devenu l’un des hommes clés du dispositif sécuritaire de Félix Tshisekedi depuis 2019, rappelle-t-on.
Ramami/CC
Attendu avec pompe jeudi 18 août 2022, dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, au Nord-est de la RDC, le Docteur Denis Mukwege n’a finalement pas effectué le déplacement. Des sources sur place au Sud-Kivu renseignent que le Prix Nobel de la paix a été « empêché » par des manifestations aux alentours de son hôpital de Panzi, pendant que d’autres soulignent une marche tacite des motards contre une décision de la mairie de Bukavu.
Dans un communiqué parvenu le soir du jeudi à la presse, la Dynamique des Universitaires Congolais (DUC) émet, à ce sujet, son « plus vif » regret d’informer l’opinion publique de la ville universitaire de Kisangani du report des conférences du Professeur Docteur Denis Mukwege prévues du 18 au 19 août 2022, pour une date ultérieure.
En effet, confie la dynamique, tot ce matin, le Prix Nobel a été bloqué à son hôpital de Panzi par « des motards qui ont érigé des barricades dans la ville de Bukavu, quadrillant aussi tous les accès à l’hôpital qu’il ne pouvait pas quitter. Et aucune intervention publique n’a curieusement été observée jusqu’à la mi journée pour dégager les voies urbaines de manière à lui permettre de rallier l’aéroport de Bukavu ».
La DUC fustige ainsi ce qu’elle qualifie de l’instrumentalisation des motards ayant empêché la mobilité du Professeur Mukwege qui devait arriver ce jeudi 18 août 2022 à Kisangani pour y tenir ses conférences scientifiques. Elle rappelle que cela fait suite à une série d’actions visant à saboter ces activités savantes à Kisangani, qui cite « le refus d’accueillir ces conférences à l’Université de Kisangani après trois mois de préparation étroite entre le Comité de Gestion et la DUC, des menaces et des intimidations contre des Professeurs et des étudiants pour boycotter les conférences, etc ».
Par ailleurs, « la dynamique des universitaires congolais se félicite de l’enthousiasme du public Boyomais et de la communauté universitaire de la ville qui se sont mobilisés très massivement, bravant les intimidations, pour participer à cette grande messe scientifique en investissant l’Institut Français des heures bien avant la conférence ».
Pour elle, ce report n’est qu’une partie remise. « Le Professeur Denis Mukwege a hâte de communier avec la communauté scientifique boyomaise et va reprogrammer ses conférences très prochainement dès que son agenda très chargé le permettra », conclut le communiqué.
Serge SINDANI
A travers une ordonnance lue sur les antennes de la RTNC, le président de la République, Félix Tshisekedi a signé une ordonnance autorisant la ratification du protocole de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) sur la science, la technologie et l’innovation.
Le protocole de la SADC sur la science, la technologie et l’innovation (STI) a été signé à Johannesburg par 14 pays africains dont la République Démocratique du Congo le 17 août 2008.
La science et la technologie sont des questions transversales pour la région de la SADC, affectant tous les aspects du développement socio-économique de la région. Reconnaissant que ces facteurs jouent un rôle important dans l’avenir de l’Afrique australe, la SADC a adopté son protocole sur la science, la technologie et l’innovation le 17 août 2008 afin de favoriser la coopération et de promouvoir le développement de la science et de la technologie dans la région.
En signant le protocole, les États membres ont convenu de coopérer sur les mécanismes institutionnels de la science, de la technologie et de l’innovation. Le protocole définit ces institutions, ainsi que leurs comités et sous-comités, leur composition, leurs fonctions, leurs systèmes de financement de leurs initiatives et leurs méthodes de suivi des progrès. L’objectif est de promouvoir le développement et l’harmonisation des politiques de science, de technologie et d’innovation, en préconisant l’investissement dans la recherche et le développement et en promouvant la sensibilisation du public à la science et à la technologie.
Les buts et objectifs dudit Protocole dans la région sont notamment:
• Renforcer la coopération et la coordination régionales ;
• Promouvoir le développement et l’harmonisation des politiques ;
• Partager les expériences et mutualiser les ressources ;
• Promouvoir la compréhension, la sensibilisation et la participation du public ;
• Promouvoir la valeur des systèmes de connaissances autochtones et des technologies ;
• Attirer, motiver et retenir les scientifiques ;
• Renforcer les capacités institutionnelles et faciliter la coopération et les réseaux institutionnels ;
• Améliorer et renforcer la protection des droits de propriété intellectuelle ;
• Accroître l’accès à l’enseignement et à l’apprentissage des sciences fondamentales et des mathématiques ; et promouvoir l’équité et l’égalité entre les sexes dans l’enseignement et l’apprentissage à tous les niveaux de l’éducation.
Il s’agit de la première décision du président congolais entant que président en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).