19 ans de Top Congo FM : Christian Lusakueno annonce l’acquisition d’une nouvelle radio à Mbuji-Mayi
Dans le souci d’arroser toutes les grandes villes de la République démocratique du Congo, le chairman de la radio Top Congo FM – dont la rédaction centrale est basée à Kinshasa – vient d’annoncer le début, dans les prochains jours, de la rédaction tshiluba. Cette avancée, soutient Christian Lusakueno, fait suite à l’acquisition par Top Congo FM, d’une nouvelle radio à Mbuji-Mayi. Déclaration faîte par le patron de la « radio au top », le 14 juillet en marge de la célébration du 19ème anniversaire de son entreprise.
« Cet anniversaire nous permet de témoigner notre confiance de l’objectif. Le constat est malheureusement que nous ne sommes pas à Goma, à Mbuji-Mayi, à Matadi, à Lubumbashi. La rédaction tshiluba et swahili n’existent pas. On ne va pas se cacher derrière les faux-fuyants. La crise, tout le monde la connait. Tout le monde la vit. Cependant aujourd’hui, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Top Congo vient d’acquérir un média à Mbuji-Mayi. La rédaction tshiluba va démarrer très bientôt », a annoncé Christian Lusakueno, précisant que l’acte d’achat a été signé le 13 juillet.
Revenant sur l’année dernière, Christian Lusakueno a noté plusieurs améliorations dans le fonctionnement de Top Congo : « vous avez vu au niveau visuel, le changement de studio. Au niveau de qualité, le déplacement nombreux que Top Congo a réalisé sur financement propre ».
Dans la même foulée, le « 01 », comme il est appelé par les agents et cadres de Top Congo FM, rassure que d’ici la vingtième année, la radio sera présente à Goma, Kolwezi, Lubumbashi, à Mbuji-Mayi, à Matadi. « C’est désormais officiel », insiste-t-il avant d’ajouter « qu’aujourd’hui c’est le Congo qui parle au Congo. Aujourd’hui c’est Top Congo que nous écoutons partout au Congo ».
Stéphie MUKINZI M
Inactive depuis plus d'une décennie, la Cimenterie Nationale (CINAT) se trouvant à Kimpese dans la province du Kongo Central, est au cœur d'une brouille entre ses dirigeants et l'acteur politique Eugène Diomi Ndongala, président du conseil d'administration de la Congolaise de développement rural (CODER).
Les deux parties avaient conclu un accord pour sortir la CINAT du marasme dans lequel elle se trouve. La société CODER de D. Ndongala s'était engagée à investir 52 millions de dollars américains (42 millions $ dans l'acquisition des intrants et 10 millions dans la réhabilitation des machines) pour remettre la CINAT sur les rails après avoir échappé in extremis à une liquidation.
À travers un document consulté ce jeudi 14 juillet 2022 par la presse, Augustin Aka Lundemvukila, consultant de la CINAT, dénonce les manœuvres de D. Ndongala ayant manqué à ses obligations, de faire obstruction à la relance des activités de la CINAT dont la direction générale a décidé de rompre cette collaboration.
Il alerte que les installations de cette usine sont assiégées par les éléments de l'armée congolaise, son personnel est chassé et ses engins réquisitionnés sur instigation de D. Ndongala.
« C'est le moment que M. Diomi, titulaire d'un faux jugement obtenu au tribunal de commerce de Matete, pour recruter des éléments des FARDC pour occuper les installations de l'usine depuis le vendredi 7 juillet 2022 en y chassant les techniciens, les travailleurs et les administratifs de DIAMOND et en réquisitionnant les engins achetés par cette firme pour les travaux d'entretiens de la concession et de la carrière », a indiqué le consultant de la CINAT.
Il déplore ce comportement affiché 3 mois seulement après le partenariat noué entre la CINAT et la firme DIAMOND CEMENT SARLU avec l'appui des autorités congolaises. Cette firme, a-t-il précisé, a déboursé 2,5 millions $ comme avance sur les redevances pour soulager la misère des travailleurs restés 12 ans durant et a entrepris les travaux de nettoyage et de réhabilitation des bâtiments et machines de cette usine nationale spécialisée dans la fabrication du ciment.
La CINAT S.A est une entreprise du portefeuille de la RDC qui détient 91,7% de son capital. Elle est restée à l'arrêt définitif de ses activités depuis 2011 après une longue période de recherche des capitaux frais pour la modernisation de ses machines datant des années 90.
Merveil Molo
La Directrice du Comité International des Jeux de la Francophonie Zeina Mina séjourne à Kinshasa, capitale de la RDC, depuis le mercredi 13 juillet 2022. À son arrivée, elle a été accueillie par le directeur national adjoint en charge des technologies et de l’informatique, Freddy Ilunga Kadiata.
L’objectif de sa mission est d’accompagner les travaux préparatoires des 9es Jeux de la Francophonie de Kinshasa prévus du 28 juillet au 6 août 2023.
« Il s’agit d’une mission de transfert des compétences et non de constatation car nous sommes confiants que les travaux ont progressé et des commissions qui sont installées », a-t-elle indiqué.
Et de renchérir : « le Comité International est dans son rôle de créer des passerelles entre les experts internationaux et nationaux pour faire aboutir le projet des Jeux de Kinshasa au temps impartis ».
Z. Mina a indiqué que son séjour à Kinshasa consiste aussi en la préparation d’une grande mission des experts du Comité International prévue au début du mois d’octobre. Ces experts culturels et sportifs vont travailler avec leurs homologues nationaux sur les aspects spécifiques des différentes disciplines en lice aux 9es Jeux de la Francophonie.
Pour le directeur national adjoint en charge des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication Freddy Ilunga Kadiata, ce transfert de compétences tombe à point nommé.
« C’est avec un sentiment de satisfaction que nous recevons cette nouvelle mission car notre pays est résolument engagé dans l’organisation de ces Jeux et tout accompagnement du Comité International est le bienvenu afin de nous permettre d’accélérer les préparatifs », a-t-il dit.
La mission de la directrice du Comité International des Jeux de la Francophonie s’étend du 13 au 23 juillet de l’année en cours.
Merveil Molo
Deux journalistes dont Jeff Kazadi, responsable du Journal Leader et correspondant local de l'Organisation non gouvernementale Journaliste en Danger (JED) et Nicolas Niarchos, journaliste américain de The New Yorker, the Guardian ont été arrêtés par les agents de l'Agence nationale des renseignements (ANR) à Lubumbashi (Haut-Katanga), le mercredi 13 juillet 2022.
La nouvelle a été confirmée à 7SUR7.CD ce vendredi par Sylvie Manda, journaliste correspondante de l'ONG JED/Lubumbashi. Elle précise que les deux journalistes ont été transférés le jeudi soir à l'ANR/Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Ces derniers étaient en train de faire un reportage, explique-t-elle, sur « les miliciens » dans le Haut-Katanga.
« Jeff Kazadi a été arrêté le mercredi avec le journaliste américain Nicolas Niarchos. Ils ont été transférés hier jeudi à l'ANR/Kinshasa. Jusque-là, l'information est telle qu'ils ont eu les interviews avec les Maï-Maï. Mais, on ne s'est pas de quoi il s'agissait dans cette interview. Je crois qu'on aura, d'ici peu après recoupement, la précision sur l'interview en soit », a expliqué Sylvie Manda de JED à 7SUR7.CD.
L'interpellation de ces deux journalistes à l'Agence nationale des renseignements est fustigée par le Consortium Thématique Médias du cadre de concertation de la société civile et le Réseau des Communicateurs de l'environnement.
Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce vendredi, ces organisations dénoncent cette arrestation qu'elles qualifient « d'arbitraire en violation de tous les principes en matière des droits de l'homme. »
« Le consortium dénonce cette arrestation arbitraire et craint leur transfèrement cette nuit à Kinshasa en violation de tous les principes en matière des droits fondamentaux de l'homme notamment la liberté de la presse, d'expression et d'opinion, des engagements auxquels la RDC est partie prenante au niveau international, régional et national en matière des droits de l'homme », lit-on dans cette correspondance.
Notons que le Consortium Thématique Médias du cadre de concertation de la société civile et le Réseau des Communicateurs de l'environnement exigent la libération de ces professionnels des médias qui « n'ont rien commis comme actes contraires à la loi du pays ou à l'éthique et déontologie des journalistes en République démocratique du Congo. »
Patient Lukusa, à Lubumbashi
L’artiste-chanteur engagé Alesh et sa petite famille vivent dans une psychose, depuis plusieurs semaines.
Il suffit de jeter un coup d'oeil sur les differents comptes officiels de l’auteur de la célèbre chanson "Biloko ya Boye" pour se rendre compte de cette réalité.
Depuis plusieurs jours, apprend-t-on, l’artiste et son épouse reçoivent des menaces de mort de la part des personnes non autrement identifiées. Les auteurs de ce menace ont pour cible principale la fille et la femme de l'artiste Alesh.
À en croire nos fins limiers, l'ordre serait venu de milieu politique. L'artiste-chanteur, renchérissent-t-ils, est victime de son engagement et ses prises de positions politiques à travers sa musique.
Il est à signaler que le chanteur Alesh est adulé par la diaspora Congolaise grâce à ses chansons qui portent des titres évocateurs.
C’est à partir du mois de mars 2021, après avoir sorti sa chanson "Na Ndenge ya mabe te", que ses rapports avec certains bonzes du pouvoir en place ne sont plus au beau fixe comme ça été le cas avec le régime Kabila.
opinion-info/CC
Fifi Masuka Saïni, gouverneure intérimaire de la province du Lualaba, a accordé une audience à une délégation d'investisseurs Belges.
D'après une dépêche de la presse du gouvernorat parvenue à 7SUR7.CD le mercredi 13 juillet 2022, les échanges entre les deux parties ont tourné notamment sur la construction des mini-centrales solaires afin d'électrifier des zones rurales du secteur de Lufupa.
« D'après Roger Kasanza, le souci de Marie-Thérèse Masuka Saïni est non seulement d'électrifier mais aussi de mettre à la disposition de la population du secteur de Lufupa une eau potable. Pour pallier à ces problèmes liés au manque d'électricité et d’eau potable, ces experts de l'entreprise Tesay Énergie vont procéder à la construction des mini-centrales solaires pouvant alimenter tous les villages du secteur de Lufupa », a fait savoir José Borras, délégué commercial de cette entreprise, cité par la presse du gouvernorat.
La même source souligne que Fifi Masuka Saïni a apprécié ce projet initié par le numéro un du secteur de Lufupa, qui vient accompagner ses efforts consentis dans l'amélioration des conditions sociales des habitants du Lualaba.
L'accès à l'électricité et l'eau potable est jusqu'à présent un casse-tête dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Marcelo Mfumu depuis Kolwezi
C’est depuis le 12 juin dernier que les rebelles du mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda, se sont emparés de Bunagana, une cité frontalière avec l’Ouganda, située à plus ou moins 90 kilomètres de Goma, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Ce jour-là, de nombreuses familles ont été contraintes de vider la cité stratégique de Bunagana. La plupart se sont réfugiés en Ouganda voisin alors que d'autres ont pris la direction des agglomérations jugées sécurisées du côté congolais dont Burayi, Ntamugenga, Rumangabo, Rubare, Rutshuru- centre, Kiwanja et autres.
Un mois après, ces réfugiés et déplacés disent traverser des moments difficiles.
« La vie n'est pas aisée ici. Nous n'avons ni nourriture, ni eau. Nous sommes exposés à toute forme d'intempéries. On nous demande seulement d'envoyer les malades dans des structures de santé les plus proches pour une prise en charge gratuite », témoigne Eugène Budacha, rencontré dans le camp des réfugiés de Bunagana, dans le district de Kisoro en Ouganda.
Il ajoute que certains réfugiés sont obligés de rentrer en RDC pour chercher quoi mettre sous la dent.
« De fois, nous traversons la frontière pour aller s'approvisionner en nourritures. Avant-hier, je suis allé dans mon champ de Kisiza. J'ai croisé les éléments du M23. Ils m'ont laissé récolter quelques produits de mon champ et m'ont même dit de demander à d'autres réfugiés de rentrer. Nous demandons aux autorités congolaises de pacifier notre cité. Nous avons besoin de retourner chez nous », a ajouté Eugène.
Et, à cette femme voisine de l'abri de Mr Eugène dans le camp de Bunagana d’ajouter :
« Nous vivons difficilement. Nous achetons l'eau. Si nous ne rentrons pas à Bunagana, nous ne trouverons pas à manger. Nous traversons par Kibaya parce que la douane est fermée. Nous avons besoin de retourner mais nous ne saurons pas tant que les rebelles du M23 sont encore là. Que nos autorités fassent tout pour mettre fin à cette guerre. Nous sommes fatigués de vivre dans ce camp », a dit Denise, originaire de Basigari dans la cité de Bunagana.
Les rebelles du M23 font payer des taxes à tout congolais qui traverse la frontière.
« Ils nous font payer en shillings (Ndlr : monnaie ougandaise). À chaque traversée, surtout quand on veut rentrer en Ouganda en provenance de la RDC, on est obligé de payer l’équivalent de 1 000 FC et entre 2 000 et 3 000 FC pour celui qui transporte un colis », témoigne, pour sa part, Emmanuel Nzainambaho, qui habite le camp de Kibaya.
Les députés provinciaux du Nord-Kivu, élus du territoire de Rutshuru, appellent, de leur côté, à l'assistance en faveur de ces populations en errance. Ils estiment qu'il est aussi grand temps pour la communauté internationale de demander au Rwanda de retirer ses troupes du sol congolais afin de permettre aux réfugiés et déplacés de retourner dans leurs entités respectives.
« Nous ne cessons d'alerter la communauté tant nationale qu'internationale sur cette question afin d'attirer leur attention pour épargner la population de toutes ces contrées qui se sont vidées suite à cette guerre. La population vit dans des conditions de non assistance dans des écoles, dans des familles d'accueil et il y a d'autres qui passent nuit à la belle étoile. Nous demandons à la communauté internationale d'interpeller le M23 avec son allié le Rwanda de cesser de faire souffrir notre population », a dit, à ACTUALITE.CD, le député provincial Élie Nzaghani, élu du territoire de Rutshuru.
Alors que la cité de Bunagana, poste frontalier avec l'Ouganda, situé en territoire de Rutshuru est sous occupation des rebelles du M23, depuis pratiquement un mois, les opérateurs économiques, réunis au sein de la fédération des entreprises du Congo (FEC), ont également décidé de suspendre tout trafic à l’importation et à l'exportation à partir de la douane de Kasindi dans le territoire de Beni. Les membres de l'association congolaise des commissionnaires agréés en douane (ACCAD) au Nord-Kivu ont d'ailleurs salué cette mesure qui vise à exiger plus de sécurité en faveur des commerçants dont les véhicules et marchandises sont, ces derniers temps, fréquemment incendiés par les présumés ADF sur axe Kasindi-Beni. Ils ont d'ailleurs demandé que des escortes militaires soient organisées sur cet axe, à l'instar de Kiwanja-Kanyabayonga et Beni-Bunia où des cas d'insécurité ont sensiblement diminué suite aux escortes militaires en faveur des usagers de ces axes.
Jonathan Kombi
Environ 81.900 personnes ont fui leurs villages suite aux violences armées dans les territoires de Kalemie, Kongolo et Nyunzu en province du Tanganyika, depuis le mois de janvier dernier.
Ces statistiques sont contenues dans un rapport du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations-Unies (OCHA) dont une copie a été consultée par 7SUR7.CD ce mercredi 13 juillet 2022.
Dans ce document, OCHA note une augmentation de mouvement des populations à cause de la résurgence des violences communautaires.
« Depuis janvier, près de 81.900 personnes ont été contraintes de fuir leurs villages, particulièrement dans les territoires de Kalemie, Kongolo et Nyunzu. Une augmentation des mouvements de population est observée dans le Tanganyika à cause de la résurgence de violences communautaires dans plusieurs zones jadis stables », lit-on dans ce document.
La province du Tanganyika est en proie à l'insécurité causée par des groupes armés notamment, les Twas, les coupeurs de routes et les Maï-Maï en province du Maniema voisin.
Le mardi 14 juin de l'année en cours, les coupeurs de routes ont tué trois personnes dont deux militaires, près du village Kagunda, dans le territoire de Kalemie.
Marcelo Mfumu, à Kolwezi