Le gouvernement de la République mutualise certaines activités opérationnelles liées à l'identification et l'enrôlement des électeurs, à l'identification de la population et au recensement général de la population en République démocratique du Congo.

Le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a signé le décret portant organisation de la mutualisation des activités opérationnelles dans le cadre de l'identification et de l'enrôlement des électeurs, de l'identification de la population et du recensement général de la population et de l'habitat le 02 mars 2022. 

D'après ce document consulté par la Rédaction de 7SUR7.CD ce lundi 25 avril, la mutualisation opérationnelle consiste en la mise en commun des ressources humaines, techniques, logistiques et matérielles dédiées à la réalisation des activités communes, en vue de contribuer à la production des cartographies opérationnelles, du fichier électoral et du fichier général de la population.

Cette mutualisation, précise la même source, concerne les activités opérationnelles liées à la collecte des données cartographiques, la collecte des données identitaires de la population selon le cas, l'acquisition et au déploiement du matériel, au recrutement, à la formation et la gestion du personnel opérationnel, à la transmission physique et électronique des données collectées, au traitement général des données collectées selon le cas, et la gestion du patrimoine dédié à la collecte des données.

Ce décret précise, en revanche, que les activités qui ne sont pas concernées par cette mutualisation sont notamment la production des cartes censitaires, des cartes thématiques électorales et des cartes thématiques administratives, le dénombrement général de la population et de l'habitat, les traitements spécifiques et l'analyse des données collectées, la constitution et la tenue du fichier électoral, la constitution et l'entretien du fichier général de la population, la production et la délivrance des cartes d'identité nationale.

La mutualisation opérationnelle, indique ce même décret, est assurée par un Comité de pilotage composé notamment du premier ministre et des ministres sectoriels, mais aussi un Comité technique. 

Prince Mayiro



En date du 2 mars 2022, le premier ministre Sama Lukonde a signé un décret portant création de la Carte d'Identité Nationale (CIN). Elle certifie et fixe l'identité congolaise de la personne qui la porte.

D'après ce décret, la CIN est un document administratif d'une validité de 10 ans, produit et délivré par l'Office National d'Identification de la Population (ONIP).

La procédure de la demande, le coût et les conditions d'obtention et de renouvellement seront fixés par un arrêté du ministre de l'Intérieur.

La CIN sera composée en tout de 26 informations personnelles, dont 16 seront visibles à l'oeil nu et 10 lisibles de manière électronique ou numérique.

Les informations visibles à l'oeil nu sont les suivantes : le nom du pays, le nom du ministère de l'intérieur, la dénomination de la carte, le numéro de la carte, le prénom du porteur, son nom, le post-nom, le lieu et date de naissance, le sexe, la photo, son domicile/résidence, sa signature, la signature de l'autorité délivre la carte, le lieu et la date de la délivrance de la carte, la validité et les armoiries de la République.

Quant aux informations numérisées, elles comprennent le numéro d'identification nationale, les empreintes digitales, les clés d'identité, les autres noms, l'état-civil, la province d'origine, territoire, secteur ou la chefferie, le regroupement et la localité, la composition familiale, la profession, l'identité des parents et les autres informations autorisées par le ministre de l'intérieur.

Notons que la CIN sera délivrée au pays dans les antennes de l'ONIP et pour les congolais vivant à l'étranger dans les postes diplomatiques ou consulaires.

Rappelons par ailleurs que le dernier recensement général de la population en République démocratique du Congo, à l'époque Zaïre, a eu lieu en 1984. Il indiquait alors 29,9 millions d’habitants dont 30% vivant dans les centres urbains.

Bienfait Luganywa



La RDC est l’invitée d’honneur de la 14e édition du Festival des musiques urbaines d’Anumabo (FEMUA), prévu du 10 au 15 mai prochain, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Le commissaire général de ce festival, Salif Traoré, l’a annoncé, samedi 23 avril, au cours d’un point de presse, à Kinshasa.

« Nous sommes au sixième anniversaire de la mort de Papa Wemba. Il est tombé sur la scène au FEMUA. Nous avons trouvé qu’inviter le Congo, en Côte d’Ivoire, c’est rendre un grand hommage à ce monsieur [NDLR: Papa Wemba] qui, de son vivant, avait souhaité que le FEMUA soit une source d’intégration pour les pays africains », a dit le patron du groupe musical ivoirien, Magic System.

Il a expliqué que deux critères ont motivé le choix de la RDC, entre autres la mort de Papa Wemba, il y a 6 ans jour pour jour sur la scène de ce festival et l’inscription de la rumba comme patrimoine mondial culturel immatériel de l’humanité.

Salif Traoré a également reconnu que la mort de Papa Wemba a renforcé les liens d’amitié entre la RDC et la Cote d’Ivoire.

Placé sous le thème : « Entreprenariat et employabilité des jeunes », ce festival de six jours connaitre la participation de plusieurs pays africains dont le Sénégal et le Burkina Faso.

radiookapi.net/CC



Le train spécial voyageurs dénommé New Express Diamant Béton de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) a déraillé le dimanche 24 avril. 

Ce nouveau déraillement a été enregistré, selon l’Agence congolaise de presse, à la hauteur du passage à niveau, aux kilomètres 440 entre les villages Nguba et Mutaka, dans le territoire de Lubudi (Lualaba). 

Cet accident a été causé par un véhicule de marque Howo chargé du sable qui a heurté la locomotive 1802 qui, heureusement, ne s’est pas renversée. 

Le service de communication de la SNCC qui a livré l’information ne signale aucun blessé ni la nature des dégâts matériels causés à la suite de cet accident. 

Le directeur général de la SNCC, Fabien Mutomb Kan Kato s’est aussitôt rendu sur le lieu du drame afin de s’enquérir de la situation. 

Ce train, signale-t-on, revenait de Mwene Ditu dans la province de Lomami. 

Il s’agit d’un train spécial de luxe lancé il y a plus ou moins dix mois par la direction générale de la SNCC pour desservir la ligne Lubumbashi/Haut Katanga et Mwene Ditu/Lomami.  

radiookapi.net/CC



Le groupe parlementaire CACH et alliés a déposé vendredi 22 avril 2022, la candidature du député national André Mbata au poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale pour remplacer Jean-Marc Kabund.

Dans une interview accordée à la presse après le dépôt de la candidature, l'élu de l'Union pour la nation congolaise (UNC), Crispin Mbindule pense qu'André Mbata a des compétences pour assumer ce poste.

« Nous avons accompagné aujourd'hui le professeur Mbata quand il venait déposer sa candidature au bureau de l'Assemblée nationale. Pourquoi nous l'avons accompagné ? vous savez que notre règlement disait que le premier vice-président de l'Assemblée nationale doit provenir du groupe CACH et au sein du groupe CACH, on a dit c'est dans le parti politique UDPS, et l'UDPS s'est concertée et il nous a présenté une candidature et cette candidature est celle du professeur Mbata que nous avons accompagné. Et nous pensons qu'il a les compétences pour assumer ce poste », a déclaré Crispin Mbindule.

Le député Mbindule appelle le remplaçant de J-M Kabund a être rassembleur dès qu'il sera au bureau de la chambre basse du parlement.

Signalons que c'est vendredi 22 avril que l'Assemblée nationale a publié le calendrier de l'élection du premier vice-président. Elle aura lieu le 27 avril prochain. 

Roberto Tshahe/CC

Et revoici le M23 !



Ce jeudi 21 avril, un sommet s’est tenu à Nairobi. Il réunissait les Chefs d’Etat et de gouvernement du Burundi, du Kenya, de l’Ouganda, de la RD Congo et du Rwanda. Por qué ?

Ce 2ème conclave de la CEA sur la sécurité en RD Congo recherche les voies et moyens de neutraliser les groupes armés qui ont mis en coupe réglée l’Est du pays. Enfer et damnation !

Ceci expliquant cela, un appel a été lancé pour que ces hordes déposent les armes et retournent sans conditions et sans atermoiements funestes dans leurs pays d’origine respectifs.

Par une sorte de mutation génétique, le M23 est classé parmi les mouvements nationaux. Saperlipopette ! Qui l’eût cru ? Qui l’eût dit ?

La nature nous réserve parfois des surprises. Les groupes armés qui ne participeraient pas au processus seront considérés comme des forces négatives et combattues par une force régionale qui sera opérationnelle incessamment. 

Suivant mon ami qui sait tout, plus ça change plus c’est la même chose. Cette énième réunion est causée par la réapparition du M23 qu’il assimile à l’Hydre, ce serpent à sept têtes qui repoussaient dès qu’on les coupait selon la mythologie grecque. Stupeur et tremblements !

Pour ceux qui l’auraient oublié, à la mi-avril 2012, une mutinerie éclata au sein des FARDC stationnées dans le Masisi. Les soldats déserteurs, principalement Tutsi rwandalo-congolais, fondent, le 6 mai 2012, le Mouvement du 23 mars (M23).

Ils sont quelques centaines. Ils déclarent vouloir dynamiser l’application de l’accord de paix du 23 mars 2009 entre le gouvernement et l’ex rébellion du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple).

Sa branche armée, ARC (Armée révolutionnaire du Congo), enregistra plusieurs succès militaires dont le summum fut la prise, le 20 novembre 2012, de la ville de Goma. Enfer et damnation !

Ils vont alors exiger et obtenir l’ouverture des négociations avec le gouvernement à Kampala en échange de leur retrait. Le 30 octobre 2013, au cours d’une contre-offensive menée par les FARDC et la Brigade d’intervention de la MONUSCO, le M23 fut défait. Ses combattants se réfugièrent en Ouganda et au Rwanda.

Pour mettre définitivement fin au conflit, le gouvernement et la rébellion du M23 se retrouvèrent à Nairobi. Le 12 décembre 2013, deux documents qui concluent les pourparlers entamés à Kampala, y furent signés.

Dans la déclaration de Nairobi, le gouvernement s’engageait à mettre en place le programme de démobilisation, désarmement et réinsertion sociale des anciens rebelles et à présenter au Parlement un projet de loi d’amnistie.

Le M23 renonçait à son tour à la rébellion moyennant amnistie, libération des prisonniers, retour et réinstallation des réfugiés et des personnes déplacées internes, réconciliation nationale et remise des biens spoliés.

Après plusieurs tergiversations sur le rapatriement des ex combattants du M23  au Congo, un ultimatum leur fut lancé en décembre 2015. A son expiration, seuls 12 ex combattants ont regagné le Congo sur près de 1.500 recensés dont 1.039 en Ouganda et 440 au Rwanda en principe désarmés.

Depuis, le Rwanda ne disposait plus d’un cheval de Troie sérieux dans l’Est du Congo. Maintenant c’est fait. Revoici le M23 !

Selon mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, le loup est dans le poulailler. Avec ce qu’il y a trouvé, il n’est pas prêt d’en sortir!

Le M23 accuse le gouvernement de ne pas respecter les engagements de Nairobi. Il exige l’intégration de tous ses combattants dans l’armée, l’amnistie totale et l’intégration de ses délégués dans plusieurs structures censées favoriser la paix et la réconciliation. 

Et pourtant, la loi sur l’amnistie fut promulguée en février 2014.  Elle exclut les auteurs présumés de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et autres violations graves des droits de l'homme.

Il avait aussi été décidé que la réintégration dans l’armée passera par la voie du recrutement individuel. Si quelqu’un t’a mordu, il t’a rappelé que tu as des dents.

GML

 



Le Pape François a nommé Mgr André Giraud Pindi Mwanza, nouvel évêque du diocèse de Matadi dans la province du Kongo-Central. C’est ce qu’indique le communiqué de la CENCO, rendu public ce samedi 23 avril.

Mgr Pindi Mwanza était vicaire général du diocèse de Matadi de 2019à 2021 et à partir de 2021, administrateur apostolique du même Siège.

Il succède ainsi à Mgr Daniel Nlandu Mayi, évêque émérite du diocèse de Matadi, décédé le 12 décembre 2021 à l’âge de 68 ans.

Mgr André Giraud Pindi Mwanza est né le 24 juillet 1964 à Kindomingielo, diocèse de Matadi, est entré au Petit Séminaire de Kibula (1976-1984) et a terminé ses études de Philosophie au Grand Séminaire de Mayidi (1984-1988) et de Théologie à le Grand Séminaire Saint Jean XXIII de Kinshasa (1988-1993).

Il a été ordonné prêtre le 18 septembre 1994.

Licencié en droit canonique à l'Université catholique du Congo à Kinshasa (1994-1997), il a été vicaire de la paroisse Notre Dame de la Sagesse à Kinshasa.

Il a aussi été maître de conférences en droit au grand séminaire interdiocésain de Mayidi (1997-2002).

Il a un doctorat en Utroque Iure à l'Université Pontificale du Latran (2002-2006), mais a aussi été Fidei donum et curé in solidum dans l'unité pastorale Notre Dame de Compassion (2006-2013) et Défenseur du Lien dans le Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (2006-2019), modérateur du Doyenné de l'Unité pastorale de Nyon-Terre Sainte, diocèse de Lausanne (2013-2019).

radiookapi.net/CC



Le monde célèbre ce samedi 23 avril, la journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Cette question est parmi celles qui font partie des préoccupations premières du secteur culturel congolais. Cependant, certains culturels estiment que l’efficacité de la politique des droits d’auteur passe par l’assainissement du secteur culturel congolais en adoptant une politique générale de la culture.

Le responsable du département de la culture de l’UNESCO l’a relevé lors d’une rencontre de renforcement des capacités des journalistes culturels sur le développement durable. Augustin Bikale estime qu’ “on ne peut pas parler du droit d’auteur si on n’a pas une vision claire et générale du secteur de la culture ou de la promotion de la créativité”.

Et d’ajouter :

« Nous sommes dans un pays où, on veut considérer la politique des droits d’auteur déconnectée de tout le reste des contextes, c’est pourquoi il faut d’abord assainir le secteur en faisant une politique générale ».

La ministre de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu, a évoqué la question de droit d’auteur lors de son discours sur la journée mondiale de l’art, le 15 avril dernier. Elle a rassuré être défenseure des droits humains et qu’elle est préoccupée par la question.

« Au ministère de la Culture, Arts et Patrimoines, je suis très avancée dans la question des droits d’auteurs et droits voisins mais aussi, l’éthique dans nos Arts et la vie des artistes. Je voudrais vous rassurer que je suis défenseur des droits humains et les droits des artistes sont aussi les droits de l’homme ».

Réformer la loi sur le droit d’auteur

La loi qui garantit la protection des œuvres de l’esprit en RDC date de l’époque du zaïre. L’évolution est telle qu’elle ne suffit plus à couvrir la réalité actuelle, d’où le besoin de réforme qui ne fait que durer.

« Sur la politique des droits d’auteur, il est important que la loi soit changée. Elle date de 1986, à l’époque, il n’y avait même pas de CD. Dans cette loi, on parle de cassettes et des choses qui n’existent plus aujourd’hui. On ne parle pas de streaming ou des questions de la distribution en ligne. La loi sur le droit d’auteur doit être réformée mais en connivence avec la politique générale de la culture », a souligné Augustin Bikale, répondant à une question d’ACTUALITÉ.CD, ajoutant que la politique du livre, de la musique ou d’autres œuvres passe par la politique culturelle nationale. 

Selon lui, le gouvernement devait faire en sorte que les taxes perçues sur l’importation des objets de stockage et autres puissent arriver chez les créateurs des œuvres.

« Le droit d’auteur, c’est pour appuyer la créativité, ça signifie que le créateur est rémunéré parce que son œuvre est consommée. À travers le mécanisme qui est mis en place, le consommateur paie parce que l’auteur de l’œuvre répond à ses attentes », conclut-il.

Chaque année, le 23 avril est célébrée comme journée mondiale du livre et du droit d'auteur dans le monde entier. La journée est soutenue par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). « Lisez, pour ne jamais vous sentir faible » a été retenu comme thème de cette année. Il vise à élargir le train en marche de la lecture et à reconnaître le spectre des livres.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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