Depuis le début de l'année jusqu'en août dernier, l'Organisation Médecins Sans Frontières (MSF)  a effectué 15 470  consultations dans les structures médicales qu'elle a soutenues dans les provinces de Maniema et Sud-Kivu. L'annonce a été faite lors d'un café de presse organisé ce lundi 2 septembre à Bukavu.

Au cours de ses 15 interventions, MSF dit avoir vacciné plus de 81500 enfants contre la rougeole et plus de 5600 autres contre le choléra. 

" 15 interventions d'urgence ont été menées de janvier à Août dans les 2 provinces : 15.700 patients reçus en consultations, 81.541 enfants vaccinés contre la rougeole, 5661 vaccinés contre le choléra, 42 personnes évacuées à Bukavu pour trauma depuis Bushushu, 13009 enfants ont bénéficié d'une prise en charge contre la rougeole et 151 victimes de violences sexuelles prises en charge ", dit ce rapport du MSF.

Pour le MSF, la situation humanitaire au Maniema et au Sud-Kivu reste reste préoccupante. 

" Les populations des provinces du Sud-Kivu et Maniema font souvent face à des situations humanitaires, telles que des épidémies, des catastrophes naturelles, des affrontements armés entraînant des déplacements, qui requièrent une intervention humanitaire d’urgence. Avec une forte présence de groupes armés, ces provinces ont enregistré de multiples déplacements au cours des dernières années. Les personnes déplacées vivent généralement dans des conditions difficiles, au sein de sites ou dans des familles/lieux d’accueil, où l’accès aux conditions d’hygiène basiques est limité, favorisant alors la prolifération des maladies, tel que le choléra, les infections respiratoires, le paludisme, rougeole, et autres", ajoute le MSF.

Parmi les causes de cette situation, on peut citer  la hausse du taux de morbidité et de mortalité, l'instabilité sécuritaire qui crée des déplacements de population.

Les territoires de Minova, Numbi et Kalehe sont les plus touchés par cette situation humanitaire. MSF signale également des flambées épidémiques telles que la rougeole, le choléra, et autres pathologies.

Justin Mwamba



Hospitalisé depuis plus de quatre mois à Kinshasa, le célèbre catcheur congolais Edingwe dit « Moto na ngenge » lance un S.O.S au gouvernement congolais, et à toutes les personnes de bonne foi, pour son évacuation rapide à l’étranger afin d’avoir des soins appropriés.

Au cours d’une vidéo de moins de deux minutes, l’ancien champion du Congo a fait savoir sur son lit d’hôpital qu’il souffre de cancer du cœur et a moins de chance de survivre s’il reste à Kinshasa.

« Je suis en train de mourrir à petit feu, j’ai mal au coeur, je suis ici depuis plus de 4 mois. Je demande de l’aide au président de la République, Félix Tshisekedi et à toutes les personnes qui ont eu du plaisir avec ma discipline (le catch), ne m’abandonnez pas », a-t-il déclaré.

Il est à noter que le cancer peut se développer dans le cœur ou, plus souvent, se propager au cœur à partir d’un autre organe. Le patient peut avoir le souffle court ou s’évanouir, être fiévreux ou perdre du poids, ou développer une insuffisance cardiaque ou des troubles du rythme cardiaque.

opinion-info.cd/CC



Au moins 339 enfants sont morts sur 5. 840 cas de rougeole notifiés, depuis la 40e semaine épidémiologique, dans la zone de santé de Lubao, province de Lomami.

Le médecin chef de cette zone de santé, Dr John Kitengie a livré ces chiffres, samedi 30 septembre, à Radio Okapi.

Il a attribué la recrudescence de cette maladie notamment à la suppression de service minimum dans les hôpitaux et centres de santé à la suite de la grève sèche des infirmiers.

Selon Dr John Kitengie, cette situation perturbe la prise en charge médicale des enfants malades de rougeole de cette zone de santé :

« A ce jour, je peux vous rassurer que, les vaccins sont disponibles au niveau de la zone de santé et même au niveau de la province. Il était prévu qu’on puisse faire la riposte, malheureusement nous avons cette grève des professionnels de santé ainsi que des personnels administratifs qui vient pratiquement paralyser la situation de cette riposte qui devrait se réaliser aussi dans notre zone de santé ».

Il estime qu’il était important que les blouses blanches organisent ne-fut-ce un service minimum pour essayer de gérer la situation en rapport avec les cas de rougeole qui sévit dans la zone de santé de Lubao.

Dr John Kitengie conseille les professionnels de la santé de ce coin à revenir dans le bon sentiment en vue de sauver des vies humaines :

« Ce sont les enfants qui meurent, ce sont leurs enfants qui meurent s’ils n’arrivent pas à comprendre qu’au regard de la situation qui est dans la zone. Il a fallu mettre de l’eau dans le vin et organiser un service minimum comme dans d’autres zones de santé. Je crois qu’en tout cas, la situation risque d’être alarmante ».

Cette grève avait été lancée le 28 aout dernier pour réclamer du gouvernement la réalisation de ses différentes promesses dont la majoration de primes et la mécanisation de nouvelles unités.

radiookapi.net/CC



L'allaitement maternel est reconnu comme la meilleure source de nutrition infantile, favorisant la santé des enfants. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'UNICEF recommandent aux mères d'allaiter exclusivement leurs nourrissons de 0 à 6 mois. Cependant, dans la province de la Tshopo, seuls 49,4 % des mères pratiquent l'allaitement maternel exclusif, tandis que 37,3 % poursuivent l'allaitement maternel au-delà de cette période, selon les résultats d'enquêtes menées entre 2017 et 2018.

Ces données ont été partagées par Bernadette Furaha, ministre provinciale de la santé, lors du lancement de la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel le mardi 19 septembre 2023 au restaurant Jucro à la commune de Makiso. La Tshopo fait face à un problème sérieux de malnutrition infantile, avec un taux de 43,9 % d'enfants malnutris, ce qui a des conséquences négatives sur leur croissance et leur santé.

Plusieurs facteurs influencent la pratique de l'allaitement exclusif, notamment l'occupation principale de la mère et les problèmes liés au travail. Dans ce contexte, la ministre provinciale de la santé a appelé le gouvernement congolais à mettre en place des politiques publiques pour garantir le droit des mères qui travaillent d'allaiter leurs bébés de manière optimale. Elle a suggéré des stratégies telles que le soutien à l'allaitement précoce après la naissance, la mise en place de politiques de congé de maternité, des horaires de travail flexibles, et l'accès à des espaces d'allaitement aménagés sur les lieux de travail.

La Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel, sous le thème "Agir en faveur des mères qui travaillent", est l'occasion de sensibiliser les mères et la société en général à l'importance de l'allaitement exclusif. Bienvenu Panda, chef de bureau de l'UNICEF, a appelé les mères à respecter cette pratique pour garantir la santé et l'avenir de leurs enfants.

Diverses activités sont prévues à Kisangani pour cette semaine de sensibilisation, dont des conférences scientifiques, une matinée de réflexion et une campagne de sensibilisation du 19 au 25 septembre 2023.

Gabriel Makabu - Kisangani



Lundi 18 septembre, le Programme Elargi de Vaccination (PEV) a organisé un atelier de renforcement des compétences à l'intention des professionnels des médias dans la province du Maniema, en République Démocratique du Congo. L'objectif de cet atelier était de discuter de la vaccination et de la situation des enfants non vaccinés dans la province.

Yves Ndjadi, responsable de la communication de PATH-RDC détaché au PEV à Kinshasa, a déclaré que l'atelier visait à renforcer la collaboration entre le PEV et les médias.

Il a ajouté :

"On devait carrément revenir sur notre travail, parler un peu des difficultés que racontent les médias dans la collaboration qui existe, bien sûr, entre le Programme Elargi de Vaccination et les médias."

L'atelier a également donné l'occasion aux journalistes d'en apprendre davantage sur les différentes maladies contre lesquelles les enfants sont vaccinés. M. Ndjadi a souligné l'importance des vaccins en déclarant : "Ils doivent savoir que le vaccin sauve des vies et évite que nos enfants meurent encore de maladies que l'on appelle tueuses d'enfants."

En outre, les participants ont été invités à visiter des sites de vaccination pour observer comment les vaccins sont administrés aux enfants. Cette expérience vise à mieux informer les journalistes sur l'importance de la vaccination et à les sensibiliser à son impact positif sur la santé publique.

Le PEV espère que cet atelier contribuera à améliorer la couverture vaccinale au Maniema, une province qui présente actuellement une faible couverture vaccinale par rapport à la moyenne nationale. Cette situation découle de divers facteurs, notamment l'accès limité aux services de vaccination, les croyances culturelles et les obstacles financiers.

Le PEV s'engage à renforcer la couverture vaccinale au Maniema en collaborant étroitement avec les médias, les autorités locales et les communautés locales.

Chadrack Londe - Maniema



Le gouvernement congolais travaille sur un projet qui pourrait booster significativement la filière manioc en République Démocratique du Congo. C’est le projet de structuration et de modélisation de la filière manioc à travers la promotion de la farine panifiable. Il est piloté par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku depuis l’année dernière. La matérialisation dudit projet pourrait réduire le taux d'importation de blé sur les marchés, selon les autorités congolaises. 

En RDC en général et particulièrement à Kinshasa, le pain est une denrée importante très consommée dans les familles. ACTUALITE.CD a interrogé une nutritionniste sur ce que pourrait apporter à la santé humaine, l’introduction du manioc dans la fabrication de pain. Selon la professeure Nkuadiolandu Adolphine, pédiatre nutritionniste œuvrant aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, le manioc seul ne peut que contribuer en amidon et sucre. Ce qui n’est pas suffisant.

“Le manioc peut servir de base dans la fabrication des pains parce qu'il apporte de l'amidon et du sucre, mais il faut l'adjoindre à d'autres céréales riches en vitamines, protéines et lipides. Le manioc seul n'est pas très nutritif pour couvrir les besoins alimentaires”, a-t-elle dit à ACTUALITE.CD.

Et d'ajouter :

“Il faut bien le formater à l'aide des bactéries spéciales, durant le processus de fabrication de pain, pour obtenir une farine pauvre en cyanure afin de prévenir certaines maladies comme le Konzo. D'où l'importance de diversifier des céréales dans ce processus. Le pain à base du manioc seulement n'est pas du tout avantageux pour la croissance d'un être humain”.

Cette initiative constitue un avantage en termes de renforcement de l’économie nationale, de la création d’emplois et d’appui aux producteurs locaux pour accéder au marché national et international. Selon le ministère de l’industrie, les minoteries opérant en RDC importent annuellement en moyenne 500.000 tonnes de blé par an, ce qui revient à une dépense de près de 3 millions de dollars américains l'année.

L’incorporation de 10% de la farine de manioc réduirait en moyenne 5 $ de dépenses sur chaque sac de farine de blé ; sans considérer les revenus transférés aux producteurs de manioc, aux transporteurs et autres acteurs locaux qui sont impliqués dans la chaîne de valeur manioc.

Nancy Clémence Tshimueneka



Mbandaka, chef-lieu de la province de l'Équateur en RDC, est fortement ébranlée par une épidémie de rougeole qui sévit avec virulence. Une préoccupation sanitaire majeure, la rougeole reste un enjeu de santé publique d'envergure dans cette région. En l'espace de huit mois seulement, cette maladie infectieuse a causé le décès de 87 personnes, portant la létalité à 1,7%.

Selon la division provinciale de la santé de l'Équateur, qui compte 18 zones de santé, 3 282 cas de rougeole ont été recensés. La zone de Bolomba détient le triste record de la plus affectée, avec plus de 1 200 cas à elle seule. Cette situation alarmante a incité les autorités sanitaires à lancer, le mardi 5 septembre à Mbandaka, une campagne de vaccination contre la maladie.

Le docteur Taylor Nganzi Nkeka, vice-gouverneur de la province, qui a inauguré cette campagne, exhorte les parents à emmener leurs enfants, âgés de 6 mois à 5 ans, dans les centres de santé les plus proches. L'objectif est de vacciner cette tranche d'âge, particulièrement vulnérable face à cette pathologie.

Le Ministère de la Santé, à travers le programme élargi de vaccination (PEV), dirige cette campagne de cinq jours, bénéficiant du soutien technique et financier de partenaires internationaux tels que l'OMS, l'UNICEF, GAVI et l'USAID.

Il est essentiel de souligner que cette épidémie n'est pas confinée à la seule province de l'Équateur. D'autres régions de la RDC sont également touchées. Dans la province de Maniema, la rougeole a mis à mal les enfants de moins de 5 ans à Kindu. Dans le Kwilu, la maladie a été fatale pour une centaine d'entre eux. 

L'Ituri a enregistré plus de 380 cas durant la première semaine de juillet. Par ailleurs, selon MSF à Salamabila dans la province du Maniema, plus de 54 195 consultations médicales ont été réalisées pour répondre à cette crise. Depuis le début de l'année, la RDC a comptabilisé plus de 148 000 cas de rougeole, illustrant l'ampleur de cette épidémie.

Les autorités, en collaboration avec les organisations internationales, sont à pied d'œuvre pour endiguer cette crise sanitaire et protéger les populations les plus vulnérables. La vigilance reste toutefois de mise, et le succès de ces campagnes de vaccination est primordial pour espérer inverser la tendance.

Peter Gbiako, à Mbandaka



L'épidémie de choléra est déclarée dans la zone de santé de Shabunda en province du Sud-Kivu dans l'Est de la République démocratique du Congo.

L'annonce a été faite à la presse, mercredi 30 août 2023, par Kongakonga Muzalia, administrateur intérimaire du territoire de Shabunda. L'autorité territoriale demande à ses administrés de respecter les mesures d'hygiène notamment de construire des toilettes pour éviter la propagation de cette maladie.

« L'épidémie de choléra est belle et bien confirmée dans notre territoire de Shabunda. C'est pourquoi je demande à tous les responsables des villages d'exiger aux ménages de construire des toilettes. Les récalcitrants seront sanctionnés », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le médecin Chef de zone de Shabunda invite tous les patients  à se rendre à l'hôpital général de Shabunda pour une prise en charge gratuite.

Par ailleurs, Justin Bengheya, Chef de bureau d'information sanitaire et surveillance épidémiologique à la division provinciale de la santé (DPS), indique que la zone de santé de Shabunda a enregistré en deux semaines 67 cas de choléra dont 11 décès. Il précise que 5 sites miniers sont affectés par le choléra à Shabunda.

Il sied de signaler par ailleurs que sur les 34 zones de santé que compte la province du Sud-Kivu, 7 sont touchées par le choléra.

Déogratias Cubaka, à Bukavu

Page 14 of 30

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles