À l'occasion de la Journée mondiale de l'audition le 5 mars, centrée sur les problèmes engendrés par les idées fausses et la stigmatisation dans la société, notamment le manque de sensibilisation et d'informations précises auprès du grand public et des professionnels de santé, l'OMS a tenu à rectifier certaines idées reçues erronées concernant les soins des oreilles et de l'audition.

Selon l'OMS, voici les pratiques à éviter pour maintenir une bonne audition :

  • Nettoyer le cérumen ;

Réalité : Les oreilles se nettoient naturellement.

  • Traiter la douleur auriculaire avec un remède maison ;

Réalité : Consultez un professionnel de santé.

  • Utiliser des cotons-tiges pour les oreilles ;

Réalité : Ils sont déconseillés pour le nettoyage des oreilles.

  • Considérer l'écoulement auriculaire comme un léger désagrément ;

Réalité : C'est une urgence médicale.

L'OMS souligne que, à l'échelle mondiale, plus de 80 % des besoins en soins auriculaires et auditifs ne sont toujours pas satisfaits. Les idées fausses profondément ancrées et les attitudes stigmatisantes sont des obstacles majeurs à la prévention et au traitement de la perte auditive. Il est crucial de changer ces perceptions pour améliorer l'accès aux soins auriculaires et auditifs et réduire l'impact de la déficience auditive non traitée.

Thérèse Ntumba



Près de la moitié de la population congolaise (40%) est concernée par différents niveaux d’insécurité alimentaire chronique, selon les résultats du deuxième cycle du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Selon ces données récoltées après une étude sur plus de 100 millions de congolais sur l’étendue du territoire national, une persistance de haut niveau de l’insécurité alimentaire aiguë est signalée.

Ces chiffres ne cessent de progresser au fil du temps en RDC. 13 provinces sur les 26 que compte la RDC et 77 territoires sur les 145 ont été pris pour unité statistique. Les facteurs qui favorisent cette situation alarmante sont toujours présents. Il s’agit entre autres de conflits et violences armées, de catastrophes naturelles, de maladies, de la faible production agricole et de la dépréciation monétaire. Les provinces les plus touchées sont notamment le Kasaï, Nord-Kivu, Ituri, Bas-Uélé, Haut-Uélé, Equateur, Tshuapa, Tshopo, Kwilu, Kwango, Maï-Ndombe.

Ainsi, ces chiffres de l’IPC, dévoilés ce 5 mars 2024, indiquent que près de 15,8 millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire chronique sévère, 25,1 millions sont en insécurité alimentaire chronique modérée. La ville de Kinshasa est dans l’insécurité alimentaire légère avec environ 11,7 millions de ses habitants qui sont en insécurité alimentaire minimale.

Rien que pour les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’Ituri, le rapport de l’année dernière montrait que 6,7 millions de personnes touchées par l'insécurité alimentaire, ce qui déjà, représentait une augmentation de 10% par rapport à l'année 2022.

En 2023, le Service de la Protection Civile et des Opérations d'Aide Humanitaire de l'Union européenne (ECHO) a fourni une contribution inestimable de 14,5 millions de dollars américains pour faire face à l'escalade de la crise humanitaire en RDC. Ce financement a permis au PAM de fournir une assistance vitale aux populations vulnérables de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu à travers une aide en espèces, répondant ainsi aux besoins immédiats de la crise en cours.

Le PAM a toujours affirmé sa volonté d’intensifier ses programmes d'assistance pour améliorer les moyens de subsistance. Cependant, il clarifie qu’avec la poursuite des conflits, les besoins humanitaires sont de plus en plus importants, et il a urgemment besoin de 397 millions de dollars pour fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle essentielle dans l'est de la RDC et un total de 543 millions de dollars pour poursuivre les opérations dans l'ensemble du pays. Le mois dernier, le PAM a annoncé restreindre son assistance alimentaire afin de satisfaire aux cas prioritaires dans le pays.

La RDC a besoin d’investissements plus importants en agriculture et en développement rural pour inverser cette tendance catastrophique contre la faim. L’agriculture est déclarée priorité des priorités depuis plus de 40 ans mais le budget alloué à celle-ci reste toujours inférieur à 5%. Il y a possibilité de mieux faire car la RDC compte plus de 80 millions d’hectares, des terres arables et ses étendues d’eaux et de forêts. Il y a à noter aussi que 40% des enfants congolais sont en retard de croissance à la suite de la sous-alimentation.

La RDC reste l'une de plus grandes crises alimentaires au monde, et la faim plane sur le pays au point qu’il suffit d'un choc pour plonger des millions de personnes supplémentaires dans une insécurité alimentaire extrême.

En utilisant la classification et l’approche analytique de l’IPC, les gouvernements, les agences des Nations Unies, les ONG et d’autres parties prenantes travaillent ensemble pour déterminer la gravité et l’ampleur des situations d’insécurité alimentaire aiguë et chronique et de malnutrition en RDC, selon des normes internationalement reconnues. Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) est une initiative multipartite innovante visant à améliorer l’analyse et la prise de décision en matière de sécurité alimentaire et de nutrition.

Kuzamba Mbuangu



Une centaine de malades du paludisme sont répertoriés depuis le début de cette année dans 17 aires de santé que compose la zone de santé du territoire de Mahagi, situé à 180 kilomètres au nord de Bunia, (Ituri).

Selon le médecin chef de zone de cette entité, Docteur Daniel Upar qui a tiré la sonnette d'alarme, lundi 4 mars sur Radio Okapi, ce nombre de cas de paludisme est en nette augmentation depuis le début de cette année. La maladie touche 50 % des femmes et des enfants.

La plupart des cas sont enregistrés dans les milieux où il y a une grande concentration des personnes déplacées, précise-t-il.

Dr Daniel Upar a rassuré qu'un système de surveillance a été mis en place par les autorités sanitaires pour la lutte préventive contre cette maladie.

« On arrive à faire la distribution des moustiquaires et des sensibilisations dans des lieux publics où on utilise les relais communautaires, en fin d’éduquer les habitants. Comment est-ce qu’ils peuvent faire des assainissements au niveau des ménages pour éviter des tas d’eau et pour qu’il n’y ait pas des moustiques au niveau des ménages », a-t-il fait savoir.

Le médecin chef de zone de cette entité révèle, en outre, que le manque des personnels sanitaires qualifiés dans plusieurs aires de santé, reste un grand défi pour la prise en charge des malades.

Docteur Daniel Upar appelle les autorités sanitaires et d’autres partenaires à continuer à appuyer la zone de santé de Mahagi qui compte un grand nombre des personnes déplacées en raison de multiples attaques des groupes armés.

radiookapi.net/CC



Le ministère de la Santé, Hygiène et Prévention a démarré depuis vendredi 29 février jusqu’au 3 mars 2024 une campagne de dénombrement de la population kinoise, en prélude des activités de vaccination contre la poliomyélite.

Cette campagne de dénombrement sera menée par des relais communautaires selon la stratégie porte à porte, a indiqué la coordinatrice du comité des opérations d’urgence polio au Programme élargi de vaccination (PEV), Docteur Elisabeth Mukamba.

« Les relais communautaires vont passer de maison en maison, de ménage en ménage, dans tous les lieux où se trouvent les communautés pour enregistrer toutes les personnes qui y vivent. Et nous demandons à toute la population de pouvoir réserver un accueil chaleureux et de collaborer avec ces agents de santé qui vont passer pour leur permettre d’accomplir leur tâche et contribuer ainsi au bien-être de la communauté », a-t-elle dit.

Dr Elisabeth Mukamba, précise que « selon que les agents de santé vont effectuer leur tâche sur le terrain, c’est fort possible qu’ils puissent prolonger leur activité d’un ou deux jours ».

 radiookapi.net/CC



L'agence Nationale d'Ingénieurie Clinique et du Numérique de la Santé (ANICNS) se lance dans un partenariat tripartite entre le Ministère de la Santé, United Bank for Africa (UBA)   ainsi que le réseau de paiement digitale et mobile VISA pour l'émission et la délivrance de la Carte Nationale d'Assurance Maladie (CNAM). Ce protocole d'accord dont la signature officielle de contrat a eu lieu ce jeudi 29 février 2024 à Kinshasa, couvrira trois domaines : soutenir l'inclusion financière à travers la numérisation de la santé, digitaliser le système numérique de paiement de santé publique ainsi que développer les compétences numériques et financières.

“ Cette carte sert à l'identification médicale c'est-à-dire on peut retrouver votre dossier médical où que vous soyez sur l'étendue du pays et vous soigner correctement sans nécessairement faire des erreurs parce qu'on ne va pas recommencer à zéro. C'est une carte de portage de l'information médicale que tout citoyen congolais devrait avoir. Deuxièmement, c'est une carte de banque qui permet que vous puissiez cotiser à votre système d'assurance maladie qui est désormais obligatoire, cette carte permettra effectivement qu'on puisse connecter les cotisations de tous les citoyens qui veulent passer par ce système ”, a déclaré Roger Kamba Ministre de la Santé Publique.

Le Directeur Général de l'ANICNS, Jean Thierry Kalombo est revenu sur la motivation de mettre en place cette carte VISA d'assurance maladie.

“ La majeure partie des congolais se retrouvent dans l'économie informelle. Et pour les emmener vers l'économie formelle il faut utiliser les nouvelles technologies. La deuxième motivation c'est que dans ce pays, à chaque fois que vous allez dans deux établissements de soins de santé, vous avez deux dossiers médicaux différents, donc on veut changer cela et nous voulons que le dossier du patient soit porté par lui-même à travers cette carte parce que c'est une carte d'identification biométrique ”, a-t-il soutenu.

Étant le liquidateur de cette carte d'assurance maladie, la Directrice Pays de Visa, Sophie Kafutshi, s'est réjouie de ce partenariat.

“ Nous nous réjouissons que cette carte soit une carte Visa et que nous puissions signer ce jour un partenariat stratégique gagnant-gagnant avec le ministère de la Santé, l'Agence nationale d'ingénierie clinique et du Numérique de la Santé et la banque panafricaine Uba. Cela démontre notre engagement de travailler au côté du gouvernement congolais afin de démocratiser le service financier mais aussi l'inclusion financière dans le domaine de la santé ”, a-t-elle souligné.

Pour sa part, le Directeur Général de UBA RDC Joël Ilela a promis de mettre en œuvre dans le cadre de ce projet l'expertise bancaire de l'UBA pour contribuer significativement à l’inclusion financière de plusieurs couches de la population congolaise. Par ailleurs, ce projet compte s'étendre dans d'autres banques exerçant en République Démocratique du Congo.

L’Agence Nationale d'ingénierie clinique et du Numérique de santé (ANICNS) est un établissement public à caractère scientifique et technique dont la mission est d’appuyer la transformation digitale du système de santé, d’assurer la gouvernance numérique de la couverture santé universelle ainsi que l’ingénierie clinique en République Démocratique du Congo. 

Grâce Guka



Le Programme élargi de vaccination (PEV) a publié le nouveau calendrier vaccinal intégral ce mercredi 29 février 2014 pour les enfants de moins de 15 ans. 

 « Dès la naissance, les enfants sont exposés à plusieurs maladies qu’on peut facilement éviter grâce à la vaccination. Voici le calendrier vaccinal pour chaque enfant de moins de 15 mois, recommandé par le Ministère de la santé/RDC » : À la naissance : vaccination contre la poliomyélite et la tuberculose. À  1 mois et demi, à 2 mois et demi et à 3 mois et demi : vaccination contre la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite-B, la méningite, la pneumonie et les diarrhées à Rotavirus. À 9 mois : vaccination contre la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune et la poliomyélite. À 15 mois : uniquement la vaccination contre la rougeole », indique le communiqué du PEV. 

Ces dernières semaines, le Programme élargi de vaccination n’a cessé d’intensifier d’alertes sur la recrudescence de plusieurs maladies virales qui détruisent les vies des enfants dès leur naissance. Le même programme avait appelé au courant du mois de janvier dernier, de rechercher tous les enfants zéro-dose ainsi tous les enfants n’ayant pas reçu convenablement leurs vaccins afin de se faire identifier pour la vaccination, dans le but de les protéger contre des  maladies guérissables. 

Jean Marie Makuma



En prélude du  programme qu'il compte lancer dans les tout prochains jours sur le paludisme, la pneumonie et les maladies diarrhéiques, Rotary a organisé une réunion de consultation nationale le mardi 27 février 2024 à Kinshasa. 

Cette réunion a connu la participation de plusieurs acteurs du secteur de la santé. Des responsables des programmes, aux délégués des ministères impliqués, en passant par les représentants du secrétaire général à la Santé empeché, les bailleurs de fonds et  autres structures intervenant dans le secteur. 

Il était question de baliser le chemin du lancement du projet Rotary Healthy Communities Challenges en RDC ( PHCC). Ce programme qui vise à éliminer le paludisme, la pneumonie et les maladies diarrhéiques en RDC, a une durée de trois ans et sera exécuté entre juillet 2024 et juin 2027 par les ONG internationales Vision mondiale et PATH sous la supervision de Rotary. 

 À en croire le représentant du secrétaire général à la santé qui a lancé cette réunion, le PHCC prévoit de soutenir les efforts de son ministère à atteindre les objectifs de la réduction de la mortalité néo-natale et infantile. 

"On le dit toujours. Si vous voulez améliorer l'espérance de vie de la population, il faut cibler les enfants. Ce sont des actions comme ça qui peuvent augmenter ou améliorer l'espérance de vie de la population congolaise. Cette réunion de consultation nationale constitue une étape capitale dans la préparation de ce projet", a-t-il déclaré. 

Dans son mot, le représentant de Rotary a indiqué que la Fondation Rotary a pu mobiliser 9 millions de dollars américains au profit de la RDC afin de l'aider à lutter efficacement contre ces trois pathologies qui sont les grands responsables de la mortalité infantile dans le pays. 

"Les Rotariens sont des hommes et femmes qui ont un seul ideal : Servir autrui. Aujourd'hui, notre fondation a mis à la disposition de la RDC un programme d'économie d'échelle pour lutter à côté du gouvernement congolais contre trois maladies, à savoir la malaria, les diarrhées, ainsi que les complications respiratoires, qui sont responsables de la forte mortalité infantile en RDC. Et pour cela, Rotary met à la disposition de la RDC 9 millions USD. Nous avons la mission de travailler ensemble pour que ces fonds soient utilisés rationnellement et efficacement pendant 3 ans, du 1 juillet 2024 au 30 juin 2027", a-t-il indiqué. 

Après le mot du représentant du secrétariat général à la santé, les participants à cette réunion de consultation nationale ont eu droit à des présentations sur l'incidence et la prévalence du paludisme, de la pneumonie et des maladies diarrhéiques en RDC. 

Cette réunion avait concrètement pour objectifs entre autres d'établir un consensus sur les principales priortés en matière de santé infantile, en mettant l'accent sur le paludisme, la pneumonie et les diarrhées ;  et d'adopter une feuille de route détailée pour l'élaboration et la mise en œuvre du projet, en mettant en évidence les étapes clés, les rôles et les responsabiltés 
des parties prenantes.

Il était également question d'éxaminer en profondeur les causes sous-jacentes du fardeau du paludisme, de la pneumonie et des diarrhées en RDC, en intégrant une compréhenson commune des facteurs 
sociaux, économiques et environnementaux qui contribuent à ces maladies.

La réunion de consultation nationale organisée par Rotary avait aussi pour objectifs de faciliter et encourager la participation active et significative de toutes les parties prenantes et de promouvoir et d'encourager l'engagement continu des parties prenantes tout au long du projet, en maintenant un dialogue ouvert, en échangeant des informations régulières et en favorisant une approche collaborative.

ODN



L'Institut national de santé publique (INSP) en collaboration avec le Ministère de la Santé et quelques organisations du secteur sanitaire vont procéder ce mardi 27 février à l'élaboration d'un plan de réponse pour l'épidémie MonkeyPox en République Démocratique du Congo. C'est ce qui ressort des échanges qui ont porté sur la capitalisation des efforts et résultats en rapport avec la réponse contre le Mpox en RDC ce lundi 26 février à Kinshasa.

Ce plan va analyser la situation épidémiologique de Monkeypox dans le pays , en déterminant les stratégies de réponse notamment Surveillance, prise en charge des patients, vaccination et autres.

« Nous avons capitaliser d'abord toutes les bonnes leçons apprises en rapport avec la coordination, la surveillance de Mpox en prenant en compte toutes les formes de surveillance que ce soit pour l'environnement, santé animale, santé humaine ; les aspects de prévention, les aspects de prise en charge de malades,  il faudrait que le nouveau plan qui va devoir se faire élaboré que ce plan puisse être inspiré de toutes ces aspects afin de briser la chaîne de transmission du Mpox en RDC », a dit Christian Ngandu délégué du DG de l'institut national de santé publique.

A son tour,  le Docteur Bayoum Baweye, chef de mission auprès de l'ONG Alima, une organisation médicale humaine, revient sur ce qui justifie leur présence.

« Nous avons voulu tout d'abord que la question de Monkeypox soit portée au niveau politique afin qu'il ait un engagement fort qui était déjà matérialiser avec la mise en place de la task force. C'était aussi pour mobiliser les partenaires financiers sur des bases des engagements concrets parce qu'aujourd'hui l'un de véritables problèmes observés autour de la maladie, c'est le manque de financement, et enfin nous comptons faire un plaidoyer afin que la riposte de toutes épidémies se fasse dans un système de santé de façon intégrée avec la participation de la communauté », a-t-il soutenu.

Le virus Monkeypox est une maladie infectieuse due à un orthopoxvirus (famille de virus) qui se caractérise par une éruption cutanée qui peut-être isolée ou accompagnée d'une fièvre ou de ganglions. Le Monkeypox sévit actuellement dans 23 provinces sur 26 que comptent la République Démocratique du Congo. 

Grâce Guka

Page 11 of 30

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles