Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et la société d'assurances Activa RDC signent une convention pour la couverture santé des magistrats congolais, la prévoyance et la prise en charge de leurs frais funéraires en cas de décès.

C'est le président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta Badibanga et le directeur général d'Activa RDC, Patrick Nouh, qui ont personnellement signé cette convention le vendredi 16 août dernier.

Interviewé au terme de cette cérémonie de signature de convention, le Secrétaire permanent du Conseil Supérieur de la Magistrature, Telesphore Nduba, a précisé que cette convention concerne les magistrats ainsi que leurs dépendants, notamment les femmes, les époux et les enfants.

"Les magistrats ne sont pas pris en charge quand ils sont malades ou encore quand ils sont décédés. C'est ainsi que le président du CSM avait pensé impulser les magistrats pour prendre langue avec une firme d'assurances. Le CSM et Activa ont donc mûri les réflexions sur deux domaines d'assurance, à savoir l'assurance maladies et l'assurance frais funéraires", a-t-il déclaré.

Le Secrétaire permanent du CSM a par ailleurs indiqué que la signature de cette Convention est conforme à l'article 25 des Statuts du Magistrat qui dispose que les soins de santé pour les magistrats ainsi que leurs dépendants, l'époux ou l'épouse et les enfants sont pris en charge par l'État, y compris les frais funéraires.

"Voilà donc pourquoi le CSM a pensé recourir aux firmes d'assurances et a porté son choix sur Activa pour redorer le social des magistrats congolais. Avec cette convention, nous allons cheminer avec des techniques pour passer à la mise en œuvre. Le CSM espère vivement qu'avec un assureur privé, si un magistrat tombe malade, il pourrait bien se faire soigner localement, sinon à l'étranger. Et si, par malheur, il arrivait à rendre l'âme, il ira dignement à sa dernière demeure", a ajouté Telesphore Nduba.

À l'en croire, Activa RDC est une meilleure offre pour le Conseil Supérieur de la Magistrature. Elle permet de prendre en charge même les frais de santé ou funéraires d'un magistrat congolais se trouvant à l'étranger.

"C'est vraiment une offre alléchante pour les magistrats. Si un magistrat est malade, il peut être pris en charge au pays ou à l'étranger. Beaucoup ont des médecins en France, en Allemagne, en Europe de manière générale. Et la facture sera payée par l'assureur. Notamment pour les dépendants, l'époux ou l'épouse et les enfants", a conclu le secrétaire permanent du CSM.

Prenant la parole, le directeur général d'Activa RDC a rassuré les magistrats quant à la qualité des services de son entreprise. Il a remercié le Conseil Supérieur de la Magistrature pour avoir porté le choix sur son institution qui se dit déterminée à améliorer le social des magistrats.

"Je tiens à remercier chaleureusement le président du Conseil supérieur de la Magistrature et toute son équipe, ainsi que le secrétaire permanent qui nous ont permis, après des mois de travail, la mise en place d'une convention pour un régime santé au profit de l'ensemble des magistrats du pays ainsi que la mise en place d'un contrat de prévoyance collective pour nos magistrats", a déclaré Patrick Nouh.

Il a indiqué que tout est mis en œuvre pour que ce contrat qui profite aux magistrats congolais soit mis en œuvre le plus rapidement possible. Le DG d'Activa a par ailleurs indiqué qu'après la signature de cette convention, vient l'étape de recensement des magistrats.

"Les magistrats sont des valeureuses personnes qui se battent chaque jour pour permettre à la République d'être ce qu'elle est. Nous venons de les rassurer d'avoir un acteur du secteur des assurances qui les accompagne dans la prise en charge de leur santé, de leur humanité, de mettre en place des frais funéraires au cas où un magistrat venait à décéder. Nos partenaires sont conscients que dans cette convention pour l'ensemble des magistrats, tout est mis à leur niveau pour que le contrat entre en vigueur dans le meilleur délai. Une fois que le contrat est signé, la prochaine étape sera le recensement de tous les magistrats. Une fois le recensement terminé, le contrat pourra démarrer", a-t-il rassuré.

Rappelons que la signature de la convention avec Activa intervient après la signature du protocole d'accord pour la construction des résidences des magistrats dans la cité leur dédier située à Maluku, dans la partie Est de Kinshasa.

ODN



L'Institut National de la Statistique (INS) et l'École de Santé Publique de l'Université de Kinshasa ont publié les indicateurs clés de la troisième Enquête Démographique et de Santé (EDS-III), réalisée entre 2023 et 2024. Les données montrent qu'entre 2007 et 2024, la situation nutritionnelle des enfants en RDC n'a pas connu de changement significatif.

Les résultats actuels révèlent que 45 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë en 2023-2024, soit une diminution de 2 % par rapport à la deuxième enquête (2013-2014), qui recensait 47 %.

Cette enquête sur l'état nutritionnel des enfants repose sur quatre indicateurs principaux : le retard de croissance, l'émaciation, l'insuffisance pondérale et le surpoids. Retard de croissance (évalué au moyen de la taille-pour-âge).

La taille-pour-âge mesure le ralentissement de la croissance. Les enfants dont le score z pour la taille-pour-âge est inférieur à moins deux écarts types (-2ET) par rapport à la médiane de la population de référence sont considérés comme ayant un retard de croissance ou étant atteints de malnutrition chronique. Les enfants en dessous de moins trois écarts types (-3ET) sont considérés comme souffrant d'un retard de croissance sévère.

Émaciation (évaluée au moyen du poids-pour-taille) 

L'indice poids-pour-taille mesure la masse corporelle en relation avec la taille ou la longueur et décrit la sous-nutrition aiguë. Les enfants dont le score z pour le poids-pour-taille est inférieur à moins deux écarts types (-2ET) sont considérés comme émaciés. Ceux en dessous de moins trois écarts types (-3ET) sont classés comme sévèrement émaciés. La prévalence de l'émaciation a légèrement diminué entre 2023 et 2024, passant de 10 % à 8 % et à 7 %.

Insuffisance pondérale (évaluée au moyen du poids-pour-âge).Le poids-pour-âge est un indice combiné de la taille-pour-âge et du poids-pour-taille, reflétant à la fois l'émaciation et le retard de croissance. Les enfants dont le score z pour le poids-pour-âge est inférieur à moins deux écarts types (-2ET) sont considérés comme présentant une insuffisance pondérale. Ceux en dessous de moins trois écarts types (-3ET) sont considérés comme souffrant d'une insuffisance pondérale sévère. Selon les données, la prévalence de l'insuffisance pondérale a peu varié en 2023-2024.

Surpoids (évalué au moyen du poids-pour-taille)

Les enfants dont le score z pour le poids-pour-taille est supérieur à deux écarts types (+2ET) au-dessus de la médiane de la population de référence sont considérés comme étant en surpoids. Les indicateurs clés de l'actuelle enquête montrent que le taux de surpoids chez les enfants de moins de 5 ans a légèrement diminué, passant de 6 % en 2007 à 4 % en 2023-2024.

Mesure de l'état nutritionnel de l'enfant 

L'anthropométrie est couramment utilisée pour évaluer l'état nutritionnel des enfants. Les mesures anthropométriques sont comparées à la population standard de référence de l'OMS (2006) pour déterminer les écarts par rapport à la norme. Les indices taille-pour-âge, poids-pour-taille et poids-pour-âge sont exprimés en unités d'écart type (z scores) par rapport à la médiane de la population de référence. Les valeurs en dehors des normes définissent la malnutrition.

Ces données, bien que préliminaires, seront complétées par un rapport global que l'INS prévoit de publier d'ici décembre de l'année en cours. Ces informations serviront à orienter les responsables et les gestionnaires de programmes dans l'élaboration de stratégies visant à améliorer la santé de la population en République Démocratique du Congo.

Samyr LUKOMBO



Dix-neuf zones de santé sur les vingt-trois que compte la province de la Tshopo sont touchées par l’épidémie de monkeypox.

Cette épidémie a été déclarée mercredi 14 août, comme une urgence de santé publique de portée internationale par le Directeur général de l’OMS.

Le Dr Philippe Libande, chef de bureau information sanitaire, recherche et communication de la Division provinciale de la santé de la Tshopo, révèle que depuis le mois de janvier à ce jour, plus de 700 cas ont été notifiés dans l’ensemble des zones affectées.

Il l’a affirmé jeudi 15 août en marge de la formation des prestataires des soins de santé sur la prise en charge des malades. 

« Les dernières données que nous avons, c'est au-delà de 700 cas avec une létalité d'au moins 4,2%. Actuellement nous avons 31 décès qui sont déjà enregistrés et plus de 740 cas déjà connus depuis le début de l'année. Mais nous devons signaler que ce sont des données un peu sous-estimées puisque dans les aires de santé ou zones de santé, la population ne déclare pas toute la situation », a expliqué Dr Philippe Libande.

Il note que seuls les chiffres de ceux qui sont passés par les structures de santé sont pris en compte, est qu’en réalité, la situation est inquiétante dans la province de la Tshopo.

Le Gouvernement de la RDC veut s’appuyer sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement, pour vaincre l’épidémie de Monkeypox (Mpox).

Selon le ministre de la Santé, hygiène et prévoyance sociale, Roger Kamba, la clé pour vaincre l’épidémie de Mpox ou la variole de singe en République démocratique du Congo, réside dans l’implication de tous.

radiookapi.net/CC



Alors que la variole de singe a été déclarée "une urgence de santé publique internationale" et en même temps "une urgence de santé publique sur le continent" par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Centre Africain pour la surveillance et la prévention des maladies (CDC Africa) au regard de la flambée des cas, le gouvernement de la République Démocratique du Congo tient à apaiser l'opinion nationale qui semble inquiète. 

"C'est vrai que l'OMS a déclaré une épidémie de portée internationale tout simplement à cause du nombre de pays qui ont été touchés premièrement, deuxièmement à cause du nombre de cas qui a augmenté récemment" a indiqué le ministre de la santé, Roger Kamba lors d’un briefing de presse jeudi avant d’expliquer:

"Africa CDC a effectivement déclaré aussi une urgence de portée continentale, Africa CDC l'a fait parce qu'on est arrivé à 17 pays qui sont touchés. Dès lors qu'on voit que le virus commence à se propager au niveau de l'Afrique, en ce moment là on a intérêt effectivement à alerter tout le monde pour que cette épidémie ne devienne pas incontrôlable. La transmission sexuelle est assez dangereuse dans la mesure où on ne voit pas beaucoup les symptômes. Donc il faut que les gens se réveillent et comprennent que les mesures de précaution à prendre doivent être maintenant répandues pour que les gens ne se trompent pas et qu'ils aient pas des rapports non protégés ou des rapports avec des personnes qu'on ne connaît pas dans la mesure où les risques de transmission est grande dans ces conditions là", a-t-il ajouté. 

Le gouvernement appelle à une mobilisation générale afin d'arrêter la propagation de Monkeypox.

"Il faut que tout le monde soit mobilisé et c'est pour cela qu’on dit c'est une déclaration de portée continentale pour Africa CDC, de portée internationale pour l'OMS pour que tout le monde se mobilise. Cette maladie évolue chez nous sous forme endémique, c'est-à-dire par spot depuis très longtemps mais on voyait bien que tant que ça ne touche pas certains pays et bien il n'y a pas des réactions. Et donc là c'est pour dire à tous les pays, n'attendez pas qu'une maladie se généralise pour que vous puissiez réagir".

En effet, les chiffres sont alarmants sur le continent : 17 541 cas de Mpox dont 517 décès ont été reportés dans 13 pays africains en 2024 à savoir, Afrique du Sud, Kenya, Rwanda, Ouganda, RDC, Burundi, RCA, Congo Brazzaville, Cameroun, Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire, Libéria. Ceci représente un accroissement de 160% comparativement à l’année 2024. La RDC est le pays qui a le plus de cas rapportés à ce jour avec 96% des cas et 97% des décès. À ce jour, 15.664 cas potentiels et 548 décès ont été rapportés, principalement dans les provinces de l’Equateur, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Sankuru, Tshuapa, Mongala et Tshopo. Dans sa stratégie, le gouvernement via le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale veut s’appuyer sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement, pour vaincre l’épidémie de Monkeypox (Mpox).

Clément MUAMBA



Le Gouvernement de la RDC veut s'appuyer sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement, pour vaincre l'épidémie de Monkeypox (Mpox).

Selon le ministre de la Santé, de l'Hygiène et de la Prévoyance sociale, Roger Kamba, la clé pour vaincre l'épidémie de Mpox ou la variole de singe en République démocratique du Congo réside dans l'implication de tous.

Il a fait le point de la situation de Mpox en RDC ce jeudi 15 août.

« Pour faire face à cette crise, le Gouvernement a mis en place une riposte structurée autour de trois axes principaux : le premier concerne la sensibilisation et la mobilisation communautaire pour prévenir les contaminations et limiter la propagation du virus. Le ministère a mis en œuvre les dispositifs de surveillance épidémiologique et de communication sur les risques et de mobilisation communautaire. Deuxième axe : préventions sanitaires : nous avons élaboré et validé un plan national stratégique de vaccination contre le Monkeypox en RDC »  , a expliqué Roger Kamba.

Le troisième axe, ajoute le ministre de la Santé, vise à identifier et traiter les cas de Mpox. Le Gouvernement a ainsi déployé des kits et les personnes prises en charge le sont gratuitement.

Une réponse détaillée

La réponse à cette épidémie, explique Roger Kamba, doit être coordonnée pour améliorer le suivi des contacts.

« Pour surmonter cette crise, nous avons besoin de la solidarité de chacun et de la mobilisation de toutes et de tous »,   a rappelé le ministre de la Santé.

Quant aux symptômes liés à cette maladie, il cite :

  • la honte,
  • les maux de tête,
  • les douleurs musculaires,
  • les éruptions cutanées.

Le pays a enregistré 15 664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l'année.

Quasiment toutes les provinces de la RDC sont touchées par ce virus. Mais selon Roger Kamba, les provinces les plus affectées sont :

  • l'Équateur,
  • le Sud-Kivu,
  • la Tshopo,
  • la Tshuapa,
  • le Sud-Ubangi,
  • le Sankuru,
  • la Mongala.

 

En ce qui concerne la propagation rapide de la souche « clade 1b » de Mpox en RDC et dans les pays voisins, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d'alerte mondiale. « La situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré, mercredi 14 août, le chef de l'OMS, Adhanom Ghebreyesus.

Il justifie sa décision par « l'apparition l'an dernier du clade 1b et sa propagation rapide en RDC (…) et sa détection dans les pays voisins de la RDC ». La maladie, poursuivie-il, semble se propager principalement par le biais des réseaux sexuels.

radiookapi.net/CC



L'institut National de la Statistique (INS) et l'école de santé publique de l'université de Kinshasa ont rendu public, mardi 6 août dernier en présence de quelques membres du gouvernement, les résultats du rapport sur les indicateurs clés de la troisième Enquête Démographique et de Santé, réalisée entre la période 2023-2024.(EDS III 2023-24). Le rapport fait état de la baisse plus modérée de la mortalité des enfants de moins de 5 ans entre la période 2013-14 (deuxième enquête) et de 2023-24  l'actuelle enquête).

Dans ses études, l'INS, appuyé par l'école de santé de l'UNIKIN, a retracé les tendances de la mortalité néonatale, infantile, et infanto-juvénile.

S'agissant de la mortalité infanto-juvénile qui mesure la probabilité de décéder entre la naissance et le cinquième anniversaire, l'institut national de la statique note une baisse de 92% pendant la période 2020-24 contre 148% et 104% pendant les périodes 2003-07 et 2010-14. Quant à la mortalité infantile, qui mesure la probabilité de décéder entre la naissance et le premier anniversaire, la tendance a baissé de 55% pendant la période 2020-24, contre 92% et 58% respectivement pendant les périodes 2003-07 et 2010-14. Pour la mortalité néonatale qui évalue la probabilité de décès entre la naissance et le premier mois d'existence, l'INS note une baisse de 24% pendant la période 2020-24 contre 42% de la période 2003-07, soit une baisse de 18%.

D'après ce rapport, le niveau de mortalité des enfants de moins de 5 ans constitue un indicateur important du niveau de développement socio-économique et de la qualité de vie d'un pays. Et, pour prélever ces taux, l'INS est parti des informations collectées dans l'historique des grossesses sur la date de  naissance des enfants vivants ou de l'issue de la grossesse des mort-nés, fausses couches ou avortements, l'état de survie et l'âge au décès pour les enfants décédés.

Le bien-fondé de la 3ème enquête démographique et de santé en RDC 

Selon la directrice générale de l'INS, ces données ont été collectées dans un contexte électoral marqué par l'insécurité dans certains coins du pays, et l'état de délabrement des voies de communication sur l'ensemble du territoire national. Elle a signifié par ailleurs que les résultats de l'EDS III 2023-24 constituent les indicateurs essentiels devant permettre aux autorités de prendre des décisions éclairées afin de planifier des interventions appropriées, afin d'améliorer la santé et le bien-être de la population.

De son côté, Guylain Nyembo, vice-premier ministre chargé du plan et de la coordination de l'aide développement, a fait savoir que l’EDS-RDC III comme les précédentes enquêtes, permet d’étoffer le faisceau de données statistiques à la disposition de l’État congolais, une démarche qui, à son terme, concourt au renforcement de la bonne gouvernance au sein de la RDC. 

Il sied de rappeler que le rapport global de cette 3ème enquête démographique et de santé en RDC sera publié en décembre prochain.

Publiée après chaque dix ans, la première enquête démographique et de santé a été réalisée pendant la période 2003-2004, tandis que la deuxième est intervenue entre 2013 et 2014. 

Samyr LUKOMBO



L’association humanitaire Médecins sans frontières (MSF), a alerté, mardi 6 août, sur l’augmentation des cas de la maladie de Monkey pox (Mpox) en RDC.

Selon cette organisation, le nombre de cas a triplé en 2023, avec plus de 14.600 cas suspects notifiés, et 654 décès.

MSF s’inquiète du fait que cette maladie est reconnue comme étant endémique dans 11 des 26 provinces du pays.

Depuis le début de l’année 2024, MSF note une aggravation de la situation. Elle parle de plus de de 12.300 cas suspects qui ont été notifiés, dans 23 provinces. Ces chiffres représentent environ 80% des cas enregistrés en 12 mois en 2023.

Selon cette organisation humanitaire, l’accélération de l’épidémie est inquiétante, d’autant plus qu’une mutation génétique a été identifiée au Sud-Kivu, avec désormais une transmission ininterrompue, d’un humain à un autre depuis des mois.

Au-delà de cette mutation, l'autre motif d’inquiétude, selon le MSF/RDC, est que la maladie a été enregistrée dans les camps des déplacés autour de Goma (Nord-Kivu), où l’extrême densité de la population rend la situation très critique.

Dans certaines communautés, la perception de la maladie comme étant liée à des pratiques mystiques ou de sorcellerie complique aussi l’adhésion aux mesures de santé publique. Ce qui illustre également la nécessité de travailler au plus proche des communautés dans la réponse.

MSF appelle à une mobilisation de tous les acteurs afin de s’investir dans la riposte, pour que les populations les plus à risque soient protégées au plus vite par la vaccination.

radiookapi.net/CC



La situation humanitaire dans l'est de la RDC continue de se détériorer, exacerbée par la violence généralisée, les chocs climatiques, la pauvreté et la malnutrition, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa dernière mise à jour opérationnelle.

Selon l'OMS, la RDC fait face aux pires épidémies de choléra depuis 2017 et de rougeole depuis 2019, ainsi qu'à une flambée émergente de variole du singe - Mpox (anciennement connue sous le nom de Monkeypox). À la mi-juin, plus de 9 000 cas de variole avaient été enregistrés dans 23 des 26 provinces du pays, y compris dans les camps accueillant des personnes déplacées internes à Goma, au Nord-Kivu. Le risque de propagation rapide de la maladie dans ces camps est très élevé en raison du manque d'eau et d'hygiène, posant une menace majeure tant pour les personnes déplacées que pour les travailleurs humanitaires présents.

Sur le plan de la sécurité alimentaire, la dernière analyse de l'IPC (Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire) révèle que 40 % de la population totale de la RDC, soit environ 40 millions de personnes, est en situation d'insécurité alimentaire chronique. Ce chiffre, l'un des plus élevés au monde en valeur absolue, nécessite des interventions à long terme pour s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire dans le pays. Le dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires désigne la RDC comme l'une des plus grandes crises alimentaires au monde.

Par ailleurs, 6,9 millions de personnes sont déplacées dans les provinces orientales, sur un total de 7,3 millions de déplacés à travers le pays, selon les dernières données disponibles.

actualite.cd/CC

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