Les complications du diabète gestationnel chez la femme enceinte ont été expliquées par le gynécologue Monga Delvaux de l’hôpital de référence de Lubumbashi Jason Sendwe, au cours du premier symposium organisé vendredi à Arupe à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, sud-est de la République démocratique du Congo.

Il a expliqué qu’au cours de la grossesse plusieurs modifications interviennent pour combler les besoins énergétique de la gestante et du fœtus notamment la gestion du sucre et cela à cause de perturbateurs endocriniens que l’on trouve probablement dans l’alimentation de type industriel et dans l’environnement.

Le gynécologue a recommandé aux femmes enceinte de se faire dépister entre la 24ème et 28ème semaine au cours de la grossesse pour une bonne prise en charge afin de prévenir les complications fœtales qui renvoie aux malformations congénitales à savoir: les hydrocéphalie, les anomalies cardiovasculaire et chez la mère la survenue d’une hypertension artérielle et autres anomalies.

Monga Delvaux, a conclu en disant que le diabète gestationnel existe dans la ville de Lubumbashi et ils portent préjudices à la mère et l’enfant.

ACP/C.L./CC



Le ministère de la santé, hygiène et prévoyance sociale a rendu public son rapport sur la situation épidémiologique de Mpox ou variole du singe en République Démocratique du Congo, au cours de la semaine 44.

Pendant cette période, 1.017 nouveaux cas suspects ont été signalés, dont 45 confirmés (40 cas au Nord-Kivu) et 16 décès. Le ministère de la santé a recensé une baisse du taux de létalité qui est passé de 1,20 % (S43) à 1,6 % (S42) cette semaine. 

Au sujet de la vaccination, 51. 649 personnes ont été vaccinées notamment Equateur 5.431 ; Nord Kivu 13.413 ; Sankuru 2.203 ; Sud Kivu 22.918 ; Sud-Ubangi 5.500 ; Tshopo 2.184

Depuis le début de l’épidémie de Mpox en République Démocratique du Congo, le pays a enregistré 39.501 cas, dont 28.929 cas investigués, 15.425 cas prélevés ,8.662 cas confirmés et 1.073 décès de cas suspects.

Les provinces les plus touchées par l'épidémie sont entre autres l’Équateur, Sud-Ubangi,  Maï-Ndombe, Sud-Kivu, Nord-Kivu, Lualaba, Haut-Lomami, Tshuapa, Tshopo, Sankuru, Kasaï, Mongala,   Nord-Ubangi et Kinshasa.

Pour rappel, le Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies (CDC Africa) a déclaré le mercredi 14 Août dernier, l'épidémie de MonkeyPox ou Variole du singe comme étant une urgence de santé publique au regard de la flambée des cas sur le continent Africain.

Grâce GUKA



Le centre hospitalier Monkole a inauguré une unité neuro vasculaire mercredi 6 novembre à Kinshasa. Cette unité va bénéficier de l’expertise de tous les médecins spécialistes impliqués dans la prise en charge des maladies neuro vasculaires autrement dit AVC. Elle est soutenue par l’association Isa Africa, regroupant différents médecins et spécialistes italiens.
 
Après la coupure du ruban symbolique, devant la nouvelle salle abritant de cette unité neuro vasculaire, Eder Mbi-Mabiala, Directeur général du centre hospitalier Monkole a présenté le personnel de cette nouvelle unité médicale :

« Pour prendre en charge les AVC, c’est tout le corps des métiers médicaux et paramédicaux, il y a le diagnostic, l’imagerie, le laboratoire, le cardiologue, le neurologue, le médecin de la famille pour la partie préventive, le kinésithérapeute pour la partie de rééducation du patient, un système stratosphérique qui prend tout le corps de métiers au sein de l’hôpital ».

Anne Falcou, neurologue et membre de l’association Isa Africa a rappelé, à cette occasion, les mesures préventives à prendre au quotidien pour éviter tout type des maladies neuro vasculaire.

Elle évoque une alimentation correcte et saine en faisant attention à la qualité et la quantité de ce que l’on mange et aussi bouger régulièrement pour éviter le surpoids. En effet, ajoute -t-elle, la majorité des patients consultés pour des problèmes neurovasculaires accusent du surpoids.

Le centre hospitalier Monkole et l’association Isa Africa envisagent d’étendre ce projet dans d’autres centres hospitaliers de la RDC. 

radiookapi.net/CC



Selon le ministre provincial de la Santé de la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, la vaccination contre l'épidémie de Mpox stagne depuis un certain temps. D'après le Docteur Didier Ibenge, seules les populations de deux zones de santé sur les 18 que compte la province ont été vaccinées, à savoir les zones de Bikoro et Lotumbe.

Le responsable de la santé de cette province affirme que toutes les zones de santé de la ville sont touchées par cette épidémie de Mpox et s'indigne de constater qu'une grande partie de la population ne soit pas encore vaccinée. Il appelle les autorités du secteur à accroître la couverture vaccinale et à installer des centres de proximité contre la Mpox.

"Nous sommes entourés par les forêts et ce qui s'y passe n'est pas contrôlé. Des épidémies circulent et, étant donné que nous visitons la forêt à tout moment et consommons du gibier, cela nous expose à plusieurs épidémies. Actuellement, à l'Équateur, nous sommes l'épicentre de la Mpox. Je pense que l'Équateur compte peut-être la moitié des cas de Mpox en RDC. Presque toutes les zones de santé de l'Équateur sont touchées. Nous avons un cadre appelé WorldHealth qui aborde la santé humaine, la santé animale et l'environnement. Mais lorsque nous menons des actions, c'est uniquement pour la santé humaine. Pour la santé animale et l'environnement, on n'en tient pas compte. Les gens visitent la forêt en permanence et la sensibilisation devient un problème sérieux. Nous avons également un problème de médicaments. Nous sommes désormais dans le cadre de la couverture santé universelle, ce qui signifie que les structures sanitaires doivent être proches de la population. Ici, vous verrez qu'un malade atteint de la Mpox doit parcourir 10 à 15 km pour atteindre un centre de santé le plus proche. La question se pose : combien de contacts et de personnes contaminées se trouvent sur le chemin ? On ne peut même pas les énumérer. Et, chose étonnante, une fois arrivé au centre de santé, il n'y a pas de médicaments. Les centres de santé contre la Mpox n'ont pas assez de médicaments. Nous avons reçu une donation de la part du chef de l'État, mais elle ne répond pas aux besoins", a déclaré Didier Mbula Ibenge, ministre provincial de la Santé de l'Équateur.

Et d'ajouter :

"Nous avons 18 zones de santé concernées, mais seules deux, Bikoro et Lotumbe, sont vaccinées, et nous y retournerons dans quatre semaines pour la deuxième phase. Mais maintenant, il y a la circulation de la population. On va dans la forêt, on consomme du gibier à tout moment. Il faut aussi comprendre que c'est devenu une maladie sexuellement transmissible, ce qui est très inquiétant. Nous faisons appel aux autorités nationales et aux partenaires pour mobiliser des moyens et s'impliquer afin de mettre fin à cette maladie dans la province de l'Équateur", a-t-il conclu.

Pour aider la population à se protéger contre la Mpox, le ministre provincial de la Santé de Mbandaka dit mener des actions de sensibilisation pour favoriser l'adoption du vaccin et des gestes barrières.

Au port Makila Bolonjua, où se font toutes les navettes de la ville de Mbandaka, l'administratrice de ce lieu de négoce dit appliquer des mesures strictes et préventives dans la vente de gibier provenant de la forêt et d'autres produits comestibles considérés comme dangereux.

"Dans ce grand port, je reçois des personnes de toutes catégories. La semaine dernière, les agents de santé sont passés pour sensibiliser et contrôler les viandes. Celles qui sont infectées sont saisies, et celles en bon état sont gardées. Nous sensibilisons également les commerçants à faire attention à ce qu'ils achètent et vendent, en leur donnant quelques notions d'hygiène. Mais les habitants de Mbandaka sont souvent récalcitrants. Quand nous saisissons des marchandises qui ne sont pas en bon état, surtout les viandes provenant de la forêt, ils considèrent cela comme une tracasserie. De notre part, nous allons continuer à sensibiliser et à interdire la vente des aliments périmés. Nous demandons simplement aux autorités de nous doter de matériel tel que des lave-mains et des gels hydroalcooliques pour atténuer la propagation de la maladie", a indiqué Bébé Bolinga Amba, administratrice du marché de Makila.

De son côté, un pêcheur du port de Makila déplore l'inaction des autorités provinciales et souligne qu'ils sont exposés quotidiennement à plusieurs maladies en raison du manque de vaccination et d'outils de soins appropriés.

"Nous travaillons ici chaque jour à bord des navires de pêche, et nous voyons parfois des passagers avec des symptômes étranges, voire des décès par noyade. Tout cela nous expose à de nombreuses maladies. Les vaccinateurs contre la Mpox ne sont pas encore arrivés ici. Nous demandons aux autorités provinciales et nationales d'intensifier la couverture vaccinale, sinon nous continuerons à enregistrer davantage de cas de Mpox", a déclaré José Ewele Bosongo.

Selon les chiffres du Programme élargi de vaccination (PEV) de l'antenne de Mbandaka, depuis le début de l'épidémie de Mpox, la province a enregistré 7 006 cas et 370 décès.

Grâce Guka, depuis Mbandaka



La RDC va officiellement introduire, jeudi 31 octobre, la dose du vaccin antipaludéen dans la vaccination de routine à partir de la zone de santé de Kasangulu (Kongo-Central), à 40 kilomètres de Kinshasa.

Ce vaccin vient s'ajouter aux autres interventions existantes, telles que la distribution des moustiquaires imprégnées, en vue de combattre le paludisme et réduire sensiblement la mortalité et morbidité liée à cette pathologie.

La RDC franchit un pas important dans la lutte contre le paludisme avec l’arrivée, jeudi 13 juin dernier à Kinshasa, d’un lot de 693.500 doses du vaccin antipaludéen, appelé "R 21 Matrix-M". 

Ces doses sont destinées à vacciner les enfants de 6 à 23 mois contre le paludisme, selon l'UNICEF, une maladie qui affecte des millions de personnes en RDC et à travers le continent africain.

Ce vaccin a déjà été introduit dans plusieurs pays africains, dont le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Cameroun, le Bénin, le Burkina Faso.

radiookapi.net/CC



Les médicament antirétroviraux, qui traitent les patients atteints de VIH-SIDA, restent accessibles malgré l'insécurité et les déplacements forcés des populations, dans les régions de Beni, Lubero et Butembo, dans la province du Nord-Kivu. La disponibilité de ces médicaments essentiels offre un immense soulagement aux séropositifs de cette région du Nord Kivu.

Contrairement à d'autres régions où les ruptures de stock d'antirétroviraux constituent un problème majeur, à Beni, Butembo et Lubero, l'approvisionnement en médicaments est relativement stable. Plusieurs centres de santé sont régulièrement ravitaillés, ce qui permet aux patients séropositifs de suivre leur traitement sans interruption. Voici le témoignage d'une femme, sous traitement antirétroviral depuis 14 ans : 

 « J'étais devenue très affaiblie, je ne pesais plus que 25 kg. En 2010, quand j'ai appris que j'avais le VIH/SIDA, j'ai commencé le traitement antirétroviral. Les médicaments sont toujours disponibles. Aujourd'hui, je suis un exemple vivant : je suis forte, je peux travailler. » 

Cet accès régulier aux traitements est le résultat des efforts constants des autorités sanitaires, bien que la guerre ait rendu la région difficile d’accès. Un autre patient raconte son expérience : 

 « Aujourd’hui nous sommes en 2024 , bientôt 20 ans que je vis avec le VIH . J’avais 38 Kg quand j’ai commencé à prendre les ARV , actuellement j’ai 55 Kg que j’avais perdu à cause de l’état maladie du VIH . Les médicaments sont disponibles dans toutes les structures ou je suis pris en charge ».

L'accès constant aux traitements antirétroviraux permet à de nombreux patients de retrouver force et espoir, bien qu’ils doivent faire face à une autre bataille : la stigmatisation et le rejet social. 

radiookapi.net/CC



Plus de 400 personnes sont mortes de la tuberculose, en 2023, a affirmé mardi 1er octobre le Directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), Dr Michel Kasua.

Il l’a dit à Kinshasa lors de la présentation des résultats de l’enquête sur la réduction ou l’élimination de la tuberculose en RDC d’ici 2035 :

« L’année dernière plus de 4 000 sont mortes de la tuberculose. Il faut se rappeler qu’en trois ans la COVID-19 n’a tué que 1200 personnes, selon les statistiques nationales. En une année, la tuberculose tue trois plus que la COVID-19 ».

Pour Dr Michel Kasua, cette étude a cherché à comprendre les raisons psychologiques, sociales et structurelles qui empêchent aux gens à se faire dépister pour se faire en cas de détection positive de tuberculose.

Il a également plaidé pour la transformation des résultats de cette enquête en directives opérationnelles pour réduire ou éliminer la tuberculose en RDC d’ici 2035.

« Il s’agit de mettre en œuvre de manière programmatique toutes les évidences qui apparaissent au travers les résultats de cette étude. Que nous puissions traduire ces évidences en directives, en politique pour changer la donne. C’est ça la chose la plus importante. Et comment nous transformons ces résultats en directive opérationnelle qui change la manière de concevoir, de suivre et d’évaluer la lutte contre la tuberculose », a poursuivi ce médecin.

Cette nitiative du PNLT avec l'appui technique de Breakthroug Action sur le financement de l’USAID partenaire du ministère de la Santé publique, hygiène et prévention.

Cette activité s’est déroulée sous la direction du représentant du secrétaire général à la Santé, en présence de Florence William Mpata, directeur adjoint de Breakthroug Action.

radiookapi.net/CC



Les services de l’Hôpital Biamba Marie, situé dans la commune de Masina (Kinshasa) continuent de fonctionner normalement pendant le deuil son initiateur Jean-Jacques Mutombo Dikembe, décédé mardi 1er octobre aux Etats-Unis.

Cet élan donne espoir à de nombreux habitants qui redoutaient de l’avenir de ce centre hospitalier de 300 lits dont le cout est estime à 29 millions USD.
Selon les témoignages, le défunt avait, à lui seul mis 15 millions USD dans l’enveloppe global de construction de cet hôpital renommé de Kinshasa.
« Il a réalisé beaucoup de bienfaits pour la population congolaise. Il y a ce grand hôpital. Ou est ce qu’on peut trouver quelqu’un d’aussi grande générosité que Mutombo Dikembe. Que Dieu l’accueille dans sa maison », a témoigné un habitant de la commune de Masina.
De nombreuses femmes dans le quartier pleurent Mutombo Dikembe. Elles se souviennent de l’humanisme du défunt dont elles ont été bénéficiaires sur le plan de la santé publique.
L’une parmi elles se souvient des bienfaits de cet hôpital :
« Il a organisé dans son hôpital la campagne de dépistage volontaire de cancer du sein, cancer de l’utérus, c’est en fait ça que je connais, Ce sont des souvenirs que je garde de cet homme ».
Mutombo Dikembe avait construit son hôpital de Kinshasa en mémoire de sa mère biologique Biamba Marie Mutombo, décédée en 1998.

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