Médecins Sans Frontières (MSF) signale une hausse alarmante des cas de choléra dans ses centres de prise en charge, soulignant une inadéquation criante entre les réponses humanitaires actuelles et les besoins croissants en eau, hygiène et assainissement, au Nord-Kivu. La situation est particulièrement préoccupante dans les camps de déplacés autour de Goma, exacerbée par les conflits récents qui ont poussé des milliers de personnes à l'errance, les forçant à trouver refuge dans des conditions sanitaires déplorables.

Selon Jimmy Matumona, chef de mission adjoint de l’organisation, les installations sanitaires insuffisantes, notamment un manque flagrant de latrines et de douches, ainsi que des problèmes persistants d'accès à l'eau potable, ont conduit à une augmentation des cas de choléra. En réponse à cette urgence, MSF a intensifié ses efforts, établissant des unités de traitement du choléra et engageant des actions ciblées pour combattre l'épidémie, notamment dans les aires de santé de Buhimba et Kanyarutshinia où plus de 525 patients ont été traités au cours des cinq dernières semaines.

Face à la propagation rapide de la maladie, aggravée par la consommation d'eau non traitée et des conditions d'hygiène précaires, MSF appelle à une mobilisation massive des acteurs humanitaires et des autorités pour répondre efficacement à la crise. L'organisation souligne la nécessité urgente de construire des infrastructures sanitaires adéquates, telles que des latrines et des douches, et d'assurer un approvisionnement régulier en eau potable.

MSF a déjà réalisé des progrès significatifs, avec la construction de plus d'un millier de latrines, près de 500 douches, et l'installation de stations de pompage et de traitement de l'eau près des lacs, ainsi qu'une station pour le traitement des déchets fécaux. Ces mesures visent à offrir un accès permanent à l'eau potable et à améliorer les conditions d'hygiène pour les populations vulnérables vivant dans des conditions extrêmement difficiles.

Toutefois, malgré ces efforts, MSF note un désengagement de certains acteurs humanitaires, en particulier dans la région nord de Goma, et insiste sur la nécessité d'une réponse coordonnée et multisectorielle pour éviter une catastrophe sanitaire. L'évaluation des besoins se poursuit, et MSF reste pleinement engagé à adapter et à renforcer sa réponse opérationnelle dans les territoires affectés, y compris Masisi, Rutshuru, et au Sud Kivu, où les besoins médico-humanitaires restent importants.

actualite.cd/CC



La tuberculose a fait 251 décès sur 6 974 cas enregistrés en 2022 dans la province de la Tshopo, a indiqué la coordination provinciale de lutte contre la tuberculose et la lèpre à l’occasion de la journée internationale de lutte contre cette maladie célébrée le 24 mars. Au regard de sa vulnérabilité, la province a mis en place un dispositif de lutte contre la maladie offrant un traitement gratuit.

« Le  traitement de la tuberculose est tout à fait gratuit dans toutes les  23 zones de santé de la Tshopo. La province dispose d'une quantité importante de vaccins pour les administrer aux nouveaux nés,  c'est grâce à l'appui du gouvernement central. Avec la nouvelle technologie, les examens se font aussi à partir des selles  pour les enfants de 0 à 14 ans », a dit le docteur Massou Owekelokato  Basomboli, coordonnateur provincial de lèpre et tuberculose dans la Tshopo.

Selon ce médecin, sur l’ensemble du pays, 4 352 personnes sont décédées de la tuberculose en 2022.

La tuberculose qui reste un problème de santé publique est une infection causée par le bacille de koch. Cette maladie présente les signes suivants : la toux persistante, la transpiration nocturne, la fièvre, la nausée et l'amaigrissement. Le traitement de la tuberculose peut aller jusqu’à 18 mois. Le thème national retenu cette année pour lutter contre cette maladie est : "Oui, ensemble nous pouvons mettre fin à la tuberculose en RDC".

 Gabriel Makabu, à Kisangani



La consommation régulière de l’huile de palme a un effet protecteur sur l’organisme à cause des acides gras qu’elle contient.

La noix de palme est une graine qui vient du palme. Elle peut être déconseillée à certaines personnes mais toujours est-il qu’elle dispose d’assez vertus, selon certains nutritionnistes.

Le palmier dispose d’assez de dérivées, toutes utiles pour le bien être sanitaire. S’agissant deses vertus, elles sont innombrables tant pour l’être humain en général que pour le sportif en particulier.

« Les noix de palme ont beaucoup de vertus. Il faut savoir que c'est une noix oléagineuse. On les appelle aussi les fruits secs oléagineux, riche en lycopène, et en vitamine A, riche en acides gras insaturés, favorise la bonne mémoire parce qu’elle contient un peu de la vitamine B.

Selon une étude menée par les chercheurs en 2013, c'est une forme de vitamine E qui protégerait les cellules du cerveau. Elle prévient certaines maladies comme les cancers et aiderait à réduire le cholestérol. L'huile de palme contient des acides gras saturés, particulièrement l'acide palmitique qui lui donne sa consistance semi-solide à température ambiante.

Très consommée dans la sous-région ouest africaine, l’huile de palme est une huile extraite de la noix de palme. Elle intervient dans beaucoup de nos plats mais ses multiples apports sur la santé sont méconnus.

Selon les scientifiques, l’huile de palme communément appelée « l’huile rouge » est considérée comme l’aliment naturel le plus riche en vitamine A. Elle en contient environ 15 fois plus que la carotte.

Des vertus anti-rides

La consommation régulière de cette huile a également un effet protecteur sur l’organisme à cause des acides gras qu’elle contient. Elle est aussi bénéfique pour les femmes ménopausées, enceinte et peut être même utilisée contre l’ostéoporose.

Au niveau cutané, la vitamine A participe à l’hydratation de la peau et active la production de mélanine. Elle a également des vertus anti-rides. Le betâ-carotène, un dérivé de la vitamine A, est surtout connu pour donner un joli teint hâlé. C’est pourquoi l’huile de palme est très utilisée en Occident dans les cosmétiques notamment les fonds de teints.

Elle est très résistante à l’oxydation, supporte des températures élevées – jusqu’à 180 degrés, et reste solide à température ambiante.

L’huile de palme favorise la bonne mémoire

En soin cosmétique, l’huile de palme se réclame d’autres propriétés. En effet, appliquée avant le shampooing, elle ravive les pointes et donne du soyeux à la chevelure. En bain d’huile, elle est excellente. Ses actifs naturels sont également parfaits pour préserver la nature du cheveu.

Mais attention pour profiter au maximum des bienfaits de l’huile de palme, il faut l’utiliser au naturel : elle ne doit être ni raffinée ni traitée.

Riche en acides gras insaturés, elle favorise la bonne mémoire parce que contenant un peu de la vitamine B. Cela fait partie des macros nutriments dont on a besoin en permanence », a révélé Patrick Zinvoedo, Diététicien de formation qui ajoute : « De même, ce sont des lipides dans la catégorie des acides gras insaturés dont le cœur a besoin et aussi les vaisseaux sanguins pour un bon fonctionnement et produisent de l’énergie à l’organisme, aux muscles et aux tissus. Donc la noix de palme est naturelle pour la santé. Les noix de palmes, procurent de l’acide gras dont les sportifs ont besoin pour le bon fonctionnement des cellules,  elles donnent de l’énergie ».

À l’en croire, la noix de palme prend du temps avant de produire de mauvais cholestérol si l’individu n’en abuse pas de trop.

Nourrissante et protectrice

Par ailleurs, tirée de la pulpe du fruit du palmier à huile, l’huile de palme se distingue de l’huile de palmiste, qui est extraite du noyau. On peut également différencier l’huile de palme et l’huile de palme rouge, qui n’est pas raffinée et qui est la plus riche en carotène. « Pour profiter de toutes les propriétés de l’huile de palme tout en préservant l’environnement, on ne peut que conseiller aux consommateurs d’être particulièrement stricts sur la qualité de l’huile utilisée et sur son mode de production », a déclaré le diététicien.

Nourrissante et protectrice, l’huile de palme est particulièrement hydratante, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est beaucoup utilisée en savonnerie. Elle protège notamment les cheveux contre la déshydratation, tout en leur apportant douceur et brillance.

Corneille Kinsala Nsoki, Phytothérapeute



La campagne de vaccination contre la poliomyélite a été lancée ce 27 mars, par le gouverneur de la province du Kasaï-Central, John Kabya Shikayi.

Pendant ces trois jours, soit du 28 au 30 mars 2024, plus d’un million d’enfants de 0 à 59 mois sont attendus dans 26 zones de santé qui composent la province pour être immunisés contre ce polio-virus.

Le chef de l’exécutif provincial du Kasaï-Central a invité tous les parents à se mobiliser pour mettre fin à cette maladie qui handicape la vie des enfants.

Cette campagne, selon partenaires techniques, est organisée grâce à l’appui de l’initiative mondiale de l’éradication de la poliomyélite.

Pierre Kabakila



Au total, 1.115 cas de tuberculose ont été enregistrés dans la province du Sud-Kivu au cours de l'année 2023. Parmi ces cas, au moins 20% concernent les enfants de moins de 5 ans.

Ces statistiques ont été livrées par le Programme provincial de lutte contre la tuberculose lors d'un point de presse en marge de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose célébrée le 25 mars de chaque année.

Selon le docteur Freddy Birembano, directeur de ce programme, les zones les plus touchées au Sud-Kivu sont Shabunda, Bunyakiri, Kalehe, Fizi, Kamituga, Itombwe, Lulingu, Kadutu et Kalole.

Il appelle à acheminer, dans des structures sanitaires, les patients qui ont une toux pour une consultation et prise en charge gratuite "si la tuberculose est confirmée". 

Le docteur Freddy Birembano rappelle que la tuberculose est une maladie contagieuse. Parmi les facteurs de risque, il cite le diabète, le VIH/SIDA, la cigarette et la malnutrition.

Dans la foulée, il souligne que d'ici 2035, son programme envisage de contrôler au maximum cette maladie et parvenir à son élimination comme problème de santé publique.

Il sied de signaler qu'en 2023, plus de 13.000 autres cas de la tuberculose coinfectés ont été notifiés au Sud-Kivu.

Déogratias Cubaka, à Bukavu



Le monde célèbre du 18 au 25 mars, la semaine de la schizophrénie. Cette maladie du cerveau affecte la pensée, les sentiments et les émotions, selon Josué Ozowa Latem, psychothérapeute.

"Un schizophrène peut percevoir des difficultés à établir un contact avec son entourage ou son environnement, avoir la sensation d'entendre des voix qui n'existent pas dans la réalité, avoir beaucoup de difficultés à différencier ce qui est réel de ce qui ne l'est pas, avoir l'impression que des personnes de son entourage lui veulent du mal, se replier sur lui-même et se comporter de façon étrange, ressentir une insécurité en permanence", précise le médecin.

D'après le psychologue, de nombreuses personnes souffrant de schizophrénie peuvent avoir un comportement normal pendant une longue période et être perturbées uniquement pendant des périodes de crise. Ces troubles surviennent surtout chez les jeunes à la fin de l'adolescence ou au début de la vie adulte, généralement entre 15 et 30 ans et évoluent sur la vie entière, souligne Dr. Latem.

Néanmoins, les personnes atteintes de cette maladie peuvent guérir si le traitement a été respecté, précise le psychologue.

"Ces personnes demandent un accompagnement de leur entourage pour les aider à se rétablir et ne pas rechuter. On doit veiller à ce qu'ils ne prennent pas des subsistances toxiques, leur éviter des stress et les mettre dans des endroits où ils peuvent vivre heureux et joyeux afin de leur permettre un rétablissement total."

Les causes de cette maladie, renchérit Josué Ozowa Latem, sont multifactorielles, parmi lesquelles on note les facteurs organiques, biologiques, psycho-sociaux, dont la consommation des subsistances psychoactives.

Pour la prévenir, le médecin recommande une hygiène de vie mentale, la non prise des subsistances toxiques, éviter toute situation de stress ou toute situation qui peut affecter la santé mentale, mieux résoudre calmement tout problème de la vie.

Nancy Clémence Tshimueneka



Au cours de la 129e réunion du Conseil des ministres, le Chef du gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde est revenu sur le suivi de la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle. Pour ce faire, il a annoncé l’accélération du processus d’extension de ce programme dans les 26 provinces de la RDC.

Dans sa communication, le Premier ministre a fait part au conseil, qu’en sa qualité de Vice-président du comité de pilotage du conseil national de la Couverture Santé Universelle, il a présidé une réunion avec les parties prenantes.

Faisant le point sur l’implémentation de cette réforme dans le système sanitaire de la RDC, Jean-Michel Sama Lukonde, s’est félicité des résultats satisfaisants, en ce qui concerne la phase opérationnelle, qui a débuté avec la gratuité de la maternité.

« Au cours de cette réunion, il a été dégagé le principe de la progressivité dans l’extension du programme au profit des provinces, avec une priorité pour les membres des forces armées, de la police nationale et des services de sécurité», a expliqué le Premier Ministre, d’après le compte-rendu lu par le porte-parole du gouvernement.

« En ce qui concerne la demande d’extension voulue expressément par le Président de la République au cours de son intervention à la 127e réunion du conseil des ministres, la gratuité de la maternité devrait passer de cinq à douze provinces d’ici le mois d’avril prochain, et que, le reste des provinces seront concernées d’ici là fin de l’année», a poursuivi la même source.

Par ailleurs, il a été rapporté que, le gouvernement travaille à la mise en place de l’obligation individuelle de l’assurance maladie et des mécanismes innovants de financement de la couverture santé universelle.

Le programme Couverture Santé Universelle mis en œuvre à l’initiative du Président Félix Tshisekedi, entend faciliter à chaque congolais de recourir aux services médicaux dont elle a besoin, où et quand elle en a besoin, sans exposer à des difficultés financières. Le premier volet concerne la gratuité des accouchements et la prise en charge des nouveau-nés.

Junior Ngandu



L'humanité toute entière célèbre le 24 mars de chaque année, la journée mondiale de lutte contre la Tuberculose. "Oui, nous pouvons mettre un terme à la tuberculose", tel est le thème retenu au niveau mondial. Et niveau national, il a été retenu comme thème: "Oui, ensemble, nous pouvons mettre fin à la tuberculose en République démocratique du Congo".

À cette occasion, a-t-on appris de sources officielles, plusieurs activités sont retenues en marge de cette journée au niveau central.lI sera lancée, lundi 18 mars 2024, le dépistage gratuit de la Tuberculose, à l'aide de la radio thorax.

Ce dépistage qui va s'étendre jusqu'au 24 mars courant, va se tenir au terrain sportif de la RTNC -Radio Télévision Nationale Congolaise-, dans la commune de Lingwala, à Kinshasa.

Il sera suivi d'une matinée scientifique prévue le vendredi 22 mars, à Fleuve Congo hôtel.Pour relier l'utile à l'agréable, une marche de santé sera organisée le 24 mars, journée dédiée à la lutte contre la Tuberculose.

Au terme de cette activité, sera prononcé un mot de l'autorité du Ministère de la Santé, Hygiène et Prévention.

Serge Mavungu

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