Dix-neuf zones de santé sur les vingt-trois que compte la province de la Tshopo sont touchées par l’épidémie de monkeypox.

Cette épidémie a été déclarée mercredi 14 août, comme une urgence de santé publique de portée internationale par le Directeur général de l’OMS.

Le Dr Philippe Libande, chef de bureau information sanitaire, recherche et communication de la Division provinciale de la santé de la Tshopo, révèle que depuis le mois de janvier à ce jour, plus de 700 cas ont été notifiés dans l’ensemble des zones affectées.

Il l’a affirmé jeudi 15 août en marge de la formation des prestataires des soins de santé sur la prise en charge des malades. 

« Les dernières données que nous avons, c'est au-delà de 700 cas avec une létalité d'au moins 4,2%. Actuellement nous avons 31 décès qui sont déjà enregistrés et plus de 740 cas déjà connus depuis le début de l'année. Mais nous devons signaler que ce sont des données un peu sous-estimées puisque dans les aires de santé ou zones de santé, la population ne déclare pas toute la situation », a expliqué Dr Philippe Libande.

Il note que seuls les chiffres de ceux qui sont passés par les structures de santé sont pris en compte, est qu’en réalité, la situation est inquiétante dans la province de la Tshopo.

Le Gouvernement de la RDC veut s’appuyer sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement, pour vaincre l’épidémie de Monkeypox (Mpox).

Selon le ministre de la Santé, hygiène et prévoyance sociale, Roger Kamba, la clé pour vaincre l’épidémie de Mpox ou la variole de singe en République démocratique du Congo, réside dans l’implication de tous.

radiookapi.net/CC



Alors que la variole de singe a été déclarée "une urgence de santé publique internationale" et en même temps "une urgence de santé publique sur le continent" par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Centre Africain pour la surveillance et la prévention des maladies (CDC Africa) au regard de la flambée des cas, le gouvernement de la République Démocratique du Congo tient à apaiser l'opinion nationale qui semble inquiète. 

"C'est vrai que l'OMS a déclaré une épidémie de portée internationale tout simplement à cause du nombre de pays qui ont été touchés premièrement, deuxièmement à cause du nombre de cas qui a augmenté récemment" a indiqué le ministre de la santé, Roger Kamba lors d’un briefing de presse jeudi avant d’expliquer:

"Africa CDC a effectivement déclaré aussi une urgence de portée continentale, Africa CDC l'a fait parce qu'on est arrivé à 17 pays qui sont touchés. Dès lors qu'on voit que le virus commence à se propager au niveau de l'Afrique, en ce moment là on a intérêt effectivement à alerter tout le monde pour que cette épidémie ne devienne pas incontrôlable. La transmission sexuelle est assez dangereuse dans la mesure où on ne voit pas beaucoup les symptômes. Donc il faut que les gens se réveillent et comprennent que les mesures de précaution à prendre doivent être maintenant répandues pour que les gens ne se trompent pas et qu'ils aient pas des rapports non protégés ou des rapports avec des personnes qu'on ne connaît pas dans la mesure où les risques de transmission est grande dans ces conditions là", a-t-il ajouté. 

Le gouvernement appelle à une mobilisation générale afin d'arrêter la propagation de Monkeypox.

"Il faut que tout le monde soit mobilisé et c'est pour cela qu’on dit c'est une déclaration de portée continentale pour Africa CDC, de portée internationale pour l'OMS pour que tout le monde se mobilise. Cette maladie évolue chez nous sous forme endémique, c'est-à-dire par spot depuis très longtemps mais on voyait bien que tant que ça ne touche pas certains pays et bien il n'y a pas des réactions. Et donc là c'est pour dire à tous les pays, n'attendez pas qu'une maladie se généralise pour que vous puissiez réagir".

En effet, les chiffres sont alarmants sur le continent : 17 541 cas de Mpox dont 517 décès ont été reportés dans 13 pays africains en 2024 à savoir, Afrique du Sud, Kenya, Rwanda, Ouganda, RDC, Burundi, RCA, Congo Brazzaville, Cameroun, Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire, Libéria. Ceci représente un accroissement de 160% comparativement à l’année 2024. La RDC est le pays qui a le plus de cas rapportés à ce jour avec 96% des cas et 97% des décès. À ce jour, 15.664 cas potentiels et 548 décès ont été rapportés, principalement dans les provinces de l’Equateur, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Sankuru, Tshuapa, Mongala et Tshopo. Dans sa stratégie, le gouvernement via le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale veut s’appuyer sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement, pour vaincre l’épidémie de Monkeypox (Mpox).

Clément MUAMBA



Le Gouvernement de la RDC veut s'appuyer sur la sensibilisation de la population, la prévention et le traitement, pour vaincre l'épidémie de Monkeypox (Mpox).

Selon le ministre de la Santé, de l'Hygiène et de la Prévoyance sociale, Roger Kamba, la clé pour vaincre l'épidémie de Mpox ou la variole de singe en République démocratique du Congo réside dans l'implication de tous.

Il a fait le point de la situation de Mpox en RDC ce jeudi 15 août.

« Pour faire face à cette crise, le Gouvernement a mis en place une riposte structurée autour de trois axes principaux : le premier concerne la sensibilisation et la mobilisation communautaire pour prévenir les contaminations et limiter la propagation du virus. Le ministère a mis en œuvre les dispositifs de surveillance épidémiologique et de communication sur les risques et de mobilisation communautaire. Deuxième axe : préventions sanitaires : nous avons élaboré et validé un plan national stratégique de vaccination contre le Monkeypox en RDC »  , a expliqué Roger Kamba.

Le troisième axe, ajoute le ministre de la Santé, vise à identifier et traiter les cas de Mpox. Le Gouvernement a ainsi déployé des kits et les personnes prises en charge le sont gratuitement.

Une réponse détaillée

La réponse à cette épidémie, explique Roger Kamba, doit être coordonnée pour améliorer le suivi des contacts.

« Pour surmonter cette crise, nous avons besoin de la solidarité de chacun et de la mobilisation de toutes et de tous »,   a rappelé le ministre de la Santé.

Quant aux symptômes liés à cette maladie, il cite :

  • la honte,
  • les maux de tête,
  • les douleurs musculaires,
  • les éruptions cutanées.

Le pays a enregistré 15 664 cas potentiels et 548 décès depuis le début de l'année.

Quasiment toutes les provinces de la RDC sont touchées par ce virus. Mais selon Roger Kamba, les provinces les plus affectées sont :

  • l'Équateur,
  • le Sud-Kivu,
  • la Tshopo,
  • la Tshuapa,
  • le Sud-Ubangi,
  • le Sankuru,
  • la Mongala.

 

En ce qui concerne la propagation rapide de la souche « clade 1b » de Mpox en RDC et dans les pays voisins, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d'alerte mondiale. « La situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré, mercredi 14 août, le chef de l'OMS, Adhanom Ghebreyesus.

Il justifie sa décision par « l'apparition l'an dernier du clade 1b et sa propagation rapide en RDC (…) et sa détection dans les pays voisins de la RDC ». La maladie, poursuivie-il, semble se propager principalement par le biais des réseaux sexuels.

radiookapi.net/CC



L'institut National de la Statistique (INS) et l'école de santé publique de l'université de Kinshasa ont rendu public, mardi 6 août dernier en présence de quelques membres du gouvernement, les résultats du rapport sur les indicateurs clés de la troisième Enquête Démographique et de Santé, réalisée entre la période 2023-2024.(EDS III 2023-24). Le rapport fait état de la baisse plus modérée de la mortalité des enfants de moins de 5 ans entre la période 2013-14 (deuxième enquête) et de 2023-24  l'actuelle enquête).

Dans ses études, l'INS, appuyé par l'école de santé de l'UNIKIN, a retracé les tendances de la mortalité néonatale, infantile, et infanto-juvénile.

S'agissant de la mortalité infanto-juvénile qui mesure la probabilité de décéder entre la naissance et le cinquième anniversaire, l'institut national de la statique note une baisse de 92% pendant la période 2020-24 contre 148% et 104% pendant les périodes 2003-07 et 2010-14. Quant à la mortalité infantile, qui mesure la probabilité de décéder entre la naissance et le premier anniversaire, la tendance a baissé de 55% pendant la période 2020-24, contre 92% et 58% respectivement pendant les périodes 2003-07 et 2010-14. Pour la mortalité néonatale qui évalue la probabilité de décès entre la naissance et le premier mois d'existence, l'INS note une baisse de 24% pendant la période 2020-24 contre 42% de la période 2003-07, soit une baisse de 18%.

D'après ce rapport, le niveau de mortalité des enfants de moins de 5 ans constitue un indicateur important du niveau de développement socio-économique et de la qualité de vie d'un pays. Et, pour prélever ces taux, l'INS est parti des informations collectées dans l'historique des grossesses sur la date de  naissance des enfants vivants ou de l'issue de la grossesse des mort-nés, fausses couches ou avortements, l'état de survie et l'âge au décès pour les enfants décédés.

Le bien-fondé de la 3ème enquête démographique et de santé en RDC 

Selon la directrice générale de l'INS, ces données ont été collectées dans un contexte électoral marqué par l'insécurité dans certains coins du pays, et l'état de délabrement des voies de communication sur l'ensemble du territoire national. Elle a signifié par ailleurs que les résultats de l'EDS III 2023-24 constituent les indicateurs essentiels devant permettre aux autorités de prendre des décisions éclairées afin de planifier des interventions appropriées, afin d'améliorer la santé et le bien-être de la population.

De son côté, Guylain Nyembo, vice-premier ministre chargé du plan et de la coordination de l'aide développement, a fait savoir que l’EDS-RDC III comme les précédentes enquêtes, permet d’étoffer le faisceau de données statistiques à la disposition de l’État congolais, une démarche qui, à son terme, concourt au renforcement de la bonne gouvernance au sein de la RDC. 

Il sied de rappeler que le rapport global de cette 3ème enquête démographique et de santé en RDC sera publié en décembre prochain.

Publiée après chaque dix ans, la première enquête démographique et de santé a été réalisée pendant la période 2003-2004, tandis que la deuxième est intervenue entre 2013 et 2014. 

Samyr LUKOMBO



L’association humanitaire Médecins sans frontières (MSF), a alerté, mardi 6 août, sur l’augmentation des cas de la maladie de Monkey pox (Mpox) en RDC.

Selon cette organisation, le nombre de cas a triplé en 2023, avec plus de 14.600 cas suspects notifiés, et 654 décès.

MSF s’inquiète du fait que cette maladie est reconnue comme étant endémique dans 11 des 26 provinces du pays.

Depuis le début de l’année 2024, MSF note une aggravation de la situation. Elle parle de plus de de 12.300 cas suspects qui ont été notifiés, dans 23 provinces. Ces chiffres représentent environ 80% des cas enregistrés en 12 mois en 2023.

Selon cette organisation humanitaire, l’accélération de l’épidémie est inquiétante, d’autant plus qu’une mutation génétique a été identifiée au Sud-Kivu, avec désormais une transmission ininterrompue, d’un humain à un autre depuis des mois.

Au-delà de cette mutation, l'autre motif d’inquiétude, selon le MSF/RDC, est que la maladie a été enregistrée dans les camps des déplacés autour de Goma (Nord-Kivu), où l’extrême densité de la population rend la situation très critique.

Dans certaines communautés, la perception de la maladie comme étant liée à des pratiques mystiques ou de sorcellerie complique aussi l’adhésion aux mesures de santé publique. Ce qui illustre également la nécessité de travailler au plus proche des communautés dans la réponse.

MSF appelle à une mobilisation de tous les acteurs afin de s’investir dans la riposte, pour que les populations les plus à risque soient protégées au plus vite par la vaccination.

radiookapi.net/CC



La situation humanitaire dans l'est de la RDC continue de se détériorer, exacerbée par la violence généralisée, les chocs climatiques, la pauvreté et la malnutrition, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa dernière mise à jour opérationnelle.

Selon l'OMS, la RDC fait face aux pires épidémies de choléra depuis 2017 et de rougeole depuis 2019, ainsi qu'à une flambée émergente de variole du singe - Mpox (anciennement connue sous le nom de Monkeypox). À la mi-juin, plus de 9 000 cas de variole avaient été enregistrés dans 23 des 26 provinces du pays, y compris dans les camps accueillant des personnes déplacées internes à Goma, au Nord-Kivu. Le risque de propagation rapide de la maladie dans ces camps est très élevé en raison du manque d'eau et d'hygiène, posant une menace majeure tant pour les personnes déplacées que pour les travailleurs humanitaires présents.

Sur le plan de la sécurité alimentaire, la dernière analyse de l'IPC (Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire) révèle que 40 % de la population totale de la RDC, soit environ 40 millions de personnes, est en situation d'insécurité alimentaire chronique. Ce chiffre, l'un des plus élevés au monde en valeur absolue, nécessite des interventions à long terme pour s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire dans le pays. Le dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires désigne la RDC comme l'une des plus grandes crises alimentaires au monde.

Par ailleurs, 6,9 millions de personnes sont déplacées dans les provinces orientales, sur un total de 7,3 millions de déplacés à travers le pays, selon les dernières données disponibles.

actualite.cd/CC



Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est actuellement en Belgique pour un suivi médical, a annoncé ce mardi son cabinet. En conséquence, il ne pourra pas présider la commémoration du GENOCOST prévue à Kisangani le 2 août.

Selon le communiqué officiel, le chef de l'État suit un traitement pour une hernie discale, prise en charge jusqu'à son départ par les équipes médicales de l'hôpital militaire du Camp Tshatshi à Kinshasa.

La date du 2 août, dédiée à la mémoire des victimes du génocide congolais et à la dénonciation du pillage des ressources du pays, sera marquée par des cérémonies à travers tout le pays. Le président a chargé la Première ministre de superviser les commémorations et de le représenter à Kisangani.

Félix Tshisekedi a également promis de se rendre dans la province de la Tshopo à son retour pour inaugurer plusieurs projets, dont l'aéroport de Bangboka, soulignant son engagement pour le développement national.

actualite.cd/CC



Le Président Félix Tshisekedi tient à la pérennisation du programme de la gratuité de la maternité en République Démocratique du Congo. Dans sa communication lors de la 6e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 19 juillet 2024, il a demandé au gouvernement de procéder à l'évaluation globale de cette première cohorte de la couverture santé universelle et d'envisager son extension sur l'ensemble du territoire national.

"Le Président de la République a enjoint le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale ainsi que les autres ministres sectoriels concernés, sous la coordination du Premier ministre, à prendre toutes les dispositions idoines pour faire entre autres une évaluation globale de cette première cohorte, envisager l'extension de la gratuité de la maternité et la prise en charge des nouveau-nés sur l'ensemble du territoire national, lancer d'ici la fin de l'année 2025 le paquet des services des soins de santé de base de la couverture santé universelle ciblant prioritairement les militaires, les policiers, les agents publics de l'État ainsi que les couches défavorisées, rendre disponibles les crédits alloués à la Coordination Nationale de la Couverture Santé Universelle afin d'installer les comités provinciaux", rapporte le compte rendu de la réunion.

Il a affirmé que la mise en œuvre de la couverture santé universelle demeure l'une des priorités de l'action du gouvernement. Dans cette perspective, le Président de la République a rappelé qu'il a lancé en septembre 2023 le programme de la gratuité de la maternité dans l'objectif de garantir des soins et services de santé de qualité et gratuits à toutes les femmes enceintes, à celles qui ont accouché, aux nouveau-nés pendant leur premier mois de vie.

"Ce premier volet du paquet des soins destinés à la population vise à mener la lutte contre la mortalité maternelle et infantile comme urgence de santé publique dans notre pays en raison notamment des chiffres alarmants des décès à l'occasion des accouchements. À ce jour, la ville de Kinshasa et 12 provinces sont couvertes et bénéficient effectivement des activités et appuis planifiés dans le cadre de ce programme dont l'efficacité doit être garantie", a recommandé Félix Tshisekedi lors de cette réunion du gouvernement.

La gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né est, d'après les autorités congolaises, le premier paquet des soins de la mise en œuvre de la couverture santé universelle. Il s'inscrit dans le cadre de l'un des six engagements du second quinquennat de Félix Tshisekedi en vue de garantir plus d'accès aux services de base.
Dans cet engagement, le Président Félix Tshisekedi compte assurer la réception des soins de santé de qualité et un accès universel à l’enseignement primaire et secondaire, à l’eau et à l’électricité ainsi qu’à la protection sociale.

Clément MUAMBA

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