L'institut National de la Statistique (INS) et l'école de santé publique de l'université de Kinshasa ont rendu public, mardi 6 août dernier en présence de quelques membres du gouvernement, les résultats du rapport sur les indicateurs clés de la troisième Enquête Démographique et de Santé, réalisée entre la période 2023-2024.(EDS III 2023-24). Le rapport fait état de la baisse plus modérée de la mortalité des enfants de moins de 5 ans entre la période 2013-14 (deuxième enquête) et de 2023-24  l'actuelle enquête).

Dans ses études, l'INS, appuyé par l'école de santé de l'UNIKIN, a retracé les tendances de la mortalité néonatale, infantile, et infanto-juvénile.

S'agissant de la mortalité infanto-juvénile qui mesure la probabilité de décéder entre la naissance et le cinquième anniversaire, l'institut national de la statique note une baisse de 92% pendant la période 2020-24 contre 148% et 104% pendant les périodes 2003-07 et 2010-14. Quant à la mortalité infantile, qui mesure la probabilité de décéder entre la naissance et le premier anniversaire, la tendance a baissé de 55% pendant la période 2020-24, contre 92% et 58% respectivement pendant les périodes 2003-07 et 2010-14. Pour la mortalité néonatale qui évalue la probabilité de décès entre la naissance et le premier mois d'existence, l'INS note une baisse de 24% pendant la période 2020-24 contre 42% de la période 2003-07, soit une baisse de 18%.

D'après ce rapport, le niveau de mortalité des enfants de moins de 5 ans constitue un indicateur important du niveau de développement socio-économique et de la qualité de vie d'un pays. Et, pour prélever ces taux, l'INS est parti des informations collectées dans l'historique des grossesses sur la date de  naissance des enfants vivants ou de l'issue de la grossesse des mort-nés, fausses couches ou avortements, l'état de survie et l'âge au décès pour les enfants décédés.

Le bien-fondé de la 3ème enquête démographique et de santé en RDC 

Selon la directrice générale de l'INS, ces données ont été collectées dans un contexte électoral marqué par l'insécurité dans certains coins du pays, et l'état de délabrement des voies de communication sur l'ensemble du territoire national. Elle a signifié par ailleurs que les résultats de l'EDS III 2023-24 constituent les indicateurs essentiels devant permettre aux autorités de prendre des décisions éclairées afin de planifier des interventions appropriées, afin d'améliorer la santé et le bien-être de la population.

De son côté, Guylain Nyembo, vice-premier ministre chargé du plan et de la coordination de l'aide développement, a fait savoir que l’EDS-RDC III comme les précédentes enquêtes, permet d’étoffer le faisceau de données statistiques à la disposition de l’État congolais, une démarche qui, à son terme, concourt au renforcement de la bonne gouvernance au sein de la RDC. 

Il sied de rappeler que le rapport global de cette 3ème enquête démographique et de santé en RDC sera publié en décembre prochain.

Publiée après chaque dix ans, la première enquête démographique et de santé a été réalisée pendant la période 2003-2004, tandis que la deuxième est intervenue entre 2013 et 2014. 

Samyr LUKOMBO



L’association humanitaire Médecins sans frontières (MSF), a alerté, mardi 6 août, sur l’augmentation des cas de la maladie de Monkey pox (Mpox) en RDC.

Selon cette organisation, le nombre de cas a triplé en 2023, avec plus de 14.600 cas suspects notifiés, et 654 décès.

MSF s’inquiète du fait que cette maladie est reconnue comme étant endémique dans 11 des 26 provinces du pays.

Depuis le début de l’année 2024, MSF note une aggravation de la situation. Elle parle de plus de de 12.300 cas suspects qui ont été notifiés, dans 23 provinces. Ces chiffres représentent environ 80% des cas enregistrés en 12 mois en 2023.

Selon cette organisation humanitaire, l’accélération de l’épidémie est inquiétante, d’autant plus qu’une mutation génétique a été identifiée au Sud-Kivu, avec désormais une transmission ininterrompue, d’un humain à un autre depuis des mois.

Au-delà de cette mutation, l'autre motif d’inquiétude, selon le MSF/RDC, est que la maladie a été enregistrée dans les camps des déplacés autour de Goma (Nord-Kivu), où l’extrême densité de la population rend la situation très critique.

Dans certaines communautés, la perception de la maladie comme étant liée à des pratiques mystiques ou de sorcellerie complique aussi l’adhésion aux mesures de santé publique. Ce qui illustre également la nécessité de travailler au plus proche des communautés dans la réponse.

MSF appelle à une mobilisation de tous les acteurs afin de s’investir dans la riposte, pour que les populations les plus à risque soient protégées au plus vite par la vaccination.

radiookapi.net/CC



La situation humanitaire dans l'est de la RDC continue de se détériorer, exacerbée par la violence généralisée, les chocs climatiques, la pauvreté et la malnutrition, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa dernière mise à jour opérationnelle.

Selon l'OMS, la RDC fait face aux pires épidémies de choléra depuis 2017 et de rougeole depuis 2019, ainsi qu'à une flambée émergente de variole du singe - Mpox (anciennement connue sous le nom de Monkeypox). À la mi-juin, plus de 9 000 cas de variole avaient été enregistrés dans 23 des 26 provinces du pays, y compris dans les camps accueillant des personnes déplacées internes à Goma, au Nord-Kivu. Le risque de propagation rapide de la maladie dans ces camps est très élevé en raison du manque d'eau et d'hygiène, posant une menace majeure tant pour les personnes déplacées que pour les travailleurs humanitaires présents.

Sur le plan de la sécurité alimentaire, la dernière analyse de l'IPC (Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire) révèle que 40 % de la population totale de la RDC, soit environ 40 millions de personnes, est en situation d'insécurité alimentaire chronique. Ce chiffre, l'un des plus élevés au monde en valeur absolue, nécessite des interventions à long terme pour s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire dans le pays. Le dernier Rapport mondial sur les crises alimentaires désigne la RDC comme l'une des plus grandes crises alimentaires au monde.

Par ailleurs, 6,9 millions de personnes sont déplacées dans les provinces orientales, sur un total de 7,3 millions de déplacés à travers le pays, selon les dernières données disponibles.

actualite.cd/CC



Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est actuellement en Belgique pour un suivi médical, a annoncé ce mardi son cabinet. En conséquence, il ne pourra pas présider la commémoration du GENOCOST prévue à Kisangani le 2 août.

Selon le communiqué officiel, le chef de l'État suit un traitement pour une hernie discale, prise en charge jusqu'à son départ par les équipes médicales de l'hôpital militaire du Camp Tshatshi à Kinshasa.

La date du 2 août, dédiée à la mémoire des victimes du génocide congolais et à la dénonciation du pillage des ressources du pays, sera marquée par des cérémonies à travers tout le pays. Le président a chargé la Première ministre de superviser les commémorations et de le représenter à Kisangani.

Félix Tshisekedi a également promis de se rendre dans la province de la Tshopo à son retour pour inaugurer plusieurs projets, dont l'aéroport de Bangboka, soulignant son engagement pour le développement national.

actualite.cd/CC



Le Président Félix Tshisekedi tient à la pérennisation du programme de la gratuité de la maternité en République Démocratique du Congo. Dans sa communication lors de la 6e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 19 juillet 2024, il a demandé au gouvernement de procéder à l'évaluation globale de cette première cohorte de la couverture santé universelle et d'envisager son extension sur l'ensemble du territoire national.

"Le Président de la République a enjoint le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale ainsi que les autres ministres sectoriels concernés, sous la coordination du Premier ministre, à prendre toutes les dispositions idoines pour faire entre autres une évaluation globale de cette première cohorte, envisager l'extension de la gratuité de la maternité et la prise en charge des nouveau-nés sur l'ensemble du territoire national, lancer d'ici la fin de l'année 2025 le paquet des services des soins de santé de base de la couverture santé universelle ciblant prioritairement les militaires, les policiers, les agents publics de l'État ainsi que les couches défavorisées, rendre disponibles les crédits alloués à la Coordination Nationale de la Couverture Santé Universelle afin d'installer les comités provinciaux", rapporte le compte rendu de la réunion.

Il a affirmé que la mise en œuvre de la couverture santé universelle demeure l'une des priorités de l'action du gouvernement. Dans cette perspective, le Président de la République a rappelé qu'il a lancé en septembre 2023 le programme de la gratuité de la maternité dans l'objectif de garantir des soins et services de santé de qualité et gratuits à toutes les femmes enceintes, à celles qui ont accouché, aux nouveau-nés pendant leur premier mois de vie.

"Ce premier volet du paquet des soins destinés à la population vise à mener la lutte contre la mortalité maternelle et infantile comme urgence de santé publique dans notre pays en raison notamment des chiffres alarmants des décès à l'occasion des accouchements. À ce jour, la ville de Kinshasa et 12 provinces sont couvertes et bénéficient effectivement des activités et appuis planifiés dans le cadre de ce programme dont l'efficacité doit être garantie", a recommandé Félix Tshisekedi lors de cette réunion du gouvernement.

La gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né est, d'après les autorités congolaises, le premier paquet des soins de la mise en œuvre de la couverture santé universelle. Il s'inscrit dans le cadre de l'un des six engagements du second quinquennat de Félix Tshisekedi en vue de garantir plus d'accès aux services de base.
Dans cet engagement, le Président Félix Tshisekedi compte assurer la réception des soins de santé de qualité et un accès universel à l’enseignement primaire et secondaire, à l’eau et à l’électricité ainsi qu’à la protection sociale.

Clément MUAMBA



Dans le but de soutenir la lutte contre la propagation de la variole simienne, qui s'étend dans les provinces du Nord et Sud Kivu, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, l’Union européenne a fourni une aide humanitaire supplémentaire estimée à 1 million d’euros.

Comme le rapporte un communiqué de l’UE, exploité ce jeudi 18 juillet par 7SUR7.CD, cette assistance vise en particulier à éviter que cette maladie se répande dans les camps de réfugiés et parmi les populations des environs de Goma.

« Ces fonds européens vont renforcer la capacité des partenaires humanitaires dans leurs efforts de surveillance et d'identification des cas et dans le traitement des malades pour éviter des complications sévères. Ils permettront aussi de développer des activités de prévention, telles que la sensibilisation des populations, ainsi que des activités dans le domaine de l'hygiène et de l'assainissement », lit-on dans le communiqué.

Outre le financement d'urgence pour la lutte contre la variole simienne, rapporte la même source, l’UE a alloué une aide humanitaire initiale de EUR 63,75 millions en 2024 pour répondre aux besoins immédiats des populations les plus vulnérables en RDC, notamment dans l'est du pays. De plus, indique le communiqué, l'UE a récemment demandé 35 millions d'euros supplémentaires pour financer la réponse humanitaire en RDC.

Ainsi, ce financement d'un million d'euros pour la réponse à la variole portera l’assistance de l’UE à la RDC à 100 millions d'euros cette année.

Christian Dimanyayi



Un projet pour l’amélioration des conditions de nutrition dans deux zones de santé de Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika en République Démocratique du Congo, a été lancé mercredi, par le gouverneur du Tanganyika, a appris jeudi l’ACP de source officielle.

« J’exhorte tous les partenaires engagés dans la mise en œuvre de ce projet à la collaboration efficiente avec le gouvernement provincial, car il vise  l’amélioration durable de la nutrition ainsi que les, conditions de vie des populations vulnérables du couloir Tanganyika-Sud-Kivu », a dit Christian Kitungwa Muteba, chef de l’exécutif provincial du Tanganyika.

Cette activité initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), s’est déroulée dans un hôtel de la place à Kalemie.

L’autorité provinciale du Tanganyika a également, dans un autre registre, procédé au lancement, le même jour, de la campagne médicale de chirurgie gratuite en faveur de 200 personnes qu’organise l’ONG internationale de développement Pact, en partenariat avec l’USAID, a renseigné la source du gouvernorat.  Ici, la campagne vise à aider la population vulnérable dans certaines zones de santé du Tanganyika.

M. Cyril Kimpu Awel, président de l’assemblée provinciale du Tanganyika ainsi que d’autres autorités de la place ont assisté aux dites cérémonies.

Par ailleurs, le gouverneur Christian Kitungwa Muteba a ouvert le même mercredi, un atelier de vulgarisation de deux arrêtés provinciaux, l’un portant sur la création et l’organisation du Conseil provincial de la décentralisation et l’autre sur la création, l’organisation et fonctionnement des comités locaux de développement dans la province du Tanganyika, atelier facilité avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

ACP/C.L./CC



L'artiste musicien franco-congolais, GIMS, est revenu sur sa rencontre avec le milliardaire américain, Bill Gates, déroulée en décembre 2023, à New-York, aux États Unis d'Amérique.

Le natif de Kinshasa a révélé qu'il a refusé l'offre du fondateur de Microsoft, pour une campagne de vaccination en RDC -République démocratique du Congo.

"C'est fou, parfois je n'aime pas dire des choses, parce que ça fait prétentieux. J'étais à Marrakech, et Bill Gates m'a invité. Au début, je croyais que c'était une blague, mais il m'a envoyé un jet pour me ramener au Georges V, et il me dit qu'il veut éliminer le DT polio au Congo. Après notre conversation, j'ai compris qu'il voulait m'utiliser pour vacciner un grand nombre de personnes dans mon pays, et j'ai refusé. Je craignais pour ma foi et mon salut, je ne voulais pas qu'on m'achète au détriment de toute une nation", a-t-il déclaré.

GIMS a, en outre, indiqué qu'il ne serait plus en bonne relation avec Bill Gates depuis ce jour-là.

Gratis Makabi

 

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